mercredi 23 décembre 2015

Pensée de Noël pour nos soldats

En cette période de fêtes, propice aux cadeaux et aux repas en famille, il me semblait important d'avoir une pensée envers tous ceux qui n'ont pas forcément la possibilité de prendre part à ces festivités dans les meilleures conditions. Je pense évidemment aux personnes en difficultés financières d'ici et d'ailleurs, à ceux qui sont sans emploi ou sans logement. Bref à ceux qui souffrent.

Mais je pense aussi à nos soldats, hommes et femmes de nos forces armées, qui fêteront Noël loin de leurs familles. Il ne faut pas oublier tous ces militaires présents sur différents théâtres d'opération notamment au Moyen-Orient (Irak, Syrie) ou en Afrique (Mali, Sahel). Sans omettre évidemment toutes les unités actuellement déployées dans nos rues dans le cadre de l'opération Sentinelle.
Quoi que l'on pense de ces missions à l'étranger, il me semble malgré tout indispensable de saluer le courage et le dévouement de chacune de ces personnes qui s'engagent pour la défense de notre nation au péril de leur propre vie.

En ces temps troublés, le professionnalisme et la compétence de l'armée française doivent être à nouveau soulignés. Certains rêvent d'un monde sans armes ni guerre. Peut-être serait-ce effectivement une bonne chose. Mais pour l'heure cela est encore illusoire et notre pays continue à avoir besoin de forces armées afin de défendre ses intérêts.

Nier cela serait une hérésie et une faute grave notamment de la part de nos dirigeants politiques. Pour autant, il en est certains qui ne se gênent pas pour remettre en question le budget de la Défense, demandant des efforts toujours plus importants à ce ministère régalien.
Alors que nos troupes sont de plus en plus sollicitées, en particulier du fait du retrait des États-Unis et de l'absence de soutien de l'UE et de l'Allemagne, il serait désastreux de raisonner uniquement en des termes comptables. Bien au contraire, c'est la démarche inverse qu'il faut mettre en œuvre afin de doter notre armée de moyens humains et matériels à la hauteur de la tâche qui lui incombe.   

En cette période de fêtes, rendons donc hommage à tous ces hommes et toutes ces femmes qui consacrent leur vie à la nôtre : militaires, pompiers, policiers, gendarmes, médecins …
Merci à vous et joyeux Noël !


samedi 19 décembre 2015

Régionales 2015 : des élections sans réelles surprises

Outre la COP21, les élections régionales furent le grand évènement de ce mois de décembre. Outre la période assez inhabituelle, ce vote marquait l’avènement de ces 13 nouvelles régions.
Je ne reviendrai pas sur cette réforme territoriale qui est pour moi une ineptie totale qui s’avère être en plus un contre-sens démocratique et une gabegie économique. Bref tout l’inverse de l’objectif affiché.

Revenons plutôt sur ce fameux scrutin des 6 et 13 décembre dernier.
Attendu, redouté, ignoré. Tous ces qualificatifs pourraient être appliqués à ce vote. Et la proximité avec les attentats du 13 novembre a renforcé l’attention autour de celui-ci. Tous les experts et autres politologues en tout genre y sont allés de leur petit commentaire afin d’anticiper un éventuel impact de ces massacres : moins d’abstention, score plus important du FN … Ce qui est certain est que la campagne a clairement changé à partir du 14 novembre. Si les enjeux locaux étaient déjà peu présents, ils ont alors complètement disparu au profit du thème de la sécurité qui n’est finalement pas une compétence directe de la région.

Au final que retenir de ces élections ?
Et bien rien de bien nouveau par rapport aux élections départementales de mars 2015 en vérité.
Certes le Front National réalise des scores très importants au premier tour mais il n’arrive pas à concrétiser cela au second en gagnant des régions. Reconnaissons toutefois que la pente a été largement savonnée par la mise en œuvre du fameux "front républicain" ou dit différemment de l'alliance UMPS. Il ne s'agit pour autant que d'un semi-échec puisque le FN continue progressivement son implantation locale qui lui sera fort utile pour les prochaines échéances.

Coté Républicains, la victoire est certes là avec davantage de régions à la clé mais on est loin de la vague bleue à laquelle on aurait pu s'attendre. Malgré les sourires affichés, les leaders de l'ex-UMP n'ont pas réussi à cacher leur déception et leur manque de sérénité à l'approche de la présidentielle. On ne peut d'ailleurs que comprendre leur inquiétude dans la mesure où ils n'ont su transformer l'essai en dépit d'une situation nationale plutôt favorable.
Peut-être payent-ils leur gestion plus qu'approximative du lendemain des attentats ? Ou alors leur guerre des chefs si peu dissimulée ? Ou bien encore leur manque de programme clair et cohérent ? Probablement tout cela en réalité. Et dans l'intérêt de la démocratie, qui mérite une opposition digne de ce nom, on ne peut qu'espérer que la primaire à droite ait lieu au plus vite afin de désigner un candidat et une ligne politique, mettant ainsi un terme à des divisions stériles.

En parlant de divisions justement, venons-en maintenant à la gauche. Comme à son habitude, les différentes forces de gauche sont parties chacune dans leur coin au premier tour pour finalement fusionner au second. Cette stratégie, usée et abusée depuis de nombreuses années, semble toujours être aussi efficace puisqu'elle permet à la gauche de résister plus qu'honorablement en faisant jeu quasi-égal avec la droite en remportant cinq régions sur treize. Et ce d'autant plus que les élections intermédiaires ne sont généralement pas favorables au pouvoir en place.
Bien que payante, je dois reconnaitre avoir un peu de mal avec cette tactique d'union de la gauche au second tour. De fait, comme beaucoup de nos concitoyens, je trouve quelque peu hypocrite, pour ne pas dire plus, que des personnes qui se conspuaient et s'invectivaient hier deviennent tout à coup copains comme cochons. L'appel du pouvoir serait-il plus fort que le respect des programmes et des électeurs ?

Seul fait réellement notable de cette élection, la victoire en Corse des indépendantistes/nationalistes à l'issue d'une quadrangulaire. Événement historique et somme toute préoccupant, notamment au vu du discours de Jean-Guy Talamoni lors de son élection à la présidence de l'assemblée de Corse. Prononcés entièrement en corse, alors que la langue officielle de la République est le français, ses propos laissent clairement transparaitre une hostilité vis-à-vis du "continent" et des velléités indépendantistes. On ne peut d'ailleurs que regretter que le gouvernement n'ait pas réagi à ces provocations qui remettent en cause l'unité de la nation française.
En ces temps troublés notre pays n'a nullement besoin de telles revendications. Il faudra donc veiller à l'évolution de ce territoire en faisant preuve de fermeté si nécessaire.

A l'exception de la Corse donc, ces élections régionales s'inscrivent finalement dans la droite lignée des précédents scrutins. Sans réelles surprises, ce vote marque toutefois une étape supplémentaire vers la présidentielle de 2017. A moins d'un an et demi de l'élection suprême, les jeux sont loin d'être fait et tout semble encore ouvert. Gageons toutefois que le FN y jouera un rôle central.