dimanche 30 novembre 2008

L'alcool, un fléau pour les jeunes

Vendredi, l'émission Envoyé Spécial sur France 2 était, en partie, consacrée à l'alcoolisme chez les jeunes.
Ce phénomène est aujourd'hui un problème de société qui touche de plus en plus de personnes et de plus en plus tôt. Il me semble donc important de s'interroger sur les causes de ce problème et également sur les réponses à apporter et les moyens à mettre en place pour lutter contre cela.


Les causes tout d'abord. On peut voir que de plus en plus de jeunes consomment de l'alcool en forte quantité et ce notamment le week-end. De plus, ce phénomène d'alcoolisation débute de plus en plus tôt et parfois même vers l'âge de 15 ans, quand ce n'est pas avant.
Selon moi, l'alcoolisation à outrance à deux principales causes. La première est liée au mal-être de l'individu. L'alcool est alors vu comme un moyen d'échapper à la réalité, de se couper du quotidien et de ses contraintes. Cela peut être considéré comme une issue de secours qui permettrait de mettre de côté ses problèmes, au moins de manière temporaire. Toutefois, la personne risque de rentrer dans un cercle vicieux. En effet, elle boit pour se sentir mieux mais l'alcool va l'entraîner vers le fond, ce qui l'obligera à boire encore plus.
Une deuxième cause est plus générale et est plus en relation avec la société. De fait, actuellement, il paraît impossible, pour les jeunes en particulier, de s'amuser sans boire. Cela est renforcé par les "open bar" et les faibles coûts des verres en discothèque par exemple qui incitent à la consommation. En outre, aujourd'hui,  la consommation d'alcool plus ou moins fort est rentrée dans les moeurs et a été banalisée.


Les solutions maintenant. Un des moyens incontournables est bien évidemment la prévention. Toutefois, celle-ci ne peut pas uniquement être assurée par l'Etat. Il faut que les familles et notamment les parents en discutent avec leurs enfants afin de les sensibiliser sur ce problème qu'est l'alcoolisme.
Parallèlement à la prévention, il me semble important de mettre en place un volet répressif. En effet, il faut, dans un premier temps expliquer et faire de la pédagogie mais il est également nécessaire de faire de la répression. Je crois que la sanction à l'aide de contrôles routiers par exemple a un double effet. Elle a un rôle dissuasif à travers la "peur " de l'amende et du retrait de permis mais elle a aussi un rôle protecteur en arrêtant des personnes conduisant en état d'ébriété, permettant ainsi d'éviter un drame en cas d'accident.
Je pense également qu'il faut développer un accompagnement des personnes malades. Car oui, l'alcoolisme est une maladie. Il faut donc accentuer  les efforts sur les centres de soin.
Après la théorie, voici quelques exemples concrets d'actions à mener ou à renforcer. Pour la prévention, sensibilisation à la sortie des discothèques et en milieu scolaire. Je suis contre les campagnes d'information télévisées car elles ont un effet limité par rapport au coût financier qu'elles représentent.
Pour la répression, interdiction totale de conduire en ayant consommé de l'alcool, interdiction formelle de vendre de l'alcool aux mineurs, interdiction des open-bars, interdiction aux marques d'alcool de sponsoriser des évènements sportifs et/ou scolaires.


L'alcool est aujourd'hui un fléau pour les jeunes mais aussi pour les moins jeunes. Je crois que toute la société doit se mobiliser pour lutter contre ses effets humains (morts sur la route, violences physiques ...) et également financiers (coût des traitements, coût des réparations ...).

vendredi 28 novembre 2008

Contrôler les esprits plutôt que convaincre

Voici un article de Nicolas Dupont-Aignan, député-maire de Yerres (Essonne) et président de Debout La République sur son blog.
J'ai souhaité mettre cet article ici car il me semble très pertinent et parce que, bien évidemment, j'adhère à ses propos.


Curieuse semaine qui vient de s’écouler…
Au moment où Debout la République franchissait avec un incontestable succès l’obstacle de son Congrès fondateur, rassemblant dimanche dernier plus de 1000 personnes à la Mutualité, la petite politique, médiocre et mesquine, continuait à aller bon train.
Réaction de l’UE face à la crise, loi sur l’audiovisuel et travail dominical, ponctuaient une semaine qui, décidément, avait décidé de ressembler aux précédentes.

Le « plan de relance européen », comme l’ont pompeusement baptisé certains observateurs pour sauver la face de l’Europe supranationale et ménager l’Allemagne (qui porte une écrasante responsabilité dans ce fiasco), est une pure vue de l’esprit.
Pour l’essentiel, il n’est, en effet que l’addition des plans de relance nationaux qu’à défaut de vouloir démultiplier en les coordonnant, on se contente d’additionner, comme on ajoute des carottes et des choux fleurs, en les emballant dans un joli papier cadeau bleu étoilé.
Il est très dommage que l’Europe n’ait pas voulu saisir cette chance historique qui lui aurait permis d’affirmer son efficacité et, partant, sa légitimité. Quels effets gigantesques aurait eu un vrai plan de relance européen, mobilisant en les articulant les ressources nationales et recourant en même temps à un emprunt européen massif, par le biais de la BEI !
Mais, pire encore, l’Europe bruxelloise empêche les Etats-nations de palier sa propre incurie, en maintenant « en tendance » l’objectif des contraintes de Maastricht, auxquelles les pays-membres devront dès 2011 se conformer à nouveau… En clair : « Relancez autant que vous voulez, mais pas trop, pas trop longtemps et puis… soyez sous les 3% dès 2011 ! » Dans le genre contradictoire et paralysant, on ne saurait mieux faire. A nouveau l’UE ne fait pas, fait mal et empêche les Etats de faire. Et il y en a encore qui prétendent pompeusement que « l’union fait la force »…

La réforme de l’audiovisuel public vaut, elle aussi, son pesant de mensonge et de mystification. Certes, il est louable de vouloir mieux gérer la télévision publique en rationalisant ses structures. Il est également souhaitable de supprimer une partie de la publicité de ses antennes, ainsi que DLR l’avait réclamé, à tout le moins pour les publicités alimentaires durant les programmes pour les enfants et les jeunes.
Mais bien sûr, pour être cohérent, cela implique une réelle mobilisation de moyens pour compenser les pertes de ressources - voire les remettre à niveau (par rapport à la BBC britannique ou à la ZDF allemande) – afin de maintenir et même redresser la vocation qualitative de la radio-télévision française.
Mais hélas, rien de tout cela dans la politique de l’Elysée : une recherche presque « punitive » de compression tous azimuts de la dépense publique, conjuguée à la volonté de faire plaisir aux amis du Président (auxquels, cette fois, sera offerte sans contrepartie réelle la manne publicitaire prise à France Télévision) et assortie, en l’espèce, d’une volonté de mise au pas sans précédent des médias. Comment comprendre autrement l’acharnement de Nicolas Sarkozy à vouloir nommer personnellement le futur directeur unique de France Télévision ? Comme si, à défaut de pouvoir convaincre les esprits, on cherchait purement et simplement à les endoctriner… Espérons que les journalistes de France Télévision, de radio France (mais aussi ceux de l’AFP, prochains sur la liste) sauront se mobiliser pour empêcher ce nouveau recul, majeur celui-là, de notre démocratie !

Enfin, que dire de l’instauration du travail dominical ? Le bon sens comme l’analyse plus poussée des choses conduisent à en rejeter le principe même, à quelques très rares exceptions près. C’est bien pourquoi tant de parlementaires UMP et Nouveau Centre ont finalement déterré la hache de guerre contre le gouvernement. Ces parlementaires courageux - excédés ? – ne doivent pas se laisser impressionner par les menaces des ténors de la Sarkozie, car une immense majorité de Français les soutient. Ils ont bien compris qu’on ne fera pas plus de croissance avec cette mesure, qu’on ne s’en tiendra pas dans les faits à une démarche reposant purement sur le volontariat, mais qu’on déstructurera un peu encore une société déjà mise à rude épreuve par la crise naissante…

Ainsi donc, la semaine écoulée a ressemblé à celles qui l’ont précédée : l’impuissance publique mène à la démagogie et la démagogie, à la volonté de contrôler les esprits. Mais tout cela aura une fin. C’est à cette fin, pour que la France connaissent enfin le nouveau départ auquel ils aspirent, que Debout la République contribuera désormais en tant que formation politique à part entière.

mercredi 26 novembre 2008

Un nouveau parti est né ...

Dimanche 23 novembre 2008, Nicolas Dupont-Aignan (député-maire d'Yerres) a transformé son club de réflexion Debout La République (DLR) en véritable parti politique.
Me sentant proche des idées portées par NDA et DLR, je tenais à partager avec vous le texte fondateur du parti :

Appel fondateur de Debout la République, le rassemblement gaulliste et républicain Maison de la Mutualité, dimanche 23 novembre 2008

« Il faut savoir ce que l’on veut. Quand on le sait, il faut avoir le courage de le dire. Quand on le dit, il faut avoir le courage de le faire. »
Georges Clemenceau

Au moment ou notre pays traverse une crise économique, sociale et politique profonde, nos compatriotes sont dans l’attente d’un sursaut national. Fidèle à une « certaine idée de la France » chère au général de Gaulle, le mouvement Debout la République entend incarner le Courage Républicain et le mettre en œuvre pour rendre concrètement vie à notre devise nationale : Liberté – Egalité – Fraternité.

LE COURAGE DE LA LIBERTÉ
Depuis des années, les choix des Français sont bafoués. La ratification parlementaire, en février 2008, du traité de Lisbonne, copie conforme de la Constitution européenne rejetée par référendum (par 55% des Français) en mai 2005, a constitué à cet égard le point culminant de ce déni démocratique.
Les Français doivent redevenir maîtres de leur propre destin. Cela oblige à changer d’Europe en respectant les peuples, en s’appuyant sur les nations et en organisant des coopérations à la carte autour de projets concrets. Cela oblige aussi à réaffirmer l’indépendance de notre politique étrangère et de défense pour offrir au monde une autre voie soucieuse du développement, de la protection de la planète et de la diversité culturelle.

LE COURAGE DE L’ÉGALITÉ
Notre pays, en laissant progresser les communautarismes, les corporatismes et le chacun pour soi, a propagé le poison de l’inégalité et de la dispersion de la Nation.
Pour rendre aux Français le goût du vivre-ensemble, privilégions enfin ce qui unit sur ce qui différencie. Rééquilibrons les droits et les devoirs. C’est avec un Etat régalien et laïc renforcé, une école du mérite et de l’effort et un vrai aménagement du territoire que nous rassemblerons à nouveau les Français autour de l’essentiel, pour réussir ensemble.

LE COURAGE DE LA FRATERNITÉ
Dans la guerre économique mondiale, beaucoup de Français voient leurs conditions de vie se dégrader (délocalisations, recul du pouvoir d’achat…).
Pour retrouver le chemin du Progrès économique, social et environnemental, la France doit relocaliser ses emplois et investir dans les projets scientifiques et industriels de demain. L’effort de tous doit être au profit de tous, grâce au renforcement massif de la participation et à la création d’une sécurité professionnelle.

C’est en faisant preuve de courage républicain que la France retrouvera la voie de la démocratie, de la liberté, de l’unité nationale, de la citoyenneté républicaine, de la puissance économique et de la justice sociale. Elle empruntera alors à nouveau le chemin du Progrès partagé.


Vous trouverez plus d'informations sur Nicolas Dupont-Aignan ou Debout La République sur le site officiel : www.debout-la-republique.fr ou sur le blog de NDA : www.blog.nicolasdupontaignan.fr

lundi 24 novembre 2008

Des efforts à faire en direction des seniors

Hier, l'émission Zone Interdite était consacrée au travail des seniors. Deux aspects du sujet étaient abordés : le taux de chômage élevé chez les seniors et la nécessité de travailler en complément de sa retraire pour avoir des revenus décents.
Que dire après avoir visionné ce programme ? Anormal et intolérable sont les premiers mots qui me viennent à l'esprit.

Sur le non-emploi des "seniors" d'abord. Cela est malheureusement une réalité qui touche de plus en plus de personnes et surtout de plus en plus tôt. En effet, certains secteurs, et notamment la vente, refusent l'embauche des plus de 40 ans. Cela est d'autant plus paradoxal que le gouvernement souhaite autoriser le travail jusqu'à 70 ans. Encore faudrait-il pouvoir garder son emploi jusqu'à 50 ans.
Je crois donc que le gouvernement doit tout faire pour inciter les entreprises à embaucher et surtout à garder ses salariés les plus âgés. Pour cela, je pense qu'une politique d'incitation, et non de sanction, doit être mise en place au travers d'exonérations de charges par exemple et également par l'organisation de campagnes de sensibilisation.
De plus, je trouve dommage que les entreprises se passent des services des plus âgés car ceux-ci ont de nombreuses qualités à mettre en avant telles que leur expérience, leurs savoirs et savoir-faire ou encore implication dans le travail.

Parallèlement à ce phénomène, de plus en plus de personnes doivent travailler alors qu'ils sont à la retraite. C'est notamment le cas d'un homme de 84 ans qui continue son métier de chauffeur routier pour compléter ses revenus. Je trouve cela honteux. Comment peut-on accepter qu'une personne ayant travaillé toute sa vie ne puisse profiter pleinement de sa retraite sans se faire de soucis pour ses finances ?
Ce problème est le résultat de la faiblesse des retraites en France, retraites qui sont dérisoires au vu du travail de toute une vie. Il faut donc agir sur ces retraites pour offrir un repos bien mérité à nos anciens (voir article du 3 septembre 2008).
En outre, les emplois laissés par les retraités permettraient une baisse substantielle du chômage car ceux-ci seraient comblés par des chômeurs.

Aujourd'hui, de plus en plus de personnes âgées peinent à vivre décemment. Il faut donc agir rapidement afin de soutenir nos anciens. Après nous avoir soutenus durant des années, c'est à nous les jeunes générations de mettre la main à la pâte.

samedi 22 novembre 2008

Suite des hostilités au PS

Suite à une semaine sans nouvel article, en raison d'un emploi du temps chargé, je reviens avec un nouveau billet sur les sempiternelles batailles au parti socialiste.

Martine Aubry a devancé Ségolène Royal de 42 voix, avec 50,02% contre 49,98%, au scrutin pour l'élection du premier secrétaire du Parti socialiste, selon une «totalisation des centralisations fédérales» publiée tôt samedi par la direction du PS. Aubry obtient 67.413 voix, tandis que Royal en obtient 67.371. Au total 137.116 adhérents ont voté soit une participation de 58,87%.
Ségolène Royal a aussitôt demandé un nouveau vote des militants jeudi prochain, contestant le scrutin du deuxième tour. En réponse, Martine Aubry a estimé qu'un nouveau scrutin pour la direction du Parti socialiste «n'a pas de raison d'être».
Ca matin, François Hollande, patron sortant du PS, a déclaré qu'«un résultat qui est connu» à l'issue du scrutin «doit être validé» par le Conseil national du parti convoqué «en milieu de semaine prochaine». Ce conseil pourrait avoir lieu mardi ou mercredi, indique une source proche de la direction.

Source : leparisien.fr 

Le feuilleton autour du parti socialiste aurait dû s'achever aujourd'hui avec la victoire de Ségolène Royal ou Martine Aubry et un camp qui se rangerait derrière son nouveau premier secrétaire. Pourtant, il n'en est rien et cela serait plutôt tout le contraire. En effet, après la victoire, somme toute minime, de Martine Aubry, le camp Royal est décidé à contester cette élection.
En l'état actuel des choses, il est difficile de savoir si un recours est justifié et il est vrai qu'un écart de 42 voix sur plus de 137 000 votants est délicat à envisager pour certains mais les urnes ont parlé. Je crois donc que les agissements de Ségolène Royal et de son équipe risquent de créer une scission durable au sein du parti entre deux camps.

Maintenant, deux scénarios sont possibles :

- le recours de Royal est pris en compte et les militants doivent revoter. Cela laisserait entendre que des magouilles ont eu lieu durant le scrutin, ce qui décrédibiliserait la volonté de débats et de démocratie interne au PS.
De plus, en cas de victoire de Royal lors de ce nouveau scrutin, rien ne nous indique que le camp Aubry ne fera pas de contestations.

- le recours de Royal est rejeté et Martine Aubry est désignée première secrétaire. Cette hypothèse risque de créer une rupture au sein du parti avec une opposition forte du camp Royal. Pourtant, cela permettrait de prendre en compte le vote des militants sans les obliger à revoter.

Selon moi, quelle qu'en soit l'issue, ce scrutin laissera des traces. A ce jour, on voit qu'une responsable, en l'occurrence Ségolène Royal, est soutenue, au moins en partie, par les militants alors qu'elle se trouve plutôt isolée au sein de la direction. On assiste, en quelque sorte, à une opposition en "l'appareil socialiste" et la base.
Au contraire, Martine Aubry remporte les suffrages des responsables en fédérant les différents courants du parti mais peine quelque peu à rassembler les militants (son élection aurait dû être une formalité grâce au soutien de  Bertrand Delanoë et Benoît Hamon).

Personnellement, je préfèrerais un rassemblement derrière Aubry afin de rassembler le parti et d'opposer un vrai contre-pouvoir nécessaire au bon déroulement de la démocratie et aujourd'hui inexistant.
Je pense qu'une nomination de Royal à la tête du parti serait catastrophique du fait de sa personne et de ses antécédents (Bayrou comme 1er ministre, aveu de la non-faisabilité de certaines de ses promesses de campagne ...).
Si je devais opter pour un premier secrétaire, mon choix se porterait sur Manuel Valls, Vincent Peillon, Julien Dray ou encore Pierre Moscovici car ils représentent, pour moi, la nouvelle génération du PS.

samedi 15 novembre 2008

Le déséquilibre mental, un permis de tuer ?

Un étudiant de 26 ans est mort mercredi soir, quelques heures après avoir été poignardé dans le centre de Grenoble par un homme, qui s'était échappé d'un hôpital psychiatrique et qui avait déjà commis trois agressions du même type dans le passé.
Cet étudiant-chercheur dans une école d'ingénieurs est mort vers 22h45 au CHU de Grenoble, où il avait été admis dans un état critique après avoir reçu un coup de couteau dans le ventre en fin de matinée dans une rue commerçante.
Peu avant, l'auteur présumé du coup de couteau, âgé de 56 ans était en promenade dans la cour de l'hôpital de Saint-Egrève (Isère) où il avait été placé d'office et où il disposait d'un accès libre au parc, lorsqu'il a fugué. Il a ensuite pris un bus pour Grenoble, acheté un couteau et poignardé l'étudiant en sortant du magasin.
L'agresseur, qui souffrirait de schizophrénie et "entendrait des voix", a été interpellé sur les lieux de l'agression et avait réintégré l'hôpital mercredi soir.
Source : l'express.fr

Au mauvais endroit, au mauvais moment. Voila comment on pourrait caricaturer ce drame. En effet, le meurtrier a poignardé le premier individu qu'il a rencontré, et cela aurait pu être n'importe qui. Je crois, cependant, que cette tragédie aurait pu être évité car il me semble qu'il y a plusieurs erreurs dans cette affaire :


- tout d'abord, le criminel est un déséquilibré atteint de schizophrénie qui s'était échappé de l'hôpital psychiatrique de Saint-Egrève. Cela pose donc le problème de la surveillance des patients par le personnel hospitalier.
Certes, les effectifs sont insuffisants mais cela ne peut être la seule raison.

- De plus, même si l'agresseur ne s'était pas sauvé, il bénéficiait, depuis février 2008, de sorties d'essai hebdomadaires. Il aurait ainsi eu l'occasion de perpétrer son acte lors de ces sorties. Au vu des faits, on peut légitimement s'interroger sur la qualité de l'évaluation de l'état mental du patient, évaluation qui a entraîné les autorisations de sorties.

- Enfin, il apparaît que cet homme est un multirécidiviste puisque ce meurtre est le troisième après deux agressions du même type en Isère, en 1995 et 2006. On peut alors se demander pourquoi cette personne était autorisée à déambuler librement et n'était pas enfermée.


Outre les problèmes soulevés précédemment, cette affaire pose la question de la responsabilité pénale. Effectivement, les personnes atteintes mentalement sont souvent déclarées irresponsables et ne répondent donc pas de leurs actes devant la Justice. C'est notamment le cas pour notre homme qui avait bénéficié d'un non-lieu, du fait de sa santé mentale, dans les deux précédentes agressions le mettant en cause.
Personnellement, je crois que cette histoire d'irresponsabilité pénale est une aberration. En effet, je crois que chaque personne doit être jugée pour les faits qu'elle a commis, et ce sans distinction. Après, je conçois que la santé mentale peut être considérée comme une circonstance atténuante mais je m'oppose à ce qu'elle soit vue comme une sorte d'exonération de condamnations. En outre, je crois qu'une telle décision est profondément injuste pour la victime et sa famille.
Les déséquilibrés devraient donc être jugés comme tout le monde, en prenant néanmoins en compte leur état mental. Je pense, de plus, qu'ils devraient être mis hors d'état de nuire dans des prisons-hôpital et ne devraient en sortir que lorsqu'ils seront guéris.

mercredi 12 novembre 2008

En voila un évènement !

Aujourd'hui de nombreux journaux ont parlé de la nomination du préfet des Alpes-de-Haute-Provence. Aux premiers abords, on pourrait penser que les journalistes sont tombés sur la tête pour parler d'un tel non évènement. Pourtant, en regardant la photo de Pierre N'Gahane, le nouveau préfet, on comprend mieux les raisons de ces articles. En effet, M. N'Gahane est une personne noire d'origine camerounaise.
Voila, où nous en sommes aujourd'hui ! On fait toute une histoire de la nomination d'un noir à des hautes fonctions. Je ne suis pas sûr que ce soit en parlant de tels faits que l'on arrivera à lutter contre les discriminations et à faciliter l'intégration de tous.  

J'espère tout simplement que ce monsieur a été nommé pour ses compétences et ses qualités professionnelles et non pour sa couleur de peau. On pourrait effectivement en douter en cette période où les partisans de la discrimination positive reviennent à la charge. Il est vrai qu'il est important que chacun puisse trouver sa place dans la société mais je ne suis pas pour la généralisation d'un tel procédé. En effet, dans discrimination positive on trouve le mot discrimination or je crois que cela revient à inverser un processus qui a tant fait de mal. Ainsi, je trouve stupide de promouvoir certaines personnes sous prétexte qu'elles appartiennent à une minorité. Je crois au contraire que, dans notre pays, la réussite professionnelle et sociale devrait être liée aux compétences de chaque individu.

Pour résumé, il me semble essentiel de lutter contre la discrimination sous toutes ses formes afin de pouvoir vivre tous ensemble dans le respect de chacun.

lundi 10 novembre 2008

Trop de commémorations en France ?

A l'occasion du 90e anniversaire de la victoire de la Grande Guerre, l'historien André Kaspi va présenter ce mercredi un rapport au secrétaire d'Etat aux Anciens combattants Jean-Marie Bockel. Un rapport qui fait déjà grand bruit puisqu'il fait état d'un excès de commémorations nationales. La commission Kaspi, à l'origine de ces travaux, propose de donner "une signification particulière" et nationale à trois dates, 11 novembre, 8 mai et 14 juillet sur les douze actuelles. Les autres pourraient cependant revêtir un caractère local ou régional.
Source : lexpress.fr

Ainsi, la France aurait trop de commémorations ? En voila une remarque stupide ! Ce monsieur, historien pourtant, ne sait-il pas que chaque commémoration fait référence à un évènement marquant de l'Histoire de France ? En outre, ces commémorations ont vocation à perpétuer le devoir de Mémoire des nouvelles générations afin que jamais de tels drames se reproduisent.
Je crois donc que toutes les commémorations doivent être conservées et célébrées au niveau national pour des raisons évidentes de respect et de décence car aucune hiérarchie ne devrait être faite entre les différentes cérémonies.

Certains disent que ces commémorations entretiennent un phénomène malsain de repentance de la part de la France et des Français. Je pense au contraire que ces célébrations permettent de se rappeler des sacrifices faits par nos ancêtres et qui ont fait la grandeur de notre pays. Il convient donc de se rappeler que la France a été, est et sera (du moins je l'espère) une nation humaniste qui sait résister et se relever en cas de coup dur.
D'autres invoquent le fait que ces mêmes cérémonies alimentent un soi-disant communautarisme. Certes certaines d'entre elles célèbrent une catégorie particulière de personnes comme les harkis ou les Justes mais il ne faut oublier que ces individus sont avant tout des Français qui ont défendu, au péril de leur vie, les valeurs et les intérêts de leur pays, la France.

Si des modifications devaient être apportées aux commémorations, je crois qu'il faudrait plutôt s'interroger sur le désintérêt de la part des Français et notamment des jeunes. Il est, en effet, dommage que si peu de gens fassent le déplacement pour assister à ces cérémonies. Il faut donc, selon moi, travailler dans ce sens afin d'impliquer la population par le biais des écoles par exemple.

vendredi 7 novembre 2008

Le PS commence sa rénovation

La guerre des chefs a repris de plus belle ce matin au Parti socialiste, au lendemain du vote des militants sur les motions pour le congrès de Reims. Arrivée en tête du scrutin avec 29% des voix, Ségolène Royal a infligé un coup dur à Bertrand Delanoë, qui faisait figure de favori. Soutenu par le premier secrétaire sortant, le maire de Paris (25%) est arrivé au coude à coude avec Martine Aubry (25%).
Les militants ont aussi créé la surprise en octroyant 19% des voix au jeune eurodéputé Benoît Hamon. Un score inespéré, en forme de désaveu pour la «vieille garde» du Parti socialiste. Les motions du «pôle écologique» et «d'Utopia» obtiennent autour de 1,50% à 2%. La participation a été d'un peu plus de 55% (128.978 votants), conforme à l'estimation de la direction avant le scrutin.
Source : Leparisien.fr


Les militants socialistes se sont  rendus, hier entre 17 et 20 heures, aux urnes et se sont donc prononcés pour la motion soutenue par Ségolène Royal. Comme il l'a été souvent signalé, ce scrutin a créé quelques surprises avec la défaite de Bertrand Delanoë, le bon score de Benoît Hamon et également avec l'arrivée en tête de Royal.

Je trouve cependant dommage que la participation ne soit pas plus importante car ce vote est le début de la rénovation, enfin je l'espère, du parti. Je crois donc que les militants doivent faire partie de ce processus afin de remettre en place une réelle force d'opposition, condition nécessaire au bon déroulement de la démocratie.

Je pense toutefois que la direction du parti, pour plus d'efficacité et de visibilité, devrait être complètement rénovée. Pourtant, cela ne peut pas, selon moi, se faire au vu des candidatures actuelles :

- Bertrand Delanoë : Je crois que Delanoë est trop enfermé dans son rôle de maire. Je vois cet homme comme un  membre de la gauche bobo de Paris et il me semble donc très loin des militants de province. En outre, je ne suis pas convaincu qu'il soit prêt à quitter son mandat municipal en cas de victoire.

- Martine Aubry : Bien que cette candidate ait un parcours politique intéressant, je crois qu'elle appartient au passé en raison de ce même parcours. Je ne crois donc pas que Martine Aubry puisse redonner un nouveau souffle au parti. Elle pourrait, au contraire, avoir l'effet inverse.

- Ségolène Royal : Pour moi, Royal a perdu toute crédibilité après ses révélations suite à l'élection présidentielle. De plus, je ne suis pas sûr que cette femme ait la capacité de  prendre la tête du parti. Enfin, Royal est une figure très contestée du PS, il est possible qu'elle ne réussisse pas à unifier les élus et militants autour d'elle ce qui serait catastrophique.

- Benoît Hamon : Je crois que Benoît Hamon est le candidat qui symbolise le plus le renouveau du parti. En effet, étant  jeune, il peut tout à fait changer les choses et remettre le PS en ordre de marche. Je regrette cependant qu'il se situe à la gauche du PS.

- Pôle écologique et Utopia : Ces motions sont anecdotiques ce qui se traduit par un score dérisoire. Il est toutefois important de remarquer leur présence pour le pluralisme électoral.

Les motions présentes me laissent donc sceptique. Je crois, en effet, que les idées sont souvent très proches ce qui pourrait donner lieu à des rapprochements entre motions.
En l'état actuel des choses, aucun candidat ne me satisfait complètement. Selon moi, le nouveau premier secrétaire devrait plutôt être un quadragénaire ou éventuellement un quinquagénaire. Celui-ci devrait être fédérateur afin de rassembler autour de lui toutes les tendances du parti. Je crois également que cette personne ne devrait pas être un présidentiable afin de ne pas créer de conflits d'intérêts au moment des élections.

Il ne faut pas oublier que le nouveau dirigeant du PS, dont le nom sera connu le 20 novembre, influencera fortement la ligne politique et stratégique du parti ainsi que les échéances électorales à venir.

mercredi 5 novembre 2008

Barack Obama vainqueur par KO

Barack Obama devient donc le 44ème président des Etats-Unis. Sa prise de fonction interviendra officiellement le 20 janvier prochain. Obama remporte 338 grands électeurs contre 156 pour McCain, ce qui est largement supérieur aux 270 requis.

Cette élection a provoqué un fort engouement de la part des américains mais, plus surprenant, également tout autour du monde et notamment en France. De nombreuses personnes se sont félicitées de la victoire d'Obama, une véritable Obamania en somme. Je pense, quoi que l'on en dise, que cette joie vient principalement de la couleur de peau du nouveau président. En effet, au delà de son programme et de son appartenance politique, Obama est le premier président noir des Etats-Unis. Cela est bien évidemment un symbole d'ouverture et de tolérance.

Malgré la joie ambiante, je reste prudent pour plusieurs raisons :

- Tout d'abord, Barack Obama reste le président des Etats-Unis et défendra donc les intérêts de son pays, intérêts qui ne sont pas forcément ceux de la France.

- Ensuite, je crois qu'il faut se méfier du réveil. En effet, aujourd'hui tout semble comme dans un rêve mais il ne faut pas espérer qu'Obama révolutionne la politique américaine. Peut-être opérera-t-il des changements notables mais je ne suis pas sûr qu'il change du tout ou tout. Il faut attendre pour voir s'il mettra en oeuvre toutes ses promesses.

- De plus, Obama arrive dans un contexte international difficile. Cela compliquera donc une tâche déjà compliquée.

- Enfin, j'espère que le candidat démocrate a été élu pour son programme et ses compétences et pas seulement pour sa couleur de peau car cela serait une sorte de racisme, un racisme anti-blancs.

Bien que je n'aie pas soutenu Obama, je suis assez satisfait du résultat. J'aurais pourtant préféré la victoire d'Hilary Clinton dans les primaires et à l'élection générale.
Je regrette également la prédominance de l'aspect people au détriment de la mise avant des idées.
De plus, je suis quelque peu consterné par la réaction de certains français qui ont longuement fêté cette victoire alors que cela ne l'est concerne que de manière accessoire.
Enfin, je trouve dommage que l'on n'ait pas parlé des autres candidats dont Ralph Nader par exemple. Cela prouve bien que le pluralisme politique aux Etats-Unis est presque inexistant du fait d'un bipartisme condamnant les autres forces politiques au silence

Barack Obama a réussi à accéder aux plus hautes fonctions au terme d'une campagne longue et intense mais le plus dur reste à venir. Wait and see comme disent nos amis anglais.

dimanche 2 novembre 2008

Le phénomène Mickael Vendetta

Aujourd'hui, en parcourant le net, j'ai découvert le phénomène Mickael Vendetta et son concept la "bogossitude". Ce garçon a fait un énorme buzz sur internet au travers de son blog, de passages sur des plateaux télés et de photos dans les magazines.

En découvrant cet individu, j'ai été plutôt déconcerté. Au départ ce personnage paraît assez comique. On ne peut que le trouver ridicule de par son comportement. En effet, Mickael est une personne qui se prend pour un beau gosse en raison, reconnaissons-le, d'un physique avantageux. Il est, de plus, extrêmement prétentieux et se croit promu à un avenir très brillant (acteur célèbre et milliardaire).
Pourtant, j'ai, dans un deuxième temps, été gêné par la teneur de ses propos. Effectivement, ce jeune homme se révèle méprisant et irrespecteux envers les autres. Il est également hypocrite, trouvant tout le monde (enfin surtout les personnes connues) brillant et génial.

Le plus ennuyeux est que cette personne se veut comme un modèle pour les jeunes. Il souhaite que ceux-ci prennent exemple sur lui pour lui ressembler. Ce qui me dérange dans ces déclarations est que les valeurs mises en avant ne me semblent pas forcément convenables. De fait, la vénalité, l'hypocrisie, l'orgueil et l'arrivisme ne sont pas, selon moi, des "qualités"  très convoitées. Au contraire, je crois que la jeunesse devrait plutôt prendre comme modèle une personne honnête, respectueuse des autres, serviable, en fait, quelqu'un de respectable.

Mon but n'est pas de m'acharner sur cette personne, bien que cela puisse en avoir l'air, mais plutôt de dénoncer ce genre de phénomène. En effet, je regrette que notre société dérive petit à petit vers une surmédiatisation de petits évènements insignifiants. Bien que cela soit parfois divertissant, je trouve que l'on accorde trop d'importance à ces épiphénomènes au détriment de choses nettement plus sérieuses. Nous ferions peut-être donc mieux de nous recentrer sur des choses essentielles et autrement plus graves.