jeudi 25 juin 2009

Réactions suite à l'émission 66 minutes

Je souhaiterais revenir sur l'émission 66 minutes diffusée hier soir sur M6. Deux sujets m'ont particulièrement interpellé et m'appellent à réagir. Il s'agit des reportages intitulés "mères et filles copines : la génération lol" et "paysans : l'adieu à la terre".

- Nos parents ne sont pas nos amis
Le premier sujet de l'émission était consacré à un nouveau phénomène de société mis en exergue par le film "LOL" de Liza Azuelos avec Sophie Marceau. On voit donc se développer de plus en plus un certain copinage entre les mères et leurs filles. Comme l'a très bien montré le reportage, la relation parent-enfant est complètement tronquée, notamment en termes de respect et d'autorité.
Selon moi, ce type de rapport est anormal dans la mesure où les parents n'ont pas à être les amis de leurs enfants. Je crois au contraire que les adultes doivent éduquer correctement leur progéniture, ce qui induit forcément la mise en place d'une hiérarchie au sein de la famille. Ainsi, les parents ont le devoir d'inculquer à leurs enfants certaines valeurs essentielles à la vie en société.
Je suis convaincu qu'aujourd'hui notre pays se porterait mieux si tous les parents assuraient et assumaient réellement leur rôle. Il me semble donc important de rétablir l'autorité parentale dans tous les foyers afin de lutter contre la délinquance juvénile. Je pense également qu'il est nécessaire d'instaurer des sanctions envers ceux qui démissionnent de leur devoir d'éducation.

- Ne bradons pas notre agriculture
L'autre sujet qui m'a marqué concerne l'agriculture. Ce reportage montrait la souffrance des agriculteurs Français et leur lutte pour maintenir leur exploitation à flot. En effet, certains paysans n'arrivent pas à vivre décemment et doivent se contenter de subventions pour survivre. De plus, grâce à des interviews, la détresse de ces agriculteurs, allant même jusqu'au suicide, était nettement perceptible.
L'agriculture a toujours été importante en France. Néanmoins, celle-ci est aujourd'hui en difficulté en raison notamment de la mondialisation. Je crois qu'il est primordial que les politiques aident nos paysans afin de conserver la sécurité alimentaire de notre pays. Ces aides ne doivent pourtant pas se résumer à des subventions car cela revient à injecter de la morphine à un malade, cela le soulage sans le soigner.
Je crois qu'il est nécessaire de s'attaquer au fond du problème.  La première chose est de faire pression sur les grossistes et autres centrales d'achat afin que ceux-ci achètent les produits à un prix convenable qui permet aux producteurs de vivre décemment de leur travail. En parallèle, il me semble nécessaire de cesser, si notre production est suffisante, d'importer les denrées produites sur notre sol, ce qui relancerait considérablement la consommation de produits locaux et réduirait dans le même temps les émissions de CO2 liées au transport. Enfin, il pourrait être intéressant de remettre aux goûts du jour la notion de patriotisme économique qui consiste à favoriser les biens et services produits dans le pays.
En somme, seule la résolution des problèmes profonds permettra de maintenir une agriculture forte en France. La disparition croissante de nos agriculteurs est inquiétante et doit donc être stoppée au plus vite afin de conserver une certaine ruralité, qui fait partie intégrante de notre culture.

Bien que les thèmes soient différents, ils sont assez représentatifs de l'évolution de notre société. On se dirige donc de plus en plus vers une perte d'identité des nations liée à une mondialisation accrue et à une libération des moeurs grandissante.

mardi 23 juin 2009

Défendons nos valeurs et notre culture

Mardi, Bernard Accoyer, le président de l'Assemblée nationale, a annoncé la création d'une mission parlementaire composée de 32 députés de tous bords. Elle travaillera à partir de juillet et pendant six mois sur la question du port du voile intégral en France. La décision a été prise à l'unanimité lors de la conférence des présidents, qui réunit chaque mardi matin les présidents des différents groupes politiques pour fixer l'ordre du jour de l'Assemblée.
Cette annonce intervient au lendemain du discours de Nicolas Sarkozy devant le Congrès de Versailles qui avait estimé que la burqa ne sera «pas la bienvenue sur le territoire de la République». Le voile intégral n'est «pas un problème religieux», mais «de liberté et de dignité de la femme».
A l'origine de ce débat : le député PCF André Gerin qui avait déposé une proposition de résolution le 17 juin afin de créer une commission d'enquête parlementaire sur le port de la burqa ou du niqab, un voile qui les recouvre entièrement, par certaines femmes musulmanes.
Le texte a été cosigné par 58 députés, majoritairement de droite (3 PCF, 7 PS, 43 UMP, 2 NC, 3 NI).
Source : leparisien.fr
 
Voici donc quelques jours que le débat autour du port de la burqa a été lancé. Ce thème, très clivant, voit s'opposer  principalement deux courants. Ceux qui souhaitent l'interdiction du port de la burqa pour des raisons de respect de la laïcité et d'égalité hommes/femmes et ceux qui sont contre une telle interdiction, invoquant la liberté de choix et le respect de culte.
Dans cette discussion, la laïcité est prônée par les deux camps. Toutefois, je crois qu'il faut arrêter de se mentir et de pratiquer la langue de bois. Je pense au contraire qu'il est indispensable d'être clair à ce sujet, ce que je vais m'efforcer de faire ici.
 
Certains essayent de dissocier la burqa de la religion musulmane. Bien que cela ne soit pas totalement dénué de sens, il apparaît que ce type de voile est porté uniquement par les musulmanes. On ne peut donc totalement écarté le côté religieux de cette affaire puisque le port de la burqa implique une appartenance à cette religion. Aussi, ce vêtement doit être interdit dans les écoles et les administrations, en application de la loi du 15 mars 2004.
Parallèlement à la question religieuse, il est également posé le problème de libre-choix et d'émancipation de la femme. Indéniablement, la burqa est un symbole d'asservissement de la femme qui est intolérable dans notre pays. dans la mesure où elle s'oppose à notre devise : Liberté-Egalité-Fraternité.
En outre, la burqa pose un souci au niveau juridique car les personnes la portant ne sont pas identifiables de manière rapide et certaine.
Pour toutes ces raisons, la burqa n'est pas souhaitable en France. Pourtant, ces arguments ne sont pas les seuls. En effet, au-delà, il est indéniable que la burqa est un signe d'une non-intégration. Cela montre bien que notre pays souffre du manque d'intégration, volontaire ou non, de ses immigrés. Il me semble donc nécessaire de faire des efforts en ce sens afin d'éviter la montée croissante du communautarisme.
 
Le sujet étant sensible, car ayant trait à la religion, il faut absolument que nos politiques ne le laissent pas dévier. Le débat concerne le port de la burqa et non l'Islam en tant que tel.
Toutefois, il apparaît que certains individus refusent de discuter prétextant une soi-disant islamophobie ou xénophobie. Cela n'est pas le propos actuel, bien que cela existe évidemment.
Outre les raisons évoquées plus haut, je crois que la burqa va à l'encontre des coutumes et des traditions de la France. Ainsi, il me semble normal que les personnes venant dans notre pays adoptent notre culture, comme cela est le cas lorsque des Français se rendent à l'étranger. D'ailleurs, dans les pays musulmans, comme les Emirats Arabes Unis par exemple, les femmes doivent être voilées car cela est la tradition. Dans le cas contraire, celles-ci risquent d'avoir de gros ennuis allant jusqu'à des peines d'emprisonnement.  
 
En résumé, je crois qu'il est indispensable que la France réaffirme et fasse respecter ses valeurs. Notre pays ne doit pas se laisser imposer une autre culture sous peine de perdre son identité. N'ayons pas peur de nous battre pour nos idéaux et n'oublions pas que la France, qu'on le veuille ou non, est un pays de tradition chrétienne où le christianisme a eu une grande influence sur notre Histoire (Baptême de Clovis, croisades, Rois de France ...).

jeudi 18 juin 2009

Quel homme !

Quel homme ! Non vraiment, il est extraordinaire, il sait tout faire et tout le monde l'aime. Dernier exploit en date, l'assassinat d'une mouche lors d'une interview.
Je parle bien évidemment Barack Obama, le super président des Etats-Unis d'Amérique. Cet homme, car au fond ce n'est qu'un homme comme les autres, bénéficie d'une côte de popularité énorme qui ne me semble pas justifiée. En effet, pour le moment, beaucoup d'annonces ont été faites mais leur application concrète tarde à venir. Enfin, il n'en reste pas moins un politique !

Ce qui me gêne dans cet obamania est que le moindre des ses gestes, jusqu'au plus insignifiant tel que cet écrasage de mouche, est repris et amplifié par les médias. Ainsi, quoi qu'il fasse, les médias et notamment Français en parlent, en bien évidemment.
Je trouve cela hypocrite dans la mesure où si ces mêmes actions étaient accomplies par notre président de la République alors on dirait que Sarko est bling-bling, que Sarko fait de la real-politique ou encore que Sarko donne une mauvaise image de la France; en somme que cela est déplacé et indigne d'un chef d'Etat. Pourtant, lorsque c'est Obama, cela est génial, original, drôle ...

Mais alors pourquoi tant d'engouement pour Obama ? Avant les élections, on pouvait mettre cela sur le compte d'une volonté profonde de changement de la part des américains, et au-delà du monde entier, après l'ère Bush. Toutefois,  on s'aperçoit que cet enthousiasme perdure alors même que le nouveau président applique le changement dans la continuité. On peut donc écarter les raisons politiques donc les raisons rationnelles.
Il apparaît alors que ce qui fait la popularité d'Obama est Barack, c'est à dire l'individu en lui-même. Effectivement, celui-ci tranche avec ses prédécesseurs par sa jeunesse, son dynamisme, sa volonté d'action et bien sûr sa couleur de peau. Alors certains diront que le fait qu'Obama soit noir ne change rien. Je crois au contraire que cela a une importance car il s'agit du premier président américain noir, ce qui est tout de même symbolique.

Plus que sa politique, les américains et même une partie des Européens (dont les médias Français) aiment Barack Obama. Ils sont fascinés par ce personnage et l'adulent tel un gourou.
Néanmoins, il me semble que ce phénomène de fanatisme est symptomatique de notre société et est clairement visible en politique. En effet, dorénavant l'image compte plus que les idées pour être élu. Cela est dommageable dans la mesure où les politiciens vont devenir des acteurs (au sens d'artiste, de comédien) au lieu d'agir réellement. A terme, on risque donc d'aboutir à l'émergence et à la prise de pouvoir de communicants au lieu de personnes compétentes et maîtrisant les dossiers. D'ailleurs, Nicolas Sarkozy et Ségolène Royal sont le parfait exemple de cette mutation politique.



lundi 15 juin 2009

La France a un avenir

Une fois de plus, je publie sur ce blog un excellent article tiré du site le vrai débat. Aujourd'hui, le thème est la France. Il est ici traité du potentiel de notre pays, car oui il est certain que la France est, quoi que l'on en dise, une grande nation qui dispose d'atouts indéniables pour s'imposer même en dehors du cadre européen.


Depuis des décennies, les vendeurs de poudre à perlimpinpin européiste et mondialiste prospèrent sur l'idée encore ancrée chez beaucoup de Français selon laquelle la France n'aurait pas d'avenir.

Trouvant ses racines dans le cataclysme des deux guerres mondiales, cette idée a par la suite été exploitée par la quasi-totalité des élites politiques et médiatiques du pays, soucieuses de détacher le peuple de l'idée de nation et de lui faire admettre l'épopée européiste.
Citons Valéry Giscard d'Estaing qui dans les années 1970 qualifiait la France de "puissance moyenne", ne représentant qu'"1% de la population mondiale". François Mitterrand ne fut pas en reste, laissant à l'histoire cette formule célèbre : "la France est ma patrie, l'Europe est mon avenir".
Au-delà de ces illustres citations, une petite musique pernicieuse est, chaque jour ou presque, jouée dans nos médias, visant à dévaloriser la France, à établir des comparaisons sans fondement ("que peuvent faire 60 millions de Français face à 300 millions d'Américains et 1 milliard de Chinois ?").

Une fois la France amputée de son avenir dans les têtes, tout s'enchaîne.
Puisque la France ne peut rien, c'est à l'Europe de prolonger son existence. Elle doit donc, pour son bien, et parce qu'elle n'a de toute façon pas le choix, se fondre dans l'Union européenne et la mondialisation débridée.
Cette logique infernale exclut toute réforme du Système. Comment en effet défendre l'idée d'un protectionnisme national si la nation n'est plus rien ? La seule perspective à la limite concevable est celle d'un protectionnisme européen. C'est à dire la condamnation à perpétuité au libre-échange puisque jamais l'ensemble des 27 membres de l'Union européenne ne tomberont d'accord sur ce point. L'Allemagne en particulier s'y oppose avec force.

L'absence de confiance dans la nation nous conduit à l'impuissance et à l'inaction.
A force de croire en un avenir européen et de l'attendre, nous avançons inexorablement sur la route du projet mondialiste, ultralibéral, sans âme, sans identité, et profondément inégalitaire.

Il est donc grand temps de renverser les idées fausses qui fondent l'acceptation de ce projet.

Quoi que puissent dire les élites médiatiques et politiques, intéressées à l'immobilisme, la France a un avenir.
5ème puissance mondiale, elle est présente sur tous les océans. Sa langue rayonne sur tous les continents, privilège qu'elle ne partage qu'avec l'anglais.
Puissance nucléaire, membre permanent du conseil de sécurité de l'ONU, elle est écoutée et respectée quand elle parle librement, comme l'a encore démontré l'épisode de la guerre en Irak en 2003.
Sa vitalité démographique lui permettra de peser quasiment le même poids dans le monde en 2050, quand la population mondiale aura atteint un sommet. A cette époque, elle sera vraisemblablement la puissance dominante en Europe, ayant dépassé une Allemagne malheureusement vieillissante.
Lorsqu'elle s'en donne les moyens, elle est capable du meilleur. Nouvelles générations de nucléaire, agroalimentaire, gaz liquéfié, voilà des secteurs où elle excelle.

Il ne s'agit pas de se raconter des histoires, mais de croire en soi et d'être lucides face à un avenir qui peut être prospère si nous le décidons ainsi.

Qui peut croire en effet une seconde que la France ne serait pas en mesure d'avoir une nouvelle politique commerciale, plus protectionniste, quand d'autres pays beaucoup moins puissants qu'elle le font sans difficulté ? Qui peut imaginer que les pays européens ne sont pas à même de gérer une monnaie nationale et une politique monétaire enfin adaptée à leurs besoins réels ?

Tout ce que fait la Suisse, nous serions incapables de le faire.
A écouter nos dirigeants, nous finirions par croire que la France est moins puissante et moins capable que la Norvège ou la Suisse, pays qui peuvent tout se permettre, de surcroît avec un certain succès, quand nous serions condamnés à nous fondre dans le magma mondialiste...

La France a bien sûr un avenir, elle peut à l'évidence prendre son destin en main, et combattre beaucoup plus efficacement qu'aujourd'hui les maux de notre temps : précarisation, chômage, délocalisations, insécurité, etc.

Cela ne signifiera en rien l'autarcie, le repli sur soi. Tout ça fait partie de la caricature.
On peut exister par soi-même sans pour autant construire des miradors à chacune de ses frontières et se cacher derrière ses barbelés. Il n'y a que la propagande euro-libérale pour tenter de faire croire ces bêtises aux électeurs dans le but de les effrayer.

La France a un avenir, à nous de le construire librement.

jeudi 11 juin 2009

Indépendance énergétique et réchauffement climatique

A l'occasion de la journée mondiale de l'environnement du 5 juin dernier, le film-documentaire de Yann Arthus Bertrand, "Home", a été diffusé dans plusieurs dizaines de pays. Celui-ci mettait à l'honneur la planète afin de traiter du thème du réchauffement climatique.
Outre ce film, et le succès des listes écologistes aux élections européennes du week-end dernier, on peut voir que les questions environnementales prennent une place prépondérante dans le débat public. Les politiques se sont ainsi emparés de ce sujet qui reste néanmoins sensible.

Certains écologistes extrémistes prônent la décroissance, c'est à dire le rejet de la consommation de masse afin de réduire l'impact humain sur l'environnement. Il me semble toutefois qu'il s'agit d'une utopie irréalisable dans la mesure où cela consisterait en un retour en arrière de notre société.
Parallèlement à ce phénomène, les gouvernements essayent de développer de nouvelles énergies. En effet, on voit apparaître une volonté de promouvoir les énergies propres (éolien, photovoltaïque, hydraulique ...) afin de constituer une alternative aux énergies actuelles (nucléaire, pétrole, gaz ...) qui disparaîtront à terme.

Pourtant, je ne suis pas convaincu que la direction que l'on prend soit la plus efficace.
* Concernant l'éolien, je crois que son développement devrait être mesuré. Effectivement, son efficacité est limitée comparé aux nuisances que ces moulins géants engendrent. Ainsi, ceux-ci sont à l'origine d'une pollution sonore et visuelle non négligeable.
* Aujourd'hui, de grands espoirs sont fondés sur l'énergie solaire. Toutefois, l'idée de créer d'énormes surfaces de cellules photovoltaïques me semble mauvaise. De fait, cela a pour conséquence de restreindre les surfaces disponibles pour la culture et/ou la construction immobilière. Je crois qu'il serait préférable d'installer de tels équipements sur les toits des bâtiments existants et également d'en équiper toutes les nouvelles constructions.
* Ensuite, on peut remarquer que la question du carburant est de plus en plus posée en raison de la disparition programmée du pétrole. Pour contourner cette difficulté, une solution peut-être l'utilisation de bio-carburants. Toutefois, ceux-ci sont pour le moment fabriquer à partir de produits agricoles (maïs, colza ...). Cela est donc fâcheux dans la mesure où cela risque de conduire à des problèmes alimentaires et notamment de faim dans le monde.

Alors bien évidemment toutes ces pistes permettent d'améliorer la situation actuelle. Cependant, je pense que, sur le long terme, d'autres solutions doivent être envisagées. Il s'agit de la fusion nucléaire et de la fabrication d'énergie à partir d'algues.
* A ce jour, l'énergie nucléaire est produite grâce à un phénomène appelé fission nucléaire. Il s'agit de la division du noyau d'un atome en deux noyaux plus légers qui s'accompagne d'un dégagement d'énergie. Le problème de ce type de réaction est qu'elle dégage également des déchets radioactifs dont le traitement et problématique.
Pourtant, je crois que l'énergie nucléaire constitue une chance pour l'avenir. Je ne parle pas de la fission nucléaire mais de la fusion nucléaire. Il s'agit d'une réaction qui a lieu de manière naturelle dans le soleil et les étoiles et qui consiste en la fusion de deux noyaux atomiques pour former un noyau plus lourd. Cette réaction s'accompagne, tout comme la fission, d'un dégagement important d'énergie mais dans des proportions trois à quatre fois plus importantes. De plus, les matières premières nécessaires à la fusion (deutérium et tritium, des dérivés de l'hydrogène) sont présentes de manière quasi illimitée dans les océans. La fusion nucléaire est donc un moyen propre, car sans dégagement de déchets radioactifs, de créer de l'énergie pour les centaines de milliers d'années à venir.
* En complément de l'énergie nucléaire, il est possible de créer de l'énergie, et notamment du carburant, grâce aux algues. Les avantages d'un tel procédé sont multiples. Tout d'abord, le rendement est supérieur à celui des plantes agricoles. Ensuite, il apparaît que ces algues se développent de manière très rapide et dans des environnements assez variés. Enfin, le végétal est utilisé à 100 %, sans aucune perte.

Finalement, on se rend bien compte que le réchauffement climatique n'est pas une fatalité en soi. En effet, de nombreuses solutions existent afin de lutter contre ce phénomène. En outre, ces mêmes solutions permettent de faire face à une raréfaction des énergies fossiles et en premier lieu duquel le pétrole.
A l'heure actuelle des réponses existent et doivent être développées. Toutefois, je crois que des fonds doivent être investis dans la recherche sur la transformation des algues et l'exploitation industrielle de la fusion nucléaire afin que la France conserve son indépendance énergétique.

lundi 8 juin 2009

Surprise, surprise !

Comme beaucoup de gens aujourd'hui, je vais m'atteler à commenter les résultats de ces élections européennes qui se révèlent finalement assez surprenants. Pour cela, je me baserais sur les scores nationaux des différentes listes.


- l'abstention : Les grands gagnants de cette élection sont bien évidemment les abstentionnistes avec un taux de participation de 40,65 %.
Néanmoins, ce taux d'abstention regroupe des réalités différentes. En effet, on peut trouver parmi ces 60 % un noyau dur qui ne vote jamais et ceux qui se sont abstenus par conviction afin de montrer leur rejet de cette Europe. Il faut également prendre en compte les personnes ayant voté blanc ou nul. Celles-ci ont fait le déplacement mais n'ont pas choisi de listes. En outre, on trouve dans ce pourcentage les gens qui n'ont pas voulu se rendre aux urnes car ils pensent que voter ne sert à rien vu les suites du référendum de 2005.

- l'UMP : Avec 27,87 %, les listes de la majorité remportent ces élections. On peut donc voir que le vote sanction contre Nicolas Sarkozy a eu un effet marginal. Ce score me semble tout de même élevé dans la mesure où il s'agit des listes de la majorité et du gouvernement, qui sont actuellement contestés.
On peut néanmoins expliquer ce résultat par les effets positifs de la présidence française de l'UE qui a permis à l'Europe de bouger. De plus, on peut penser que l'UMP bénéficie d'un électorat fidèle.

- le PS : Le score du parti socialiste est assez faible (16,48 %) et décevant. Toutefois, cela traduit assez bien les divisions au sein de la direction. Il apparaît également que le PS a été handicapé par sa stratégie d'appeler à un vote sanction.

- Europe Ecologie : Il s'agit ici d'une grande surprise de ce scrutin. En effet, avec 16,28 %, la liste écologiste arrive en 3ème position derrière l'UMP et le PS. Ce résultat, ajouté à celui des listes alliance écologiste indépendante, montre bien l'engouement croissant des Français pour le thème de l'écologie et les questions environnementales.
En outre, Europe Ecologie a misé sur des personnalités fortes (Daniel Cohn-Bendit, Eva Joly, José Bové) comme têtes de liste, ce qui me semble être un facteur important dans ce score.
Enfin, on peut supposer une influence sur les électeurs du film Home diffusé vendredi soir sur France 2. En effet, ce film, retransmis également dans des salles de cinéma et dans 134 pays, a réuni 9 millions de téléspectateurs. Ainsi, parler du réchauffement climatique deux jours avant une élection réunissant des listes écologistes n'est pas neutre et a peut-être pu inciter des électeurs indécis à voter pour les listes des verts.

- le Modem : Le score du Modem (8,45 %) est également surprenant mais dans un autre registre. Effectivement, les élections européennes sont clairement un échec pour la formation de François Bayrou. Arrivé en 4ème position, je pense que le résultat du Modem est principalement lié à une mauvaise stratégie électorale. Ainsi, les candidats ont relativement peu parlé d'Europe ou, lorsque cela était le cas, les propositions étaient similaires à celles des autres formations.
Le Modem a donc souffert d'un manque de différenciation par rapport à ses concurrents. De plus, il apparaît que Bayrou a été sanctionné pour son anti-sarkozysme obsessionnel et ses trop grandes vues sur 2012 et l'élection présidentielle.

- le Front de gauche : Avec 6,05 %, le Front  de gauche réalise un score encourageant. Toutefois, celui-ci n'était pas acquis dans la mesure où cette formation s'appuie sur un nouveau parti (le parti de gauche de Jean-Luc Mélenchon), un parti mineur (la gauche unitaire) et un parti en déclin (le parti communiste).
Il apparaît néanmoins que le Front de gauche a bénéficié d'un socle de fidèles électeurs communistes ainsi que de la logistique et des moyens techniques et humains du PCF. De plus, le mouvement a pu compter sur les qualités de débatteur et d'orateur de Mélenchon. Enfin, le Front a proposé une alternative à gauche, attirant ainsi les électeurs déçus du PS et du NPA.

- le NPA : Les résultats du NPA (4,98 %) ne sont pas tellement surprenants dans la mesure où ce parti, sans réel programme européen, a bénéficié de la crise et est apparu comme un vote de contestation à gauche.
Il semble toutefois dommage que le NPA n'ait pas trouvé d'accord avec le Front de gauche. Cela aurait permis d'envoyer davantage de députés au Parlement européen.

- Libertas : Le rassemblement du MPF de Philippe de Villiers et de CPNT de Frédéric Nihous réalise un score correct de 4,8 %. Toutefois, les résultats du mouvement souverainiste sont faibles et même inférieurs à ceux du seul MPF en 2004. Libertas n'a donc pas bénéficié de l'apport en voix de CPNT alors que la conjoncture lui était favorable.
Je pense que ce score s'explique par l'abstention d'une partie de l'électorat souverainiste et du siphonage par l'UMP de ce même électorat. En outre, on peut penser que les Français ont pu être rebutés par le mouvement en lui-même en raison de ses antécédents et non par les idées en elles-mêmes.

- le FN : Avec 6,34 %, le Front National se maintient dans le paysage politique. Néanmoins, comme pour Libertas, le FN souffre d'une abstention forte. Pourtant, alors que certains le voyait mort, le parti prouve qu'il est toujours présent et qu'il peut encore avoir des élus.
Je pense qu'il faudra suivre attentivement le FN durant les prochaines années afin de voir comment celui-ci réagit au retrait de son président.

- Debout la République : Ce petit parti que je soutiens à réalisé un score honorable de 1,77 %. Alors bien évidemment, ce résultat peut paraître faible. Néanmoins, ce mouvement gaulliste et républicain est peu connu des Français et bénéficie de peu de visibilité médiatique.
Je crois que la faiblesse de ce score est principalement due à un manque de notoriété et de visibilité du parti.

samedi 6 juin 2009

Posons la question de l'élargissement

Pour ces élections européennes, des clivages existent entre les différentes listes. Bien évidemment, une césure  demeure entre les partisans du Oui et du Non au Traité Constitutionnel Européen (TCE) et, par extension, au traité de Lisbonne.
On peut également constater qu'une rupture a lieu entre les partis favorables à l'entrée de la Turquie dans l'Union Européenne et ceux qui y sont opposés. Toutefois, outre le cas de la Turquie, cette opposition pose la question de l'élargissement (sans fin ?) de l'UE.

Initialement, le projet européen était basé sur des accords à 6 pays (la France, l'Italie, l'Allemagne, la Belgique, les Pays bas et le Luxembourg dans le cadre de la CEE). Pourtant, au fil du temps, la construction européenne s'est accélérée pour aboutir finalement à une union à 27 pays depuis 2007 avec l'entrée de la Roumanie et la Bulgarie.
Il apparaît cependant que les frontières de l'UE ne sont toujours pas définitives dans la mesure où de nombreux pays souhaitent s'y engager. C'est notamment le cas de la Turquie, de la Croatie ou encore une partie de la population islandaise.
Je crois que l'Union Européenne, en l'état actuel des choses, ne peut fonctionner. En effet, il me semble que de trop grandes disparités subsistent entre les différentes nations, que ce soit en termes économiques ou culturels par exemple. Il conviendrait donc d'arrêter immédiatement toute négociation visant à intégrer de nouveaux pays.

Alors bien sûr, il n'est pas possible de revenir en arrière. Néanmoins, je crois que l'Union Européenne aurait dû se limiter à 15 pays. En effet, je pense que cela aurait  permis à ce noyau dur de rivaliser réellement avec les grandes puissances actuelles et surtout de ne pas subir la concurrence fiscale et sociale des pays d'Europe centrale et orientale (PECO).

Je crois donc que la stratégie d'élargissement menée depuis une dizaine d'années est vouée à l'échec. De fait, cela se traduit par l'entrée de pays au développement, économique notamment, inférieur à ceux des nations déjà membres. Il se créé ainsi un décalage entre les régions qui se révèle handicapant pour les pays d'Europe de l'Ouest.
En fait, l'Union Européenne est un tel un pont qui s'appuie sur deux berges : l'une robuste, solide et l'autre plus fragile plus instable.

vendredi 5 juin 2009

Etre petit c'est dur ...

Dans la vie de tous les jours, le fait d'être petit peut parfois être ressenti comme un handicap. Cela est d'autant plus vrai en politique. En effet, quoi de plus difficile pour un petit parti de se faire connaître ?

Les petits et/ou nouveaux partis ont donc énormément de mal à exister. Effectivement, les médias parlent peu de ces mouvements et se justifient en invoquant leur manque de visibilité. Hallucinant ! Comment veulent-ils qu'un parti gagne en visibilité s'il n'a pas accès aux interviews et reportages ?
Alors bien sûr, il existe toujours le tractage mais la diffusion d'affiches a un coût et sans élection, pas de financement public. Or sans renommée médiatique pas d'élection et si pas de reconnaissance publique, pas de médias. Il s'agit donc d'un cercle vicieux qui empêche un renouvellement de notre paysage politique.

Pour en revenir aux élections européennes, les autorités attestent de la présence de 161 listes en France. Toutefois, la plupart d'entre elles n'ont aucune chance d'obtenir des élus. Je mets de côté les listes folkloriques qui existent seulement dans 1 région électorale, ce qui élimine un certain nombre de candidats.
Il reste toutefois des partis nationaux qui présentent des listes dans toutes les régions de métropole. Ceux-ci en raison de leur "petite taille" ont peu accès aux médias et sont souvent, pour des raisons financières, très présents sur internet.
Ces listes ont pourtant  peu de chance d'envoyer des députés au Parlement  européen du fait d'un mode de scrutin aberrant. En effet, depuis 2003, la France est divisée en 8 grandes circonscriptions  (Est, Ile-de-France, Massif central  -Centre, Nord-Ouest, Ouest, Outre-mer, Sud-Est et Sud-Ouest). Le but de cette réforme du mode de scrutin était de rapprocher les électeurs de leurs élus mais cela a plutôt eu pour conséquence de multiplier le nombre de candidats pour un même parti. Ainsi, les frais de campagne ont été multipliés ce qui favorise énormément les grands partis.    En outre, les sièges disponibles sont répartis entre les listes ayant obtenus plus de 5 % des suffrages exprimés. Cela limite donc considérablement l'émergence de nouvelles forces politiques.

Finalement, on se rend bien compte que la vie politique française tend à devenir bipartite sur le modèle américain. Effectivement, la mise à l'écart, notamment médiatique, des petites formations profite grandement aux deux principaux partis de notre pays que sont l'UMP et le PS.
Je crois donc qu'il est important de faire des efforts afin de maintenir un pluralisme politique en France. Cela peut se traduire, par exemple, par des modes de financement différents ou encore par un plus grand recours au scrutin proportionnel.

Ne nous trompons pas d'élection !

Dimanche 7 juin, les Français seront appelés à voter pour élire les représentants de la France au Parlement européen. L'élection de dimanche est donc une élection EUROPEENNE et non une élection purement nationale.

Alors évidemment, comme pour toute élection, ce scrutin comporte des enjeux nationaux. Néanmoins, ce vote ne doit pas se limiter à ces seuls enjeux comme cela est actuellement le cas. En effet, je regrette que cette élection soit transformée en un plébiscite (ou non) de Nicolas Sarkozy. D'ailleurs, la gauche appelle à un vote sanction et l'UMP fait campagne sur la "réussite" de la présidence française de l'Union Européenne.

Il n'est donc pas étonnant que l'abstention soit si forte lors de ce genre de scrutin. Je crois que les Français, dans leur grande majorité, aiment l'Europe. Ils attendent donc que nos politiques leur parlent réellement d'Europe, de leurs propositions pour les années à venir.
Malheureusement, la campagne européenne est une farce. Il suffisait de regarder le débat d'hier soir sur France 2. Celui-ci s'est avéré inaudible et repoussant pour n'importe quel électeur. Ce genre d'émission a pour but de faire connaître les propositions de chaque parti, permettant à chacun de faire son choix. Néanmoins, dans la plupart des cas, cela se résume à des oppositions stériles entretenues par des joutes verbales qui contribuent à décourager les gens de se rendre aux urnes.

Je pense donc que nos dirigeants ont une responsabilité dans le phénomène abstentionniste qui plane sur notre démocratie. Afin d'encourager tous les citoyens à voter, je crois que des débats doivent être organisés avant chaque élection, que les campagnes pré-électorales doivent débuter au moins un mois avant la date du scrutin et surtout que les candidats doivent parler des vrais sujets au lieu de faire preuve de démagogie.

Finalement, je crois que la lutte contre l'abstention passe par le remplacement de la contestation par la proposition afin d'intéresser à nouveau les Français au processus électoral.

jeudi 4 juin 2009

L'immigration, un problème européen

Hier soir, l'émission Enquête exclusive (M6) était consacrée aux roms. Outre le cas particulier de cette "communauté", le reportage pose la question de l'immigration dans l'Union Européenne.

Alors bien sûr la venue de migrants a été profitable pour nos pays. Toutefois, ce phénomène est aujourd'hui catastrophique et lourd de conséquences. En effet, il apparaît que la France n'a plus la capacité d'accueillir autant d'immigrés chaque année. En outre, ces flux migratoires posent des problèmes de logement, d'emploi ... car certaines de ces personnes n'ont pas de travail et vivent dans des ghettos.
L'immigration doit également être abordée d'un point de vue financier. Je n'oublie bien évidemment pas qu'il s'agit d'êtres humains mais doit-on se sacrifier pour offrir des aides à des personnes venant s'installer dans notre pays sans, parfois, aucune volonté de s'intégrer ? Je ne le crois pas. Il ne faut pas oublier que l'immigration a un coût pour le contribuable (CMU, reconduites aux frontières ...). Or lorsque les habitants d'un pays ont des problèmes, comme c'est le cas actuellement, je pense que l'argent public doit être consacré à la résolution de ces problèmes et non utilisé en aides sociales pour clandestins.

Actuellement, nous en sommes arrivés à un point où la lutte contre l'immigration clandestine doit être primordiale. Néanmoins, je crois que les politiques migratoires doivent être appréhendées à l'échelle européenne, en plus du niveau national. De fait, lors de régularisations massives comme celles ayant eu lieues en Espagne et en Italie, les migrants peuvent, grâce à l'espace Schengen, circuler librement dans toute l'UE. Il convient donc de décider d'une ligne de conduite commune pour contrer ce phénomène.

Pour être réellement efficace, les politiques migratoires doivent s'articuler en deux parties. Un volet prévention avec  notamment l'instauration de mesures de co-développement avec les pays de départ. Un volet répression avec l'intensification des expulsions et le rétablissement des contrôles aux frontières.
Je pense que ces solutions pourront à terme permettre de diminuer les flux migratoires illégaux et également de contribuer à l'intégration des personnes légalement venues en France.

Le débat autour de l'immigration est sensible car ce problème n'a pas été réellement traité. Nos politiques l'ont mis de côté, votant quelques lois de temps en temps et laissant de ce fait le champ libre aux extrêmes. Ainsi, aujourd'hui, ceux qui essayent d'aborder le sujet sont traités d'extrémistes, de xénophobes.
Cependant, je crois que le thème de l'immigration doit être remis au coeur des discussions sans tomber dans la démagogie (régularisation de tous les sans-papiers, immigration zéro ...) car cela n'est en aucun cas responsable.
Je pense donc qu'il est du devoir de nos dirigeants de parler de tous les sujets, même de ceux qui fâchent.

mercredi 3 juin 2009

A ne pas oublier !

Voici un petit article trouvé sur le blog "le vrai débat". Celui-ci traite du financement de l'Union Européenne. Car il ne faut pas oublier que le budget de l'UE est constitué des contributions de chaque pays. En bref, l'UE ne fait que redistribuer l'argent des contribuables.


"L'Europe donne de l'argent à nos agriculteurs."
"L'Europe aide nos régions."
"L'Europe construit des routes et des ponts."

Très bien. Mais au-delà des slogans de campagne, qu'en est-il vraiment ? Quels sont les chiffres du coût de l'Europe ? L'Europe nous redistribue certes de l'argent, mais combien ? Et combien la France donne-t-elle chaque année à l'Europe ?
C'est à ces questions pas inintéressantes en pleine crise économique et sociale que nous tentons de répondre, au terme d'une enquête approfondie.
=> Concernant le transfert d'argent de la France vers l'Europe, c'est à dire ce que verse l'Etat français chaque année au budget européen, les choses sont assez claires. Il suffit de consulter le projet de loi de finances, le projet de budget. Pour 2009, la somme prévue est de 18,9 milliards d'euros (cf document en ligne ICI, page 2, "prélèvements au profit de l'Union européenne") ;

=> Les choses sont plus compliquées pour ce qu'on appelle en jargon bruxellois "les retours communautaires", c'est à dire l'argent que l'Europe redistribue aux Etats membres. La commission européenne répugne en effet à communiquer des chiffres ventilés par pays. Elle préfère les ventiler par type de dépenses.

Néanmoins, des documents communautaires nous permettent d'avoir une estimation de ces "retours" : 13,1 milliards d'euros en 2006 pour la France, aides agricoles au titre de la PAC comprises. (cf ICI page 41).
On sait par ailleurs que ce chiffre diminue assez sensiblement pour la France depuis l'élargissement de l'Europe à l'est. De grosses variations sont ainsi annoncées entre la période 2000-2006 et la période 2007-2013.
Par exemple en région Auvergne, le fonds de développement régional, c'est à dire l'argent versé par l'Europe au titre du développement des territoires, baisse de 17% entre 2007-2013 et 2000-2006. Le fonds social européen chute pour sa part de 35% sur la même période (cf ICI).
Le document gouvernemental déjà mentionné confirme en toutes lettres cette tendance à la baisse ; cf ICI page 44 : "les retours français devraient être amenés à décroître au cours de la période [2007-2013], en particulier à partir de 2009".

=> On pourrait donc tabler sur une redistribution en France de 13 à 13,5 milliards d'euros cette année, pour une dépense affichée au budget de l'Etat de 18,9 milliards d'euros. Soit une perte sèche pour la France de 5,4 à 5,9 milliards d'euros en 2009.

Mais c'est oublier deux choses.

1. D'abord, les dépenses réelles de la France vers l'Europe sont toujours supérieures aux prévisions inscrites dans les projets de budget.
Par exemple en 2008, dans les documents officiels, l'Etat prévoyait le versement de 18,4 milliards d'euros vers l'Europe. Le compte-rendu d'exécution du budget nous apprend en 2009 qu'en réalité l'Etat a versé à l'Europe 18,7 milliards d'euros, soit 300 millions d'euros de plus que prévu initialement. En appliquant le même décalage cette année, ce ne serait donc pas 18,9 milliards d'euros que la France verserait à l'Union européenne, mais 19,2 milliards d'euros.

2. Ensuite, il faut tenir compte des amendes que paie l'Etat français chaque année à l'Europe, et des subventions agricoles qu'il faut rembourser.
En 2008, l'Etat français avait inscrit à son budget 587 millions d'euros d'amendes pour non-transposition en droit français de directives européennes. La même année, la France a dû rembourser à l'Europe 150 millions de subventions agricoles perçues dans des conditions qui n'étaient pas conformes aux textes européens (vices de forme).

Il faut donc ajouter environ 1 milliard d'euros au versement de l'Etat français vers le budget européen.
Ainsi, en 2009, la perte sèche pour la France sera comprise entre 6,4 et 6,9 milliards d'euros.Ces chiffres sont cohérents avec une étude réalisée en 2006 par le Trésor public français, qui indiquait déjà une perte sèche de 5 milliards d'euros pour 2005. Cf ICI
, page 23.
En dix ans, la perte sèche pour la France a doublé. Dans le même temps, elle baissait de 40% pour l'Allemagne, et de 20% pour le Royaume-Uni.
La question se pose de savoir si les Français sont d'accord pour verser chaque année à l'Europe entre 6 et 7 milliards d'euros de plus que ce qu'ils en reçoivent, aides agricoles comprises.
En 2013, et plus encore après les futurs élargissements, cette somme flirtera sûrement avec les 10 milliards par an.

On nous répondra "solidarité européenne". Peut-être. Mais c'est aux Français de trancher, et au minimum d'être informés. Ils ont le droit de décider démocratiquement de l'utilisation de leur argent.
Un pays qui compte 8 millions de pauvres, bientôt 3 millions de chômeurs, et une précarité grandissante doit-il jouer la solidarité européenne à tout prix, ou doit-il se concentrer sur les blessures non soulagées d'un nombre croissant de ses concitoyens ?

A notre sens, la solidarité européenne était acceptable tant qu'elle restait dans des limites raisonnables, sans pénaliser les plus fragilisés des Français.
Jusqu'au début des années 2000, la France versait à l'Europe 1 à 2 milliards de plus que ce qu'elle en recevait. Cela nous paraissait acceptable. Depuis l'élargissement de 2004, le processus ne semble plus être maîtrisé. Les sommes explosent, et désormais 1/6 du déficit de l'Etat s'explique par la perte sèche de la France vers l'Europe. Certains comme Marine Le Pen demandent le gel de la contribution de la France et l'utilisation de l'équivalent de la perte sèche économisée au profit des victimes de la crise. D'autres comme le Modem et Europe écologie répondent "solidarité européenne". Les autres ne disent rien.

Cette situation, qu'on cache très largement aux Français, est-elle acceptable ? Nous posons la question. Elle est d'autant plus légitime qu'en réponse à l'argent qu'on leur verse, les pays d'Europe de l'est, nouveaux membres de l'Union européenne, pratiquent un dumping fiscal et social difficilement acceptable, qui accélère les délocalisations.

lundi 1 juin 2009

Stoppons les délocalisations

En cette semaine pré-électorale, mes articles seront consacrés à l'Union Européenne. Aujourd'hui, le thème sera les délocalisations qui restent un fléau pour les salariés Français et européens.

Actuellement, la France, et au-delà l'Europe, connaît un chômage de masse en raison d'un nombre croissant de vagues de licenciement. Alors bien sûr, le monde subit une crise économique et financière importante. Toutefois, ces mises à la porte durent depuis quelques années déjà et sont induites par le développement de délocalisations.
Les délocalisations sont aujourd'hui une pratique courante. Initialement, ce phénomène  avait pour objectif de  permettre à une entreprise de s'implanter sur de nouveaux marchés. Toutefois, ce système bien qu'encore présent, est surpassé par une logique purement comptable visant à limiter les coûts et notamment les coûts salariaux. Ainsi, la décision de délocaliser est maintenant motivée par la volonté de réduire ses charges de personnel afin de gagner en compétitivité et d'accroître ses bénéfices.
On peut toutefois distinguer deux types de délocalisation : celles intra-européennes et celles extra-européennes. Bien que le problème soit similaire, les solutions pour y remédier sont, selon moi, différentes.

Les délocalisations extra-européennes sont, il me semble, les plus anciennes. De fait, les départs vers l'Inde et la Chine sont relativement anciennes et étaient destinées à s'insérer sur le marché asiatique. Néanmoins, en raison d'une main d'oeuvre bon marché et docile, les entreprises ont intensifié leurs venues dans ces pays et ont commencé à réexporter leurs produits vers les pays occidentaux. Cela permet donc aux entreprises anciennement européennes mais également chinoises et indiennes de fournir aux européens des produits moins chers que ceux fabriqués localement.
Il paraît difficile d'interdire à une entreprise de délocaliser sa production en Asie. Toutefois, il semble nécessaire de réagir au niveau européen pour éviter la fuite de nos emplois. Selon moi, et d'après l'avis de plusieurs économistes, la mise en place d'un protectionnisme européen peut être une solution. En effet, l'instauration de taxes sur ces produits importés permettrait de mettre sur un pied d'égalité les produits chinois, indiens ... et européens et de lutter ainsi contre ce dumping social. De plus, cette taxe pourrait être utilisée afin de financer notre protection sociale et/ou d'aider ces pays dans le cadre d'une politique de co-développement.
L'établissement de politiques protectionnistes au niveau européen semblent donc nécessaires afin de conserver nos entreprises ou tout du moins de limiter leur disparition.

Depuis quelques années, et notamment depuis l'entrée des ex pays de l'URSS, les délocalisations intra-européennes se sont grandement développées. Les motivations restent semblables mais l'avantage réside dans la localisation de ces pays. De fait, leur proximité avec l'Europe de l'ouest et leur intégration au sein de l'UE sont des atouts non négligeables, notamment en termes de coûts de transport et de législation.
Dans cette configuration, la mise en place de mesures protectionnistes est inenvisageable car cela consisterait en un repli sur soi au niveau national, ce qui serait quelque peu suicidaire et malvenu dans une économie mondialisée telle que la nôtre.
Néanmoins, des solutions existent mais il faut pour cela remonter aux causes des délocalisations. Effectivement, il apparaît que les entreprises choisissent de délaisser les pays occidentaux pour des raisons fiscales et sociales (le salaire mensuel minimum est d'environ 1300 € bruts en France et de moins de 300 € bruts dans plusieurs pays d'Europe de l'est). Afin de mettre fin à ce phénomène, il faudrait donc que l'Union Européenne s'attelle à harmoniser les réglementations sociales (salaire minimum, protection sociale) et fiscales (impôt sur les sociétés) entre les différents pays membres. Cela aurait pour conséquence de transformer l'actuelle concurrence fiscale et sociale en une concurrence pour la qualité du travail et des produits.

Alors bien sûr ces propositions, simples en apparence, ne seront pas mises en place en deux mois. Cependant, je crois que nos politiques ont un rôle à jouer dans la promotion ces solutions mais cela ne sera possible que lorsque cette oligarchie aura pris conscience et reconnu les erreurs commises durant la construction européenne.
Pour ce faire, la prise en compte de l'avis du peuple et surtout le respect de ses choix serait déjà un bon début.