jeudi 30 avril 2009

Il faut refuser l'abstention

Voici une admirable déclaration, trouvée sur le blog "action-republicaine" au sujet des européennes du 7 juin prochain. Je me fais donc le relais de cette campagne contre l'abstention.

Le 7 juin prochain, soit dans très exactement quarante jours, se dérouleront les élections européennes, dans le cadre desquels les citoyens français seront appelés à renouveler leur député au Parlement de Strasbourg. 
La tentation est forte, chez nombre de Français, chez nombre de progressistes, de républicains, de souverainistes, de manifester leur mécontentement et leur opposition à l’Europe de Bruxelles en s’abstenant d’aller voter.
 
Pour notre part, nous pensons que cela serait une erreur. Aussi illégitime puisse être cette Europe, et son Parlement, aussi tronquée peuvent être ces élections, l’abstention n’est pas une solution. 
Non seulement, parce que républicain, le vote est plus qu’un droit, c’est un devoir. Mais et aussi surtout parce qu’aussi puissante que pourra être l’abstention – dont il faudra bien reconnaître qu’elle le sera pour des motifs divers -, parce qu’aussi puissant pourra être le message de défiance qui pourra se glisser à son travers, cela n’atteindra pas le moins du monde la machine européiste. 
L’abstention n’empêchera pas le moins du monde cette Europe d’être toujours plus libérale, d’être toujours plus antidémocratique, d’être toujours plus atlantiste. Cela n’empêchera pas cette Europe de continuer à mépriser le droit des peuples à disposer d'eux-mêmes. Cela n’empêchera pas cette Europe de continuer à imposer aux Etats ses dogmes ultralibéraux (culte de la « concurrence libre et non faussée », dérégulation à outrance, déréglementation des services publics, interdiction des aides de l'Etat, libre échange intégral, indépendance de la banque centrale, politique monétaire au seul service des marchés financiers, etc.) dont on connaît ô combien l’inefficacité et l’injustice, et qui nous ont conduits à cette crise économique majeure que nous connaissons. Cela n’empêchera pas cette Europe de continuer à inféoder les pays européens à la logique militariste américaine. 
Car on sait très bien ce qu’il arrive lorsque les peuples disent « Non » à cette Europe. Comme en France et aux Pays-Bas en 2005, comme en Irlande en 2008. On s’arrange toujours par passer outre, prétextant que les uns auraient voté à côté de la plaque, que les autres n’auraient pas compris que c’était pour le bien. Qu’on se le dise, il n’en sera pas autrement aux lendemains des élections européennes, où il sera facile à tout à chacun d’interpréter l’abstention à sa guise, bien davantage encore qu’un « Non » d’un référendum.
 
Bref, la protestation seule ne suffit plus. Nous ne pouvons plus en rester à des postures éthiques qui, aussi compréhensibles soient-elles, laissent le champ libre aux européistes, à ces irresponsables qui, aveuglés par leur mysticisme, méprisent tout ce qui n’est pas eux et nous poussent droit dans le mur. Ces européistes qui ont tout intérêt à ce que l’abstention soit la plus forte possible, qu’il n’y ait aucun véritable débat sur l’Europe qui s’installe dans l’opinion publique lors de ces élections. 
Si l’on veut combattre efficacement cette Europe-là, la faire tomber, il faut être pratique. Et ne pas hésiter à retourner leurs armes contre eux. Nous ne devons pas avoir de scrupules à combattre et à harceler les européistes partout où ils prétendent régner en maître, sans opposition possible. Nous ne devons pas avoir de scrupules à s’accaparer des élections qui ne sont en aucun cas seulement les leurs. Nous ne devons pas avoir de scrupules à combattre cette Europe dans son propre cadre. 
Nous nous devons plus que jamais de prendre toute notre place dans le débat public. Non seulement pour y démasquer tous ceux (UMP, PS, Modem, Nouveau Centre, Verts) qui prétendent aujourd’hui vouloir changer cette Europe alors qu’ils l’ont eux-mêmes façonnés en approuvant tous les traités depuis 20 ans. Mais aussi et surtout pour offrir aux Français une autre voie pour l’Europe, en étant force de propositions, concrètes et alternatives. 
Nous nous devons plus que jamais de combattre les européistes sur leur terrain, au Parlement européen. Où les opposants à cette Europe-catastrophe doivent être en nombre pour pouvoir donner de la voix. Non seulement pour être ce grain de sable nécessaire dans leur mécanique destructrice, non seulement pour défendre les intérêts du peuple français, mais aussi et surtout pour y tracer la voie d’une autre Europe, protectrice et respectueuse des nations. 
Qu’on se le dise, les européistes peuvent piétiner des « Non », rester sourd à une abstention massive, mais ils ne pourront jamais se défaire de députés dissidents, véritable empêcheurs de broyer des peuples en rond. 
C’est dans ce sens que nous appelons vivement tous les Français désireux d’en finir avec cette Europe-là à s’investir activement à dans la campagne électorale. Pour qu’enfin un véritable débat sur l’Europe s’installe et que les vraies forces d’opposition et d’alternative à l’Europe actuelle puissent se faire entendre auprès des Français.
 
C’est dans ce sens également que nous nous engageons clairement et sans ambiguïtés aucune aux côtés des listes de « Debout la République ». Au côté de ce parti avec qui nous partageons la même exigence d’une France libre et républicaine, le même désir d’une Europe radicalement différente, une Europe protectrice, respectueuse et au service des peuples. Un parti que nous jugeons aujourd’hui, par son opposition constructive, le plus crédible pour tracer la voie d’une alternative à cette Europe. Nous ne pouvons qu’apprécier l’existence de ses propositions et son intention de présenter un « plan B », initiatives qui le démarque nettement de certains autres partis « eurosceptiques » qui ne savent hélas qu’en rester à de sempiternelles protestations, pour le grand bonheur des européistes.
 
A nous, donc, de nous réapproprier ces élections.

vendredi 24 avril 2009

Prenons exemple sur la Lituanie

En cette période de crise économique, le gouvernement de Lituanie a décidé hier de réduire le salaire du président de la République. Si le Parlement approuve cette décision, le président touchera à partir du 1er mai un salaire mensuel brut équivalent à 6721 euros, une baisse de plus de  16 % de son revenu.
Depuis le 1er février, les salaires du premier ministre et des ministres ont déjà baissé de 15 %. Les autorités veulent donner l'exemple aux Lituaniens, à qui elles demandent de se serrer la ceinture pour surmonter la crise. Pour faire des économies, les fonctionnaires du ministère de la Défense et des Affaires étrangères ont également été priés de prendre deux semaines de congés sans solde ...
Source : Le dauphiné libéré

Bravo ! Tout simplement bravo à ce gouvernement pour le bon sens dont il fait preuve. Cela faisait un moment que je le réclamais et il faut que ce soit la Lituanie qui montre l'exemple. Qu'attendons-nous, qu'attendent nos dirigeants pour faire de même alors que des milliers de personnes perdent leur emploi ?
J'irais même plus loin. Il faut que nos dirigeants (ministres, conseillers et Parlementaires) réduisent leurs salaires et renoncent à leurs avantages en nature.
Néanmoins, je ne me fais pas trop d'illusions. Comment peut-on espérer un tel acte alors que notre cher président s'est augmenté à son arrivée à l'Elysée ?
J'en appelle donc à la responsabilité de nos élites afin d'imiter au plus vite le comportement du gouvernement Lituanien.

mardi 21 avril 2009

Le Parti Socialiste ne sera pas au second tour en 2012

Voici un très bon article trouvé sur le blog gaulliste-villepiniste.hautetfort.com.
Il traite de façon très intéressante des  perspectives d'avenir du parti socialiste, et ce notamment en vue de l'élection présidentielle de 2012.

Bien sûr, il est beaucoup trop tôt pour faire des pronostics. Bien sûr, rien n’est jamais écrit ni joué. Bien sûr, on peut penser que de telles prévisions sont partisanes. Malgré tout, jour après jour, interventions après interventions, le piège semble se refermer sur le Parti Socialiste…

Le piège de la crise
On pourrait croire que la crise économique actuelle est le meilleur contexte possible pour un parti de gauche. Après tout, les excès du capitalisme dérégulé ont été démontrés de manière assez incroyable. La hausse spectaculaire du chômage et la stagnation du pouvoir d’achat contrastent de manière choquante avec les rémunérations, bonus et parachutes dorés des grands patrons. Enfin, les plans de sauvetage des banques ont provoqué une légitime colère devant cette collectivisation des pertes et cette privatisation des profits.
En fait, ce contexte est peut-être le pire pour la gauche gouvernementale, qui a accompagné le mouvement de déréglementation économique depuis un quart de siècle en France. En effet, les Français n’ont pas l’impression que le logiciel économique du PS diffère tant que cela de celui de la droite. D’ailleurs le plan de relance alternatif de Martine Aubry se différencie surtout par une volonté de dépenser plus. Aujourd’hui, le PS n’arrive pas à se distinguer concrètement de la droite sur l’économie.

Le piège de l’UMP
Pire, la pratique des débauchages de Nicolas Sarkozy efface encore plus les frontières entre ce que l’on appelle la gauche et la droite. Comment croire à une véritable différence idéologique quand l’ancien responsable du programme économique du Parti Socialiste, également en charge d’un manifeste contre le candidat Sarkozy rejoint son adversaire d’hier avec armes et bagages ? Comment se convaincre qu’il y a une véritable différence quand Bernard Kouchner devient ministre d’une majorité UMP ?
Le débauchage de mercenaires a un deuxième effet délétère sur l’image du Parti Socialiste. Finalement, il le renvoie à ce qu’il est en grande partie devenu (du moins au niveau de ses dirigeants), une franchise électorale au service d’ambitieux. Pire, ces mercenaires s’encombrent tellement peu de convictions qu’ils sont prêts à passer du jour au lendemain à l’ennemi pour une blessure d’ego, même après avoir dit des horreurs sur les gens qu’ils servent aujourd’hui (Besson, Kouchner toujours).

Le piège de la division
Pire, cette absence de projet commun pour la France et les Français transparaît dans les guerres intestines qui n’en finissent plus d’agiter le Parti Socialiste. Ses dirigeants sont tellement recroquevillés sur leur nombril qu’ils sont incapables d’arrêter de dire du mal les uns des autres. L’UMP n’a quasiment pas besoin d’attaquer le PS tant les socialistes sont parfois encore plus durs les uns avec les autres que les saillies de Frédéric Lefebvre.
Et cette dureté est bien illustrée par les critiques à l’encontre de Ségolène Royal. Il faut dire que la candidate de 2007 les cherche assez souvent mais aucune camaraderie ne vient à son secours. Résultat, le fossé entre ses partisans et ses opposants sera un gouffre si profond dans trois ans qu’il est fort probable que le camp perdant lors des primaires n’acceptera qu’avec très mauvaise grâce le verdict. Et en attendant 2011, les socialistes sont en train de commettre un véritable suicide politique.
En tombant dans ce triple piège, il est peu probable que le Parti Socialiste puisse atteindre le second tour en 2012, même si Nicolas Sarkozy est au zénith de l’impopularité. Du côté de Pau, un député doit bien sourire : le président agité et le parti suicidaire font tout le travail pour lui….

jeudi 16 avril 2009

Des solutions pour l'Union Européenne

Suite à mes reproches sur l'Union Européenne et plus particulièrement sur la Commission de Bruxelles, je souhaite exposer quelques pistes dans cet article pour que les citoyens s'intéressent de nouveau à l'Europe. Je crois en effet qu'il est important d'avancer des propositions dès lors que l'on critique car, dans le cas contraire, cela n'est que de la contestation stérile.


Je vais donc reprendre brièvement les critiques que j'ai précédemment exprimées afin d'y apporter des réponses :


- Les pays membres de l'UE sont trop hétérogènes
Alors bien évidemment, on ne peut pas expulser les pays déjà membres mais je crois que la politique d'élargissement de l'UE doit cesser. Cela se traduit donc par un arrêt immédiat des négociations avec les nations candidates. Il me semble plus opportun de proposer des partenariats économiques avec nos voisins, dont la Turquie et la Russie. Ces partenariats permettraient d'entretenir des liens privilégiés avec ces pays sans pour autant les intégrer au sein de l'entité européenne.

- Le fonctionnement des institutions européennes n'est pas toujours démocratique
Effectivement, la Commission européenne n'est pas élue alors qu'elle dispose de prérogatives importantes. Je pense donc que les commissaires doivent être élus ou, dans le cas contraire, la Commission doit être supprimée.
Parallèlement à cela, je crois qu'il est nécessaire d'augmenter l'influence du Parlement européen, en lui donnant notamment la faculté de proposer des lois.

- L'UE s'ingère de manière trop importante dans la vie des Etats
La perte de souveraineté des nations au profit de Bruxelles est indéniable. Je propose donc que les Etats récupèrent une partie de leur pouvoir de décision, laissant ainsi au niveau européen les décisions nécessitant une collaboration entre Etats. De plus, les différents pays n'ayant pas les mêmes attentes et les mêmes souhaits, je crois qu'il est nécessaire de développer des coopérations à la carte. Cela permettrait aux Etats ayant des intérêts convergents de mener à biens des projets sans y impliquer le reste des membres de l'UE.

- Les institutions européennes ne rendent de compte à personneVoila une situation qui mérite d'être modifiée. En effet, je crois que les institutions européennes et notamment la BCE (Banque Centrale Européenne) doivent rendre des comptes aux Etats afin que ceux-ci valident les politiques menées. Cela se traduirait par des comptes-rendus de gestion des commissaires destinés aux chefs d'Etats.
De plus, concernant la BCE, il me semble nécessaire de réorienter ses missions afin d'y ajouter un objectif de croissance.

- L'UE prône une concurrence libre et non faussée et un libre-échange avant tout
La crise financière et économique a au moins eu le mérite de nous prouver que l'ultralibéralisme n'est pas la solution à tous nos problèmes. Le libre-échange n'est pas une mauvaise chose en soi mais encore faut-il que les échanges se fassent entre zones similaires au niveau économique et social. Ainsi, on assiste à un commerce bancal entre les pays de l'UE et les pays émergents à faible protection sociale. Cela induit donc un décalage dû à des différences de  coût du travail.
Je crois donc qu'il est impératif de mettre en place un protectionnisme européen afin de rétablir une certaine égalité dans les échanges commerciaux et faire cesser le dumping social et environnemental.

Ces propositions ne sont bien évidemment que des pistes de réflexion. Néanmoins, je pense que ce sont des pistes de réflexion afin de réorienter l'Union Européenne de l'intérieur. Cela ne sera toutefois pas simple car l'UE est composé de 27 pays qui n'ont pas forcément les mêmes ambitions.

mardi 14 avril 2009

Les raisons du rejet de l'UE

Dans mon article précédent, je soulignais le désintérêt croissant des peuples pour l'Union Européenne. Je souhaite aujourd'hui m'exprimer sur les éléments qui sont, selon moi, à l'origine de cette aversion.
Je crois que ces raisons sont multiples et assez variées. Je vais donc essayer ici de résumer celles qui me paraissent les plus pertinentes.

- Tout d'abord, je crois que l'un des principaux défauts de l'UE est sa construction géographique. En effet, il apparaît que la trop grande diversité est un boulet pour les institutions européennes. Je trouve assez étonnant que l'on désire réunir au sein d'une même entité des peuples et des nations qui ont des cultures, des Histoire, des monnaies différentes. Il me semble donc assez difficile que tout ce petit monde réussisse à s'entendre.

- Un autre problème de cette Europe est le fonctionnement de ses organes de décision. Effectivement, la Commission est un organe non élu alors que c'est elle qui a le plus d'influence au sein de l'UE. Au contraire, le Parlement, qui lui est démocratiquement élu, a assez peu de pouvoir, bien que celui-ci soit en augmentation depuis quelques temps.

- Ensuite, je trouve que l'Union Européenne s'ingère de manière trop importante dans les affaires des Etats. On assiste donc à une perte progressive de souveraineté de la part des Nations. Ainsi, on peut voir que 75% des lois votées par les Parlementaires Français proviennent directement de Bruxelles. De plus, il apparaît que l'Europe se mêle parfois de sujets dérisoires (fromages trop gras, volume des emballages ...) alors que d'autres thèmes nettement plus importants tels que l'emploi ou la défense sont relégués au second plan.

- On peut également remarquer que les institutions européennes ne rendent de compte à personne. Cela conduit donc à la prise de décisions contraire à la volonté des Etats. D'ailleurs, plusieurs cas peuvent être pris en exemple. On se rappelle de l'affaire des OGM ou encore du Red Bull. Ces aliments ont été imposés dans l'UE par la Commission contre l'avis de certains de pays, dont la France.

- Enfin, et je crois que c'est le point le plus important, l'Union Européenne se construit en ignorant les peuples. Ainsi, les Français et les Hollandais ont rejeté, en 2005 le Traité Constitutionnel Européen (TCE). En 2008, les Irlandais ont voté contre le traité de Lisbonne, pâle copie du TCE. Dans tous les autres pays, le traité a été ratifié par voie parlementaire afin de contourner les peuples.
De plus, l'UE prône la concurrence libre et non faussée et le libre-échange. Ce dogme est toutefois pénalisant pour les habitants des pays-membres car on assiste depuis des décennies à un accroissement des délocalisations privant ainsi les européens de leurs emplois.

Finalement, je crois que le désintérêt des peuples pour l'Union Européenne est légitime tant les dirigeants européens accumulent les défaillances et autres imperfections. Néanmoins, l'UE n'était pas ainsi à sa création. Je pense donc qu'il n'est pas trop tard pour la changer afin que celle-ci soit plus démocratique et respectueuse des peuples. Les élections européennes du 7 juin prochain seront donc un premier pas pour amorcer cette métamorphose.

lundi 13 avril 2009

L'Europe ne fait toujours pas recette

Le taux d’abstention pour les élections européennes du 7 juin pourrait atteindre 66 % ! C’est du moins ce que prévoit le sondage Eurobamètre effectué dans les 27 Etats membres que la Commission européenne s’apprête à rendre public (1). Il s’agit d’un record : depuis 1979, date de la première élection du Parlement européen au suffrage universel, l’abstention n’a cessé de progresser (de 37 % il y a trente ans à 54,3 % en juin 2004) alors même que ses pouvoirs n’ont cessé de se renforcer, au point désormais d’égaler ceux du Conseil des ministres.
Source : libération.fr


Beaucoup s'en doutaient mais maintenant cela est confirmé par un sondage. Alors certes, de telles enquêtes doivent être prises avec précaution mais le résultat est tout de même inquiétant. Effectivement, il me semble plutôt alarmant que les élections européennes suscitent un aussi grand désintérêt de la part des Français mais également des autres peuples des pays membres.


Pourtant, je comprends parfaitement ce manque de considération des électeurs. En effet, au niveau de l'élection même, il apparaît que les "gros" partis ont du mal à lancer leur campagne, ce qui me semble assez significatif. De plus, je crois que les Français se détournent de l'Union Européenne car ils connaissent peu son fonctionnement et ne voient pas les retombées positives de ses actions. Seules les défauts et autres imperfections de l'UE sont ressenties par les populations. Ainsi, ils remarquent que la structure est dirigée par une Commission non élue et que leur vote est souvent bafoué (voir l'affaire du traité de Lisbonne).

Outre ces éléments, trois polémiques récentes ont attiré mon attention. Les deux premières concernent notre agriculture. L'UE souhaite donc autoriser la production de vin rosé par le mélange de vins blanc et rouge et également mettre à l'index certains de nos fromages car ceux-ci sont jugés trop riches et trop gras. Ces deux décisions me semblent donc extrêmement stupides mais il s'agit surtout d'une attaque directe contre notre patrimoine et notre agriculture.
Le troisième point se rapporte aux commissaires européens. Ces mêmes commissaires, non élus, qui prennent des décisions fantaisistes telles que celles citées au-dessus. Il faut donc savoir que ces dirigeants européens toucheront des indemnités (parachutes dorés) à la fin de leur mandat. En ces temps difficiles où les patrons sont montrés du doigt, il paraît donc assez indécent que ces euro-commissaires puissent bénéficier de ces grasses rétributions.

Finalement, on se rend bien compte que le désintérêt des Français pour cette élection et au-delà pour l'UE s'explique aisément au vu de certaines actions de la Commission. Néanmoins, je ne crois pas que l'abstention soit une solution. J'encourage donc tous les habitants de l'UE à se rendre aux urnes afin d'exprimer leur opinion.


Voici quelques liens détaillant un peu plus les affaires dont je parle :
- Coupage du vin
http://www.laprovence.com/articles/2009/03/29/771256-A-la-une-Les-vignerons-ne-veulent-pas-mettre-de-l-eau-dans-leur-vin.php

- Indemnités des commissaires
http://www.lemonde.fr/politique/article/2009/03/31/les-traitements-et-indemnites-des-commissaires-de-l-union-europeenne-suscitent-la-polemique_1174718_823448.html

- Fromages trop gras
http://www.ushuaia.com/ushuaia-terre/info-planete/actu-en-continu/sante/0,,4275582,00-aliments-gras-l-europe-en-fait-un-fromage-.html


vendredi 10 avril 2009

Mais où sont-ils passés ?

Hier, le projet de loi création et internet a été rejeté par 21 voix contre et 15 voix pour. Je suis bien évidemment très content de ce rejet. Néanmoins, ce n'est pas sur ce point que je souhaite m'exprimer.

Hier donc, le texte a été voté par 36 députés. Oui, je dis bien 36 députés, sur un total de 577 élus soit environ un taux de présence de 6 %. Incroyable, non ? Et bien pas tant que cela car l'absentéisme est une chose commune voire normale au Parlement.
On pourrait donc s'interroger sur l'utilité d'élire tant de députés alors qu'un grand nombre de lois est voté par moins de cent personnes. La réponse est simple. La place est trop bonne. En effet, la fonction de député est largement avantageuse pour ceux qui l'exerce, et ce notamment en termes de rémunérations et d'avantages en nature (voiture  et logement de fonction, transports gratuits ...). Il est donc assez logique que beaucoup se pressent pour accomplir ce travail.
Pour mettre un terme à tous ces abus, je crois que deux corrections doivent être apportées au fonctionnement actuel du Parlement :

- Tout d'abord, il me semble impératif de limiter le cumul des mandats. Effectivement, je pense qu'un "cumulard" n'a  pas le temps, ni les moyens de remplir correctement toutes ces fonctions. Il apparaît donc que certains de ses postes seront sacrifiés. Je crois donc que, dans l'intérêt de tous, le cumul d'un mandat local et national devrait être interdit. Nos politiques devraient donc choisir entre l'échelle locale (commune, conseil général, conseil régional) et nationale (député, sénateur, ministre) afin de se consacrer pleinement à sa fonction mais également afin d'éviter tout conflit d'intérêts.

- Ensuite, je crois qu'il est nécessaire de conditionner les indemnités des Parlementaires, et plus largement des politiques, à leur présence lors des séances de débat et de vote. Il paraît inimaginable que l'intégralité des rémunérations soit versé alors que son bénéficiaire n'a pas fait preuve d'assiduité dans son travail.
Pour aller plus loin, je suis donc favorable à ce que leurs responsabilités puissent être retirées aux politiques les plus négligents dans leur fonction car trop d'absentéisme  peut être assimilé à une faute grave.
Il est possible de faire un parallèle avec le monde de l'entreprise : si un salarié est souvent absent alors son employeur ne le paiera pas pour les jours non travaillés et risque même, en cas d'absences répétées, de le licencier.

Je crois que les politiques devraient se rappeler qu'ils sont les représentants du peuple et doivent donc lui rendre des comptes. Je pense également que les élus les plus déméritants devraient être sanctionnés afin de ne pas considérer la politique comme un jeu et/ou une source facile de revenus.

mercredi 8 avril 2009

Encore des polémiques ...

Voici un petit condensé des polémiques de ces derniers jours :

- Obama dit oui à la Turquie
Lors de son déplacement à Ankara, Barack Obama a affirmé soutenir l'entrée de la Turquie dans l'Union Européenne.  Deux choses me viennent à l'esprit suite à cette déclaration. La première est bien évidemment : de quoi se mêle-t-il ? En effet, pourquoi le président des Etats-Unis s'immisce dans les affaires de l'UE. Cela ne le regarde aucunement et je ne pense pas que de tels propos auraient été très appréciés de l'autre côté de l'Atlantique s'ils avaient été proférés par la France.
Ensuite, ces paroles relancent le débat autour de l'élargissement de l'UE à la Turquie. Nicolas Sarkozy s'est exprimé contre cette hypothèse. Néanmoins, celui-ci a ouvert plusieurs chapitres de négociation. Trouvez l'erreur ! A titre personnel, je suis opposé à l'entrée de la Turquie car ce pays n'est pas situé en Europe. De plus, je crois que les Turcs ont une culture, un mode de vie et une Histoire trop différents des nôtres. Je crois donc qu'il serait plus raisonnable de stopper toute négociation avec ce pays concernant son accès dans l'UE. Toutefois, il serait intéressant de proposer des partenariats avec cette nation, et ce dans différents secteurs.

- De plus en plus de patrons séquestrés
Depuis quelques temps, le nombre de séquestrations de dirigeants par leurs employés augmente fortement. On peut effectivement comprendre la colère des salariés vis-à-vis de leur direction mais je ne suis pas sûr que détenir son patron soit la meilleure solution. Je crois que le dialogue doit être privilégié, et ce bien avant l'annonce de licenciements. Néanmoins, on peut s'apercevoir que cette technique est très efficace et semble être la seule solution afin de relancer les négociations. Il faudra pourtant faire attention que ces séquestrations ne dégénèrent pas afin de ne pas décrédibiliser le mouvement social des salariés lésés par leur entreprise.

- Vers une validation automatique des diplômes ?
Suite aux grèves et manifestations qui perdurent dans les universités, certains étudiants et enseignants souhaitent que le second semestre soit automatiquement validé afin de compenser les cours perturbés.
Je suis plutôt opposé à cette idée pour deux raisons. La première est que cela aurait pour conséquence de dévaloriser les diplômes ainsi obtenus car seule une partie du programme aurait été abordée et évaluée. De plus, il me semble anormal de "récompenser" les étudiants qui ne sont pas allés en cours en leur accordant gracieusement leur semestre. Je crois que ceux-ci doivent assumer leurs actes que ce soit devant leurs futurs employeurs mais également devant leurs camarades qui ont été pénalisés par ces blocages.
Ce cas montre donc bien, une fois de plus, qu'une minorité active punie la majorité silencieuse car ici, les bloqueurs, assez peu nombreux empêchent une grosse partie des étudiants qui souhaite assister aux cours et réussir leur année.

- Nouveau problème d'intégration ?
D'après le site LCI.fr, un logement social a été refusé à une famille car l'épouse portait la burqa (vêtement qui couvre entièrement la tête et le corps). Cette affaire encore toute récente risque de créer de fortes dissensions. En effet, certains qualifieront cet acte de racisme et de discrimination alors que d'autres se féliciteront de cette réponse.
Personnellement, je suis satisfait de ce refus. Je trouve effectivement honteux que certaines femmes portent la burqa dans un pays comme la France. Je pense que cela reflète un manque flagrant d'intégration de la part de ces personnes. Je souhaite donc que de tels actes continuent et que les personnes vivant sur notre sol adoptent les coutumes en vigueur dans notre pays afin que chacun puisse vivre dans le respect de l'autre.

lundi 6 avril 2009

Coups de communication pour la communauté internationale

La semaine dernière, deux rendez-vous internationaux ont eu lieu en Europe. Le sommet du G20, tout d'abord, s'est réuni à Londres puis les membres de l'OTAN se sont rencontrés à Strasbourg afin de célébrer les 60 ans de l'organisation.
D'après la plupart des médias, ces rencontres ont été un succès avec d'importantes avancées en matière de coopération internationale. Néanmoins, je ne partage pas cet avis. En effet, que ce soit le sommet du G20 ou celui de l'OTAN, je crois que l'on a pu assister à un échec.
Le G20 réunissait les Hommes les plus puissants de la planète. Beaucoup espéraient qu'il permettrait de poser les fondements d'un nouveau système économique afin de repartir sur de nouvelles bases et d'oublier les erreurs du passé. Pourtant, il n'en est rien. Quelques annonces ont été faites mais rien de très concret. De plus, on peut remarquer une assez faible volonté de rénovation dans la mesure où peu de changements semblent avoir été annoncés.
Le sommet de l'Otan me semble également  avoir été un fiasco. Cela ne concerne pas les déclarations qui y ont été faites car celles-ci étaient prévisibles. Le gros point noir de cet évènement est bien évidemment les affrontements qui se sont déroulés en marge du congrès.
Il convient toutefois de noter l'émergence d'un monde multipolaire avec la reconnaissance accrue des pays émergents.
Globalement, je trouve que ces réunions sont une déception dans la mesure où peu de choses concrètes ont émergé. Les conclusions restent, pour le moment, sous forme d'annonces superficielles. Il faudra donc attendre encore afin d'obtenir de réelles solutions permettant de résoudre nos problèmes actuels.


jeudi 2 avril 2009

Le sport, une machine à fric ?

Depuis quelques temps déjà, l'opinion et les politiques découvrent les abus des grands patrons quant à leurs rémunérations. Ainsi, les membres de cette classe dirigeante sont cloués au pilori, à gauche comme à droite. Il est effectivement anormal qu'en ces temps difficiles, certains individus puissent quitter leur emploi avec d'importantes indemnités ou que d'autres reçoivent bonus et stock-options alors que leur entreprise licencie. Néanmoins, il apparaît que ces personnes ne sont pas les pires. En effet, ces personnes sont grassement payées mais ont ,en contrepartie de lourdes responsabilités, et sont, normalement, à l'origine de la création de richesses et d'emplois.

Aujourd'hui, je crois que la population devrait se révolter contre les revenus des sportifs. Effectivement, les footballeurs, rugbymen, pilotes de F1 et autres athlètes sont extrêmement bien payés comparativement à leur travail. De plus, leurs salaires sont très souvent complétés par des revenus provenant de juteux contrats publicitaires.
Je pense donc qu'il est nécessaire de mettre un terme à ces rémunérations démesurées. Je trouve cela d'autant plus inacceptable que les sportifs n'ont aucune utilité économique, c'est à dire qu'ils ne créent rien, hormis peut-être du rêve.
Alors certains prétexteront que le sport porte des valeurs saines mais je crois que l'argent a tué toutes ces valeurs. Ce phénomène est notamment visible dans le monde du football avec un niveau de jeu parfois inversement proportionnel au montant des salaires des joueurs.

Il paraît normal pour tout le monde de plafonner les rémunérations des dirigeants d'entreprises. Je souhaite que l'on prenne également conscience de la nécessité de faire de même avec les athlètes. Toutefois, je crois que cette démarche doit être faite au niveau international afin d'éviter un exode de nos champions vers d'autres pays n'ayant pas adoptés un tel système.

Finalement, on se rend bien compte qu'aujourd'hui certains sportifs professionnels sont complètement déconnectés de la réalité. Il conviendrait donc de leur rappeler qu'ils ne font que courir après un ballon ou une balle et que finalement, ils ne servent pas à grand chose.