samedi 28 novembre 2009

Merci Monsieur Farage

Voici une petite vidéo montrant l'intervention d'un député européen de nationalité anglaise lors d'une séance au Parlement.
Bien que celle-ci soit un peu longue, elle me semble riche en informations. Tout d'abord, elle prouve que nos critiques envers cette europe sont partagées par un grand nombre d'individus au delà de nos frontières. Ensuite, elle atteste de la volonté d'étouffer les pensées divergentes. Enfin, elle révèle que le fonctionnement de cette europe est anti-démocratique et basé sur la coaptation entre membres d'une pseudo-élite complètement coupée des réalités quotidiennes du peuple.
Merci à vous Monsieur Nigel Frage de rétablir la vérité.



lundi 23 novembre 2009

Liberté, Egalité, Fraternité ... Solidarité ?

Samedi, alors que j'effectuais mes courses, une équipe de bénévoles du Secours Populaire récoltait divers produits alimentaires. Comme je le fais chaque année, j'ai donné des pâtes et du riz. Je considère, en effet, qu'il s'agit de la moindre des choses dans la mesure où nous sommes relativement privilégiés par rapport à d'autres.

Lors du repas de famille dominical, ce sujet est venu sur la table et nos avis divergeaient. Ainsi, certains estimaient que ce sont toujours les mêmes qui donnent alors que nous ne recevons rien et surtout que ce n'est pas à nous de remplacer l'Etat dans l'aide aux plus démunis.
Alors bien sûr, l'argument se tient et est tout à fait valable. Effectivement, l'Etat pourrait faire des efforts dans ce domaine et il n'est pas possible de donner à toutes les associations qui nous sollicitent tout au long de l'année.

Pour autant, il ne faut pas tomber dans le comportement inverse et ne donner à personne. Il ne faut pas oublier que ces associations comptent énormément sur les dons pour exercer au maximum leur action. En outre, les dons effectués sont déductibles, en partie, des impôts, et ce afin d'inciter les Français.

J'entends souvent les gens invoquer la crise pour refuser de donner mais ce sont ces mêmes individus qui gaspillent leur argent dans des futilités (cigarettes ...).
Je crois au contraire que les périodes de crise sont propices à davantage de générosité. En effet, ces passages sont difficiles pour tous mais ils le sont d'autant plus pour ceux qui ont déjà peu en temps normal. Un peu plus de solidarité ne serait donc pas de trop.

"Facile à dire quand on a les moyens" me rétorquerez-vous ! Évidemment, cela va de soi. Néanmoins, je suis persuadé que chacun peut agir même de manière minime. Croyez-vous vraiment que donner un paquet de pâtes, de riz ou encore de sucre va vous mettre sur la paille ? Je ne le crois pas.
La générosité n'est pas une question de budget mais plutôt de volonté. La solidarité ne dépend pas de la taille du porte-monnaie mais de celle du coeur.

En ces périodes de fête, pensez à nos concitoyens dans le besoin. N'hésitez pas, donnez !

samedi 14 novembre 2009

Là où l'europe passe, les nations trépassent !

Le 4 novembre dernier, la cour européenne des droits de l'Homme, basée à Strasbourg, a interdit la présence de crucifix dans les écoles italiennes invoquant le droit des parents d'éduquer leurs enfants selon leurs convictions et le droit des enfants à la liberté de religion.
Cette décision a toutefois soulevé de vives critiques de la part du gouvernement italien. Celui-ci a d'ailleurs reçu le soutien du Vatican ainsi que des orthodoxes russes. En outre, selon un sondage, 84 % des Italiens sont favorables à la présence de crucifix dans les salles de classe.
Il faut savoir que "le crucifix a fait son apparition dans les écoles du pays avec l'unité de l'Italie, en 1861. En 1924 et en 1928, deux décrets royaux ont confirmé son droit d'exister dans les établissements scolaires. Droit réaffirmé en février 2006 par décision du Conseil d'État."

Pour un citoyen Français, la polémique peut sembler étrange dans la mesure où la laïcité, bien que de plus en plus remise en cause, est une chose acquise. Toutefois, il n'en ait pas de même en Italie. Comme la plupart des pays latins et notamment l'Espagne et le Portugal, la religion a une place particulière. Ainsi, elle fait partie intégrante de l'histoire, de la culture de ces pays. Pour aller plus loin et coller avec notre actualité franco-française, la religion est un morceau de leur identité nationale.
On peut donc interpréter cette décision comme une atteinte profonde à la souveraineté nationale puisqu'il n'est plus possible d'être le maître chez soi. Par ce choix, la cour ampute l'Italie d'une part d'elle même, elle nie ses spécificités.

Pourtant, ce n'est pas la première fois qu'un organisme européen supranational va à l'encontre de la volonté d'une nation. En effet, la France a déjà dû, à plusieurs reprises, renoncer à ses singularités.
Plusieurs exemples me viennent à l'esprit. La commission européenne nous a ainsi obligés à accepter la  mise en vente du Red Bull sur le marché. De plus, certaines aides aux agriculteurs ont été remises en cause sous prétexte d'une concurrence libre et non faussée. Enfin, et ce n'est pas le moindre exemple, les citoyens Français, Hollandais et Irlandais ont été contraints de revoter suite à leur refus du traité par référendum.

Aujourd'hui, nous en sommes arrivés à un point où les intérêts nationaux sont sans cesse relégués au second plan au profit d'un soi disant intérêt général européen. Ces organes supranationaux à la légitimité discutable oeuvrent donc,  même si certains pensent le contraire, à la destruction, ou tout au moins à l'affaiblissement progressif des nations. D'ailleurs, certains appellent de leur voeu l'émergence des états-unis d'europe où la France ne serait qu'une partie d'un tout, sans identité propre.
Je crois que nous n'avons rien à gagner dans cette histoire. Il me semble donc important de lutter pour préserver intacte l'intégralité de nos prérogatives. Je dirais même plus, que dans l'idéal, il faudrait se réapproprier les pouvoirs que nous avons perdus.


mardi 10 novembre 2009

Bousculades à la tête de l’Union européenne

Voici un texte de Bernard Cassen. Celui-ci traite de la lutte de personnes pour la prise de pouvoir au sein de l'UE. Ces écrits prouvent, s'il fallait encore le faire, que cette europe est en décalage complet avec les attentes et les aspirations des peuples. Cette structure supranationale montre donc une fois de plus son inefficacité face aux enjeux du XXIème siècle.
 

Le traité de Lisbonne est maintenant ratifié par les 27 Etats membres de l’Union européenne (UE) et va entrer en vigueur le 1er décembre. Le président tchèque Vaclav Klaus a finalement apposé sa signature après avoir vainement tenté de faire traîner les choses dans l’espoir d’une victoire des Conservateurs lors des élections législatives prévues au Royaume-Uni au plus tard en juin 2010. Bien que le traité ait déjà été ratifié par son pays, le leader des Tories, David Cameron, avait en effet promis d’organiser un référendum qui aurait eu toutes chances de l’enterrer définitivement. Il vient d’y renoncer. Aussi la grande affaire qui occupe les gouvernements est désormais la répartition des postes à la tête des institutions de l’UE qui devraient se mettre en place au début du mois de janvier prochain.

Il ne s’agit pas seulement du choix de telle ou telle personnalité. Ce qui est en jeu, c’est la conception même du pouvoir dans l’UE. De ce point de vue, les dispositions du traité de Lisbonne, conçues au début des années 2000, apparaissent singulièrement décalées par rapport à la nouvelle réalité politique révélée par la crise. On a pu constater, à l’épreuve de vérité des capacités d’intervention financière, que l’UE c’était avant tout les Etats - surtout les plus grands (Allemagne, France, Royaume-Uni) -, et non pas la Commission de Bruxelles ou le Parlement de Strasbourg. Ni non plus la Banque centrale européenne. Le caractère intergouvernemental du dispositif communautaire s’est ainsi considérablement renforcé, au détriment de sa dimension fédérale. Or le traité, lui, postule une visibilité très forte de l’UE en tant que telle, et non pas comme agrégat d’Etats.

Le Parlement a déjà élu son président, le polonais Jerzy Buzec, et il a voté la reconduction de José Manuel Barroso à la présidence de la Commission. Mais un autre poste de président, nouvellement créé par le traité, est à pourvoir : celui de président du Conseil européen, désigné par les gouvernements à la majorité qualifiée pour un mandat de deux ans et demi renouvelable une fois. C’est lui (ou elle) qui présidera les Sommets européens, assurant une continuité que rendaient difficile les présidences semestrielles actuelles.

A première vue, ce président devrait être perçu par le reste du monde comme le « Monsieur » ou la « Madame Europe ». Mais il va se heurter à la concurrence d’une autre personnalité, dont le profil a été reconfiguré par le traité : le Haut représentant pour les affaires étrangères et la politique de sécurité. Il cumulera deux légitimités : celle du Conseil, qui l’aura désigné, et celle de la Commission dont il sera vice-président. Plus important, il disposera de considérables moyens matériels : une sorte de corps diplomatique autonome, le service européen pour l’action extérieure, fort de quelque 5 000 fonctionnaires et doté d’un budget annuel de 6 milliards d’euros.
Mais des dirigeants comme Gordon Brown, Angela Merkel ou Nicolas Sarkozy n’ont nullement l’intention de laisser les coudées franches à ce super-fonctionnaire pour la définition et la mise en oeuvre d’une politique étrangère européenne qui, à leurs yeux, ne peut qu’être en harmonie avec la leur. C’est pourquoi les noms des titulaires des postes de Haut représentant et de président du Conseil européen vont faire l’objet d’intenses marchandages. On peut prévoir de belles bousculades non seulement entre eux, mais aussi avec le président de la Commission, pour savoir qui parlera au nom de l’UE, et avec quelle marge de manœuvre par rapport aux Etats.

samedi 7 novembre 2009

L'identité nationale fait débat

Le 2 novembre dernier, Eric Besson, le ministre de l'immigration, de l'intégration, de l'identité nationale et du développement solidaire et a ouvert le grand débat sur l'identité nationale. Celui-ci s'achèvera le 28 février 2010 avec la présentation de la synthèse générale par le ministre. D'ici là, la population est invitée à donner son avis, notamment par le biais d'un site internet.
Depuis l'annonce de cette consultation, les critiques ont fusées de toutes parts, provenant de l'opposition, de la majorité mais également de la blogosphère.
J'ai donc décidé de vous faire partager mon opinion, tant sur le fond que sur le forme de ce débat, et ce sous forme de questions-réponses.

Doit-on organiser un débat ?
Aujourd'hui, la mondialisation est un fait qui s'impose, qu'on le veuille ou non, à tous. Nous sommes alors de plus en plus noyés dans la masse et on assiste, selon moi, à deux phénomènes contraires. L'exacerbation des particularismes locaux avec la multiplication de revendications indépendantistes d'une part et l'effacement progressif des Etats au profit de structures supranationales telles que l'Union Européenne d'autre part.
On peut également ajouter à cette situation mondiale un développement inquiétant du communautarisme en France, singulièrement favorisé par Nicolas Sarkozy.
Je crois donc, enfin je l'espère, que ce débat permettra de mettre en exergue les éléments qui nous rapprochent, aux dépens de ceux qui nous opposent, afin de ressouder notre nation.

Devait-il avoir lieu en ce moment ?

Je ne le pense pas. D'ailleurs, de nombreux reproches ont été faits en ce sens. Le gouvernement a été accusé d'avoir pour objectif de siphonner les voix du Front National avant les élections régionales de 2010.
Que cela soit vrai ou non, je crois qu'il aurait été préférable de lancer ce débat durant une période sans échéance électorale afin de lever tout soupçon sur les intentions réelles d'une telle consultation.

Que peut-on attendre de ce débat ?
Honnêtement, je n'en sais rien. Tout dépendra de l'organisation du débat, de l'implication de la population et des politiques, des desseins du gouvernement ...
J'ai la naïveté de croire qu'il en ressortira du bon, que l'on évitera les dérives extrémistes et surtout que cela permettra d'apporter une réponse appropriée aux questions posées.
Peut-être que ce débat aura pour conséquence de remettre en question le mode d'acquisition de la nationalité française. En effet, aujourd'hui, celle-ci est automatique. Je pencherais plus pour une attribution suite à une démarche personnelle de l'individu.
Réponse dans quatre mois.

Qu'est-ce qu'être Français ?
Vaste question me direz-vous.
Alors bien sûr, on est Français lorsque l'on possède la nationalité française, et ce quelque soit la manière dont elle a été acquise (droit du sang, droit du sol, naturalisation). Cette nationalité confère évidemment des droits et des devoirs dont la participation à l'effort national de solidarité par le paiement d'impôts par exemple. Cela peut-être vu comme une "définition juridique de la chose".
Toutefois, pour un grand nombre d'individus dont je fais partie, être Français représente bien plus.  Être Français signifie adhérer à des valeurs, à une Histoire communes. Être Français, c'est également partager un certain nombre de caractéristiques collectives telles que la langue, la Culture ...
Une chose qui me paraît étonnante est que les étrangers naturalisés sont beaucoup plus fiers de leur nouvelle nationalité que ceux qui l'ont depuis leur naissance. Ils me semblent donc davantage en mesure de répondre à la question.

Y-a-t-il une seule identité nationale ?
Oui et non. En fait, je crois qu'il y a plusieurs façons d'être Français. Si vous prenez deux individus, ils seront Français tous les deux mais peut-être que l'un sera Français uniquement car il est né en France mais ne se revendiquera pas comme tel alors que l'autre sera Français "de loi et de coeur", c'est à dire qu'il possède la nationalité française et qu'en plus il aime son pays, il est fier de son Histoire ...
Je crois donc qu'il existe au moins deux types de Français. Les Français de fait, qui sont Français "par hasard" et pourraient être d'une autre nationalité. Les Français de coeur qui revendiquent leur nationalité, des patriotes en somme.
Personnellement je me place dans la seconde catégorie même si, malheureusement, beaucoup de jeunes se situent dans la première.

Y-a-t-il un lien entre identité nationale et immigration ?
Oui j'en suis persuadé et ce lien est et sera de plus en plus visible avec le temps.
Autrefois, les migrants qui arrivaient sur le territoire national épousaient complètement la culture et les traditions françaises. Il était ainsi impossible de distinguer un "Français de souche" d'un immigré par leur comportement. C'est ce que l'on appelle l'assimilation.
Toutefois, ce temps est fini. Maintenant, les nouveaux arrivants ont une volonté d'intégration différente. Les valeurs françaises sont remises en question et notre République s'adapte aux coutumes de ses enfants adoptifs.
Ainsi, on voit très bien aujourd'hui que l'immigration a, d'une manière plus ou moins importante, modifié notre identité nationale.
Peut-être que cela a eu un effet positif, je ne sais pas mais je n'en suis pas sûr.


La rédaction de cette article n'a pas été aisée pour moi car il est très difficile de répondre à la question "qu'est ce qu'être Français ?". Il me semble assez délicat de mettre des mots sur un sentiment.
Être Français ne s'explique pas, cela se ressent et se vit.

dimanche 1 novembre 2009

Agriculture : Nicolas Sarkozy écope un bateau qui coule

En ce jour férié, je vous propose un article de Laurent Pinsolle traitant de nos agriculteurs et du sort qui leur est réservé par nos élites.

Avant-hier, le président de la République a annoncé un plan de soutien de plus d’un milliard d’euros à direction des agriculteurs, victimes d’une baisse des prix qui a provoqué une réduction de leurs revenus de 20% cette année. Une réponse conjoncturelle à un problème structurel.
L’abandon de la PAC
Le titre est une reprise du communiqué de presse de Nicolas Dupont-Aignan, qui résume parfaitement la situation de l’agriculture Française et européenne, avec le démantèlement de la PAC. Car la réponse du gouvernement aux problèmes du monde agricole, aussi bienvenue soit-elle, pose deux problèmes majeurs : elle vient bien tardivement pour une profession qui souffre depuis près de deux ans et elle n’est qu’une réponse momentanée à des problèmes durables.
Les agriculteurs le disent eux-mêmes : ils souhaitent seulement pouvoir gagner leur vie décemment avec leur travail et ne sont pas particulièrement heureux d’avoir à demander le soutien financier de l’Etat pour vivre. C’est malheureusement la conséquence logique du démantèlement progressif de la PAC, que nos gouvernements, de droite comme de gauche, ont accepté. Il y a quelques années, il y avait un prix minimum garanti, mais la volonté dérégulatrice de la Commission a emporté ce pilier de la PAC.
Une agriculture abandonnée à l’anarchie marchande
On pourrait dire que les agriculteurs vivent dans un marché, comme toutes les autres entreprises. Mais cela n’est pas le cas. En effet, les prix des autres marchés présentent une certaine inertie protectrice alors que le prix des produits agricoles, dont dépendent les revenus des agriculteurs, sont fixés par le marché, avec tous les aléas que cela représente. Comment aujourd’hui ne pas reconnaître que les prix du marché sont forcément très volatiles et représentent un facteur d’instabilité colossal ?
La logique marchande qu’affrontent les agriculteurs est beaucoup plus violente que celle qu’affrontent l’immense majorité des entreprises privées. Pourtant, leur métier est essentiel à la collectivité. Ce sont eux qui nous permettent de nous nourrir et qui entretiennent une bonne partie du territoire. Qui plus est, leur métier est difficile et extrêmement prenant. C’est pourquoi il est scandaleux de les abandonner aux variations de cours anarchiques des marchés.
Ce que serait une véritable solution
La solution du gouvernement revient à donner un ballon d’oxygène à une personne qui se noie sans chercher à la sortir de l’eau. Cette aide, temporaire, et conditionnée à l’accord de la Commission de Bruxelles, ne règle pas le problème. Que se passera-t-il demain si les prix baissent encore. Faudra-t-il un nouveau plan de soutien ? En outre, une partie de ce plan d’aide consiste en des prêts qu’il faudra bien rembourser un jour et dont on se demande comment cela sera possible.
La seule solution durable consisterait à revenir à un système de prix minimum garanti et de quotas en cas de tensions sur les prix. Malheureusement, ce mode de fonctionnement heurte une Commission dogmatiquement figée sur la « concurrence libre et non faussée ». En outre, si nous persistons dans l’anarchie néolibérale, nous finirons par aboutir à une concentration dangereuse de la production pour la sécurité alimentaire de la planète.
Bien sûr, le gouvernement a bien fait de faire un geste pour les agriculteurs. Malheureusement, ce geste est à la fois trop tardif et limité. Il ne traite pas les causes du problème mais simplement ses symptômes. Cette solution ne sera donc pas durable.