lundi 28 septembre 2009

Pour une nouvelle forme de management

Un salarié de France Télécom s'est suicidé lundi matin en Haute-Savoie en se jetant du haut d'un viaduc surplombant une autoroute, a-t-on appris auprès de la préfecture. Dans une lettre d'adieu, il dénonce "le climat" au sein de son entreprise. Âgé de 51 ans, cet employé travaillant dans une centrale d'appel à Annecy s'est suicidé "en se jetant d'un pont" sur l'autoroute A41, près d'Alby-sur-Chéran.
Source : Lepoint.fr

Nouvelle journée, nouveau suicide témoignant, une fois de plus, de la détresse humaine de salariés. Nous en sommes arrivés aujourd'hui à un tel point que certaines personnes préfèrent se suicider, abandonnant de ce fait leurs proches, plutôt que de continuer à travailler.
Une question vient alors à l'esprit : pourquoi ? Qu'est ce qui pousse ces salariés à mettre fin à leur jour ?
Une partie de la réponse nous apparaît grâce au lieu du drame mais également par le biais d'une lettre retrouvée post-mortem. Ainsi, on s'aperçoit que l'entreprise, ou tout du moins son environnement, est au coeur du problème puisque celle-ci est directement mise en cause. En effet, de nombreux ouvriers ont mis fin à leur jour sur la chaîne de production de Renault.

Néanmoins, s'arrêter à ce niveau n'est pas satisfaisant car tous les salariés ne se suicident pas. Aussi, il semble nécessaire de se pencher davantage sur les entreprises touchées par ce phénomène. Il s'agit principalement de Renault et de France Télécom (pour les cas les plus récents).
La première chose à noter est que cela concerne deux anciennes entreprises publiques qui furent privatisées par le passé (bien que l'Etat conserve une partie du capital).
De plus, il apparaît clairement que ces sociétés sont confrontées à une forte concurrence au sein de leur secteur d'activité respectif. Il est ainsi impératif d'augmenter la productivité et de réduire les coûts afin d'accroître toujours plus sa compétitivité et ses profits.
Ces deux points entraînent alors un stress important qui peut pousser les plus faibles au pire. Effectivement, le passage du public au privé ne s'est pas fait sans peine. Il a fallu mettre en place de nouvelles méthodes de travail, une nouvelle hiérarchie mais aussi réorganiser les services que ce soit en termes d'effectif ou de localisation. En outre, la mondialisation, la recherche du profit et la concurrence ont accru ce phénomène. La vision comptable a alors pris le pas sur le  service public ce qui a entraîné des réorganisations parfois réalisées aux dépens des employés.
Tous ces éléments ont finalement contribué à déstabiliser les salariés, et notamment les plus anciens, qui se sont sentis dépossédés de leur bien. Plus grave encore, la direction, probablement par manque de pédagogie, a donné le sentiment de ne pas considérer leur main d'oeuvre. D'ailleurs, cela est nettement perceptible dans les différents témoignages puisque le mot "pion" apparaît régulièrement.

Alors bien sûr le stress n'est pas uniquement le fait de France Télécom ou de Renault. Le stress au travail est, en réalité, quelque chose de plus profond qui tient plus à l'organisation même de l'entreprise et aux méthodes de management appliquées. Le suicide n'est qu'une manifestation extrême d'un ras-le-bol qui perdure.
Avant d'en arriver à de telles conséquences, il me semble donc nécessaire de réagir en amont en intervenant sur les causes du stress et plus généralement sur les raisons du mal-être au travail.
Pour cela, je crois qu'il faut revoir en profondeur notre management. En effet, la gestion des Hommes est un art qui ne s'invente pas mais qui peut s'acquérir, en particulier par la formation. Le respect et la confiance doivent être des valeurs centrales qui poussent la hiérarchie à associer les salariés aux décisions, à les impliquer au sein de l'entreprise.  Cela peut passer par la prise de responsabilités dans l'entité mais également par la mise en place d'une participation aux bénéfices.

Finalement, la valorisation du salarié en tant qu'individu me semble être le meilleur moyen d'obtenir des résultats probants du fait d'une plus grande motivation. Les managers doivent donc considérer les salariés comme ce qu'ils sont, c'est à dire une ressource et non uniquement un simple moyen de production.
Pour aller plus loin dans ce sens, il me semble intéressant de développer l'actionnariat salarié. Effectivement, je crois que ce système permettrait de résoudre un certain nombre de problèmes actuels (délocalisation, manque de fonds ...).

lundi 21 septembre 2009

Doit-on réformer notre orthographe ?

Dans son dernier livre, "Zéro faute", François de Closets soulève la complexité de la langue française et souhaite une remise en cause de certaines règles d'orthographe. Il souligne également que les correcteurs orthographiques comblent aisément les lacunes des Hommes dans leur expression.
Aujourd'hui, notre langue est malmenée dans les sms ou encore sur MSN. D'ailleurs, je crois que le fait d'écrire en abrégé sur ses outils contribue fortement à la dégradation du niveau des jeunes générations en langue. On pourrait donc s'interroger sur le bien fondé d'une révision de notre langage.

Personnellement, je suis opposé à tout changement.
Alors bien sûr, comme beaucoup d'élèves, j'ai maudit les lettres muettes en tout genre qui me semblaient inutiles puisque non prononcées. J'ai aussi pesté contre les doubles consommes, les accents graves, aigus et circonflexes ou encore les mots invariables.
Néanmoins, je crois que la langue, et plus encore la langue française, est un bien sacré auquel on ne peut toucher sans entraîner de graves conséquences. Effectivement, la langue est un moyen formidable de communication entre les individus. Elle permet à chacun de communiquer par l'intermédiaire d'un code commun. De plus, le français, de par sa spécificité, est un héritage de notre Histoire et fédère, par le biais de la francophonie, un grand nombre de personnes tout autour du monde.
Je suis donc convaincu qu'une modification de notre orthographe reviendrait à une remise en cause de nos racines et de notre culture.

François de Closets soutient qu'il faut modifier notre langue pour s'adapter aux individus. Au contraire, je crois que c'est aux individus de s'accommoder aux règles régissant le français. Il me semble que notre vocabulaire est assez vaste pour que chacun puisse communiquer sans trop de problèmes.
Toutefois, je crois que l'apprentissage doit se faire dès le plus jeune âge et doit être maintenu tout au long de la scolarité en s'adaptant, évidemment, aux caractéristiques de chaque formation. Je trouve aberrant que des enfants sortant du CP ne sachent pas lire, écrire et compter correctement. Il paraît donc urgent de renforcer considérablement les heures consacrées aux matières fondamentales aux dépend de matières secondaires telles que la musique, l'art ou le sport.

Dans notre société, écrire sans faute devient un phénomène rare. Il faut donc tout faire pour que l'exception devienne la règle. D'ailleurs, il apparaît qu'une orthographe approximative est fortement pénalisante dans sa vie professionnelle.
N'oublions pas que l'écrit est souvent le premier contact que l'on a avec une personne. Autant donner à l'autre une bonne image de soi, non ?

jeudi 17 septembre 2009

Réforme pénitentiaire, démission pénitentiaire

Voici un article trouvé sur le blog de Nicolas Dupont-Aignan, président de Debout la République. Celui traite de la future réforme pénitentiaire et surtout des conséquences que celle-ci aura sur les peines d'emprisonnement.
J'ai souhaité relayer ce texte afin que chacun prenne conscience que les paroles et les actes de ce gouvernement n'ont aucun lien et sont mêmes parfois contradictoires.


L’Assemblée nationale a commencé avant-hier à examiner la réforme pénitentiaire, replaçant au cœur du débat l’une des préoccupations majeures et légitimes des Français : la sécurité publique. Ne nous voilons pas la face, ce projet de loi porté par Michèle Alliot-Marie n’est pas bon et suscite de multiples craintes, qui paraissent hélas fondées. Je l’affirme ici avec la même liberté et la même franchise qui m’avaient conduit, au début du quinquennat, à soutenir la création des peines-plancher, effectivement indispensable pour enrayer la spirale de la délinquance, notamment des jeunes.
Le projet d’aujourd’hui vise, selon ses initiateurs, à apporter toute une série d’améliorations au système pénitentiaire, aussi bien pour l’humaniser que pour le rendre plus efficace.
Mais, avec les syndicats policiers comme certaines associations militant pour une justice protégeant davantage nos concitoyens, je suis obligé de constater que ce projet ne se contente pas d’ignorer la question centrale – le manque criant de moyens de la justice en France, moitié moindres par habitant qu’en Allemagne et en Grande-Bretagne – mais encore qu’il cherche, l’air de rien, à atténuer le problème de la surpopulation carcérale en remettant en liberté des milliers de condamnés à des peines courtes !
Ainsi, concrètement, les Juges d’Application des Peines (JAP), pourraient exempter de peine d’incarcération les personnes condamnées jusqu’à deux ans de prison, ce qui correspond à des condamnations pour des faits graves de violences aux personnes, d’agression sexuelle, etc. D’une manière générale, ce sont les faits de « petite délinquance », celle qui pourrit les cités et terrorise les quartiers qui seraient les premiers concernés et pour lesquels des peines de substitution (port de bracelet électronique, assignation à domicile, travaux d’intérêt général) seraient désormais systématiquement appliquées, renvoyant dans la nature les délinquants.
Un condamné à 2 ans de prison ferme ? Il ne passerait pas un seul jour derrière les barreaux, s’en tirant avec 9 mois de port de bracelet électronique suivis d’une libération conditionnelle ou de travaux d’intérêt général… Un condamné à 3 ans de prison ferme ? Il resterait au plus 9 mois dans un établissement pénitentiaire, avant d’en sortir avec un bracelet qu’il garderait pendant 6 mois, puis la libération conditionnelle (soit 15 mois de peine effective au lieu de 36 !).
Face à l’engorgement des tribunaux et à la surpopulation carcérale, la Garde des Sceaux avait admis en juin que, en France, pas moins de… 82000 condamnations à des peines de prisons n’étaient pas exécutées à cette date ! Mais pour commencer à résoudre le problème, quelle est la réponse du gouvernement ? Construit-il les prisons qui manquent, fournit-il aux tribunaux les moyens enfin décents de rendre la justice ? Non, il s’apprête à désengorger les établissements pénitentiaires en exemptant d’incarcération - ou en en réduisant substantiellement la durée - des délinquants à qui un gravissime message d’impunité va ainsi être envoyé ! Et que l’on ne vienne pas nous dire que cette généralisation des aménagements de peine va permettre de faire diminuer la récidive : il est bien évident que cette corrélation ne vaut que pour une population carcérale motivée par l’idée de la réinsertion et dont la libération conditionnelle n’est pas automatique.
Ajouté à cela un certain laxisme judiciaire, appliqué aux délits les moins graves jamais puni par l’emprisonnement (alors que la loi le permettrait), la réforme pénitentiaire risque en réalité d’accroître dramatiquement l’insécurité quotidienne dont souffrent les Français. Les syndicats des forces de sécurité publique s’en alarment à juste titre, dénonçant une politique incohérente de la chaîne pénale, qui met sous pression maximale une police et une gendarmerie dont on baisse les effectifs, tout en démissionnant lorsque ces dernières réussissent à traîner les délinquants devant les juges… Qu’est-ce donc que cette justice à deux vitesses, l’une, visible, au tribunal correctionnel, qui fait mine de condamner pour rassurer les Français, l’autre, bien plus discrète, exercée par les JAP, qui relâchent prématurément les délinquants ?
Hélas, cette contradiction flagrante semble résumer la politique du gouvernement, aussi bien dans ce domaine que dans bien d’autres : par devant, montrer les muscles, communiquer sur la reprise en main de tel ou tel service de l’Etat, faire voter des lois fermes (peines-plancher, etc.), et par derrière, laisser le désordre s’aggraver, exposant les Français à des maux auxquels, en réalité, on a renoncé depuis bien longtemps à s’attaquer sérieusement.
Face au tollé provoqué par son projet de loi, Michèle Alliot-Marie semble vouloir atténuer le laxisme des aménagements de peines qui y sont prévus. Attendons donc de voir quelles mesures précises seront proposées au Parlement mais, vous pouvez compter sur moi, je ne voterai jamais un texte aggravant le laxisme judiciaire.

lundi 14 septembre 2009

Avec la taxe carbone, les Français paient le dogmatisme de leurs dirigeants !

Ne m'étant pas encore exprimé, faute de temps, sur la taxe carbone, je reproduis ici un article issu du blog le vrai débat. Celui-ci traite ce sujet d'une manière différente de celle dont on a l'habitude et qui me semble nettement plus intéressant que de savoir à combien est fixée la tonne de carbone.


Deux raisons principales nous conduisent à repousser la taxe carbone annoncée par le président de la République aujourd'hui.

D'ordre sociale, la première est la plus couramment citée. ll n'est pas juste en effet de mettre en place une nouvelle taxe qui pèsera sur les ménages, alors que Nicolas Sarkozy en a déjà créé 19 depuis son arrivée à la tête de l'Etat, de la franchise médicale à la taxe sur les téléviseurs.
D'un montant évalué à 85 euros, pour commencer, la taxe carbone est censée "monter en puissance" dans les années qui viennent, jusqu'à tripler d'ici 2030 si on se réfère au rapport Rocard qui l'a proposée. Le mécanisme de compensation annoncée par le gouvernement ne rassurera pas, parce qu'il est très complexe (les fumées de cette machine à gaz pourraient en intoxiquer plus d'un...), et parce que l'expérience nous pousse à croire que l'alourdissement de la taxe ne s'accompagnera probablement pas d'une compensation à l'identique.
Dès lors, les premières victimes de la taxe carbone seront les ménages les plus modestes, obligés d'utiliser un véhicule motorisé pour leurs déplacements. L'injustice fiscale, déjà très importante, a toutes les chances d'être la grande gagnante dans cette histoire !

La seconde raison pour laquelle nous rejetons cette taxe est moins souvent mise en avant. Elle découle d'une interrogation toute simple : qui sont les vrais responsables des émissions de gaz à effet de serre dans le monde ? Ne sont-ce pas d'abord les Etats-Unis, la Chine et l'Inde ? La France représente 1,1% des émissions de CO2 au niveau mondial, contre 5% pour l'Inde (en très forte hausse), et 40% pour la Chine et les Etats-Unis réunis.
Dans ce contexte, la seule solution vraiment efficace d'un point de vue écologique réside dans la taxation des importations provenant de pays qui ne respectent pas les principes élémentaires de la protection de l'environnement. Le libre-échange intégral est la première cause de pollution dans le monde. Ce ne sont certainement pas les ménages français qui doivent être montrés du doigt, et considérés une nouvelle fois comme les vaches à lait d'un système périmé. Avec la taxe carbone, ils paient le dogmatisme d'une classe politique, UMP PS MODEM ou Verts, incapable d'envisager la moindre protection aux frontières et une autre perspective que celle du libre-échange généralisé dans lequel la mondialisation et son accélérateur l'Union européenne nous ont plongés.

Répondre à la double angoisse écologique et sociale impose de sortir du modèle du libre-échange et de s'orienter vers un protectionnisme renouvelé. Les protections aux frontières pourraient avoir la double vertu de rendre moins compétitifs les produits fabriqués dans les pays qui jouent de façon particulièrement déloyale sur le niveau des salaires, et de sanctionner les plus gros pollueurs.

Elles seraient une étape vers la relocalisation des activités sur le territoire national, sur la voie, la seule moderne, du produire et du consommer local, source d'activités, d'industrialisation, d'emploi et de pouvoir d'achat.

La taxe carbone s'inscrit dans la philosophie dépassée du libre-échange mondial. En raison de son archaïsme, de sa nocivité sociale et son inutilité écologique, elle doit être repoussée sans hésitation.

samedi 12 septembre 2009

Il faut en finir avec le politiquement correct

Le politiquement correct est une expression apparue vers la fin du XXe siècle pour qualifier la rectitude politique, c'est-à-dire la façon acceptable de s’exprimer actuellement. Attention, il ne s'agit pas des règles de politesse. Je dirais plutôt que cela correspond à une manière de s'exprimer ayant pour objectif de ne froisser aucune susceptibilité, ni de bousculer l'ordre établi.
Aujourd'hui, le politiquement correct est partout. Dans la bouche de nos dirigeants évidemment mais aussi  dans une grande partie des médias. Ainsi, on peut voir, par exemple, que les cigarettes sont censurées. En effet, dans les émissions de télé réalité, celles-ci sont floutées. On peut également citer le cas de campagnes publicitaires où la cigarette de Coco Chanel et la pipe de Jacques Tati ont été remplacés au nom du respect de la loi Evin.

Personnellement, je trouve que cette pratique est nuisible pour l'intérêt général. Effectivement, nous glissons petit à petit vers une société aseptisée où la censure gagne du terrain. Ainsi, on préfère utiliser le floutage et/ou le "bippage" plutôt  que de laisser les individus se servir de leur réflexion et de leur libre-arbitre.
De plus, cela pose de gros problèmes au niveau politique. De fait, comment espérer que l'on s'attaque aux vrais problèmes si personne n'ose poser les questions qui fâchent ? Aussi, sur de nombreux sujets, le statu quo reste de mise car nos politiques n'ont pas le courage d'affronter certaines catégories de la population pour des raisons purement électorales. Froisser les électeurs reviendrait à saborder sa réelection, il vaut donc mieux caresser l'électorat dans le sens du poil en évitant les sujets épineux.

Je crois, malheureusement, que c'est à cause de tels comportements que nous en sommes aujourd'hui à ce stade. On ne peut que regretter la prolifération du politiquement correct qui s'oppose, pour moi, à l'action concrète.
Je rêve d'un monde où nos élus auront l'audace de prendre à bras le corps les sujets sensibles afin de redresser notre pays et de lui redonner toute son prestige au niveau mondial.
Je rêve d'un monde où la politique reprendrait le pas sur l'économie, où l'argent serait un moyen et non une fin.
En somme, je souhaite que les paroles se transforment en actes, pour qu'enfin triomphe l'intérêt général.

mardi 8 septembre 2009

La monégasque

En cette période de rentrée où l'on parle beaucoup de dépenses et notamment de l'impact de la taxe carbone, je vous propose une petite composition de ma création issue d'un détournement de la Marseillaise.
Il s'agit d'un court texte dénonçant l'appauvrissement des classes moyennes. En effet, celles-ci sont trop riches pour bénéficier des aides sociales mais trop pauvres pour vivre comme des rois.
Le titre, toujours en lien avec notre hymne national, est un hommage à tous ceux qui se cachent dans les paradis fiscaux dont Monaco fait partie.


La monégasque

Allons pauvres classes moyennes
Le jour de payer est arrivé
Contre nous de la fiscalité
Une nouvelle taxe a été créée
Une nouvelle taxe a été créée
 
Entendez-vous dans les foyers
Menacer ces terribles impôts
Ils viennent toujours plus nombreux
Piller nos comptes, notre épargne
 
Au Trésor, contribuables
Formez vos files d'attentes
Payons, payons
Que notre argent
Finance ces pauvres couillons

samedi 5 septembre 2009

Des primaires : pour qui, pour quoi ?

En ces temps de rentrée politique et d'universités d'été, une question est au coeur des débats. Il s'agit bien évidemment du sujet sensible des primaires. En effet, ce point, lancé par certains membres du Parti Socialiste, est aujourd'hui sur toutes les lèvres et même bien au delà du PS puisque le Modem, les Verts, le PCF, le PG et le NPA sont plus ou moins concernés par la chose.

Pour simplifier, les primaires sont un système visant à désigner un candidat afin de représenter une entité. Ce système est notamment utilisé aux États-Unis afin de choisir le candidat du Parti Démocrate et du Parti Républicain.
En France, certains souhaitent importer ce système afin de désigner le candidat à l'élection présidentielle. Pour le moment, le contour est encore flou. Effectivement, il reste à définir qui pourra voter lors de ces primaires (militants, sympathisants ...) mais également qui représentera le candidat choisi (le PS, toute la gauche ...).

Personnellement, je suis opposé à l'organisation de primaires car je trouve cela plutôt inutile.
Tout d'abord, si les primaires ont lieu au sein d'un seul parti alors ce n'était pas la peine d'en faire toute une montagne. De fait, le PS avait déjà utilisé un tel système pour la présidentielle de 2007. Chaque parti est donc libre de désigner son candidat de la manière qu'il veut.
Ensuite, si les primaires ont lieu entre deux partis, cela correspond simplement à une alliance bilatérale quelque peu spéciale.
Enfin, et je crois que c'est le pire, si les primaires ont lieu au sein d'un camp (pour caricaturer, la gauche ou la droite) alors il s'agit de la mort du premier tour de l'élection présidentielle. En effet, notre premier tour correspond en quelque sorte à des énormes primaires. Aussi, on risque d'aboutir, de par ce système, à l'opposition entre un candidat de la droite et un candidat de la gauche, soit à un duel de deuxième tour de présidentielle.
D'ailleurs, on s'aperçoit que les primaires sont utilisés dans des pays (États-Unis, Italie) où le président est élu en un tour.

Finalement, la volonté de mettre en place un système de primaires est un faux débat car cela existe déjà lors du premier tour de l'élection présidentielle. Aussi, on peut penser que cette polémique n'est qu'un écran de fumée visant à masquer le manque d'idées et d'opposition du Parti Socialiste.
Enfin, cela risque de nuire gravement au pluralisme politique, pluralisme qui est une force de notre pays. Nous dériverions alors vers un bipartisme à l'américaine qui serait dévastateur pour notre démocratie.

mercredi 2 septembre 2009

C'est la rentrée ...

Ça y est, après quelques semaines de vacances, c'est la rentrée scolaire pour 12 millions d'élèves. C'est donc en ce jour que j'ai choisi de faire mon retour sur ce blog.

Rentrée des classes oblige, j'ai décidé de consacrer mon article à l'allocation de rentrée scolaire (ARS).
Petit rappel : L'allocation de rentrée scolaire (ARS) est versée, sous condition de ressources, aux familles aux revenus modestes qui ont des enfants scolarisés de 6 à 18 ans. Son montant par enfant est modulé en fonction de l'âge de l'enfant.
En 2009, ce montant est de 280,76 euros pour les enfants de 6 à 10 ans, de 296,22 euros pour ceux de 11 à 14 ans et enfin de 306,51 euros pour ceux de 15 à 18 ans.
Source : vosdroits.service-public.fr
Cette allocation est donc indissociable de la rentrée pour un grand nombre de familles scolaires.


A première vue, tout devrait aller pour le mieux. En effet, les montants alloués couvrent largement les achats de fournitures scolaires. Néanmoins, certains problèmes se posent.
Tout d'abord, on peut voir que cette allocation est relativement importante pour les plus petits. En outre, son montant est assez peu différent de celui des 15-18 ans (25,75 euros), là où les frais sont plus conséquents. Il pourrait donc être intéressant de mettre en place une plus grande progressivité de cette allocation en fonction de l'âge de l'élève et donc de ses besoins.
Ensuite, il apparaît que les étudiants de plus de 18 ans sont exclus de cette aide. Or cette allocation ne serait pas forcément de trop afin d'aider ces étudiants. Effectivement, on s'aperçoit que beaucoup de ces jeunes travaillent afin de financer leurs études car leurs parents n'ont pas forcément les moyens de les aider. Il faudrait donc peut-être prolonger l'attribution de cette aide aux jeunes (jusqu'à l'âge de 25 ans) qui poursuivent leur scolarité.
Enfin, comme je l'ai souligné précédemment, le montant de l'ARS est suffisant afin de permettre d'acheter les fournitures scolaires demandées par les professeurs (cahiers, stylos, classeurs ...) mais également de prendre en charge tout ou partie des frais annexes (cantine, transport ...). Pourtant, pour certaines personnes, cette allocation est trop faible pour couvrir toutes les dépenses relatives à la rentrée scolaire. Cela peut s'expliquer par la multiplication d'achats superflus ou encore l'achat de produits de marques plus chers. En effet, les enfants privilégient souvent l'aspect du produit aux dépens de la qualité et de la praticité.

Outre le cas de l'allocation de rentrée scolaire, le dernier point est, je trouve, assez symptomatique de notre société. De fait, on peut remarquer deux phénomènes : l'avènement de la surconsommation, la résignation des adultes face à l'enfant roi et l'assistanat à outrance.
Premièrement, on note que les gens ont tendance à consommer de plus en plus. Cela a bien évidemment des conséquences sur le budget des familles mais également sur l'environnement. De plus, on peut voir que la consommation est devenue pour certains un moyen d'expression et d'existence qui a complètement pris l'ascendant sur d'autres valeurs moins mercantiles et superficielles.
Deuxièmement, il est indéniable qu'aujourd'hui les enfants ont de plus en plus d'influence sur leurs parents et ça les entreprises l'ont bien compris. D'ailleurs qui n'a jamais vu un enfant faire un caprice dans un supermarché car il voulait le produit A et que ces parents souhaitaient acheter le produit B ? Généralement, le conflit se termine par une capitulation des parents devant leur enfant pour mettre un terme au scandale. Le problème est que cette capitulation des adultes devient de plus en plus fréquente et pas seulement entre parents et enfants mais aussi entre enseignants et élèves ... . Il semble donc impératif que les adultes rendossent leur rôle d'éducateurs et tiennent de nouveau tête à la jeunesse. Cela doit bien évidemment commencer à la maison afin d'être perpétué à l'école.
Troisièmement, on se rend clairement compte que l'Etat-providence a des limites. En effet, il est tout à fait normal que l'Etat vienne en aide aux plus démunis. Toutefois, cette aide ne doit pas se transformer en assistanat, c'est à dire que l'Etat doit accompagner les gens et non pas les porter  à bout de bras. Ainsi, il  ne faut pas tout attendre de l'Etat. Dans l'exemple de l'ARS, l'Etat alloue à chaque famille qui y a droit une somme conséquente qui lui permet d'acheter les différentes fournitures requises. En aucun cas, ce n'est à l'Etat, donc aux contribuables de financer le surcoût lié à l'achat des derniers produits à la mode.