vendredi 31 juillet 2009

EDF : une hausse de 20% pour investir en France ou pour aligner lestarifs français sur ceux des énergéticiens européens ?

Nouvel article pioché sur le blog de Nicolas Dupont-Aignan (Président de Debout la République).

La demande d’augmentation de 20% des tarifs d’EDF sur trois ans par son PDG, Pierre Gadonneix, n’en finit pas de provoquer des remous.

Face à l’inquiétude légitime que soulève cette curieuse initiative, lancée comme par hasard en pleines vacances estivales, il y a tout d’abord beaucoup de confusion : combien représenteraient pour les ménages ces « 20% en trois ans » ? A quoi serviraient ces recettes supplémentaires ? Sont-elles justifiées par le renouvellement du parc nucléaire français ?


A la première question, force est de constater que M. Gadonneix cherche à minimiser les choses, arguant une augmentation de 3 euro par mois alors qu’elle s’élèverait au total, comme l’a justement noté l’UFC-Que Choisir, à 12 euros par mois au bout de trois ans ! De même, prétendre que cet argent servirait à investir en France et rien qu’à cela mérite d’être vérifié : lorsqu’on songe aux investissements d’EDF en Grande-Bretagne et aux Etats-Unis, des investissements aussi astronomiques qu’hasardeux obéissant à une logique capitaliste pure et dure, on ne peut que se méfier des assurances proférées la main sur le cœur par le patron de l’entreprise. Enfin, aucun cahier des charges précis sur le renouvellement du parc nucléaire français n’est présenté à l’appui de ces affirmations.


Bref, la transparence n’est pas au rendez-vous, ce qui ne peut que renforcer le sentiment d’un jeu de dupes. A cet égard, l’attitude du gouvernement est des plus ambigües, pour ne pas dire empreinte d’hypocrisie. Au-delà des allures martiales des déclarations contre cette hausse, on est frappé par leur caractère alambiqué et, encore une fois, confus. « Cette annonce de 20%, elle est incompréhensible pour tout le monde, surtout pour moi, quand on la sort de son contexte » a ainsi déclaré le 16 juillet Christine Lagarde sur RTL. Pourquoi donc cette nuance sur le « contexte », comme si le principe d’une hausse importante des tarifs pouvait être admis dès lors que l’on prendrait en considération certains éléments ? !


En vérité, cette polémique qui pourrait bel et bien être orchestrée de longue main, cache l’incertitude majeure qui pèse sur le service public de l’énergie en France. EDF est dans la seringue de la dérégulation européenne, ce qui implique nécessairement un alignement par le haut de ses tarifs sur ceux de ses concurrents européens, tous beaucoup plus chers. Sans quoi, comme le souligne régulièrement, bien que discrètement, la Commission de Bruxelles, il n’y aura pas de concurrence possible en France. Ce sont les tarifs régulés de l’énergie qui sont dans le collimateur de la « concurrence libre et non faussée ». Pour des raisons idéologiques à Bruxelles, pour des raisons sonnantes et trébuchantes au siège d’EDF, dont les dirigeants ont tout intérêt à augmenter les tarifs pour accroître leurs profits et les dividendes versés aux actionnaires… au premier rang desquels l’Etat lui-même !


Le PS et l’UMP, coresponsables de cette libéralisation de l’énergie qui risque de se faire sur le dos des usagers français, promettent de préserver durablement les tarifs régulés. Mais en fait la loi ne les garantit que jusqu’en 2010. De plus, Bruxelles a lancé contre eux des procédures d’infraction qui pourraient bel et bien se solder par leur interdiction pure et simple.


Au total, la hausse de 20% demandée par M. Gadonneix n’anticipe-t-elle pas cette évolution dont nos dirigeants sont les coupables mais qu’ils se refusent, fidèles à leur électoralisme démagogique, à assumer ?
Depuis plusieurs années, Debout la République plaide invariablement pour la création d’une entreprise publique unique de l’énergie, regroupant les activités de l’électricité et du gaz, dont le monopole en France serait maintenu. C’est la seule solution pour conserver un service public de l’énergie bénéfique aux Français et à l’économie française. Malgré les oukases de Bruxelles et le dogme dépassé des ultralibéraux, il ne sera jamais trop tard pour enfin mettre en œuvre cette solution de bon sens.

mercredi 29 juillet 2009

Et si Sarkozy mourrait ...

Petit article bien sympathique trouvé sur un blog hébergé par le jjd.fr. Je souhaitais donc le partager avec vous.


Un peu plus de deux ans de pouvoir exercé de façon frénétique et voilà que son corps rappelle Sarkozy à l'ordre. Lessivé, notre président jogger s'est écroulé et un petit frisson a parcouru l'échine de certains... Et Si Sarkozy mourait? Là, ce serait un gros malaise...
Heureusement, Gérard Larcher veille. Le président du Sénat, un quintal et demi à la pesée, ne risque pas de mourir en faisant un footing. Mais si Sarkozy casse sa pipe, c'est lui qui assurera l'intérim. Comme le regretté Alain Poher en 1974, entre Pompidou et Giscard. Sarkozy froid, la Ve République, même avec une constitution liftée, a tout prévu.

On peut parier que dimanche, certains ont dû mouiller leur liquette quand ils ont appris que le patron tirait la langue. L'hyperprésident en hypoglycémie ? Pire un malaise "lipothymique d'effort" nous a-t-on expliqué tandis que le brave Frédéric Lefebvre, visiblement éloigné du discours officiel en attendant d'être recasé au gouvernement, parlait lui d'une
"alerte cardiaque". Il ne manque plus grand chose pour que notre Président se retrouve six pieds sous terre... Et si cela devait se produire ? Qu'adviendrait-il ? Outre le fait d'être représentés par Gérard Larcher, il faudrait supporter les larmes de Carla Bruni. Et va que j'accompagne "chouchou" avec une p'tite chanson... L'horreur.


A droite, il faudrait songer à la succession. Si l'UMP est aux ordres devant la statue du commandeur Sarko, celui-ci enterré, pas sûr que le parti majoritaire parvienne à cultiver sa belle unanimité. Les légitimistes pousseraient sans doute François Fillon à sauter le pas. Le Premier ministre dont la moitié des Français n'a jamais entendu le son de la voix se déclarerait sans doute comme le plus naturel continuateur des réformes sarkozystes. La rigueur budgétaire en plus ?

Mais il serait pas un peu mou le Sarthois ? Les UMPistes se retrouveraient-ils soudés derrière l'homme de l'ombre ? Rien n'est moins sûr. Surtout que Brice Hortefeux, ministre de l'Intérieur et ami de trente ans du boss pourrait peut-être revendiquer une part d'héritage. Au ministère de l'Immigration, c'est quand même lui qui a fait tout le sale boulot... Enfin s'il faut parler d'héritage, qui mieux que Junior pourrait incarner le sarkozysme. Le petit Jean, pas encore 23 ans, mais coaché par les Balkany, les Thénardier de Levallois, ce serait pas mal pour poursuivre la dynastie.

Trop jeune le blondinet ! Alors que Jean-François Copé est dans les starting-blocks, chaud comme la braise, prêt à bondir. Bon, c'est vrai qu'il s'était positionné pour 2017 mais franchement il a pas déjà la carrure Jeff ? Plus coulant qu'un bon Brie de Meaux, il a clairement toutes les qualités requises, coiffure comprise, pour déménager à l'Elysée.

Bon OK, c'est bien joli mais à droite y'a pas que l'UMP. Si Sarkozy disparaissait du paysage, Le Pen, le vieux, le vrai, ne manquerait pas de se lancer dans une dernière chevauchée. La Marine attendra bien encore un peu. Le vieux d'abord ! Mais à l'extrême droite, faudra sûrement compter aussi avec la Boutin. Tout juste virée du gouvernement, la dame Christine l'a encore en travers de la gorge. Et c'est plus dur à avaler qu'une hostie. Elle n'a plus rien à perdre qu'elle a dit. Vaille que vaille, avec Benoît XVI et l'Opus Dei dans son comité de soutien, y'a des parts de marché à prendre !

Bon mais y'a la gauche quand même non ? L'opposition, ça existe encore ? Et comment ! François Bayrou est là, dans sa parure orange et la goutte au nez prêt à reprendre en main son destin après une méchante sortie de route. Un Bayrou qui retrouverait sur sa route son vieux pote Cohn-Bendit. L'écolo-libéral, fort de sa performance européenne serait sans aucun doute poussé par ses petits camarades. "Non je veux pas y aller -Mais si Dany, pour le bien de la France -Bon d'accord, mais c'est la dernière fois... ". Avec au passage, comme il en a pris l'habitude, un bon gros bras d'honneur au PS.

Le PS justement, parlons-en. Qui pour se lancer dans la bataille ? Vu l'état du parti, serait-il raisonnable ou suicidaire d'y aller ? Un grand parti d'opposition, même moribond, ne pourrait évidemment pas se permettre de zapper une élection présidentielle. Mais le risque, c'est l'humiliation, le râteau, la tôle... Une telle circonstance serait pourtant l'occasion de se ressaisir, de retrouver l'unité perdue autour d'un vrai leader... Un doux rêve. Quel leader ? Sûr que Ségolène sortirait sans aucun doute de sa discrète retraite pour retrouver l'élan brisé de 2007. Mais Manuel Valls, qui s'imagine un destin élyséen, ne laisserait sans doute pas passer l'occasion. Ce qui ne manquerait pas de faire sortir Martine Aubry de ses gonds et d'y aller elle aussi. Plus on est de fous... D'autant qu'il faudrait évidemment composer avec Mélenchon et Besancenot.

Autant dire que ce serait un véritable carnage électoral pour le PS. Du coup, on préfèrerait ne pas assister à pareille débâcle et on comprend mieux pourquoi tous les socialistes, bien conscients de leurs lacunes, se sont empressés de souhaiter un prompt rétablissement à Sarko... La preuve qu'il leur reste un peu de lucidité.

vendredi 24 juillet 2009

EDF : service public contre libéralisation

Manquant cruellement de temps en ce moment, je retranscris ici un texte écrit par Laurent Pinsolle sur son blog afin de mettre un terme à ces 12 jours d'absence de publication.

Hausse des prix, paiement des économies d’énergie : les dernières semaines montrent le vrai visage de la libéralisation du secteur de l’énergie. Loin d’être au service des clients, elle ne vise qu’à soumettre notre service public à une logique purement marchande.

Le dérapage de Pierre Gadoneix

Il y a deux semaines, le patron d’EDF est intervenu à la radio pour demander une augmentation des tarifs de l’électricité de 20% sur trois à quatre ans. Il a justifié sa demande par le fait que l’électricité est 30% moins cher en France que dans les autres pays européens et que l’ancien service public doit aujourd’hui financer une augmentation de ses investissements pour renouveler le parc de centrales nucléaires.
Pourtant, c’est justement parce que l’électricité en France est à 80% d’origine nucléaire que le prix y est plus faible. Et on ne voit pas pourquoi son coût devrait augmenter aujourd’hui brutalement de 20%, alors qu’EDF fait de larges bénéfices. En outre, le besoin d’argent pour les investissements est contradictoire avec les annonces du plan de relance du gouvernement où EDF devait fortement contribuer.
Comme le souligne très justement Nicolas Dupont-Aignan dans un communiqué de presse, cette demande de hausse de tarif a un seul but : financer les acquisitions du groupe à l’étranger, comme British Energy, qui a coûté 15 milliards d’euros. Il est parfaitement inacceptable que le patron d’EDF demande aux consommateurs Français de financer ses acquisitions à l’étranger.

L’oubli du service public

Cet épisode a au moins le mérite de montrer que la libéralisation des services publics ne profite pas aux consommateurs puisque loin des arguments de ses défenseurs, elle a plutôt tendance à provoquer une hausse des tarifs. La libéralisation des services publics, loin de servir le pays, met les anciens monopoles publics au service des actionnaires, uniquement.
Le dernier exemple en date l’illustre particulièrement bien. En effet, EDF et les autres opérateurs du marché de l’énergie réclament une taxe pour compenser les économies d’énergie et le manque à gagner. Une prime au gaspillage de l’énergie en somme. Une parfaite illustration du côté bassement mercantile d’entreprises privées qui ont perdu toute logique de service du public.
Sous les coups de boutoir de la Commission Européenne et avec la complicité de l’UMP, du PS et du Modem, le modèle Français de service public est constamment remis en cause. Nous voici mieux averti des conséquences de cette dangereuse évolution.

dimanche 12 juillet 2009

Il faut mater cette jeunesse rebelle

Une fois encore des scènes d'émeutes urbaines ont eu lieu pour des raisons injustifiées. En effet, suite au décès, lundi dernier, d’un jeune de Firminy (banlieue de Saint-Etienne) placé en garde à vue, des jeunes ont incendié une dizaine de voitures et plusieurs commerces.
Ce cas n'est malheureusement pas un acte isolé. Ainsi, il est de plus en plus fréquent que de jeunes individus affrontent les forces de l'ordre, voire même les pompiers. Ces bandes sont maintenant très organisées et attaquent les représentants de l'Etat sans raison et avec une violence extrême.

Il me semble donc impératif de réagir au plus vite afin de rétablir l'ordre dans notre pays. Pour cela, je crois qu'il faut un équilibre entre prévention et répression. Effectivement, il paraît nécessaire, dans un premier temps, de tendre la main aux personnes en difficultés, notamment en réimplantant l'Etat dans tous les quartiers, par le biais d'une présence policière mais également par le redéploiement des services publics.
Néanmoins, un volet répressif doit également être mis en place. De fait, il est inacceptable que des zones de non droit existent en France. Une lutte doit donc être menée contre les trafics en tout genre grâce à l'augmentation des agents de terrain et de la coopération des habitants.
Parallèlement, les moyens financiers et humains de la Justice et des forces de l'ordre doivent être sensiblement accrus afin d'accomplir au mieux leurs missions respectives. La réduction du nombre de policiers et de gendarmes est donc tout simplement absurde.
Des actions doivent également être menées au niveau des peines. En effet, la prison n'est pas forcément une solution. Il convient donc de trouver de nouvelles sanctions visant à la réinsertion des coupables. La mise en place de camps militaires peut être une alternative à l'emprisonnement puisqu'elle permettrait la transmission de valeurs.

Finalement, il apparaît que notre système policier, judiciaire et pénitentiaire n'est plus adapté à notre société. Celui-ci n'est plus en phase avec les nouvelles formes de délinquances. Il me semble donc important de revoir ce système afin de donner les réponses appropriées aux problèmes modernes.

mercredi 8 juillet 2009

La taxe Tobin, oubli incompréhensible du G20

Nouvel article issu du blog de Laurent Pinsolle (gaulliste-villepiniste.hautetfort.com). Celui-ci traite de la taxe Tobin, un vieux projet remis au goût du jour par la crise.


Une crise financière qui provoque la pire crise économique depuis la Grande Dépression, des déficits publics au plus hauts depuis 60 ans : tout devrait pousser à l’instauration d’une taxe Tobin. Pourtant, les projets qui sont évoqués restent beaucoup trop limités.
Il ne pourrait pas y avoir meilleur moment pour instaurer une taxe Tobin. Elle consiste en une taxation de toutes les transactions financières, un peu comme la TVA pour les achats de produits et services. C’est ATTAC qui s’en est fait un des plus ardents défenseurs, proposant d’en utiliser le produit pour l’aide au développement. Sur Marianne 2, Bernard Maris, d’Alternatives Economiques, évoque un taux de 0,005%, qui pourrait rapporter 30 à 60 milliards de dollars à l’échelle de la planète.
Le Figaro évoque une réunion européenne où Bernard Kouchner et Alain Joyandet ont également évoqué une taxe de 0,005%, dont le but serait également de financer l’aide au développement. Mais le quotidien souligne que cette idée n’est pas sérieusement à l’ordre du jour à Bercy et montre qu’il y a encore du chemin à parcourir pour la pousser. Il faut noter que dans les deux cas, son montant et ses objectifs restent finalement très limités.
Pourtant, cette taxe aurait un double intérêt : réduire la spéculation et combler une partie des déficits publics sans peser sur le porte-monnaie des ménages. En effet, en renchérissant le coût de chaque transaction financière, le comportement spéculatif des banques sera largement réduit. Et cette baisse des transactions financières est exactement ce dont le monde a besoin. Car c’est bien la taille trop importante de la sphère financière qui explique en partie la crise.
Le fait que les transactions financières représentent cinquante fois la valeur des transactions marchandes explique malheureusement une part des déséquilibres économiques. Souvenons-nous que l’effondrement boursier de 1987 n’avait quasiment pas eu de conséquences sur l’économie réelle… Il y a donc urgence à réduire le volume des transactions financières dans le monde pour réduire leur pouvoir de nuisance et renverser le rapport de force entre économie financière et économie productive.
En outre, comme le souligne très justement le prix Nobel d’économie Joseph Stiglitz, cela permettrait de faire contribuer le monde de la finance à la collectivité. Et cela apparaît d’autant plus nécessaire que les banques jouent gagnantes à tous les coups. En période de croissance, elles conservent tous leurs profits et en période de crise, les Etats collectivisent leurs pertes, comme même The Economist le reconnaît. Et cette contribution pourrait radicalement changer les perspectives financières des Etats.
Le projet avancé par Bernard Maris et les ministres du gouvernement restent extrêmement limités : à peine 0,005% du montant des transactions et uniquement pour financer l’aide au développement. Pourtant, vu qu’un tel pourcentage pourrait rapporter 30 à 60 milliards de dollars par an, un pourcentage 20 fois plus élevés, 0,1%, permettrait de rapporter quelques centaines de milliards de dollars par an, sans doute de quoi combler une grande partie des déficits publics…
Le moment ne pourrait pas être mieux choisi pour instaurer une telle taxe, qui limiterait à la fois le pouvoir de nuisance de la sphère financière, qui perdrait une partie de sa puissance, tout en contribuant enfin davantage à une économie réelle qu’elle a trop contribué à déstabiliser par ses excès irrationnels (bulle Internet puis bulle de l’immobilier Américain). Malheureusement, les rares projets évoqués ne sont pas suffisamment radicaux pour avoir la puissance transformative que pourrait avoir un tel projet.
Il est clair qu’une telle taxe ne pourra pas être mise en place par un pays seul, mais à l’échelle continentale (et donc européenne), surtout si nous pouvons nous allier avec d’autres pays comme la Chine, l’Inde, le Brésil ou la Russie qui pourraient être intéressés par cette révolution financière.

samedi 4 juillet 2009

Retour sur l'actualité

Après quelques jours d'absence, voici un billet traitant de différents sujets.

- Un grand emprunt pour la France
Lors de son discours du 22 juin à Versailles, Nicolas Sarkozy a lancé l'idée d'un grand emprunt national. Pour le moment, les conditions de celui-ci sont encore floues et notamment l'utilisation de cette levée de fonds. Cela est d'autant plus curieux que le déficit et la dette publique de notre pays se creusent de plus en plus. Ainsi en 2009, le déficit devrait approcher les 7 % du PIB et la dette devrait dépasser les 70 % du PIB.
Il paraît donc étrange de s'obstiner à emprunter de l'argent alors que les voyants sont dans le rouge. Néanmoins, cela peut être bénéfique si les fonds sont investis dans des secteurs clés (nouvelles technologies, énergie ...). Parallèlement, iI me semble important d'essayer de réduire notre dette publique. Pour cela, il serait intéressant de limiter les dépenses de fonctionnement et notamment les frais de déplacement et de réception qui ne cessent de croître.

- La TVA dans la restauration passe à 5,5 %

Réclamée depuis une dizaine d'années par les restaurateurs, le taux réduit de TVA sera finalement effectif à partir du 1er juillet. Ce cadeau fiscal qui coûtera 2,35 milliards d'euros à l'Etat a été accordé suite à des engagements pris par les professionnels du secteur. Ainsi, ceux-ci se sont notamment engagés à baisser les prix et à créer de nouveaux emplois.
Je crois qu'il faut être quelque naïf pour croire que ce contrat sera respecté à la lettre. Certes les tarifs devraient légèrement diminuer mais cela restera négligeable comparé aux gains supplémentaires induits par ce changement de fiscalité. Il semble donc que cette baisse de TVA sera peu profitable pour le consommateur mais elle sera surtout dommageable pour le contribuable qui, une fois de plus, devra supporter les cadeaux destinés à une catégorie de la population.

- Vers une suppression des niches fiscales pour les sportifs ?
Le député UMP Marc Le Fur, vice-président de l'Assemblée nationale a déposé une proposition de loi visant à supprimer des dispositions fiscales spéciales pour les sportifs. Alors bien sûr, cela n'est qu'une proposition de loi qui ne sera peut-être pas reprise. Néanmoins, cela a le mérite de montrer que le problème est réel et qu'un décalage existe bien entre les sportifs et leurs fans.
La suppression de ces niches fiscales serait donc un premier pas vers plus d'équité. Toutefois, je crois qu'il faut aller encore plus loin. En effet, il me semble nécessaire d'examiner tous les dispositifs fiscaux existants afin de suspendre ceux qui ne sont plus justifiés. Cela permettrait donc d'augmenter les rentrées fiscales et d'utiliser cet argent à meilleur escient.