mercredi 31 décembre 2008

Meilleurs voeux pour 2009

"Je n'ai rien d'autre à offrir que du sang, de la peine, des larmes et de la sueur ". Cette phrase a été prononcée par Winston Churchill le 13 mai 1940 devant les députés anglais, à la Chambre des Communes.

Quel rapport avec les voeux de fin d'année ?  Eh bien, je trouve que cette citation pourrait être reprise par Nicolas Sarkozy lors de son allocution de ce soir. En effet, si 2008 a été difficile, 2009 le sera encore plus.
Néanmoins, je crois qu'il ne faut pas tomber dans un pessimisme noir. Au contraire, il faut se rassembler pour faire face aux difficultés qui nous attendent.

Quoi qu'il en soit, je souhaitais vous adresser tous mes voeux de bonheur, de santé et de prospérité pour cette nouvelle année. J'espère également que 2009 sera une année de réussite tant au niveau personnel que professionnel.
Enfin bref, tout ça pour vous souhaiter une bonne et heureuse année 2009.

mercredi 24 décembre 2008

Des fêtes de Noël en demi-teinte

Ca y est, nous y sommes. Aujourd'hui, c'est le jour du réveillon. Un jour de joie et de fête à partager en famille ou entre amis.
Néanmoins, je crois qu'en ce jour festif, il est nécessaire d'avoir une pensée pour toutes celles et tous ceux qui n'ont pas notre chance. Je crois qu'il ne faut pas oublier que nous sommes des privilégiés. Alors certes, nous ne roulons bien évidemment pas sur l'or mais nous possédons un toit, un emploi et assez pour pouvoir vivre décemment. Je crois donc que nous sommes privilégiés par rapport à ceux qui sont au chômage ou pire dans la rue. Il me semble donc important de prendre conscience de la chance que nous avons et les fêtes de Noël me paraissent être la bonne occasion.

Malheureusement, il me semble que notre président, Nicolas Sarkozy et son premier ministre, François Fillon n'ont que faire de cette réalité. En effet, ceux-ci passent les fêtes respectivement au Brésil et en Egypte. Je trouve que cela est honteux. Premièrement, je crois que c'est un manque de respect vis-à-vis des plus démunis que de réveillonner de manière extravagante à l'étranger (un retour au bling-bing ?). De plus, le choix d'un pays étranger peut être vu comme une sorte de dédain pour notre pays.
Il aurait été plus honorable, selon moi, que nos dirigeants passent les fêtes en France, aux côtés des Français.

Cet affront ne doit toutefois pas gâcher les réjouissances. Aussi, je vous souhaite à tous, où que vous vous trouviez, un joyeux Noël.

lundi 22 décembre 2008

Le gaullisme, une boussole pour le 21ème siècle ?

Voici un article tiré du blog gaulliste-villepiniste.hautetfort.com que je trouve très intéressant. J'ai donc souhaité le mettre sur ce blog.


Il y a cinquante ans, le plus illustre des Français devenait Président de la République. Trente après, le système communiste s’effondrait et certains y voyaient la fin de l’histoire et la victoire du modèle libéral anglo-saxon. Malheureusement, ce système montre tous les jours ses limites. Et si l’héritage du Général de Gaulle pouvait encore nous guider pour le 21ème siècle ?

Une pensée plus contemporaine que les autres

Cette question en surprendra sans doute beaucoup qui ne manqueront pas de se demander en quoi les idées d’un homme du 20ème siècle peuvent guider la France du troisième millénaire. Cependant, la pensée gaulliste est bien plus récente que les pensées libérales ou socialistes qui sont pourtant les pierres angulaires de la plupart des partis de gouvernement en Europe…
En outre, le plus illustre des Français s’est souvent fait remarquer par une capacité hors du commun d’anticiper le cours des évènements. Il avait vu avant les autres le bouleversement que la force mécanique apportait à l’art de la guerre, plaidant en vain pour la constitution de divisions blindées en France alors que le Führer les appliquait en Allemagne. Le 18 juin 1940, son appel expliquait déjà comment la guerre allait se finir. Il avait également vu que la Russie de toujours finirait par boire le communisme, qui n’était qu’un nouvel habit de son impérialisme.
Sur beaucoup de questions que le monde moderne se pose aujourd’hui, le gaullisme peut à nouveau se révéler être une boussole bien utile pour nous diriger. Que ce soit sur l’organisation des pouvoirs publics, l’organisation de l’économie, les relations internationales, les grands principes du Général de Gaulle peuvent encore nous guider. Car il ne nous a pas laissé une feuille de route qu’il conviendrait d’appliquer quelques soient les circonstances. Il était un pragmatique qui savait adapter ses décisions en fonction du moment. Les principes qu’il nous a légués peuvent encore nous guider.

Une pensée économique alternative bien utile

La crise économique actuelle en est sans doute le meilleur exemple. En 1965, le Général affirmait que « le laisser faire ! le laisser passer ! appliqué à l’économie depuis l’aurore du machinisme a souvent, grâce au bénéfice, à l’esprit d’entreprise, à la libre concurrence, donné au développement une puissante impulsion. Mais on ne saurait méconnaître qu’il en est résulté beaucoup de rudes secousses et une somme énorme d’injustices ». Paradoxalement, ces paroles sont encore plus actuelles aujourd’hui que dans les années 60, où les inégalités se réduisaient et où la croissance était régulière.
En revanche, elles trouvent une grande modernité à l’époque des parachutes dorés, des délocalisations boursières et des travailleurs pauvres. Et que dire des secousses économiques que nous traversons depuis 1987, entre de multiples krachs boursiers et crises économiques provoquées par des bulles financières, dont on imagine bien ce qu’aurait pu penser le Général, pour qui la « politique de la France ne se faisait pas à la corbeille ». Toute sa vie, il a cherché à créer un système économique dont l’homme était la seule finalité, la « seule querelle qui vaille », alors qu’aujourd’hui l’homme semble au service de la finance.
Le Général de Gaulle, s’il croyait à l’économie de marché, voulait dépasser le capitalisme de deux manières. Tout d’abord, en l’encadrant par un Etat qu’il n’hésitait pas à qualifier de « dirigiste ». Et c’est ce dont nous avons besoin aujourd’hui. Les Etats doivent reprendre la main sur les marchés et le monde de la finance pour beaucoup mieux les réglementer. La deuxième était l’association du capital et du travail pour « ouvrir une brèche dans le mur qui sépare les classes » parce que « le capitalisme du point de vue de l’homme n’offre pas de solution satisfaisante ». Cette troisième voie reste à inventer et est sans doute le moyen d’humaniser une économie de marché dont les travers néolibéraux sont chaque jour plus flagrants.

Une pensée géopolitique adaptée au troisième millénaire

La pensée gaulliste n’est pas moins actuelle en matière géopolitique. Alors que le monde vivait dans un contexte de guerre froide entre les deux super puissances qu’étaient les Etats-Unis et l’URSS, le Général de Gaulle rejetait ce partage du monde pour proposer une vision davantage multipolaire, où l’Europe serait Européenne plus qu’occidentale, où l’Occident justement renoncerait à son tropisme parfois impérialiste pour davantage respecter les autres cultures et civilisations. Il fut le premier dirigeant occidental à se rendre en URSS et en Chine, ouvrant la voie aux Etats-Unis d’un Richard Nixon qui l’admirait beaucoup.
Et le nouveau contexte planétaire correspond parfaitement à la vision gaulliste. Le monde devient de plus en plus multipolaire, avec l’émergence de la Chine et de l’Inde, le réveil de la Russie mais aussi l’affirmation du Brésil. Bref, les Etats-Unis et l’Europe ne sont plus seuls. Cela impose à l’Occident et notamment aux Etats-Unis d’en finir avec ses mauvais réflexes et d’adopter une position plus ouverte sur le monde. Dans ce cadre là, la France a encore un grand rôle à jouer, à la fois par son histoire, qui lui a fait planter son drapeau sur tous les continents, mais aussi par sa vision plus équilibrée des relations internationales, qui peut en faire le pont entre le Nord et le Sud comme celui entre l’Ouest et l’Est. L’épisode de la guerre d’Irak montre que notre pays a toujours vocation à un rôle majeur.

Le plus démocrate des démocrates

La pensée du Général de Gaulle peut également être une source d’inspiration pour l’organisation du pouvoir politique. Déjà dans les années 30, alors qu’il était pourtant militaire, il soutenait que la conduite de la guerre était une affaire politique à cause de l’ampleur des éléments à maîtriser et il ne souhaitait pas qu’elle fût décidée directement par des militaires. Toute sa vie durant, il a défendu une conception de la démocratie où le peuple devait décider des grandes orientations politiques, ce qu’il a mis en place avec la Cinquième République et l’élection du président de la République au suffrage universel.
Aujourd’hui, cette responsabilité des politiques devant le peuple est à nouveau battue en brèche par deux phénomènes. Le premier est le pouvoir croissant d’institutions technocratiques indépendantes, qui ont conquis des pans importants du pouvoir politique, au premier rang desquels les banques centrales. Le second est purement européen avec une construction qui ne tient pas compte du vote des peuples et a tendance à confisquer une part très importante des pouvoirs politiques pour les exercer sans réel contrôle, de manière irresponsable et anti-démocratique.
Deux auteurs Américains, Joseph Stiglitz (prix Nobel d’économie) et Robert Reich (ancien ministre de Bill Clinton), ont dénoncé cette dérive anti-démocratique de nos sociétés dans « La grande désillusion » et « Supercapitalisme ». Fort heureusement, ils ne sont adeptes de la théorie du complot et soulignent que ces institutions technocratiques agissent en général en pensant bien faire mais que leur nature même les pousse à l’erreur. Leurs analyses, faites de culture de la responsabilité, d’humanisme et de souci démocratique, rappellent celles du Général à propos de la Quatrième République. Comme en 1958, le gaullisme peut nous aider à restaurer un système plus démocratique et responsable.
Bien plus que le socialisme ou le libéralisme, la pensée gaulliste peut nous guider dans ce nouveau millénaire. Elle nous offre une boussole bien utile pour nous diriger sur les trois défis des prochaines années : refonder l’économie après la crise, apaiser les relations internationales et défendre la démocratie.

mercredi 17 décembre 2008

Loi sur l'audiovisuel, un retour à l'ORTF ?

Hier, lors des questions au gouvernement, les députés socialistes ont brandi des pancartes où il était inscrit ORTS pour Office de Radio Télévision Sarkozyenne. A cela, Christine Albanel, la ministre de la culture, les a accusé de faire de l'obstruction parlementaire et leur a signifié que cette réforme était nécessaire, ambitieuse et soutenue majoritairement par les Français. Cette opposition reflète bien la situation dans laquelle nous nous trouvons actuellement.

Personnellement, je trouve que cette réforme est plutôt inutile et qu'elle risque de faire plus de mal que de bien. D'ailleurs, les trois principales mesures de ce projet de loi me semblent inadaptées et peu pertinentes :

- suppression de la publicité sur France Télévision
Je crois que cette suppression est une grosse erreur. En effet, la pub est une source de financement importante pour les chaînes publiques. La supprimer revient donc à imputer une partie des recettes de France Télévision, ce qui aura forcément pour conséquence une diminution des dépenses et notamment dans la création.
Certes, les pertes seront compensées pendant trois ans mais rien ne garanti la pérennité de cette compensation. Il faut également savoir que pour compenser ces pertes de revenus, les Français et des entreprises du secteur des télécommunications seront mis à contribution par le biais de taxes. Il me semble donc bizarre de vouloir trouver de l'argent ailleurs alors que l'on en a déjà.
Je suis donc contre une suppression pure et simple de la publicité. Il aurait été préférable, selon moi, d'envisager une réduction de celle-ci afin de consacrer plus de temps aux différents programmes.

- nomination/révocation des présidents de l'audiovisuel public par le président de la République
Voici la deuxième mesure phare de cette loi, mesure qui a provoqué de nombreuses contestations de la part de l'opposition. Je pense qu'une telle modification n'est pas une bonne chose. Effectivement, cela induirait un manque de "séparation des pouvoirs"  et pourrait entraîner un manque d'objectivité dans les programmes. De fait, on risque de dériver vers une télévision d'Etat qui diffuserait des messages de propagande en tout genre.
De plus, en cas de refus de se plier aux règles, il sera très facile de limoger le dirigeant pour en mettre un autre plus compréhensif et conciliant.
Alors bien sûr les nominations devront être validées par le CSA et les commissions parlementaires compétentes, mais est-ce réellement suffisant pour éviter des dérives ? Je n'en suis pas convaincu.

- augmentation de la publicité sur les chaînes privées
Cette loi serait-elle un cadeau pour les chaînes privées ? Il me semble légitime de se le demander. En effet, cette réforme permettra d'augmenter la pub de 6 à 9 minutes par heure ainsi que de rajouter une deuxième coupure publicitaire dans les films et fictions. Cela va donc entraîner une hausse des recettes publicitaires pour ces chaînes.

Quoi que l'on en pense, cette réforme  de l'audiovisuel public va complètement modifier les habitudes des Français notamment en avançant l'heure de début des programmes du soir.
Outre des changements d'horaires, une modification profonde des chaînes publiques va se mettre en place progressivement.
J'espère simplement que France Télévision gardera une certaine distance vis à vis du pouvoir politique afin que l'on ne revienne quelques décennies en arrière, au temps où la télévision était un outil de promotion de l'action du gouvernement.

mardi 16 décembre 2008

Des blogs que j'apprécie

Quoi qu'on en dise et qu'on en pense, les blogs sont aujourd'hui devenus un nouveau moyen d'information. D'ailleurs, un journal (vendredi.info) à décider de reprendre "le meilleur des infos du net".
C'est pourquoi, j'ai décidé dans cet article de vous faire partager une liste de blogs que je trouve intéressants et pertinents tant sur la forme que le fond.

http://politique.hautetfort.com

http://bruxelles.blogs.liberation.fr

http://gaulliste-villepiniste.hautetfort.com

http://www.gaullisme.biz

http://horizons.typepad.fr

http://www.guillaumepeltier.org

http://www.levraidebat.com

http://blog.nicolasdupontaignan.fr

Bien évidemment, je ne suis pas d'accord avec le contenu de tous les articles mais les auteurs ont au moins le mérite d'exposer leur point de vue de manière argumentée.

vendredi 12 décembre 2008

Retour sur l'actualité

En raison d'une semaine riche en évènements, je traiterais dans cet article de plusieurs sujets différents.

- Émeutes en Grèce
Suite à la mort d'un adolescent tué par la police, le pays a sombré dans une folie destructrice avec la multiplication d'émeutes. Cet événement rappelle forcément les émeutes de 2005 ayant eu lieu en France suite au décès de deux jeunes.
Bien que les circonstances de la mort de l'adolescent restent encore floues, il me semble nécessaire de rappeler que cet individu était en train de lancer des projectiles sur un véhicule de police. Certes cela n'excuse pas les répliques disproportionnées des forces de l'ordre mais il ne faut pas non plus tout mettre sur le dos de la police.
Personnellement, je trouve honteuses les réactions d'une partie de la population. Réactions qui commencent aujourd'hui à se propager en Europe. En effet, je crois que l'évènement déclencheur n'est qu'un prétexte visant à justifier ces actes.
Certaines personnes nous expliquent que ces émeutes expriment un malaise social. Même si cela a peut-être accentué le phénomène, je ne suis pas sûr que ce soit la première raison. En outre, le recours à la violence ne résoudra rien et risque, au contraire, d'aggraver les choses.

- Polémique autour du secrétariat d'Etat aux droits de l'Homme
Bernard Kouchner a remis en cause la légitimité de la fonction de Rama Yade en invoquant le fait que les droits de l'Homme et la politique étrangère de la France peuvent entrer en contradiction.
Quelle découverte ! Cela me semble évident que ces deux pendants de la politique française entrent souvent en contradiction. En effet, la politique étrangère vise à défendre les intérêts de la France à l'étranger et notamment en développant le commerce extérieur. Cela peut donc impliquer de faire affaire avec des pays peu respectueux des libertés d'où une discordance avec le caractère humaniste de la France.
Je crois donc qu'il est nécessaire et possible de concilier respect des droits de l'Homme et intérêts économiques.

- Les Irlandais vont revoter
Suite à la victoire du Non par référendum en juin dernier, les Irlandais devront retourner aux urnes d'ici à novembre 2009. Quoi de plus normal ? Le peuple irlandais a fauté en votant Non, il doit donc corriger son erreur et donner la bonne réponse, Oui en l'occurrence.
Je trouve anormal que Bruxelles oblige, en accord avec le gouvernement, les Irlandais à revoter. En effet, le peuple s'est exprimé et son choix doit être respecté. Pourtant, ce n'est pas la première fois que l'UE va à l'encontre des peuples puisque les Non français et hollandais ont également été ignorés.
J'espère que les Irlandais voteront Non et qu'ils feront de même tant qu'on les fera revoter. Je souhaite qu'un nouveau Non fasse réagir les peuples d'Europe ainsi que les gouvernements afin d'aboutir à une Europe respectueuse des nations et de leur population.

- Un rapport polémique
Envoyer les mineurs en prison dès l'âge de 12 ans. Cette idée a créé un véritable tollé dans la classe politique et journalistique. Personnellement, je crois que cela n'est pas une bonne solution. Les emprisonner risque de faire plus de mal que de bien car leur enfance sera brisée. Néanmoins, il me semble nécessaire de ne pas faire preuve de trop de laxisme envers ses jeunes car ce serait pire. En effet, les enfants ont besoin d'un cadre solide et de règles pour se construire. Je pense donc qu'il faut absolument leur faire comprendre leurs erreurs. Pour cela, la prison ne me paraît pas la meilleure solution. Au contraire, il semble plus intéressant de prendre des mesures pour les réinsérer dans la société, leur redonner des repères stables.
Je crois aussi qu'il faut agir du côté des parents car parfois ceux-ci démissionnent complètement de leur rôle laissant leurs enfants livrés à eux-mêmes.

lundi 8 décembre 2008

La France, nouvelle province chinoise ?

Nicolas a rencontré, samedi 6 décembre, le dalaï-lama. L'entretien a eu lieu en Pologne, à l'occasion d'une cérémonie pour le 25ème anniversaire de l'attribution du prix Nobel de la paix à Lech Walesa.
Suite à cette rencontre, la Chine a condamné  la qualifiant "d'approche opportuniste, imprudente et manquant de perspicacité" sur la question du Tibet. "Cette rencontre est effectivement un acte peu judicieux qui, non seulement froisse les sentiments du peuple chinois, mais affaiblit également les relations franco-chinoises", rapporte l'agence officielle Chine nouvelle.
Source : lejdd.fr

Après une première rencontre avortée, le président Français a finalement pu s'entretenir avec le dalaï-lama. On ne peut que regretter les réactions du gouvernement communiste chinois mais également de nombreux chinois eux-mêmes. En effet, la Chine a fermement condamné cette entrevue et le peuple chinois s'est acharné sur la France sur le net. Des menaces de boycott ont même été proférées.

Je trouve l'attitude des chinois inacceptable. Effectivement, je crois que la France n'a aucun compte à rendre à la Chine et est donc libre de rencontrer qui elle veut.
Pour moi, ces attaques peuvent être considérées comme un réflexe protecteur de ce pays qui se sent de plus en plus isolé sur la scène internationale, en raison de ses approximations dans l'application des droits de l'Homme. Ces répliques virulentes traduisent donc une volonté de marginaliser la France. En effet, en jouant sur les relations commerciales, la Chine espère ramener dans le droit chemin les pays européens qui ont osé défier son autorité. Je crois toutefois que ces tentatives sont vouées à l'échec car si la Chine peut faire pression sur l'Europe, l'Europe peut faire de même et je ne suis pas sûr que l'on soit les plus perdants.

Outre ce problème particulier entre les deux pays, la polémique pose la question du respect des droits de l'Homme face aux accords commerciaux. En effet, la Chine menace la France de sanctions économiques afin qu'elle mette de côté ses élans humanistes. On peut alors se demander si l'on doit maintenir des relations commerciales et/ou diplomatiques avec les nations peu respectueuses des droits de l'Homme.
Personnellement, je crois que le contact doit être maintenu avec ses pays pour ne pas les marginaliser, ce qui serait pire. Il me semble plus utile de garder la communication tout en insistant sur les progrès à faire. Concernant la signature de contrats, je pense qu'il est impossible de ne pas en conclure avec ces pays. Pour autant, nous ne somme pas obligés de nous agenouiller ni de remettre en cause nos convictions devant ces pays.

En cette année du 60ème anniversaire de la déclaration universelle des droits de l'Homme, il me semble important de réaffirmer notre attachement aux valeurs prônées dans ce texte. Des valeurs qui doivent passer avant tout contrat commercial. 



samedi 6 décembre 2008

Un plan de relance en demi-teinte

Le plan de relance que Nicolas Sarkozy a présenté jeudi à Douai veut faire la part belle à l'investissement face à une crise mondiale "qui va tout changer". Il chiffre le montant de cette relance à "26 milliards d'euros sur deux ans", dont 15,5 milliards de dépenses supplémentaires en 2009. Revers de la médaille : le déficit public devrait atteindre 4 % du PIB pour l'année prochaine, contre 3,1 prévus. Selon l'Élysée, ce plan conduira à 0,6 % de croissance supplémentaire en 2009, alors que les prévisions de croissance du gouvernement s'établissent actuellement entre 0,2 % et 0,5 %.
Le plan de relance de l'économie sera piloté par un membre du gouvernement chargé spécifiquement "d'en suivre l'exécution". Ce sera finalement Patrick Devedjian qui prendra les rênes de la relance.

Source : Lepoint.fr

Le président de la République a donc annoncé son plan de relance jeudi dernier.Personnellement, même si je pense que ce plan va dans la bonne direction, je trouve qu'il ne va pas assez loin et que certaines mesures sont anecdotiques au vu de la situation.
Voici donc les principaux points de ce plan :

LOGEMENT
- Doublement du prêt à taux zéro (PTZ) pour acheter un logement neuf, la quotité du PTZ va passer à 30 % du prix d'achat (600 millions d'euros)
- Renforcement des programmes de rénovation urbaine (200 millions d'euros)
- Construction de 70.000 logements sociaux  (600 millions d'euros)
- prorogation d'un an des permis de construire.

AUTOMOBILE
- "Prime à la casse" de 1.000 euros par véhicule ancien contre l'achat d'un véhicule particulier ou utilitaire léger émettant moins de 160g/km de CO2 (220 millions d'euros)
- Création d'un fonds d'investissement pour aider les sous-traitants automobiles, très fragilisés, à se restructurer
- Soutien aux filiales bancaires des deux constructeurs automobiles français sous forme de deux prêts de 8 %

EMPLOI
- Les entreprises de moins de 10 salariés vont être exonérées de la totalité des charges patronales pour leurs embauches en 2009 de salariés payés jusqu'à hauteur de 1,6 fois le Smic (700 millions d'euros)

MÉNAGES - prime de 200 euros versée fin mars 2009 aux bénéficiaires potentiels du Revenu de solidarité active, soit quelque 3,8 millions de ménages (760 millions d'euros)

INVESTISSEMENTS PUBLICS
- accélération des programmes d'équipement :  TGV, canal Seine Nord, rénovation des tribunaux, des infrastructures routières...
Coût estimé : 4 milliards de l'État, 4 milliards des grandes entreprises publiques (EDF, La Poste...) et 2,5 milliards des collectivités locales.

ENTREPRISES Coût estimé : 11,5 milliards d'euros
L'État va rembourser par anticipation ses dettes aux entreprises pour "abonder leur trésorerie".
- Le crédit d'impôt recherche sera remboursé par anticipation début 2009
- L'État remboursera immédiatement aux entreprises ce qu'il leur doit au titre de la perception de la TVA- Restitution plus rapide des excédents d'impôt sur les sociétés
- Remboursement immédiat des reports déficitaires d'impôt sur les sociétés
- L'État paiera ses factures en retard aux PME industrielles du secteur de la défense.


Bien que ce plan aggravera le déficit de l'Etat en 2009, je crois qu'il est nécessaire. Je trouve que les investissements publics sont une bonne chose. Ils me font penser à la politique de grands travaux menée aux Etats-Unis par Roosevelt, dans une moindre mesure bien évidemment. De fait, cela permettra de créer de nouvelles infrastructures tout en redynamisant le secteur du BTP.
Je regrette néanmoins que les efforts en faveur de l'emploi soient si limités. En effet, l'exonération de charges patronales est utile pour relancer les embauches mais seules les entreprises de moins de 10 salariés sont concernées, ce qui reste marginal.
Concernant le secteur automobile, je ne suis pas sûr que la prime à la casse soit très efficace. Effectivement, en ces temps plutôt difficiles, je ne crois pas que changer de véhicule soit une priorité.

Je pense que ce plan aurait dû plus insister sur la relance de la consommation des ménages, ce qui aurait également permis d'aider, de manière indirecte les entreprises. Aujourd'hui, notre croissance est limitée par une faible consommation et par le coût élevé de notre travail. Je crois donc qu'il est nécessaire d'agir sur ces deux  éléments afin d'améliorer les choses. Ainsi, il pourrait être intéressant d'augmenter de manière significative mais raisonnable le SMIC et les minima sociaux afin de permettre aux Français d'améliorer leur quotidien. Parallèlement, il faudrait diminuer les charges pesant sur les salaires afin de favoriser l'embauche de nouveaux salariés. Pourtant, ces baisses devront être compensées pour ne pas appauvrir les caisses de sécurité sociale, de retraite ou de chômage. Une piste à examiner est la réduction du train de vie de l'Etat mais on peut également envisager de mettre à contribution les grandes entreprises ou les personnes les plus aisées.

Le dernier point qui me gène dans ce plan de relance est la nomination d'un ministre pour l'encadrer. En effet, je crois que l'arrivée au gouvernement de Patrick Devedjian est uniquement un geste politique sans réelle nécessité.
Je trouve donc dommage que d'un côté les Français triment pour s'en sortir et que de l'autre l'Etat jette l'argent public par les fenêtres.

jeudi 4 décembre 2008

Prêt à mourir pour la France ?

L'émission Droit d'inventaire d'hier avait pour thème "Prêts à mourir pour la France ?". Le magazine était divisé en plusieurs parties que je vais exposer en les commentant.

- La Marseillaise, deux siècles de polémique
Ce sujet traitait de notre hymne national et des débats qui l'entourent (sifflements dans les stades, changement des paroles ...). La Marseillaise était initialement un chant révolutionnaire créé en 1972 d'où des paroles guerrières. Contrairement à certains, je crois que l'on doit laisser cet hymne tel quel car il représente une partie de notre histoire, aussi, le modifier reviendrait à renier cette part d'histoire.
Je crois que la Marseillaise fait partie intégrante de notre pays, elle est un symbole de notre République et doit donc être traitée comme tel, avec tout le respect qui lui est due.

- Ces femmes qui ont gagné la guerre de 14
Il est vrai que lors des guerres, on parle principalement des soldats, en oubliant ainsi tous les personnels qui les entourent et leur apportent leur soutien. Ce reportage est donc une piqûre de rappel qui a montré l'engagement des femmes durant la première guerre mondiale. En effet, celles-ci ont complètement remplacé les hommes que ce soit dans les champs ou à l'usine.
Bien que consacré à la grande guerre, il est possible d'adapter le sujet à tous les conflits armés. Effectivement, il ne faut pas oublier toutes les personnes qui, de part leur engagement, rendent possible le déploiement de forces militaires. Qu'ils soient logisticiens, cuisiniers ou encore médecins, tous sont nécessaires pour assurer le succès d'une opération.

- Algérie : la guerre sans nomCe sujet a mis en exergue différents aspects du conflit : la torture, la colonisation et les jeunes appelés. Je crois que cette guerre doit être abordée avec précaution car le contexte historique était complètement différent de celui d'aujourd'hui.
Au sujet de la torture, je trouve ces actes inacceptables car l'ennemi n'en reste pas moins un être humain.
Le combat algérien était étroitement lié au processus de décolonisation, fréquent à cette époque. Pourtant, en raison d'un lien fort entre les pays, l'acquisition de l'indépendance s'est faite dans le sang. Quoi que l'on en dise, je crois que la période coloniale a été plutôt profitable. Bien que les effets positifs aient été surtout pour les métropoles, les colonies ont pu également, dans une moindre mesure, tirer profit des liens privilégiés avec leur nation dirigeante.
Enfin, les jeunes appelés. Faire la guerre à même pas 20 ans doit être quelque chose de très difficile. Néanmoins, en cas de gros conflit, il me semble normal  que chacun participe à l'effort de guerre afin de défendre son pays.

- Les Français du Débarquement
Souvent, le Débarquement est vu, à juste titre, comme le sauvetage de la France et de l'Europe par les américains. Alors bien sûr que l'on doit une fière chandelle aux Etats-Unis mais doit-on pour autant nous incliner indéfiniment devant ce pays ? Je ne le crois pas car il est nécessaire d'aller de l'avant et se tourner vers l'avenir, ce qui ne signifie pas forcément d'oublier son passé. Au contraire, il faut faire de son passé une force pour pouvoir évoluer.
De plus, il ne faut pas oublier que c'est grâce à l'aide de la France, et notamment de Lafayette, que les Etats-Unis ont pu voir le jour en remportant la guerre d'indépendance (18ème siècle).

Alors, Prêt à mourir pour la France ?
Pour répondre à cette question, je reprendrais les propos de Philippe Gros, parachutiste au 8ème RPIMA de Castres : " C'est 10 fois plus honorable de mourir pour son pays que de mourir écrasé par une voiture ou saoul au volant de sa voiture".
Ces paroles résument parfaitement ma pensée. Je crois que mourir pour la France est un honneur et j'admire toutes celles et tous ceux qui défendent notre pays dans le monde entier. J'admire toutes ces personnes qui défendent nos intérêts à l'étranger mais je hais les individus qui prennent ces soldats pour des pions que l'on envoie se faire tuer pour des raisons obscures.

dimanche 30 novembre 2008

L'alcool, un fléau pour les jeunes

Vendredi, l'émission Envoyé Spécial sur France 2 était, en partie, consacrée à l'alcoolisme chez les jeunes.
Ce phénomène est aujourd'hui un problème de société qui touche de plus en plus de personnes et de plus en plus tôt. Il me semble donc important de s'interroger sur les causes de ce problème et également sur les réponses à apporter et les moyens à mettre en place pour lutter contre cela.


Les causes tout d'abord. On peut voir que de plus en plus de jeunes consomment de l'alcool en forte quantité et ce notamment le week-end. De plus, ce phénomène d'alcoolisation débute de plus en plus tôt et parfois même vers l'âge de 15 ans, quand ce n'est pas avant.
Selon moi, l'alcoolisation à outrance à deux principales causes. La première est liée au mal-être de l'individu. L'alcool est alors vu comme un moyen d'échapper à la réalité, de se couper du quotidien et de ses contraintes. Cela peut être considéré comme une issue de secours qui permettrait de mettre de côté ses problèmes, au moins de manière temporaire. Toutefois, la personne risque de rentrer dans un cercle vicieux. En effet, elle boit pour se sentir mieux mais l'alcool va l'entraîner vers le fond, ce qui l'obligera à boire encore plus.
Une deuxième cause est plus générale et est plus en relation avec la société. De fait, actuellement, il paraît impossible, pour les jeunes en particulier, de s'amuser sans boire. Cela est renforcé par les "open bar" et les faibles coûts des verres en discothèque par exemple qui incitent à la consommation. En outre, aujourd'hui,  la consommation d'alcool plus ou moins fort est rentrée dans les moeurs et a été banalisée.


Les solutions maintenant. Un des moyens incontournables est bien évidemment la prévention. Toutefois, celle-ci ne peut pas uniquement être assurée par l'Etat. Il faut que les familles et notamment les parents en discutent avec leurs enfants afin de les sensibiliser sur ce problème qu'est l'alcoolisme.
Parallèlement à la prévention, il me semble important de mettre en place un volet répressif. En effet, il faut, dans un premier temps expliquer et faire de la pédagogie mais il est également nécessaire de faire de la répression. Je crois que la sanction à l'aide de contrôles routiers par exemple a un double effet. Elle a un rôle dissuasif à travers la "peur " de l'amende et du retrait de permis mais elle a aussi un rôle protecteur en arrêtant des personnes conduisant en état d'ébriété, permettant ainsi d'éviter un drame en cas d'accident.
Je pense également qu'il faut développer un accompagnement des personnes malades. Car oui, l'alcoolisme est une maladie. Il faut donc accentuer  les efforts sur les centres de soin.
Après la théorie, voici quelques exemples concrets d'actions à mener ou à renforcer. Pour la prévention, sensibilisation à la sortie des discothèques et en milieu scolaire. Je suis contre les campagnes d'information télévisées car elles ont un effet limité par rapport au coût financier qu'elles représentent.
Pour la répression, interdiction totale de conduire en ayant consommé de l'alcool, interdiction formelle de vendre de l'alcool aux mineurs, interdiction des open-bars, interdiction aux marques d'alcool de sponsoriser des évènements sportifs et/ou scolaires.


L'alcool est aujourd'hui un fléau pour les jeunes mais aussi pour les moins jeunes. Je crois que toute la société doit se mobiliser pour lutter contre ses effets humains (morts sur la route, violences physiques ...) et également financiers (coût des traitements, coût des réparations ...).

vendredi 28 novembre 2008

Contrôler les esprits plutôt que convaincre

Voici un article de Nicolas Dupont-Aignan, député-maire de Yerres (Essonne) et président de Debout La République sur son blog.
J'ai souhaité mettre cet article ici car il me semble très pertinent et parce que, bien évidemment, j'adhère à ses propos.


Curieuse semaine qui vient de s’écouler…
Au moment où Debout la République franchissait avec un incontestable succès l’obstacle de son Congrès fondateur, rassemblant dimanche dernier plus de 1000 personnes à la Mutualité, la petite politique, médiocre et mesquine, continuait à aller bon train.
Réaction de l’UE face à la crise, loi sur l’audiovisuel et travail dominical, ponctuaient une semaine qui, décidément, avait décidé de ressembler aux précédentes.

Le « plan de relance européen », comme l’ont pompeusement baptisé certains observateurs pour sauver la face de l’Europe supranationale et ménager l’Allemagne (qui porte une écrasante responsabilité dans ce fiasco), est une pure vue de l’esprit.
Pour l’essentiel, il n’est, en effet que l’addition des plans de relance nationaux qu’à défaut de vouloir démultiplier en les coordonnant, on se contente d’additionner, comme on ajoute des carottes et des choux fleurs, en les emballant dans un joli papier cadeau bleu étoilé.
Il est très dommage que l’Europe n’ait pas voulu saisir cette chance historique qui lui aurait permis d’affirmer son efficacité et, partant, sa légitimité. Quels effets gigantesques aurait eu un vrai plan de relance européen, mobilisant en les articulant les ressources nationales et recourant en même temps à un emprunt européen massif, par le biais de la BEI !
Mais, pire encore, l’Europe bruxelloise empêche les Etats-nations de palier sa propre incurie, en maintenant « en tendance » l’objectif des contraintes de Maastricht, auxquelles les pays-membres devront dès 2011 se conformer à nouveau… En clair : « Relancez autant que vous voulez, mais pas trop, pas trop longtemps et puis… soyez sous les 3% dès 2011 ! » Dans le genre contradictoire et paralysant, on ne saurait mieux faire. A nouveau l’UE ne fait pas, fait mal et empêche les Etats de faire. Et il y en a encore qui prétendent pompeusement que « l’union fait la force »…

La réforme de l’audiovisuel public vaut, elle aussi, son pesant de mensonge et de mystification. Certes, il est louable de vouloir mieux gérer la télévision publique en rationalisant ses structures. Il est également souhaitable de supprimer une partie de la publicité de ses antennes, ainsi que DLR l’avait réclamé, à tout le moins pour les publicités alimentaires durant les programmes pour les enfants et les jeunes.
Mais bien sûr, pour être cohérent, cela implique une réelle mobilisation de moyens pour compenser les pertes de ressources - voire les remettre à niveau (par rapport à la BBC britannique ou à la ZDF allemande) – afin de maintenir et même redresser la vocation qualitative de la radio-télévision française.
Mais hélas, rien de tout cela dans la politique de l’Elysée : une recherche presque « punitive » de compression tous azimuts de la dépense publique, conjuguée à la volonté de faire plaisir aux amis du Président (auxquels, cette fois, sera offerte sans contrepartie réelle la manne publicitaire prise à France Télévision) et assortie, en l’espèce, d’une volonté de mise au pas sans précédent des médias. Comment comprendre autrement l’acharnement de Nicolas Sarkozy à vouloir nommer personnellement le futur directeur unique de France Télévision ? Comme si, à défaut de pouvoir convaincre les esprits, on cherchait purement et simplement à les endoctriner… Espérons que les journalistes de France Télévision, de radio France (mais aussi ceux de l’AFP, prochains sur la liste) sauront se mobiliser pour empêcher ce nouveau recul, majeur celui-là, de notre démocratie !

Enfin, que dire de l’instauration du travail dominical ? Le bon sens comme l’analyse plus poussée des choses conduisent à en rejeter le principe même, à quelques très rares exceptions près. C’est bien pourquoi tant de parlementaires UMP et Nouveau Centre ont finalement déterré la hache de guerre contre le gouvernement. Ces parlementaires courageux - excédés ? – ne doivent pas se laisser impressionner par les menaces des ténors de la Sarkozie, car une immense majorité de Français les soutient. Ils ont bien compris qu’on ne fera pas plus de croissance avec cette mesure, qu’on ne s’en tiendra pas dans les faits à une démarche reposant purement sur le volontariat, mais qu’on déstructurera un peu encore une société déjà mise à rude épreuve par la crise naissante…

Ainsi donc, la semaine écoulée a ressemblé à celles qui l’ont précédée : l’impuissance publique mène à la démagogie et la démagogie, à la volonté de contrôler les esprits. Mais tout cela aura une fin. C’est à cette fin, pour que la France connaissent enfin le nouveau départ auquel ils aspirent, que Debout la République contribuera désormais en tant que formation politique à part entière.

mercredi 26 novembre 2008

Un nouveau parti est né ...

Dimanche 23 novembre 2008, Nicolas Dupont-Aignan (député-maire d'Yerres) a transformé son club de réflexion Debout La République (DLR) en véritable parti politique.
Me sentant proche des idées portées par NDA et DLR, je tenais à partager avec vous le texte fondateur du parti :

Appel fondateur de Debout la République, le rassemblement gaulliste et républicain Maison de la Mutualité, dimanche 23 novembre 2008

« Il faut savoir ce que l’on veut. Quand on le sait, il faut avoir le courage de le dire. Quand on le dit, il faut avoir le courage de le faire. »
Georges Clemenceau

Au moment ou notre pays traverse une crise économique, sociale et politique profonde, nos compatriotes sont dans l’attente d’un sursaut national. Fidèle à une « certaine idée de la France » chère au général de Gaulle, le mouvement Debout la République entend incarner le Courage Républicain et le mettre en œuvre pour rendre concrètement vie à notre devise nationale : Liberté – Egalité – Fraternité.

LE COURAGE DE LA LIBERTÉ
Depuis des années, les choix des Français sont bafoués. La ratification parlementaire, en février 2008, du traité de Lisbonne, copie conforme de la Constitution européenne rejetée par référendum (par 55% des Français) en mai 2005, a constitué à cet égard le point culminant de ce déni démocratique.
Les Français doivent redevenir maîtres de leur propre destin. Cela oblige à changer d’Europe en respectant les peuples, en s’appuyant sur les nations et en organisant des coopérations à la carte autour de projets concrets. Cela oblige aussi à réaffirmer l’indépendance de notre politique étrangère et de défense pour offrir au monde une autre voie soucieuse du développement, de la protection de la planète et de la diversité culturelle.

LE COURAGE DE L’ÉGALITÉ
Notre pays, en laissant progresser les communautarismes, les corporatismes et le chacun pour soi, a propagé le poison de l’inégalité et de la dispersion de la Nation.
Pour rendre aux Français le goût du vivre-ensemble, privilégions enfin ce qui unit sur ce qui différencie. Rééquilibrons les droits et les devoirs. C’est avec un Etat régalien et laïc renforcé, une école du mérite et de l’effort et un vrai aménagement du territoire que nous rassemblerons à nouveau les Français autour de l’essentiel, pour réussir ensemble.

LE COURAGE DE LA FRATERNITÉ
Dans la guerre économique mondiale, beaucoup de Français voient leurs conditions de vie se dégrader (délocalisations, recul du pouvoir d’achat…).
Pour retrouver le chemin du Progrès économique, social et environnemental, la France doit relocaliser ses emplois et investir dans les projets scientifiques et industriels de demain. L’effort de tous doit être au profit de tous, grâce au renforcement massif de la participation et à la création d’une sécurité professionnelle.

C’est en faisant preuve de courage républicain que la France retrouvera la voie de la démocratie, de la liberté, de l’unité nationale, de la citoyenneté républicaine, de la puissance économique et de la justice sociale. Elle empruntera alors à nouveau le chemin du Progrès partagé.


Vous trouverez plus d'informations sur Nicolas Dupont-Aignan ou Debout La République sur le site officiel : www.debout-la-republique.fr ou sur le blog de NDA : www.blog.nicolasdupontaignan.fr

lundi 24 novembre 2008

Des efforts à faire en direction des seniors

Hier, l'émission Zone Interdite était consacrée au travail des seniors. Deux aspects du sujet étaient abordés : le taux de chômage élevé chez les seniors et la nécessité de travailler en complément de sa retraire pour avoir des revenus décents.
Que dire après avoir visionné ce programme ? Anormal et intolérable sont les premiers mots qui me viennent à l'esprit.

Sur le non-emploi des "seniors" d'abord. Cela est malheureusement une réalité qui touche de plus en plus de personnes et surtout de plus en plus tôt. En effet, certains secteurs, et notamment la vente, refusent l'embauche des plus de 40 ans. Cela est d'autant plus paradoxal que le gouvernement souhaite autoriser le travail jusqu'à 70 ans. Encore faudrait-il pouvoir garder son emploi jusqu'à 50 ans.
Je crois donc que le gouvernement doit tout faire pour inciter les entreprises à embaucher et surtout à garder ses salariés les plus âgés. Pour cela, je pense qu'une politique d'incitation, et non de sanction, doit être mise en place au travers d'exonérations de charges par exemple et également par l'organisation de campagnes de sensibilisation.
De plus, je trouve dommage que les entreprises se passent des services des plus âgés car ceux-ci ont de nombreuses qualités à mettre en avant telles que leur expérience, leurs savoirs et savoir-faire ou encore implication dans le travail.

Parallèlement à ce phénomène, de plus en plus de personnes doivent travailler alors qu'ils sont à la retraite. C'est notamment le cas d'un homme de 84 ans qui continue son métier de chauffeur routier pour compléter ses revenus. Je trouve cela honteux. Comment peut-on accepter qu'une personne ayant travaillé toute sa vie ne puisse profiter pleinement de sa retraite sans se faire de soucis pour ses finances ?
Ce problème est le résultat de la faiblesse des retraites en France, retraites qui sont dérisoires au vu du travail de toute une vie. Il faut donc agir sur ces retraites pour offrir un repos bien mérité à nos anciens (voir article du 3 septembre 2008).
En outre, les emplois laissés par les retraités permettraient une baisse substantielle du chômage car ceux-ci seraient comblés par des chômeurs.

Aujourd'hui, de plus en plus de personnes âgées peinent à vivre décemment. Il faut donc agir rapidement afin de soutenir nos anciens. Après nous avoir soutenus durant des années, c'est à nous les jeunes générations de mettre la main à la pâte.

samedi 22 novembre 2008

Suite des hostilités au PS

Suite à une semaine sans nouvel article, en raison d'un emploi du temps chargé, je reviens avec un nouveau billet sur les sempiternelles batailles au parti socialiste.

Martine Aubry a devancé Ségolène Royal de 42 voix, avec 50,02% contre 49,98%, au scrutin pour l'élection du premier secrétaire du Parti socialiste, selon une «totalisation des centralisations fédérales» publiée tôt samedi par la direction du PS. Aubry obtient 67.413 voix, tandis que Royal en obtient 67.371. Au total 137.116 adhérents ont voté soit une participation de 58,87%.
Ségolène Royal a aussitôt demandé un nouveau vote des militants jeudi prochain, contestant le scrutin du deuxième tour. En réponse, Martine Aubry a estimé qu'un nouveau scrutin pour la direction du Parti socialiste «n'a pas de raison d'être».
Ca matin, François Hollande, patron sortant du PS, a déclaré qu'«un résultat qui est connu» à l'issue du scrutin «doit être validé» par le Conseil national du parti convoqué «en milieu de semaine prochaine». Ce conseil pourrait avoir lieu mardi ou mercredi, indique une source proche de la direction.

Source : leparisien.fr 

Le feuilleton autour du parti socialiste aurait dû s'achever aujourd'hui avec la victoire de Ségolène Royal ou Martine Aubry et un camp qui se rangerait derrière son nouveau premier secrétaire. Pourtant, il n'en est rien et cela serait plutôt tout le contraire. En effet, après la victoire, somme toute minime, de Martine Aubry, le camp Royal est décidé à contester cette élection.
En l'état actuel des choses, il est difficile de savoir si un recours est justifié et il est vrai qu'un écart de 42 voix sur plus de 137 000 votants est délicat à envisager pour certains mais les urnes ont parlé. Je crois donc que les agissements de Ségolène Royal et de son équipe risquent de créer une scission durable au sein du parti entre deux camps.

Maintenant, deux scénarios sont possibles :

- le recours de Royal est pris en compte et les militants doivent revoter. Cela laisserait entendre que des magouilles ont eu lieu durant le scrutin, ce qui décrédibiliserait la volonté de débats et de démocratie interne au PS.
De plus, en cas de victoire de Royal lors de ce nouveau scrutin, rien ne nous indique que le camp Aubry ne fera pas de contestations.

- le recours de Royal est rejeté et Martine Aubry est désignée première secrétaire. Cette hypothèse risque de créer une rupture au sein du parti avec une opposition forte du camp Royal. Pourtant, cela permettrait de prendre en compte le vote des militants sans les obliger à revoter.

Selon moi, quelle qu'en soit l'issue, ce scrutin laissera des traces. A ce jour, on voit qu'une responsable, en l'occurrence Ségolène Royal, est soutenue, au moins en partie, par les militants alors qu'elle se trouve plutôt isolée au sein de la direction. On assiste, en quelque sorte, à une opposition en "l'appareil socialiste" et la base.
Au contraire, Martine Aubry remporte les suffrages des responsables en fédérant les différents courants du parti mais peine quelque peu à rassembler les militants (son élection aurait dû être une formalité grâce au soutien de  Bertrand Delanoë et Benoît Hamon).

Personnellement, je préfèrerais un rassemblement derrière Aubry afin de rassembler le parti et d'opposer un vrai contre-pouvoir nécessaire au bon déroulement de la démocratie et aujourd'hui inexistant.
Je pense qu'une nomination de Royal à la tête du parti serait catastrophique du fait de sa personne et de ses antécédents (Bayrou comme 1er ministre, aveu de la non-faisabilité de certaines de ses promesses de campagne ...).
Si je devais opter pour un premier secrétaire, mon choix se porterait sur Manuel Valls, Vincent Peillon, Julien Dray ou encore Pierre Moscovici car ils représentent, pour moi, la nouvelle génération du PS.

samedi 15 novembre 2008

Le déséquilibre mental, un permis de tuer ?

Un étudiant de 26 ans est mort mercredi soir, quelques heures après avoir été poignardé dans le centre de Grenoble par un homme, qui s'était échappé d'un hôpital psychiatrique et qui avait déjà commis trois agressions du même type dans le passé.
Cet étudiant-chercheur dans une école d'ingénieurs est mort vers 22h45 au CHU de Grenoble, où il avait été admis dans un état critique après avoir reçu un coup de couteau dans le ventre en fin de matinée dans une rue commerçante.
Peu avant, l'auteur présumé du coup de couteau, âgé de 56 ans était en promenade dans la cour de l'hôpital de Saint-Egrève (Isère) où il avait été placé d'office et où il disposait d'un accès libre au parc, lorsqu'il a fugué. Il a ensuite pris un bus pour Grenoble, acheté un couteau et poignardé l'étudiant en sortant du magasin.
L'agresseur, qui souffrirait de schizophrénie et "entendrait des voix", a été interpellé sur les lieux de l'agression et avait réintégré l'hôpital mercredi soir.
Source : l'express.fr

Au mauvais endroit, au mauvais moment. Voila comment on pourrait caricaturer ce drame. En effet, le meurtrier a poignardé le premier individu qu'il a rencontré, et cela aurait pu être n'importe qui. Je crois, cependant, que cette tragédie aurait pu être évité car il me semble qu'il y a plusieurs erreurs dans cette affaire :


- tout d'abord, le criminel est un déséquilibré atteint de schizophrénie qui s'était échappé de l'hôpital psychiatrique de Saint-Egrève. Cela pose donc le problème de la surveillance des patients par le personnel hospitalier.
Certes, les effectifs sont insuffisants mais cela ne peut être la seule raison.

- De plus, même si l'agresseur ne s'était pas sauvé, il bénéficiait, depuis février 2008, de sorties d'essai hebdomadaires. Il aurait ainsi eu l'occasion de perpétrer son acte lors de ces sorties. Au vu des faits, on peut légitimement s'interroger sur la qualité de l'évaluation de l'état mental du patient, évaluation qui a entraîné les autorisations de sorties.

- Enfin, il apparaît que cet homme est un multirécidiviste puisque ce meurtre est le troisième après deux agressions du même type en Isère, en 1995 et 2006. On peut alors se demander pourquoi cette personne était autorisée à déambuler librement et n'était pas enfermée.


Outre les problèmes soulevés précédemment, cette affaire pose la question de la responsabilité pénale. Effectivement, les personnes atteintes mentalement sont souvent déclarées irresponsables et ne répondent donc pas de leurs actes devant la Justice. C'est notamment le cas pour notre homme qui avait bénéficié d'un non-lieu, du fait de sa santé mentale, dans les deux précédentes agressions le mettant en cause.
Personnellement, je crois que cette histoire d'irresponsabilité pénale est une aberration. En effet, je crois que chaque personne doit être jugée pour les faits qu'elle a commis, et ce sans distinction. Après, je conçois que la santé mentale peut être considérée comme une circonstance atténuante mais je m'oppose à ce qu'elle soit vue comme une sorte d'exonération de condamnations. En outre, je crois qu'une telle décision est profondément injuste pour la victime et sa famille.
Les déséquilibrés devraient donc être jugés comme tout le monde, en prenant néanmoins en compte leur état mental. Je pense, de plus, qu'ils devraient être mis hors d'état de nuire dans des prisons-hôpital et ne devraient en sortir que lorsqu'ils seront guéris.

mercredi 12 novembre 2008

En voila un évènement !

Aujourd'hui de nombreux journaux ont parlé de la nomination du préfet des Alpes-de-Haute-Provence. Aux premiers abords, on pourrait penser que les journalistes sont tombés sur la tête pour parler d'un tel non évènement. Pourtant, en regardant la photo de Pierre N'Gahane, le nouveau préfet, on comprend mieux les raisons de ces articles. En effet, M. N'Gahane est une personne noire d'origine camerounaise.
Voila, où nous en sommes aujourd'hui ! On fait toute une histoire de la nomination d'un noir à des hautes fonctions. Je ne suis pas sûr que ce soit en parlant de tels faits que l'on arrivera à lutter contre les discriminations et à faciliter l'intégration de tous.  

J'espère tout simplement que ce monsieur a été nommé pour ses compétences et ses qualités professionnelles et non pour sa couleur de peau. On pourrait effectivement en douter en cette période où les partisans de la discrimination positive reviennent à la charge. Il est vrai qu'il est important que chacun puisse trouver sa place dans la société mais je ne suis pas pour la généralisation d'un tel procédé. En effet, dans discrimination positive on trouve le mot discrimination or je crois que cela revient à inverser un processus qui a tant fait de mal. Ainsi, je trouve stupide de promouvoir certaines personnes sous prétexte qu'elles appartiennent à une minorité. Je crois au contraire que, dans notre pays, la réussite professionnelle et sociale devrait être liée aux compétences de chaque individu.

Pour résumé, il me semble essentiel de lutter contre la discrimination sous toutes ses formes afin de pouvoir vivre tous ensemble dans le respect de chacun.

lundi 10 novembre 2008

Trop de commémorations en France ?

A l'occasion du 90e anniversaire de la victoire de la Grande Guerre, l'historien André Kaspi va présenter ce mercredi un rapport au secrétaire d'Etat aux Anciens combattants Jean-Marie Bockel. Un rapport qui fait déjà grand bruit puisqu'il fait état d'un excès de commémorations nationales. La commission Kaspi, à l'origine de ces travaux, propose de donner "une signification particulière" et nationale à trois dates, 11 novembre, 8 mai et 14 juillet sur les douze actuelles. Les autres pourraient cependant revêtir un caractère local ou régional.
Source : lexpress.fr

Ainsi, la France aurait trop de commémorations ? En voila une remarque stupide ! Ce monsieur, historien pourtant, ne sait-il pas que chaque commémoration fait référence à un évènement marquant de l'Histoire de France ? En outre, ces commémorations ont vocation à perpétuer le devoir de Mémoire des nouvelles générations afin que jamais de tels drames se reproduisent.
Je crois donc que toutes les commémorations doivent être conservées et célébrées au niveau national pour des raisons évidentes de respect et de décence car aucune hiérarchie ne devrait être faite entre les différentes cérémonies.

Certains disent que ces commémorations entretiennent un phénomène malsain de repentance de la part de la France et des Français. Je pense au contraire que ces célébrations permettent de se rappeler des sacrifices faits par nos ancêtres et qui ont fait la grandeur de notre pays. Il convient donc de se rappeler que la France a été, est et sera (du moins je l'espère) une nation humaniste qui sait résister et se relever en cas de coup dur.
D'autres invoquent le fait que ces mêmes cérémonies alimentent un soi-disant communautarisme. Certes certaines d'entre elles célèbrent une catégorie particulière de personnes comme les harkis ou les Justes mais il ne faut oublier que ces individus sont avant tout des Français qui ont défendu, au péril de leur vie, les valeurs et les intérêts de leur pays, la France.

Si des modifications devaient être apportées aux commémorations, je crois qu'il faudrait plutôt s'interroger sur le désintérêt de la part des Français et notamment des jeunes. Il est, en effet, dommage que si peu de gens fassent le déplacement pour assister à ces cérémonies. Il faut donc, selon moi, travailler dans ce sens afin d'impliquer la population par le biais des écoles par exemple.

vendredi 7 novembre 2008

Le PS commence sa rénovation

La guerre des chefs a repris de plus belle ce matin au Parti socialiste, au lendemain du vote des militants sur les motions pour le congrès de Reims. Arrivée en tête du scrutin avec 29% des voix, Ségolène Royal a infligé un coup dur à Bertrand Delanoë, qui faisait figure de favori. Soutenu par le premier secrétaire sortant, le maire de Paris (25%) est arrivé au coude à coude avec Martine Aubry (25%).
Les militants ont aussi créé la surprise en octroyant 19% des voix au jeune eurodéputé Benoît Hamon. Un score inespéré, en forme de désaveu pour la «vieille garde» du Parti socialiste. Les motions du «pôle écologique» et «d'Utopia» obtiennent autour de 1,50% à 2%. La participation a été d'un peu plus de 55% (128.978 votants), conforme à l'estimation de la direction avant le scrutin.
Source : Leparisien.fr


Les militants socialistes se sont  rendus, hier entre 17 et 20 heures, aux urnes et se sont donc prononcés pour la motion soutenue par Ségolène Royal. Comme il l'a été souvent signalé, ce scrutin a créé quelques surprises avec la défaite de Bertrand Delanoë, le bon score de Benoît Hamon et également avec l'arrivée en tête de Royal.

Je trouve cependant dommage que la participation ne soit pas plus importante car ce vote est le début de la rénovation, enfin je l'espère, du parti. Je crois donc que les militants doivent faire partie de ce processus afin de remettre en place une réelle force d'opposition, condition nécessaire au bon déroulement de la démocratie.

Je pense toutefois que la direction du parti, pour plus d'efficacité et de visibilité, devrait être complètement rénovée. Pourtant, cela ne peut pas, selon moi, se faire au vu des candidatures actuelles :

- Bertrand Delanoë : Je crois que Delanoë est trop enfermé dans son rôle de maire. Je vois cet homme comme un  membre de la gauche bobo de Paris et il me semble donc très loin des militants de province. En outre, je ne suis pas convaincu qu'il soit prêt à quitter son mandat municipal en cas de victoire.

- Martine Aubry : Bien que cette candidate ait un parcours politique intéressant, je crois qu'elle appartient au passé en raison de ce même parcours. Je ne crois donc pas que Martine Aubry puisse redonner un nouveau souffle au parti. Elle pourrait, au contraire, avoir l'effet inverse.

- Ségolène Royal : Pour moi, Royal a perdu toute crédibilité après ses révélations suite à l'élection présidentielle. De plus, je ne suis pas sûr que cette femme ait la capacité de  prendre la tête du parti. Enfin, Royal est une figure très contestée du PS, il est possible qu'elle ne réussisse pas à unifier les élus et militants autour d'elle ce qui serait catastrophique.

- Benoît Hamon : Je crois que Benoît Hamon est le candidat qui symbolise le plus le renouveau du parti. En effet, étant  jeune, il peut tout à fait changer les choses et remettre le PS en ordre de marche. Je regrette cependant qu'il se situe à la gauche du PS.

- Pôle écologique et Utopia : Ces motions sont anecdotiques ce qui se traduit par un score dérisoire. Il est toutefois important de remarquer leur présence pour le pluralisme électoral.

Les motions présentes me laissent donc sceptique. Je crois, en effet, que les idées sont souvent très proches ce qui pourrait donner lieu à des rapprochements entre motions.
En l'état actuel des choses, aucun candidat ne me satisfait complètement. Selon moi, le nouveau premier secrétaire devrait plutôt être un quadragénaire ou éventuellement un quinquagénaire. Celui-ci devrait être fédérateur afin de rassembler autour de lui toutes les tendances du parti. Je crois également que cette personne ne devrait pas être un présidentiable afin de ne pas créer de conflits d'intérêts au moment des élections.

Il ne faut pas oublier que le nouveau dirigeant du PS, dont le nom sera connu le 20 novembre, influencera fortement la ligne politique et stratégique du parti ainsi que les échéances électorales à venir.

mercredi 5 novembre 2008

Barack Obama vainqueur par KO

Barack Obama devient donc le 44ème président des Etats-Unis. Sa prise de fonction interviendra officiellement le 20 janvier prochain. Obama remporte 338 grands électeurs contre 156 pour McCain, ce qui est largement supérieur aux 270 requis.

Cette élection a provoqué un fort engouement de la part des américains mais, plus surprenant, également tout autour du monde et notamment en France. De nombreuses personnes se sont félicitées de la victoire d'Obama, une véritable Obamania en somme. Je pense, quoi que l'on en dise, que cette joie vient principalement de la couleur de peau du nouveau président. En effet, au delà de son programme et de son appartenance politique, Obama est le premier président noir des Etats-Unis. Cela est bien évidemment un symbole d'ouverture et de tolérance.

Malgré la joie ambiante, je reste prudent pour plusieurs raisons :

- Tout d'abord, Barack Obama reste le président des Etats-Unis et défendra donc les intérêts de son pays, intérêts qui ne sont pas forcément ceux de la France.

- Ensuite, je crois qu'il faut se méfier du réveil. En effet, aujourd'hui tout semble comme dans un rêve mais il ne faut pas espérer qu'Obama révolutionne la politique américaine. Peut-être opérera-t-il des changements notables mais je ne suis pas sûr qu'il change du tout ou tout. Il faut attendre pour voir s'il mettra en oeuvre toutes ses promesses.

- De plus, Obama arrive dans un contexte international difficile. Cela compliquera donc une tâche déjà compliquée.

- Enfin, j'espère que le candidat démocrate a été élu pour son programme et ses compétences et pas seulement pour sa couleur de peau car cela serait une sorte de racisme, un racisme anti-blancs.

Bien que je n'aie pas soutenu Obama, je suis assez satisfait du résultat. J'aurais pourtant préféré la victoire d'Hilary Clinton dans les primaires et à l'élection générale.
Je regrette également la prédominance de l'aspect people au détriment de la mise avant des idées.
De plus, je suis quelque peu consterné par la réaction de certains français qui ont longuement fêté cette victoire alors que cela ne l'est concerne que de manière accessoire.
Enfin, je trouve dommage que l'on n'ait pas parlé des autres candidats dont Ralph Nader par exemple. Cela prouve bien que le pluralisme politique aux Etats-Unis est presque inexistant du fait d'un bipartisme condamnant les autres forces politiques au silence

Barack Obama a réussi à accéder aux plus hautes fonctions au terme d'une campagne longue et intense mais le plus dur reste à venir. Wait and see comme disent nos amis anglais.

dimanche 2 novembre 2008

Le phénomène Mickael Vendetta

Aujourd'hui, en parcourant le net, j'ai découvert le phénomène Mickael Vendetta et son concept la "bogossitude". Ce garçon a fait un énorme buzz sur internet au travers de son blog, de passages sur des plateaux télés et de photos dans les magazines.

En découvrant cet individu, j'ai été plutôt déconcerté. Au départ ce personnage paraît assez comique. On ne peut que le trouver ridicule de par son comportement. En effet, Mickael est une personne qui se prend pour un beau gosse en raison, reconnaissons-le, d'un physique avantageux. Il est, de plus, extrêmement prétentieux et se croit promu à un avenir très brillant (acteur célèbre et milliardaire).
Pourtant, j'ai, dans un deuxième temps, été gêné par la teneur de ses propos. Effectivement, ce jeune homme se révèle méprisant et irrespecteux envers les autres. Il est également hypocrite, trouvant tout le monde (enfin surtout les personnes connues) brillant et génial.

Le plus ennuyeux est que cette personne se veut comme un modèle pour les jeunes. Il souhaite que ceux-ci prennent exemple sur lui pour lui ressembler. Ce qui me dérange dans ces déclarations est que les valeurs mises en avant ne me semblent pas forcément convenables. De fait, la vénalité, l'hypocrisie, l'orgueil et l'arrivisme ne sont pas, selon moi, des "qualités"  très convoitées. Au contraire, je crois que la jeunesse devrait plutôt prendre comme modèle une personne honnête, respectueuse des autres, serviable, en fait, quelqu'un de respectable.

Mon but n'est pas de m'acharner sur cette personne, bien que cela puisse en avoir l'air, mais plutôt de dénoncer ce genre de phénomène. En effet, je regrette que notre société dérive petit à petit vers une surmédiatisation de petits évènements insignifiants. Bien que cela soit parfois divertissant, je trouve que l'on accorde trop d'importance à ces épiphénomènes au détriment de choses nettement plus sérieuses. Nous ferions peut-être donc mieux de nous recentrer sur des choses essentielles et autrement plus graves.

jeudi 30 octobre 2008

Apprendre le français pour obtenir un visa

À partir du 1er décembre, toute personne voulant venir en France par la voie du regroupement familial va devoir passer un test dans son pays d'origine pour prouver sa bonne maîtrise de la langue française et sa connaissance des valeurs de la République, selon un décret qui doit être publié au journal officiel (JO) en fin de semaine. Ce décret précise les modalités d'application de la loi du 20 novembre 2007 relative à la maîtrise de l'immigration, à l'intégration et à l'asile, précise-t-on du côté du ministère de l'Immigration.
Source : Lepoint.fr


Enfin une mesure concrète et pleine de sens qui aurait dû être mise en place depuis des années. En effet, comment peut-on imaginer vivre dans un pays sans en maîtriser la langue ? Cela me paraît difficile voire impossible. Je trouve donc que cette décision va dans le bon sens puisque cela incitera les futurs migrants à apprendre le français avant de venir, ce qui ne peut que les aider à s'intégrer plus facilement dans la société.

Certains voient ce dispositif comme une sorte de sélection, une barrière visant à restreindre le nombre d'étrangers entrant sur le territoire. Peut-être mais cela permettra surtout, enfin je l'espère, de favoriser la venue de personnes souhaitant réellement venir en France afin d'y trouver un emploi et un logement.
Il ne faut cependant pas oublier que ces restrictions sont uniquement valables pour les cas de regroupements familiaux, ce qui exclu donc les autres formes d'immigration telles que la venue de réfugiés politiques, d'étudiants ou de personnes fuyant la guerre.

Brice Hortefeux a donc fait un premier pas vers la responsabilisation des immigrés en accolant des devoirs à leurs droits. Ceux-ci devront donc apprendre le français avant leur départ et non plus après leur arrivée. Je ne suis pas sûr qu'il faille le voir comme une contrainte mais plutôt comme une chance de s'approprier les valeurs et la culture d'un pays dans lequel on souhaite faire sa vie.

mercredi 29 octobre 2008

Hausse des salaires de 20 % en 1 an

Alors que le pouvoir d'achat des Français est en berne, le salaire moyen des 50 premiers patrons français s'établit à 383.000 euros par mois. Il a augmenté de 20 % en 2007 et représente 310 fois le smic, révèle une enquête à paraître jeudi dans le magazine capital.
Ce classement prend en compte les salaires, les avantages en nature - comme par exemple une voiture de fonction - et les plus-values sur les stock-options qui sont des actions offertes par l'entreprise à un prix préférentiel et revendues au prix du marché.
Source : Lepoint.fr
Et oui les salaires ont augmenté de 20 %. Enfin pas ceux de M. tout le monde mais ceux des grands patrons français.
Au risque de passer pour quelqu'un de démagogique, je trouve que ces chiffres sont indécents. Je ne suis pas contre le fait que certaines personnes gagnent beaucoup, je trouve même cela normal afin de compenser d'importantes responsabilités et des horaires de travail considérables mais il ne faut tout de même pas exagérer. Comment expliquer alors aux Français que leurs revenus stagnent, que les prix s'envolent et que l'on ne peut (veut) rien faire pour eux ?

Je crois que nous devons lutter contre ces fossés entre salaires. Et il me semble que le salaire le plus haut dans une entreprise ne devrait pas être supérieur à 50 fois le salaire le plus faible, ce qui représente tout de même plus de 60 000 € bruts par mois en prenant le SMIC comme référence. Cela, bien évidemment, dans le but de rétablir une certaine égalité.
En outre, il apparaît que ces sommes ne sont pas toutes soumises à l'imposition française puisque certains de ces patrons ne résident pas sur le territoire national. Il paraît donc étonnant que rien ne soit fait pour que l'Etat récupère une partie de ce pactole constitué grâce aux ressources de la France.
Il faudrait peut-être s'inspirer des Pays-Bas qui ont voté une loi visant à encadrer ces salaires et à renforcer la fiscalité sur ceux-ci. Cette loi est donc un premier pas vers plus de justice même si de gros efforts restent à faire.

Il ne faut cependant pas oublier que les patrons ont besoin et les salariés sont dépendants les uns des autres puisque les uns ont besoin de main d'oeuvre et les autres d'un emploi. Il faut donc parvenir à trouver un juste milieu pour que les relations ne soient pas trop déséquilibrées d'un côté ou de l'autre.

mardi 28 octobre 2008

Un plan emploi qui ne fait pas l'unanimité

Nicolas Sarkozy a dévoilé, aujourd'hui, à Rethel (Ardennes), son plan emploi. Ce plan comporte des mesures pour le reclassement en cas de licenciement économique, pose les prémices du travail dominical, encourage la formation professionnelle et met l'accent sur les services à la personne.
Outre ces propositions, le président de la République a annoncé le recours à 100 000 contrats aidés supplémentaires en 2009. L'objectif étant bien évidemment de favoriser le retour à l'emploi des personnes les plus en difficultés. Pour cela, les employeurs sont incités à embaucher en CDD en échange d'aides diverses (exonérations de charges, subventions ...).

Même si cette solution peut paraître efficace, il ne peut s'agir que d'une mesure d'urgence. En effet, ces types de contrats ne sont pas viables sur le long terme car cela entraînera une précarisation importante et un manque de stabilité dans le monde du travail. En outre, il ne faut pas oublier que les aides accordées par l'Etat plomberont un peu plus un déficit et une dette déjà considérables.

Je crois donc qu'il faut envisager des solutions sur le long terme en examinant la situation actuelle de l'emploi  afin de réduire les freins à l'embauche.
Un élément important, qui est en partie responsable des délocalisations, est le coût élevé du travail dans notre pays. De fait, embaucher un nouveau salarié revient extrêmement cher en raison de cotisations patronales élevées. Il faudrait alors se pencher sur ce problème dans le but de diminuer ces charges sans baisser les salaires bien évidemment. Une solution avait été proposée et consistait à transférer une partie du coût du travail sur la consommation. Concrètement, cela revient à baisser les cotisations et à augmenter la TVA. Il s'agit en fait du principe de la TVA sociale.
Une autre piste à explorer est de développer massivement la formation continue. En effet, il me semble invraisemblable que d'un côté certains secteurs manque de main d'oeuvre et que de l'oeuvre des chômeurs ne trouvent pas de travail. Il faut donc encourager la reconversion professionnelle afin d'adapter la demande d'emploi à l'offre.
Enfin, je crois que des efforts doivent être faits en direction des démarches administratives. Restreindre toute la paperasse ne créerait pas forcément d'emplois mais cela faciliterait tout de même la vie des entreprises, des salariés et de l'administration.

Certains conseillent de généraliser une réduction du temps de travail afin de créer de nouveaux emplois. Je trouve cela inutile dans la mesure où les 35 heures ont été un lamentable échec. Il ne faut donc pas, selon moi, creuser dans ce sens du moins si l'on veut réellement être efficace.

dimanche 26 octobre 2008

Mais où va la justice ?

Cette semaine a été pleine de rebondissements pour la justice française. Je pense notamment à l'opposition entre les magistrats et Rachida Dati, leur ministre de tutelle. Cet évènement a toutefois été relégué au second plan par deux scandales autrement plus importants et lourds de conséquences.
Le premier est la libération de Jorge Montes, un Français d'origine uruguayenne de 48 ans mis en examen pour viols, enlèvement et séquestration. Sa libération fait suite à une erreur dans la rédaction de l'arrêt. Le mot "confirme" a ainsi été remplacé par le mot "infirme", ce qui a permis sa remise en liberté.
Le second est la fuite d'un homme qui comparaissait pour viol devant la cour d'assises de l'Hérault. L'individu a profité de l'interruption de séance lors du délibéré pour fuir, juste avant d'être condamné à 10 ans de réclusion criminelle.

Ces deux affaires ne sont malheureusement pas les premières et ont, selon moi, tendance à se répéter un peu trop fréquemment. Le pire dans ces histoires est qu'avec un peu plus de précaution, rien ne serait arrivé.
En ces temps où les magistrats se plaignent de la mise en place d'une "politique du tout carcéral et du tout sécuritaire", je crois que l'on devrait plutôt s'assurer du bon fonctionnement de notre justice afin que celle-ci remplisse son rôle de sanction et de protection. En effet, je regrette que notre justice et plus largement notre société deviennent de plus en plus laxistes. Cela ne fait que renforcer un sentiment d'impunité déjà présent ,et ce, notamment chez les plus jeunes.

Je crois que la justice française doit rester indépendante afin de garantir une égalité de traitement pour tous. Pourtant, il me semble normal que les magistrats rendent des comptes en cas de faute (affaire d'Outreau par exemple).

vendredi 24 octobre 2008

Quel gâchis !

Le 20 septembre, un professeur de 38 ans, enseignant au collège César-Savart de Saint-Michel, dans l'Aisne, avait été retrouvé pendu à son domicile. Il avait laissé un mot chez lui annonçant qu'il allait mettre fin à ses jours, sans s'expliquer sur les raisons de son geste. La veille, il avait été placé en garde à vue à la suite d'une plainte déposée par un élève qui l'accusait de lui avoir donné un coup de poing dans une salle de classe, ce que l'enseignant niait. L'élève avait affirmé qu'un retard avait été à l'origine de cette supposée altercation, avec son refus de remettre son carnet de correspondance.
Mais tout récemment, le collégien a reconnu avoir menti. Et il va faire l'objet de poursuites judiciaires. L'adolescent, âgé de 15 ans, va être présenté à un juge pour enfant en vue de sa mise en examen pour dénonciation calomnieuse, a annoncé vendredi le parquet de Laon.
Source : LCI.fr


Quel gâchis ! Oui quel gâchis pour cet homme mais aussi pour sa famille. Tout cela à cause d'un "petit con" qui n'a pas supporté d'être réprimandé. Je ne comprends pas les réactions de tels individus. Alors certes, celui-ci n'imaginait pas que sa tromperie aurait de si graves conséquences mais il n'aurait même pas dû mentir.

Cette histoire n'est malheureusement pas la première du genre car il ne faut pas oublier d'autres affaires similaires et notamment le procès d'Outreau, où les déclarations, sans fondements, d'enfants ont conduit des innocents en prison. Il faut bien évidemment prendre en compte tous les témoignages mais il ne faut pas bâcler les enquêtes sous prétexte qu'il s'agit de mineurs.
De plus, je crois que les paroles des enfants doivent être prises avec précaution car ceux-ci ne sont pas toujours conscients de la portée de leurs dires.

Concernant ce cas précis, je crois normal que l'adolescent soit condamné car, à son âge, il est responsable de ses actes. Même si la Justice doit être ferme, il ne faut pas que ce jeune soit pris comme exemple et paye pour tous les autres.