mardi 24 juin 2008

Goebbels est de retour

Hier, en regardant la télévision, je suis tombé sur une publicité qui vantait les mesures prises en faveur du pouvoir d'achat. J'ai tout d'abord été interloqué par la mise en place d'une telle campagne et j'ai donc décidé de me renseigner un peu sur cette stratégie. Ainsi, cette campagne, placée sous la conduite du Service d'Information du Gouvernement (SIG), avec un budget de 4,33 millions d'euros, et qui durera du 23 juin au 11 juillet, sera diffusée à la télévision, dans la presse quotidienne et sur le web.

Ce procédé est, selon moi, digne de Goebbels (ministre du Reich à l'éducation du peuple et à la propagande sous le régime nazi entre 1933 et 1945). On croirait être revenu au temps de Staline ou d'Hitler, à l'époque où les dirigeants en place utilisaient les médias pour diffuser leur propagande. Notre gouvernement adopte aujourd'hui les mêmes méthodes et cela est inacceptable. Certains justifient cette campagne nationale d'information en prétextant que cela permet d'expliquer au plus grand nombre les réformes entamées mais en réalité cela traduit une médiatisation à outrance de la politique et un défaut de communication du gouvernement par les voies traditionnelles. En outre, il me semble que ces 4 millions d'euros auraient pu être utilisés à meilleur escient en étant investis ou redistribués par exemple. De plus, l'état, en diffusant de la publicité, peut être assimilé à une entreprise privée qui essaie de nous vendre ces produits et, en l'occurrence ici, des réformes.

Pour moi, cette opération de communication est un aveu d'impuissance dans la mesure où nos dirigeants par l'intermédiaire notamment de Thierry Saussez (délégué interministériel à la communication et directeur du service d'information du gouvernement) tentent, par tous les moyens, de promouvoir leur action.

lundi 23 juin 2008

Notre cher baccalauréat

Les épreuves du baccalauréat ayant eu lieu la semaine dernière et 2008 étant l’année du bicentenaire de ce diplôme, j’ai donc souhaité lui consacrer quelques lignes.
Depuis quelques temps, et encore actuellement, certains parlent de supprimer ce fameux bac. J’y suis pourtant farouchement opposé et ce pour plusieurs raisons. Tout d’abord, le bac est le premier réel examen et diplôme (hormis le brevet des collèges). Ensuite, ces épreuves, étalées sur une semaine, permettent de tester la capacité des étudiants à faire face au stress et à une grosse dose de travail. De plus, ce diplôme est une sorte de rituel de passage entre le lycée et l’enseignement supérieur. Enfin, le bac est un diplôme symbolique, source de toutes les convoitises dès l’enfance.
Toutefois, le bac, en l’état actuel des choses, n’est pas parfait et il y a, selon moi des choses à modifier. La première disposition à prendre serait de mettre en place un système de contrôle continu en sus des épreuves écrites afin d’instaurer un peu plus d’équité dans l’obtention de ce titre. En effet, nombre d’élèves travaillent dur toute l’année et échouent le jour J et au contraire certains lycéens ne font rien au cours de l’année et réussissent leur examen en révisant durant les dernières années. Ensuite, il me semble que la philosophie, seulement étudiée en classe de terminale, est trop coefficientée (coeff 3 en série S, autant que l’anglais et l’histoire-géo) au regard du peu de temps consacré en terminale. De surcroît, selon des études réalisées récemment, la correction des copies de philo est très disparate selon les professeurs et un même travail peut avoir une note variant de dix points selon le correcteur. Aussi, il pourrait être intéressant de supprimer l’épreuve de philosophie de l’examen ou au moins réduire son coefficient, tout en gardant les cours en terminale.
En outre, l’instauration de plus d’épreuves  orales, en langue française et/ou étrangère, me semble être un bon moyen de tester différemment  les candidats et leur permet ainsi de s’exprimer devant un jury, ce qui est un exercice qu’ils seront amenés à reproduire dans le futur (entretiens d’embauche, soutenance de stage …).

 
 

vendredi 20 juin 2008

Réaffirmer la laïcité et l'égalité hommes/femme dans notre pays

Cette semaine a vu le débat sur la laïcité relancé après deux décisions de municipalité. En effet, à La Verpillière (Isère), la mise en place d'un créneau horaire réservé strictement aux femmes à la piscine municipale a engendrée de fortes contestations. Il en est de même à Vigneux-sur-Seine (Essonne) où l'association culturelle des musulmans de cette commune (ACMV) avait déposé le 30 mai dernier une demande auprès de la mairie pour pouvoir disposer d'un gymnase municipal le 29 juin, mais sans préciser que l'accès serait interdit aux hommes.

Ainsi, on peut qualifier ces actes de communautaristes puisque que l'on cherche à favoriser une communauté (ici les femmes) au dépend d'une autre. Cela ne me paraît pas normal de mettre en place une telle ségrégation en séparant les hommes des femmes, c'est en quelque sorte un retour en arrière, du temps où la mixité était une revendication.
Il est encore plus anormal que ces pratiques soient liées à la religion car cela va à l'encontre du principe de laïcité de la France. Chacun est libre d'avoir des croyances religieuses mais elles ne doivent être imposées à personne.
Selon moi, il conviendrait de réexprimer la séparation de l'Etat et de l'Eglise (loi de 1905) afin d'éviter toute confusion entre  le religieux et  le civil qui pourrait entrainer des débordements  non  souhaitables.  Aussi, il me semble que la religion doit faire partie de la sphère privée des individus et que ces croyances doivent passer après la loi de la République. De plus, tout favoritisme envers telle ou telle religion est à proscrire et aucune distinction ne doit être faite entre deux personnes de confession différente afin de garantir l'égalité pour tous.

samedi 14 juin 2008

Le peuple irlandais s'oppose au traité de Lisbonne

Jeudi 12 juin 2008 était un jour de référendum en Irlande. En effet, ce pays est la nation européenne soumettant la ratification du traité de Lisbonne au peuple, les autres (dont la France) l'ayant fait ratifier par voie parlementaire. Après comptabilisation des voix, c'est le NON qui l'a emporté avec 53,6 % contre 46,4 % pour le OUI et avec une participation de 53,1 %.
Certains partisans du OUI ont crié au scandale car les irlandais se sont opposés à l'UE alors qu'ils ont bénéficié de nombreuses aides financières de Bruxelles. Il faut toutefois savoir que les irlandais ne sont pas contre l'UE en tant que telle mais ils se sont dressés à travers leur vote contre son fonctionnement, qui est actuellement plutôt lointain des citoyens européens. Effectivement, même si le parlement européen est élu au suffrage universel direct, la commission européenne, qui a une très grande importance, est composée d'individus nommés par chaque pays. Ensuite, il faut rappeler que ce traité dit simplifié (il fait tout de même 478 pages) est la reproduction quasi-identique du Traité Constitutionnel Européen (TCE) qui a été rejeté en 2005, par référendum, par la France et les Pays-Bas. C'est donc une sorte de contournement de ce choix par les pays membres qui, pour être assuré de la ratification du traité, ont fait appel à leur Parlement respectif, sans consultation du peuple.

Alors que devient la construction européenne ? Théoriquement, suite au vote irlandais, la ratification du traité, qui devait entrer en vigueur le 1er janvier 2009, devrait cesser et être renégocié puisque l'unanimité était requise pour son adoption. En pratique, on s'aperçoit que la ratification va bel et bien se poursuivre, ignorant complètement la prise de position de l'Irlande. Cependant, d'autres hypothèses (aberrantes selon moi) sont à l'étude.
 La première serait de faire revoter les irlandais. Eh oui, puisqu'ils n'ont "pas voté comme il le fallait", on va leur laisser une deuxième chance afin qu'ils rentrent dans les rangs.
La seconde est tout simplement de mettre l'Irlande à l'écart de l'UE en négociant son retrait des politiques européennes autre que le marché commun et l'union économique et monétaire (euro). Les irlandais seraient donc punis, sanctionnés d'avoir voté NON.
Une troisième possibilité est de continuer ainsi avec les traités existants (celui de Nice étant le dernier en date) mais cela semble impossible car il n'est pas prévu pour 27 pays.
Il parait inimaginable que les irlandais soient stigmatisés et sanctionnés d'avoir voté en leur âme et conscience car cela reviendrait à renier la démocratie. Il faudrait, je crois, revoir profondément le fonctionnement des institutions européennes ainsi que son rôle en respectant les particularités des peuples des pays membres. Il conviendrait également de recentrer l'Europe sur des coopérations entre pays dans des domaines tels que la recherche ou l'environnement plutôt que d'imposer aux populations des directives qui vont contre leurs souhaits et leurs attentes.

jeudi 12 juin 2008

Une réforme du permis plus que nécessaire

Ayant passé (et réussi) le permis de conduire aujourd'hui, c'est une bonne occasion de consacrer un billet à cet examen. De plus, une réforme est en préparation et devrait voir le jour prochainement. Alors pourquoi cette nécessité de modifier le permis de conduire ?
Tout d'abord, l'examen en lui même me semble correct et ne devrait pas être transformé, ou tout du moins pas dans l'immédiat. Les principaux éléments remis en question, et concernés par la réforme à venir, sont le coût et les délais. En effet, obtenir le papier rose revient très cher et cela ne va pas aller en s'arrangeant avec la répercussion de la hausse du carburant. Le deuxième problème est les délais d'attente pour passer la théorie (code) ou la pratique qui se comptent en mois. Il faut donc trouver des solutions efficaces et rapides à mettre en place pour améliorer la situation.
Pour la question des délais, la seule solution viable, selon moi, est d'embaucher massivement des inspecteurs afin  d'avoir plus de dates de passage et de permettre aux auto-écoles de présenter dans un laps de temps réduit les personnes passant l'examen pour la première fois mais également celles ayant échouées une ou plusieurs fois.
Concernant les tarifs, il semble difficile de diminuer les coûts sans encadrer les prix des auto-écoles qui sont actuellement fixés librement. Il faudrait, en outre, faire la chasse aux  "pompes à fric" qui sont des établissements facturant des sommes exorbitantes sans que la qualité du service ne suive forcément. J'ai justement vu ce matin un exemple d'abus : un jeune était au volant  de la voiture à coté du moniteur et celle-ci suivait deux personnes à moto. L'auto-école facturait donc trois heures de conduite à trois personnes différentes pour une heure de temps (il s'agit du 3 en 1 des publicités). Il paraît alors difficile au moniteur d'encadrer trois individus en toute sécurité.
Finalement, la question des délais est un faux problème et est aisément contournable. Seul persiste le souci financier qui, du fait de la libéralisation des prix des auto-écoles, est difficile à résoudre. Un encadrement de ces prix, par la préfecture par exemple, pourrait être envisagé afin de limiter les excès et les disparités mais une diminution de ceux-ci est délicate à mettre en oeuvre.

samedi 7 juin 2008

Des places de cinéma pour lutter contre l'absentéisme

Venir en cours est-il un comportement qu'il faut récompenser ? A en croire le lycée professionnel Louis Lumière de Chelles, en Seine-et-Marne, oui. Afin de lutter contre l'absentéisme, des places de cinéma gratuites ont été offertes aux élèves de cet établissement, a indiqué samedi le rectorat de l'Académie de Créteil, confirmant une information du Parisien. "On travaille à développer l'assiduité" et, à cette fin, "on récompense lors des journées d'excellence les élèves qui se sont distingués par leur présence en cours, leurs résultats scolaires, leur engagement citoyen ou par leurs performances sportives et artistiques", a précisé la proviseure de vie scolaire à l'Académie. Cette opération a coûté à l'établissement "entre 500 et 600 euros", a-t-il précisé.
Source : lci.fr

En voyant le titre de l'article, j'ai d'abord été intrigué car l'on récompensait le fait d'aller à l'école alors que cela me paraît normal d'être assidu aux cours. Toutefois, en lisant un peu plus, je me suis rendu compte que ces places étaient décernées aux élèves les plus méritants. Cette news m'a fait réfléchir sur deux points : l'absentéisme et la récompense des étudiants.

L'absentéisme doit, à mon avis, être sanctionné lorsque celui est trop important et devient donc, dès lors, nuisible pour la réussite scolaire et/ou professionnelle. En effet, quand une personne est trop souvent absente, cela est fortement préjudiciable pour elle-même mais aussi parfois pour ses collègues. Ainsi, tous les établissements scolaires devraient appeler les parents pour les informer de l'absence de leur enfant et les convoquer lorsque cela devient trop fréquent. De plus, il est inacceptable que des adolescents sèchent les cours avec la complicité active ou passive de leur père ou mère puisque ceux-ci sont censés représenter l'autorité. Il faut donc prendre des mesures envers les familles qui ne respectent pas les règles et la suspension des aides sociales.

La récompense, quelle qu'elle soit, peut être un bon moteur dans divers secteurs dont les études. La concession d'un avantage en échange de bons résultats, par exemple, est une bonne initiative car cela permet d'instaurer une sorte de compétition saine et d'émulation entre les élèves, les motivant ainsi à obtenir le prix mis en jeu. Ces récompenses peuvent cependant avoir des effets indésirables si les rivalités deviennent trop importantes et que la finalité est de gagner quel que soit le prix à payer. En outre, il faut veiller à ne pas créer une dépendance vis-à-vis de la récompense et ne pas glorifier tout et n'importe quoi comme des actions étant des obligations, des devoirs. C'est donc pourquoi je suis opposé à l'idée de donner des places de cinéma pour favoriser l'assiduité à l'école ou au travail.

jeudi 5 juin 2008

Barack Obama remporte l'investiture démocrate

Barack Obama est donc devenu le candidat du parti démocrate pour les élections présidentielles aux Etats-Unis. Cette nomination intervient après les dernières primaires dans le Montana et le Dakota du sud. C'est la première fois qu'un noir se présente à la présidentielle mais cela aurait également été une première si Hilary Clinton avait remporté l'investiture.
Cette course à l'investiture a été particulièrement longue et intense, et ce principalement du côté démocrate. En effet, le nominé démocrate est connu seulement au mois de juin soit plusieurs mois après la désignation du candidat républicain. Cela est essentiellement dû au fait que les primaires ont lieu à la proportionnelle donc chaque candidat obtenait des voix d'où des écarts limités. On a ensuite pu voir que cette campagne a été plutôt virulente avec la multiplication des attaques entre Obama et Clinton, ce qui a conduit à une scission du parti qu'Obama devra donc tenter de réunifier. Ces primaires ont également créé un engouement énorme aux Etats-Unis avec une grande mobilisation des votants qui a, entre autre, permis la naissance du phénomène Obama et cette Obamania. Cet enthousiasme a montré la volonté de changement du peuple américain après les deux mandats de Georges Bush. C'est d'ailleurs sur la notion de changement que les candidats axeront leur campagne.
L'élection présidentielle proprement dite, qui aura lieu le 4 novembre, devrait se jouer principalement entre Barack Obama (démocrate, 46 ans) et John McCain (républicain, 71 ans).

Pour résumer, on peut remarquer que ces primaires ont été placés sous le signe de la nouveauté. Nouveauté, tout d'abord, dans les candidats qui sont, comme me l'a dit un ami, un noir, une femme et un handicapé. Nouveauté ensuite dans l'intensité que cela a provoquée dans le pays et même au delà de ses frontières. Nouveauté enfin, liée aux sanctions du Michigan et de la Floride du fait de leur vote avancé et des conséquences que cela a eu sur l'investiture.

mercredi 4 juin 2008

Nos politiques

Hier, en regardant deux émissions, j'ai pu voir à quel point des politiques, souvent habiles en rhétorique, pouvaient être à l'opposé du peuple et de ses attentes. Ainsi, j'ai pu comparer, d'une part, le débat entre Luc Chatel (secrétaire d'état à la consommation et à l'industrie et porte-parole du gouvernement) et Henri Emmanuelli (député PS) au sujet de la hausse du prix du pétrole et d'autre part, l'intervention de Fadela Amara (secrétaire d'état chargée de la politique de la ville) sur son plan "espoir banlieues". Je prendrais, ici, seulement en considération la forme des échanges sans prendre en compte le fond de ceux-ci.

J'ai été très déçu du face à face entre les deux hommes que l'on pourrait qualifier de personnages politiques expérimentés. Effectivement, les arguments exposés par les parties revenaient fréquemment, empêchant ainsi une progression du débat. De plus, on pouvait déplorer un très grand nombre d'attaques ad hominem où l'un critiquait le gouvernement et l'autre le parti socialiste, ce qui n'apportait rien et était assez lassant. On pouvait également remarquer que les deux protagonistes utilisaient énormément du vocabulaire technique ou des données économiques qui étaient certes pertinentes mais qui ne rendaient pas l'échange accessible à tous. Enfin, et comme beaucoup de politiques, beaucoup de questions de l'animateur ont été ignorées ou contournées par les invités.

Au contraire, j'ai été très agréablement surpris par les explications de Fadela Amara, qui étaient claires et faciles à comprendre. En effet, j'ai fortement apprécié la rigueur dont elle faisait preuve lors de l'exposition de son projet. Les phrases étaient courtes sans vocabulaire trop complexe, ce qui facilite la compréhension de ces propos. On peut cependant lui reprocher l'utilisation d'un langage parfois trop familier (meufs, tune ...) mais c'est un peu ce qui la différencie des autres. En outre, il est aussi intéressant de voir la franchise de cette femme lors de ses réponses (parfois trop selon certains), qui parle sans langue de bois et répond facilement aux demandes des présentateurs sans trop tourner autour du pot.

Cette femme politique, ancienne présidente de l'association "Ni pute, Ni soumise", représente donc tout ce que j'apprécie chez un politicien. Il faudrait donc que les autres membres de la classe politique française en prennent de la graine (notamment les députés) et qu'ils n'oublient pas ce que je considère être une ligne de conduite pour tout élu mais plus largement pour tout politique : un élu du peuple, par le peuple, pour le peuple.
Ils doivent donc être proche du peuple et en être issu, être élu ou plébiscité par ce même peuple et surtout, être à son service.

dimanche 1 juin 2008

Le mariage est annulé car elle n'était plus vierge

En juillet 2006, dans le Nord, un ingénieur français d'origine musulmane s'est marié avec une étudiante de même confession. Le problème est que la fiancée affirmait être chaste alors que ce n'était pas le cas. Le mari décida alors d'engager une procédure de nullité puisque, selon lui, "il ne pouvait bâtir une union solide sur un mensonge."
En avril dernier, le Tribunal de Grande Instance (TGI) de Lille a alors annulé ce mariage en se basant sur l'article 180 du Code civil qui stipule que "s'il y a eu erreur sur la personne, ou sur des qualités essentielles de la personne, l'autre époux peut demander la nullité du mariage".
Ce jugement a provoqué de vives réactions de la part de la classe politique dont, entre autres, Valérie Létard (secrétaire d'état au droit des femmes), Ségolène Royal ou encore Patrick Devedjian (secrétaire général de l'UMP).

Selon les considérations que l'on prend en compte, on peut considérer cette décision comme juste ou non.
Si l'on se place d'un point de vue purement juridique, le TGI a parfaitement appliqué la loi. En effet, dans cette affaire, le tribunal a estimé que la virginité était une qualité essentielle puisque les époux en avaient convenu ensemble auparavant.
Cependant, d'un point de vue moral et dans une société laïque et moderne telle que la France, il semble inconcevable qu'une telle décision ait été prise dans la mesure où cela est assez humiliant et rabaissant pour la jeune mariée. De plus, bien que l'on essaye d'écarter la religion de ce dossier, il est bien évident que la volonté de chasteté avant le mariage est liée à des croyances religieuses. Aussi, par cette décision, le tribunal s'immisce dans des pratiques dogmatiques qui dépassent le cadre de la loi.

Que l'on soit favorable ou non à l'absence de rapports sexuels avant le mariage, il convient pourtant de respecter les personnes ayant fait ce choix. Il ne faut toutefois pas que des comportements et des choix personnels interfèrent dans l'intérêt général et que ceux-ci soit conforment aux bonnes moeurs.
En outre, il faut savoir que cette recherche de virginité avant la noce peut parfois amener des jeunes filles à se faire opérer afin que l'on reconstruise leur hymen, car sans hymen, elles sont considérées comme non chaste (alors que l'hymen peut se déchirer en faisant du sport) donc non apte au mariage et attirent ainsi le déshonneur sur leur famille.