vendredi 31 décembre 2010

Au revoir 2010 et bonjour 2011

En ce dernier jour de 2010, il me semble intéressant de faire un bilan de l'année écoulée.
Selon votre condition sociale et votre lieu de vie, 2010 aura été une année plus ou moins faste. Alors bien sûr, celle-ci fut bonne voire excellente pour nos amies les banques qui ont retrouvé toute leur vigueur après une année 2009 plutôt maussade. Même chose pour les grands patrons, notamment du CAC 40, qui ont, une fois encore, empoché des salaires mirobolants.
Mais ces personnes là ne sont qu'une partie assez infime de notre pays. Car n'oublions pas que la plupart de nos concitoyens ne vivent pas dans des grosses maisons avec piscine, ne gagnent pas des mille et des cents ... Au contraire, beaucoup de Français connaissent des situations parfois compliquées et certains mêmes survivent plus que ne vivent.
 
Mais laissons de côté ce constat que chacun connaît tant il est posé depuis longtemps.
L'année dernière, à la même époque, j'avais également rédigé quelques voeux pour 2010. En les relisant, je ne peux que constater que rien n'a vraiment changé : l'emploi n'a pas progressé, le système financier n'a pas été réformé, nos hommes politiques n'ont pas cessé de se coucher ...
Cela a même été tout l'inverse. Effectivement, le chômage a continué de croître dépassant la barre des quatre millions de chômeurs. De plus, les attaques spéculatives contre les pays de la zone euro ont bien montré que ce système était complètement fou mais surtout que nos dirigeants étaient incapables de nous sortir de ce pétrin. Enfin, ces mêmes dirigeants ont prouvé leur soumission. Je pense notamment à notre cher président qui aime à se prosterner. 2010 a ainsi été une bonne année en ce sens puisque Nicolas Sarkozy s'est couché devant les agences de notation, devant la Chine, devant l'Allemagne, devant la Commission européenne, devant la BCE ... et j'en passe.
Pour autant, ce président a su tenir bon lorsqu'il pensait qu'il le fallait. C'est notamment le cas concernant la réforme des retraites ou l'affaire Woerth-Bettencourt. En somme, il applique à la lettre la maxime : "dur avec les faibles et doux avec les puissants".
Mes voeux de 2010 n'ayant pas été exaucés, je ne peux que les réitérer pour 2011. Mais cela ne me semble pas suffisant. En effet, ces derniers étaient valables pour 2010, et le seront bien évidemment pour 2011, mais un cap a été franchi durant l'année écoulée.
Il est indéniable que le fossé entre le peuple et les élites s'est considérablement creusé. On a ainsi pu assister à des cures d'austérité terribles en europe et ce uniquement dans le but de réparer les fautes des banques et plaire aux marchés financiers. J'ai donc une pensée, en cette période de fêtes, pour nos amis Grecs, Irlandais, Portugais ... et plus largement pour tous ceux qui subissent le diktat de cette europe.
Mais je crois que 2011 pourra apporter quelques solutions à nos problèmes. En effet, si les attaques sur les pays de la zone euro persistent alors la situation deviendra de plus en plus intenable. Cela pourra notamment conduire à un éclatement de cette monnaie unique qui asphyxie nos économies. Un tel scénario peut paraître aujourd'hui farfelu mais de plus en plus d'économistes (Jacques Sapir, Alain Cotta ...) penchent pour une telle issue.
 
Mais assez parlé d'économie et de finance.
Pour finir j'aimerais rebondir sur la conclusion du livre écrit par Jean-Luc Mélenchon auquel j'ai récemment consacré un article. Le président du Parti de Gauche achève son ouvrage sur la présence, en particulier en France et dans le milieu politico-journalistique, de déclinistes qui voient tout en noir et ne parlent que des problèmes du pays. C'est un fait, ces personnes existent. Pour autant, elles ne sont pas forcément représentatives de la réalité du peuple français. Car il ne faut pas oublier qu'il persiste également un grand nombre d'individus qui croient en leur pays et en ses possibilités, qui pensent que la France est une grande nation qui dispose d'atouts non négligeables.
N'oublions pas que la France est la cinquième puissance mondiale.
N'oublions pas que la France est présente dans tous les océans et sur tous les continents.
N'oublions pas que la France possède une langue parlée dans des dizaines de pays par des millions de gens.
N'oublions pas que la France est le pays de Vercingétorix, de Louis XIV, de Jeanne d'Arc, de Napoléon, de De Gaulle.
Bref, n'oublions pas ce que nous sommes, avec nos forces et nos faiblesses. Mais arrêtons de nous auto-flageller et de battre notre coulpe sans arrêt.
Il est temps de relever la tête et de bomber le torse.
 
En ce dernier jour de 2010, j'appelle de mes voeux un renouveau pour notre pays, tant au niveau politique qu'économique. J'espère que cette décennie à venir sera synonyme de redressement et de nouveau départ. Car, comme le disait De Gaulle, "la France n'est pas la France sans la grandeur".
En cette veille de 2011, je vous souhaite, à tous et à toutes, une bonne et excellente année. J'espère que celle-ci vous comblera tant sur le plan professionnel que personnel. Que cette nouvelle année vous apporte gaieté, santé et prospérité.
 
Vive la République, Vive la France !

dimanche 26 décembre 2010

"Qu'ils s'en aillent tous" de Jean-Luc Mélenchon

Vendredi, Jean-Luc Mélenchon écrivait sur son blog : "Il s’est vendu 43 000 exemplaires de mon livre "Qu’ils s’en aillent tous". Donc, j’ai du être dans pas mal de sabots de Noël".
Je ne sais pas où sont les 42 999 autres exemplaires mais je suis au moins sûr qu'un de ses livres a été offert pour Noël. En effet, j'ai reçu ce livre pour les fêtes de la part de ... moi-même. Et oui, j'ai bien le droit de me faire des cadeaux de temps en temps, non ?
Bref, après avoir dévoré cet ouvrage en quelques heures, je vous livre mes remarques :
 
Avant de rentrer dans le vif du sujet, il me semble important de s'intéresser tout d'abord au personnage qu'est le sieur Mélenchon. En effet, il faut bien reconnaître que Jean-Luc Mélenchon tranche avec la plupart des hommes politiques actuels. Je pense notamment à son style de langage qui est souvent peu soutenu voire même parfois familier. En outre, on peut remarquer que cet homme est clairement dans la provocation. Il fait le buzz (ou ramdam en français) et le show sur les plateaux, ce qui explique son succès médiatique.
A titre personnel, j'ai une certaine affection pour Mélenchon. Je dois même dire que je partage une partie de ses idées. En revanche, je regrette son côté démesuré, exagéré.
Enfin, il me semble dommageable de rester enfermer dans une logique d'affrontement gauche/droite, comme l'est également Jean-Pierre Chevènement. Effectivement, pour ces deux hommes, la gauche semble être la panacée et le rassemblement des "forces de gauche" un objectif à atteindre. Or je crois, comme bien d'autres, que ce référentiel est erroné et qu'il convient alors de réinitialiser le logiciel de pensée. De fait, Mélenchon et Chevènement refuse toute alliance avec Nicolas Dupont-Aignan au seul prétexte que ce dernier est issu de la droite alors même que leurs programmes possèdent de fortes similarités.
 
Mais revenons-en au livre en tant que tel et en premier lieu sur le titre. Pour rappel, l'ouvrage est intitulé " qu'ils s'en aillent tous". Ce titre souligne donc bien le sens de la provocation de l'auteur. Toutefois, je trouve cela paradoxal dans la mesure où le président du Parti de Gauche appartient au système qu'il veut renverser. En effet, celui-ci est actuellement député européen mais il a également été sénateur, ministre, conseiller municipal et conseiller général.
 
Entrons maintenant davantage dans le contenu et le fond du livre.
Rapidement, Jean-Luc Mélenchon nous explique qu'il souhaite, en cas d'accession au pouvoir, rédiger une nouvelle Constitution par le biais d'une assemblée constituante comme cela avait été le cas en 1789 suite à la Révolution française. Pour justifier cela, il s'appuie sur le cas des pays d'Amérique Latine qui ont fait de même afin de redonner une certaine légitimité aux institutions. De plus, il invoque le fait que notre Constitution a été modifiée à de nombreuses reprises depuis 1958, requérant ainsi une remise à plat.
En somme, Mélenchon nous propose tout bonnement une VIème République. Voila mon premier point de désaccord, et il n'est pas des moindres. Comme je l'ai exprimé dans de précédents articles, je suis fortement attaché à notre régime politique hérité du général de Gaulle. Il s'agit là d'un régime stable qui a fait ses preuves dans la durée et a permis à chaque président de disposer d'une certaine marge de manoeuvre. Alors bien sûr les dirigeants successifs ont remodelé cette Constitution afin de l'arranger à leur sauce. Néanmoins, je ne suis pas convaincu par la nécessité d'une nouvelle République. En outre, rien n'empêche un retour à la forme originelle de notre Constitution si cela est réellement nécessaire.
 
Tout au long du livre, Mélenchon donne beaucoup de chiffres afin d'appuyer ses propos. C'est notamment le cas lorsqu'il explique que les riches sont de plus en plus riches et les pauvres de plus en plus pauvres. Il en arrive alors à la conclusion qu'il faut taxer davantage les riches, qui sont selon lui, tous pourris et en particulier les grands patrons qui ont des salaires mirobolants alors même qu'ils exploitent la misère humaine.
Il émet alors deux idées. La première n'est pas nouvelle et consiste en l'instauration d'un salaire maximum calculé sur la base de  vingt fois la rémunération la plus faible dans l'entreprise. Personnellement, je suis favorable à un tel dispositif mais toute la difficulté réside dans la fixation du coefficient multiplicateur. Pour moi, celui-ci doit être déterminé au sein de chaque secteur d'activité voire même chaque entreprise afin de tenir compte de leurs spécificités propres.
La seconde proposition est de mettre en place un salaire maximum au niveau national. Ce dernier serait fixé à environ 350 000 € par an soit environ 30 000 € par mois. La partie supérieure à ce montant serait alors taxée à 100 %, soit comme le dit Mélenchon lui-même, "je prends tout". Selon lui, cela concernerait seulement 0,05 % des contribuables soit tout au plus 15 000 personnes. Alors bien sur dit comme cela, l'idée peut rebuter. Néanmoins, il faut savoir que le taux de 100 % concerne la dernière de l'impôt sur le revenu. Or Mélenchon propose de rétablir une vraie progressivité de cet impôt par la restauration de plusieurs tranches. Il faudrait alors voir cette proposition dans son intégralité afin de juger de sa pertinence. Pour le moment, je reste donc sceptique.
 
Autre grand adversaire de Mélenchon : les médias. Le président du Parti de Gauche est en effet bien connu pour la grande affection qu'il porte aux journalistes, les considérants au service d'intérêts politiques et financiers. Pour lutter contre cela mais aussi contre la coaptation dans ce milieu et surtout pour revenir sur la réforme de Nicolas Sarkozy, l'auteur propose de faire élire le président de France télévision par les citoyens.
Alors là c'est le pompon ! Je trouve cette idée complètement stupide et contre-productive pour au moins deux raisons. La première est que la plupart des Français ne savent même pas qui est le président de France télé et s'en contrefichent au plus haut point. La seconde est que les citoyens ne se déplacent déjà pas pour élire leur président, leur député ou encore leur maire, ces élections connaissant des taux d'abstention record. On peut alors supposer, à raison, que cette élection connaîtra le même sort. En outre, si l'on pousse le raisonnement de Mélenchon plus loin, on pourrait très bien décider d'élire également les membres du CSA ou ceux du conseil constitutionnel, permettant ainsi de réduire les risques de collusion. Mais cela deviendrait vite ingérable. D'ailleurs, je suis persuadé que les Français ont d'autres soucis que ses considérations futiles.
 
Jean-Luc Mélenchon consacre ensuite un chapitre à l'Union Européenne. Il y fait alors une longue critique de cette europe : déni de démocratie, libéralisme à outrance, casse de la souveraineté populaire ... Ce mea culpa est rassurant car rappelons que Mélenchon était un européiste et un fédéraliste convaincu qui voyait en l'UE la solution à tous nos problèmes. Ce changement de cap est donc encourageant car il prouve qu'il nous est possible de convaincre et surtout que le vent tourne. D'ailleurs, on voit apparaître de plus en plus d'articles sur la sortie de l'euro, sur les limites de cette europe ... Preuve que nos idées gagnent du terrain.
 
Le livre continue avec le thème de l'écologie qui semble cher au Parti de Gauche. On y trouve notamment une remise en cause du libre échange avec l'explosion des flux de biens des pays de production vers les pays de consommation. Il en conclue alors qu'il faut une relocalisation de l'économie et du tissu industriel, notamment par le biais du protectionnisme. Néanmoins, ce mot n'apparaît pas clairement dans le texte bien qu'il soit fortement suggéré. En fait, j'ai l'impression que le terme "protectionnisme" est à la gauche ce que le nom "Voldemort" est aux sorciers dans Harry Potter : un mot qu'il ne faut pas prononcer sous peine de voir s'abattre de grands malheurs. Ainsi, le PS refuse également ce terme et lui préfère celui de juste échange.
Pour moi, il faut appeler un chat un chat. Le protectionnisme n'est pas un vilain mot ni une notion à bannir de notre système de pensée. Au contraire, les Etats-Unis et la Chine l'utilisent depuis des décennies. Malheureusement, en France, nos bien-pensants cherchent à nous culpabiliser avec la même rengaine depuis des lustres : le protectionnisme c'est la guerre. Il me semble donc grand temps de donner un coup de pied dans la fourmilière et d'abandonner le politiquement correct afin de recouvrer une pleine et entière liberté d'action.
 
Au chapitre international, Mélenchon semble faire une découverte : l'armée américaine défend les intérêts américains. Incroyable, non ? Même si la France a renoncé à le faire, il est tout à fait normal pour une nation de chercher à défendre ses propres intérêts. La Chine en est le parfait exemple.
On peut toutefois remarquer que dans notre pays, il est difficile d'affirmer son attachement à son pays sans être traité dans la seconde qui suit de facho, de raciste, de membre du FN ou d'autres qualificatifs du même genre. Alors bien sûr le Front national s'est emparé du thème de la nation mais ce parti n'en a pas le monopole. De plus, cela a été possible uniquement car les autres partis ont abandonné ce sujet. De fait, la gauche est enfermée dans un internationalisme complètement dépassé et la droite orléaniste, "financière" se complaît dans la mondialisation et le libre échange intégral qui conduisent à un effacement progressif des Etats.
 
Quelques pages plus loin, l'auteur souhaite que la France s'affranchisse des Etats-Unis tout en créant des liens avec d'autres nations et notamment la Chine. Pourquoi pas ? Le monde est aujourd'hui multipolaire et il est stupide voire dangereux faire allégeance à un autre Etat quel qu'il soit. Néanmoins, les partenariats doivent être faits d'égal à égal. Cela implique donc d'établir le contact de manière directe, sans passer par l'Union Européenne. De même, cela ne doit pas conduire à se coucher ni à avaler des couleuvres comme le fait actuellement la France sous la présidence Sarkozy. Notre pays doit disposer d'une diplomatie forte et indépendante, ce qui nécessite évidemment des crédits dont elle ne dispose pas aujourd'hui.
 
Au final, j'avoue avoir été quelque peu déçu par ce livre. Peut-être est-ce dû au fait que je m'attendais à davantage de propositions, voire à une ébauche de programme pour 2012 ? Toutefois, celui-ci m'a permis de mieux connaître son auteur.
A l'issue de cette lecture, deux idées fortes se dégagent. La première est que Mélenchon veut, je cite, une "révolution citoyenne".  Il souhaite donc, contrairement à l'extrême gauche traditionnelle, accéder au pouvoir et exercer des responsabilités. De plus, il veut impliquer de manière massive, et parfois excessive, le peuple dans sa révolution afin de s'assurer d'un soutien et d'une légitimité. Les urnes seront donc son principal outil, ce qui explique sa stratégie du Front de Gauche.
Le deuxième point est que Mélenchon remet au goût du jour la notion de lutte des classes. Cela n'est évidemment pas écrit dans son livre mais on peut le percevoir assez clairement en filigrane. Ainsi, à de nombreuses reprises, il cherche à opposer le peuple aux médias, puis le peuple aux politiques, puis le peuple aux grands patrons. Bref, on a l'impression que le peuple français est opprimé par les élites de la nation. C'est d'ailleurs cela qui lui a valu le qualificatif de populiste.
 
Pour conclure, je ne recommande pas ce livre car celui-ci n'apporte rien de particulier. Il ne s'agit en fait que de la reprise, plutôt brouillonne, de ses grands chevaux de bataille. Rien de nouveau donc pour celles et ceux qui suivent assez régulièrement les interventions du président du Parti de Gauche.

jeudi 23 décembre 2010

Les écolos sont un des problèmes de la France

Hier, alors que j'écoutais de manière distraite le journal télévisé, mon attention a subitement été captée par une information tout bonnement démentielle.
En effet, le ministère de l'écologie et du développement durable a choisi six agglomérations tests (ville de Paris, Grand Lyon, Grenoble-Alpes Métropole, Clermont Communauté, Pays d'Aix, Plaine Commune) afin d'expérimenter début 2012 une interdiction de circulation dans une zone délimitée dénommée la Zapa, (zone d'actions prioritaires pour l'air) pour les véhicules les plus polluants, de type vieux véhicules Diesel ou 4x4.
 
Au début, je croyais qu'il s'agissait d'une blague mais nous étions bien loin du 1er avril. Il s'agit en réalité d'une expérience à grande échelle visant à pourrir la vie des gens lutter contre la pollution de l'air. Belle initiative n'est ce pas ?
Qui n'a jamais rêvé d'une ville sans voiture où chacun peut respirer de l'air pur ? Et bien moi. Car je crois que les voitures sont indispensables au bon fonctionnement de notre économie. Mais j'y reviendrai.
 
Détaillons quelque peu les conditions de cette expérimentation.
Tout d'abord, il devra être mis en place des comités de pilotage début 2011 afin de définir les solutions les plus adéquates à mettre en œuvre dans chaque agglomération (coût et modalités d'identification des véhicules autorisés à circuler dans la Zapa, méthodes de filtrage ...). Il faut également noter que l'idée d'un système de vidéosurveillance a déjà été avancée.
 
Après les faits, passons aux critiques.
Tout le monde sait aujourd'hui que les finances publiques ne sont pas au beau fixe. D'ailleurs, d'importantes coupes budgétaires ont été réalisées, notamment dans le domaine social. Il me semble donc plutôt déplacé voire même inapproprié d'allouer des fonds dans des comités qui sentent bon la collusion et la coaptation.
De plus, il est question de vidéosurveillance. J'y vois là le comble de l'hypocrisie. En effet, ce sont les mêmes, au premier rang desquels les écologistes, qui souhaitent instaurer ce système alors même qu'ils le refusent pour assurer la sécurité et la tranquillité des citoyens.
 
Cette expérimentation n'est qu'un épiphénomène mais je trouve qu'il traduit à merveille le gouffre qu'il existe entre les élites et le peuple. Effectivement, il faut vraiment être un bobo parisien (ou des grandes villes) pour s'inquiéter à ce point de la qualité de l'air en milieu urbain. A l'inverse, les classes moyenne et ouvrière sont davantage préoccupées par les vrais sujets. Je pense évidemment à l'emploi et au pouvoir d'achat mais ce ne sont que des exemples parmi tant d'autres.
 
Attention, je ne dis pas que la préservation de l'environnement n'est pas importante. Je crois simplement que ce sujet ne doit pas être une fin en soi mais au contraire une partie, et une partie seulement, d'un programme politique.
Malheureusement, à l'heure actuelle, le lobby écolo gagne du terrain. Je vois d'ailleurs son empreinte derrière cette expérience.
 
Villepin disait il y a quelques semaines : "Nicolas Sarkozy est aujourd'hui un des problèmes de la France". Cela est possible mais ce n'est pas le sujet. En revanche, cette phrase garde tout son sens si l'on remplace "Nicolas Sarkozy" par "les écologistes".
Je m'explique. Depuis des années, les verts se battent contre la prolifération des automobiles, les accusant de tous les maux. Alors certes les voitures polluent, c'est un fait. Néanmoins, celles-ci sont indispensables à des millions de personnes, leur domicile étant très éloigné de leur lieu de travail.
 
On peut alors me rétorquer que les transports en commun existent. Je suis d'accord mais ces derniers sont loin d'être la panacée. Je laisse de côté les joies que procurent un voyage en bus ou en tram aux heures de pointe, lorsque que l'on ne peut pas bouger sans écraser son voisin, que l'air frais se fait rare au profit d'odeurs nauséabondes. On va dire que cela fait partie du jeu. Le problème est qu'un trajet en transport en commun est souvent peu optimal, obligeant à de nombreux détours et autres correspondances pour aller d'un point à un autre alors que, comme chacun le sait, la ligne droite est le plus court chemin.
 
Pour continuer sur la question des voitures, il faut remarquer que le flux de véhicules a considérablement augmenté ces dernières années. Or, on peut constater que les infrastructures routières ont peu évolué, justement par l'opposition quasi systématique des verts. Cela a alors conduit à davantage de pollution dans la mesure où les embouteillages se sont multipliés. Il aurait donc été préférable de construire davantage de routes afin de fluidifier la circulation. Cela n'étant évidemment pas incompatible avec le développement de l'offre de transports publics.
 
Le cas des transports n'est pas isolé car il en est de même concernant l'énergie ou le mode de développement. Les écolos sont souvent anti et leurs propositions la plupart du temps déconnectées des réalités du plus grand nombre.
Je crois donc qu'il faut refuser la dictature écologique. Il est évidemment nécessaire de prendre en compte la protection de l'environnement mais cela ne doit pas conduire à refuser le progrès et les avancées technologiques.
 
Au final, je crois qu'il existe toute une palette de possibilités entre le cheval et le hummer, entre le chemin de terre et l'autoroute deux fois trois voies. Il suffit seulement de savoir mettre de côté son dogmatisme afin de tenir compte des réalités. Il me semble impératif d'arrêter de culpabiliser les gens ou de les submerger de taxes en tout genre. L'écologie ne doit pas être vue comme un retour en arrière ou un système répressif mais plutôt comme un moyen permettant de concilier environnement et développement.

samedi 18 décembre 2010

Retour sur l'actualité

Petit retour sur l'actualité de ces derniers jours après une semaine sans article. 

- Marine occupe le terrain médiatique
Depuis jeudi dernier et sa prestation à l'émission A vous de juger sur France 2, Marine Le Pen est partout. Tous les médias se sont brusquement mis à en parler, à quelques jours du choix du président du Front National (FN). Ce phénomène s'est d'ailleurs prolongé suite à la petite phrase de Marine où cette dernière comparait les prières de musulmans dans les rues à l'occupation de la France par les nazis.
J'avoue être quelque peu troublé par cette femme politique dans la mesure où je n'arrive pas vraiment à la cerner. En effet, j'avais été plutôt séduit lors de son passage chez Arlette Chabot dans la mesure où la fille Le Pen a abordé des thèmes qui me sont chers (euro, dette publique, souveraineté nationale ...), bien qu'elle ait parfois fait preuve de mauvaise foi ou de maladresses sur certains sujets. En revanche, je regrette que cette dernière face une fixette sur l'immigration qui semble être pour elle la cause de tous nos problèmes.
Marine Le Pen semble donc avoir deux faces. L'une souverainiste avec un côté social non négligeable qui tend à "normaliser et dédiaboliser le parti". L'autre plus sombre, plus extrême, dans la droite lignée de son père. Il apparaît donc que Marine doit ménager à la fois la chèvre et le chou, c'est à dire séduire les militants frontistes par ses saillies verbales à la limite du dérapage en vue de l'élection interne de janvier prochain, mais aussi ratisser large en mettant en avant ses propositions économiques et sociales afin de préparer 2012. On peut alors penser que l'on pourra y voir plus clair dès la fin du mois de janvier et la prise du parti par la fille du président. Il sera alors temps de se mettre en ordre de bataille pour l'élection présidentielle et d'initier (ou non) un virage, voire même une rupture par rapport à l'époque du père.

- Côte d'Ivoire : un président de trop
Une fois de plus l'Afrique montre son instabilité politique et son incapacité à dépasser ses travers habituels. Après des années de guerres et de tensions ethniques, les élections en Côte d'Ivoire devaient marquer le renouveau démocratique du pays. Malheureusement, et malgré l'engouement des Ivoiriens, rien n'a changé. En effet, Laurent Gbagbo le président sortant refuse obstinément de quitter le pouvoir alors même que les urnes en ont décidé autrement. En conséquence, la Côte d'Ivoire se retrouve avec deux présidents, Laurent Gbagbo et Alassane Ouattara, reconnu par la communauté internationale et une partie du peuple ivoirien.
Clairement cette situation pose problème et doit être résolue au plus vite. Néanmoins, cela pose la question de l'ingérence des autres nations dans les affaires internes de ce pays. A titre personnel, je suis attaché à la souveraineté nationale et n'apprécierait guère que d'autres se mêlent des affaires de la France (c'est d'ailleurs pourquoi je refuse cette europe). Selon cette logique, la Côte d'Ivoire devrait gérer seule ses problèmes. Pour autant, il apparaît de manière évidente que ce pays n'est pas en mesure de s'en sortir sans aide extérieure. Je crois donc que la communauté internationale a le devoir d'agir afin de contribuer à la résolution de cette crise, ne serait-ce que dans l'intérêt de la population ivoirienne qui se trouve prise en otage par des élites qui luttent pour le pouvoir et l'argent. 

- Hortefeux doit démissionner
Nouveaux démêlés judiciaires pour le ministre de l'Intérieur Brice Hortefeux. Ce dernier a été condamné à un euro de dommages et intérêts pour atteinte à la présomption d'innocence de David Sénat, ex-conseiller de Michèle Alliot-Marie au ministère de la Justice. Rappelons que ce même ministre avait été condamné à 750 euros d'amende pour avoir tenu en septembre 2009 des propos jugés "outrageants" envers les personnes d'origine arabe. Brice Hortefeux est donc clairement en situation de récidive, bien que celui-ci ait fait appel des jugements.
Comme le Parti Socialiste (PS) ou le Parti Communiste (PCF), je souhaite la démission de ce monsieur. Il me semble dommageable pour l'image de notre pays qu'un repris de justice fasse partie de notre gouvernement. Cela est d'autant plus dérangeant que notre cher président désirait une République irréprochable. 

- Wikileaks ou le site qui pose problème
C'est la polémique de ces dernières semaines qui a fait trembler, mais pas vaciller, la diplomatie américaine. Deux camps se sont alors affrontés : les pros et les antis. Personnellement, je ne sais pas trop quoi penser de cette histoire et suis plutôt partagé. D'une part, je ne suis pas particulièrement choqué par les révélations qui ont été faites dans la mesure où l'on a, au final, appris que peu de choses puisque la plupart étaient déjà connues. D'autre part, je ne cautionne pas le fait de voler des données confidentielles pour informer les gens. Car il ne faut pas oublier que les informations parues dans la presse, qui au passage n'a fait que son travail et ne doit pas être blâmée pour cela, ont été piratées par Julian Assange et son équipe.
Beaucoup ont vu ces révélations comme une forme de transparence. Je ne suis pas totalement d'accord. Pour moi, toute vérité n'est pas bonne à dire et je crois qu'il est important que certaines données soient cachées à la population, notamment lorsque l'intérêt du pays est en jeu.
Certains journalistes ont utilisé l'expression "dictature de la transparence". Je crois que cette image est tout à fait pertinente puisque Wikileaks nous impose de savoir. Je pense donc que la transparence est à double tranchant. Elle peut être bien sûr bénéfique comme par exemple en politique mais elle peut également nuire lorsqu'elle conduit à supprimer tout secret.
Au final, la dissimulation est nécessaire pour gouverner. Il n'est pas bon de tout révéler aux citoyens car les inconvénients peuvent être plus importants que les avantages. En outre, les mensonges peuvent s'avérer utiles. Les parents seront d'ailleurs les premiers à le confirmer ... 

- Neige : 1 - Automobilistes : 0
Alors pagaille ou pas pagaille ? Les automobilistes et Brice Hortefeux ne semblent pas du même avis ! A chaque nouvel épisode neigeux c'est la même histoire. Quelques centimètres de neige, parfois même moins, et c'est le bazar sur les routes avec des embouteillages toujours plus importants. Alors à qui la faute ?
Météo France ? Pas vraiment car contrairement à ce que dit François Fillon, les météorologues arrivent à prévoir des chutes de neige plusieurs jours à l'avance. Néanmoins, il ne s'agit pas d'une science exacte et les erreurs sont toujours possibles.
Les automobilistes ? On peut éventuellement leur reprocher de ne pas s'équiper avec des pneus adéquats. Pour autant, ce matériel n'est pas la panacée et n'est pas à la portée de toutes les bourses.
Les pouvoirs publics ? Complètement. Pour moi, ce sont nos dirigeants (maires, conseillers généraux ...) qui sont responsables de cette situation. En effet, ce sont eux qui nuisent au déneigement des routes puisqu'ils sont les auteurs de coupes budgétaires croissantes. Comment voulez-vous enlever la neige si personne n'est payé pour cela ou que ces personnes ne disposent pas des équipements appropriés ?
Alors bien sur toutes les villes ne peuvent décemment pas investir dans des chasse-neige, notamment celles où les chutes de neige sont épisodiques. Toutefois, je vis dans un département (l'Isère) où la neige est fréquente. Malgré cela, il se trouve que rien n'est fait, ou tout du moins pas partout et pas assez vite, pour faciliter la vie des automobilistes. Il me semble donc que les zones où les épisodes neigeux sont monnaie courante se doivent d'être équiper correctement et d'allouer des ressources pour le déneigement.
Parallèlement à cela, il me paraît nécessaire de développer l'apprentissage de la conduite sur neige car cela pourrait contribuer de manière certaine à fluidifier la circulation. Peut-être faudrait-il envisager de mettre en place un tel module dans le cadre de l'examen du permis de conduire.
En conclusion, la neige est le problème de tous. Chacun doit alors y mettre du sien, qu'il s'agisse des automobilistes ou des pouvoirs publics. Mais rassurons-nous, il semblerait que le gouvernement ait pris la mesure de la tâche et ait déclaré la guerre à la neige. La preuve, les blindés de la gendarmerie ont été massivement déployés en Ile-de-France !

samedi 11 décembre 2010

Le torchon brûle entre policiers et magistrats

Sept policiers jugés à Bobigny pour de faux témoignages et de fausses accusations portées contre un automobiliste ont été condamnés vendredi à des peines de prison ferme allant de six mois à un an. Une peine inscrite au casier judiciaire pour cinq d'entre eux, ce qui entraîne automatiquement une radiation de la police. Les peines prononcées ce vendredi à Bobigny   vont bien au-delà des réquisitions du substitut du procureur, qui avait réclamé, le 4 novembre dernier, des peines assorties de sursis, trois mois contre trois policiers et six mois contre les quatre autres.
Les faits remontaient au 9 septembre. Ce jour-là, à Aulnay-sous-Bois , un policier était blessé à la jambe, percuté par une voiture après une course-poursuite. Lui et ses collègues avaient alors menti et accusé dans leur procès-verbal le conducteur de la voiture qu'ils poursuivaient. Mais ce dernier, placé en garde à vue pour tentative d'homicide sur fonctionnaire de police, avait nié. Et, au fil des heures, les témoignages des policiers s'étaient effondrés: c'était en fait des collègues d'une deuxième voiture qui étaient à l'origine de l'accident. 
Source : tf1.fr
 
Nouvelle incompréhension de la part des forces de l'ordre qui ont manifesté devant le tribunal pour exprimer leur mécontentement. Face à cette affaire, deux comportements : celle de la droite qui a soutenu les policiers par le biais du ministre de l'intérieur Brice Hortefeux et celle de la gauche qui a apporté son soutien aux juges et a condamné la manifestation des policiers devant le palais de Justice, allant même jusqu'à demander des sanctions à leur encontre.
 
Personnellement, je dois avouer me sentir davantage du côté du gouvernement et de l'UMP que du PS sur ce coup là. Je m'explique. Il est évident et incontestable que ces policiers ont fauté par leur mensonge et doivent donc de ce fait être sanctionnés. En réalité, le problème n'est pas tant sur le bien fondé de la sanction que de sa sévérité. Clairement, la prison ferme me semble être une condamnation trop importante au vu des faits reprochés. Peut-être que le sursis aurait-été plus adapté bien qu'il s'agisse de policiers, sensés montrer l'exemple.
 
Mais là où le bas blesse est que les juges ont fait preuve d'une grande sévérité envers les policiers alors que l'on peut constater de manière quasi quotidienne le laxisme de la Justice. Concrètement, ces personnes ont été condamnées pour l'exemple alors que beaucoup de délinquants multi-récidivistes sont relâchés ou peu sanctionnés par ces mêmes magistrats.
 
Cette décision de Justice vient donc creuser un peu plus le fossé qui existe entre les forces de l'ordre et les magistrats. Ainsi, il règne, depuis plusieurs années déjà, une forte incompréhension entre ces deux professions. Effectivement, comment expliquer à des policiers ou des gendarmes que les individus qu'ils ont arrêtés au péril parfois de leur vie puissent se retrouver libres quelques heures seulement après leur placement en garde à vue ? D'ailleurs, on peut constater que la plupart des délinquants se trouvent en situation de récidive et sont très souvent déjà connus des services de police.
Ce phénomène tend donc à instaurer un sentiment d'impunité pour les criminels mais aussi à décourager les forces de l'ordre qui, reconnaissons-le, ne font pas un métier facile.
 
Au final, que nous apprend cette affaire ?
Un : il existe une Justice à deux vitesses.
Deux : la Justice n'est pas toujours juste étant donné qu'elle est parfois trop sévère ou à l'inverse trop laxiste.
Trois : notre Justice est mal en point puisque ses décisions sont de plus en plus contestées.
Quatre : les relations forces de l'ordre-magistrats continuent à se dégrader, ce qui n'est évidemment pas une bonne chose pour notre pays.

Cinq : l'Homme, qu'il soit juge ou policier, n'est qu'un Homme et n'est donc pas irréprochable, loin delà.

lundi 6 décembre 2010

Opulence pour les commissaires européens, indigence pour les peuplesd'Europe

Les fonctionnaires des institutions européennes toucheront bien l'intégralité de la revalorisation annuelle de leur salaire, contrairement à ce que voulaient les gouvernements de l'UE. La Cour de justice de Luxembourg a donné raison mercredi 24 novembre à la Commission européenne, en statuant que les gouvernements n'avaient pas de marge de manœuvre d'appréciation et auraient dû appliquer la règle mathématique en vigueur qui aboutissait à une hausse de 3,7%. En décembre 2009, les gouvernements avaient opté pour une hausse de 1,85% pour les quelque 46.000 fonctionnaires des institutions européennes. La Commission européenne avait proposé une hausse de 3,7%, en vertu d'un mode de calcul fixé dans les traités, et avait contesté la décision devant la Cour de justice de Luxembourg. Cette revalorisation relève d'un calcul fait à partir de l'évolution des salaires des fonctionnaires nationaux d'un échantillon de 8 pays européens représentant 76% de PIB de l'UE (Allemagne, France, Royaume-Uni, Italie, Espagne, Pays-Bas, Belgique et Luxembourg).
Source : challenges.fr
 
Plus les jours passent et plus je suis satisfait de cette Union Européenne ! Ne vous inquiétez pas, je n'ai évidemment pas retourné ma veste et mon opinion concernant cette europe supranationale n'a pas changé d'un iota.
La nouvelle n'est évidemment pas bonne mais je m'en ravi car je pense, ou tout du moins j'espère, que toutes ces casseroles venant de Bruxelles vont permettre à nos concitoyens de prendre conscience que l'UE est un leurre composé de technocrates complètement déconnectés des réalités.
 
Une fois de plus, on peut voir que cette europe va à l'encontre des peuples. En effet, cette hausse substantielle des salaires me paraît être une aberration. Bien sur, on ne peut blâmer les fonctionnaires concernés qui cherchent seulement à défendre leurs intérêts, ce que, au passage, notre pays semble avoir renié faire.
 
En réalité, ce qui me choque est le contraste saisissant qu'il existe entre le microcosme bruxellois et le quotidien des peuples d'Europe. Effectivement, n'oublions pas que l'UE, en partenariat avec le FMI, imposent une rigueur drastique à la Grèce mais aussi à l'Irlande qui se traduit notamment par une baisse des salaires, des pensions de retraite, des prestations sociales. Et tout cela pour quoi ? Uniquement pour renflouer des établissements financiers qui contribuent ou ont contribué, de manière plus ou moins directe, à la situation dans laquelle nous nous trouvons.
 
Comment peut-on donc accepter que d'un côté on affame les peuples pour payer les pots cassés et que de l'autre on serve de l'argent public à des banques fautives dont les bénéfices atteignent des records ? Personnellement, cela me dégoûte au plus haut point. Mais cela suit une certaine logique puisque l'adage ne dit-il pas que l'on privatise les pertes et que l'on socialise les profits ?
 
Alors j'entends déjà poindre les accusations : que de démagogie, que de populisme ! Pourquoi pas. Je peux l'accepter. D'ailleurs, je ne serais pas le premier puisque Jean-Luc Mélenchon en a déjà fait les frais. Et il semblerait qu'il ne s'en porte pas plus mal.  Au demeurant, et comme le dit le célèbre proverbe, "quand on veut noyer son chien, on dit qu'il a la rage". La déstabilisation par la calomnie n'est donc pas nouvelle.
En outre, il me semble bon de rappeler que le populisme consiste à défendre les intérêts du peuple. Aujourd'hui, ce terme a pris une connotation négative mais il est parfois nécessaire de revenir au sens premier des mots afin de mieux en saisir la teneur.
 
Mais passons, ces histoires de sémantique ne sont pas les plus importantes et ne servent qu'à nous détourner des vrais problèmes. Car rappelons-nous qu'au moment où l'on parle les crises perdurent : crise de l'euro, crise de l'UE, crise du système. A l'heure actuelle, les mesures prises sont soit homéopathiques (quelques milliards d'aides) soit contre-productives (les plans de rigueur ajoutant la crise à la crise et mettant à mal les perspectives de croissance).
Qu'attendent donc nos élites pour proposer de vraies solutions sur le long terme ? Enfin, encore faut-il que celles-ci en soient capables car n'oublions pas que ce sont elles qui nous ont entraînés dans ce marasme économique. Il semble en effet difficile de croire trouver le salut dans les instances consanguines que sont l'UE, le FMI ou l'OMC.
S'en affranchir pourrait alors être davantage bénéfique que de rester sous leur contrainte ...