samedi 30 août 2008

McCain et Obama ont choisi leur vice-président

Un petit point sur la campagne présidentielle aux Etats-Unis.

Obama a choisi, la semaine dernière, son vice-président. Il s'agit de Joseph Biden (66 ans, sénateur du Delaware). Barack Obama a de plus était officiellement intronisé candidat par son parti lors de la convention démocrate qui a eu lieu cette semaine.
La convention républicaine débutera lundi. McCain a, quant à lui, annoncé le nom de son vice-président ou plutôt  celui de sa vice-présidente hier. La colistière de John McCain est donc Sarah Palin (44 ans, gouverneur de l'Alaska).
Ces nominations étaient prévisibles du côté démocrate car Joe Biden vise à combler les lacunes d'Obama, en l'occurrence son jeune âge et son manque d'expérience, puisque Biden est un homme politique expérimenté. En revanche, la stratégie républicaine est plus inattendue mais néanmoins très intéressante. En effet, le choix d'une femme peut permettre le ralliement des supporters d'Hillary Clinton. Il apparaît également que le choix d'une jeune personne compensera l'âge avancé de McCain (72 ans). Enfin, Palin permettra de ramener vers ce ticket les républicains les plus conservateurs.

Outre la nomination des vice-présidents, je souhaitais faire quelques remarques d'ordre général sur ces élections :

- tout d'abord, je suis impressionné, voire admiratif de l'engouement suscité par ces élections. En effet, le processus de désignation a commencé il y a plus d'un an et l'assiduité des américains est toujours aussi forte.  Le discours de Barack Obama à la convention démocrate a ainsi rassemblé 80 000 personnes, soit l'équivalent du stade de France. Cet engouement se traduit également par le nombre impressionnant de dons fait aux candidats. et les nombreux spots publicitaires diffusés à la télé. Tout cela me semble inconcevable dans notre pays.

- ensuite, je tenais à mettre en avant le fort patriotisme du peuple américain. De fait, les habitants sont fiers de leur pays, de leur armée et certains vont même jusqu'à accrocher des drapeaux sur la façade de leur maison. Je trouve dommage que nos compatriotes ne soient pas aussi fiers de leur pays, on peut même se désoler que certains individus haïssent la France, ses valeurs et son histoire.

-quelques mots, enfin, sur les deux candidats. Si j'avais à voter lors de cette élection, mon vote irait à McCain car je le trouve plus compétent et expérimenté qu'Obama. En outre, son passé militaire (il a fait la guerre de Vietnam et y a été torturé) m'inspire une certaine admiration.
Concernant Obama, je le trouve certes manquant d'expérience mais cela ne me dérange pas, au contraire, car il est ainsi moins "gangrené" par le pouvoir et le système. Il faudra juste qu'il s'entoure de gens compétents. Non, ce qui me dérange et m'effraie un peu est l'aura marketing qui l'entoure. J'ai peur qu'il bénéficie d'un effet de mode, à l'image de Ségolène Royal, qui retombera faute de programme et de matière. De fait, personne ne connaît réellement son projet. Il est tout à fait capable de soulever les foules mais ce n'est pas ce qu'on lui demande. On lui demande de diriger les Etats-Unis d'Amérique. Ses actions influenceront donc, d'une manière ou d'une autre, le reste du monde.

Qui de McCain ou Obama sera président ? C'est vous qui décidez ... Non pardon, vous ne décidez de rien, vous subirez, c'est tout.
Quoi qu'il en soit, réponse le 4 novembre.

jeudi 28 août 2008

Une nouvelle taxe pour financer le RSA

Nicolas Sarkozy a annoncé la mise en place d'un nouvel impôt pour lever des fonds afin de financer le RSA (Revenu de Solidarité Active), qui consiste à favoriser le retour à l'emploi en maintenant une partie des aides sociales en parallèle du salaire. Le financement de ce dispositif sera donc assuré par l'instauration d'un prélèvement de 1,1 % sur les revenus du patrimoine (revenus fonciers ...) et de placements (dividendes, assurance-vie ...).

Je trouve le principe du RSA assez intéressant car il contribue au retour à l'emploi. Ainsi, il sera plus intéressant , financièrement parlant, de travailler que de bénéficier des aides sociales. Il était en effet inacceptable que des individus ne faisant rien de leurs journées (je ne parle pas des personnes en recherche d'emploi ou ne pouvant travailler pour cause de maladie) gagnent plus que des personnes travaillant dur toute la journée.

J'émets cependant quelques doutes sur les sources de financement. Effectivement, taxer le capital semble une bonne chose mais encore faut-il savoir de quel capital on parle et à partir de quel seuil. Ce nouveau prélèvement touchera, entre autres, les assurances-vie or beaucoup de classes moyennes possèdent ce type de placement et cela ne fera que grever encore un peu plus leurs budgets déjà fortement entamés.

Il faudrait peut-être alors envisager d'autres modes de prise en charge. Si l'on reprend l'idée d'une taxe sur le capital, il vaudrait mieux taxer les stock-options ou taxer les mêmes revenus que dans le projet en mettant en place un seuil à partir duquel le prélèvement s'appliquerait.
On peut également songer à réduire les dépenses de certains postes afin d'utiliser ces fonds pour financer ce dispositif. Je pense notamment à réduire le train de vie de nos dirigeants et/ou de nos parlementaires.

Comme j'aime à le dire, il y a de l'argent en France, il est simplement mal utilisé.

lundi 25 août 2008

Lourdes pertes en Afghanistan

Une semaine après la mort de 10 soldats français en Afghanistan, les circonstances du drame restent encore floues. Il faut bien évidemment faire toute la lumière sur ce dossier pour qu'un tel malheur ne se reproduise plus mais cela ne changera rien au bilan de cette embuscade. 10 morts et 21 blessés, tous engagés dans cette guerre meurtrière. Ces hommes sont morts loin de chez eux. Certes ils sont morts en servant leur pays mais ils sont tout de même tombés au combat.

En regardant l'hommage de la nation, à la télévision, j'ai ressenti de la tristesse et de la colère. De la tristesse, tout d'abord, car la mère France venait de perdre 10 de ses enfants. De la colère, ensuite, car ces hommes ont perdu la vie dans un conflit qui ne concerne pas la France.
Je crois, en effet, que l'opération, débutée en 2001, était nécessaire afin de renverser les Talibans du pouvoir. Cependant, les forces françaises n'auraient, selon moi, jamais dû rester si longtemps dans ce pays. Je suis bien conscient du fait que le gouvernement afghan est dépassé par les évènements mais un assistanat à outrance me semble contre-productif. Nous sommes actuellement, sous l'impulsion des Etats-Unis, dans une sorte d'ingérence dans les affaires afghanes. Ce conflit est un gouffre, un gouffre en temps, en argent et surtout en vie. Celui-ci dure depuis bien trop longtemps et on ne peut que constater l'échec des forces armées présentes sur le territoire afghan.

Aussi, un retrait des troupes françaises ne me semble pas dénué de sens. Je pense que la France n'a plus rien à faire sur le sol afghan. Certains disent qu'une guerre contre le terrorisme se joue là-bas. C'est possible mais se mêler d'affaires qui ne nous concernent pas ne fera que renforcer la haine des terroristes envers nos nations.
En outre, il faut savoir que les Etats-Unis sont, en partie, responsables de cette situation dans la mesure où ce sont eux qui ont armés les Talibans durant la guerre froide pour lutter contre l'invasion de l'URSS (années 1980). Ce n'est donc pas la première fois qu'une erreur de ce pays plonge le monde dans des conflits armés entraînant de lourdes pertes.

dimanche 17 août 2008

500 € pour avoir giflé un élève

"Le professeur de Berlaimont (Nord) qui avait giflé un élève de onze ans qui l'avait insulté a été condamné mercredi à une amende de 500 euros par le tribunal correctionnel d'Avesnes-sur-Helpe (Nord). Le parquet avait requis le 25 juin une amende de 800 euros à l'encontre de José Laboureur, 49 ans, professeur de technologie au collège Gilles-de-Chin."
"Le matin du 28 janvier, l'enseignant avait jeté à terre les affaires de l'élève de 6e qui avait oublié de les enlever d'une table avant des travaux pratiques, puis l'avait plaqué contre un mur. Le garçon avait alors traité de «connard» le professeur, qui l'avait giflé en retour, puis à nouveau poussé contre le mur."

Source : leparisien.fr



Je souhaitais m'exprimer sur ce sujet car il soulève un problème bien plus important qui dépasse le cadre de cette affaire.
Ici, il apparaît que le professeur a dépassé les prérogatives de sa fonction en faisant preuve d'une violence excessive. Pourtant, il me semble que l'élève est également fautif en insultant son enseignant. De plus, je ne crois pas que ce dossier aurait dû être soumis la justice car cela créé des vagues inutilement.

Au delà de cet évènement, je pense qu'aujourd'hui le respect est une valeur en voie de disparition et cela peut se constater tous les jours, dans la vie quotidienne. Ainsi, des mots simples comme bonjour ou merci disparaissent peu à peu du vocabulaire des enfants. Cela traduit, selon moi, un défaut d'éducation par des parents, qui sont de plus en plus démissionnaires.
En outre, le respect vis-à-vis de l'autorité se fait rare. On peut alors citer comme exemple les agressions d'enseignants ou les manifestations qui tournent la plupart du temps en affrontements avec les forces de l'ordre.

Pour expliquer ce phénomène, certains vous diront que c'est la faute d'un contexte économique et social difficile. Je n'y crois pas. Ces actions peuvent s'expliquer par une contestation de l'Etat qui se traduit en attaquant ses représentants. Certes, l'environnement dans certaines villes ne facilite pas la vie mais je pense que si l'on veut réellement s'en sortir alors on le peut en s'en donnant les moyens. Je pense toutefois que ces efforts doivent être facilités par des structures adaptées et gérées par l'Etat. En contrepartie, j'estime que les profiteurs doivent être sévèrement sanctionnés afin de ne pas ruiner le travail des autres.

Je crois à une société où le respect et la politesse seraient omniprésents. Pour y parvenir, je crois à une démarche conjointe des familles et de l'école. En effet, la sphère familiale doit être le lieu de l'apprentissage des règles de vie en société. De son côté, l'école doit confirmer et réaffirmer ces règles en remettant au goût du jour des principes en vigueur il y a quelques années (décennies ?). Je pense notamment au fait de se lever quand le directeur entre en classe ou encore au fait d'appeler l'enseignant(e) monsieur, madame, maître ou maîtresse. Ces règles ne doivent pas se substituer au dialogue et à l'explication qui restent primordiaux dans le développement des enfants.

samedi 16 août 2008

Encore une hausse des tarifs de l'énergie ...

Depuis le 15 août, les prix de l'énergie ont à nouveau revalorisé. Ainsi, les tarifs du gaz ont augmenté de 5 % et ceux de l'électricité de 2 %. Il s'agit de la troisième hausse du gaz cette année ( +4% en janvier, +5,5% en avril) alors que pour l'électricité, la dernière en date remonte à 2007.

Ces nouvelles augmentations vont donc plomber un peu plus le moral des Français mais également leur pouvoir d'achat, déjà grandement diminué. Je m'interroge donc sur la légitimité de cet accroissement des tarifs dans la mesure où les factures d'énergie ont déjà été alourdies récemment.

Alors, certes, les coûts de fonctionnement sont certainement importants mais ces hausses n'ont elles pas d'autres raisons ? En effet, EDF souhaitait racheter British Energy afin de se développer en Grande-Bretagne et GDF a fusionné avec Suez. Ces deux opérations nécessitent donc des fonds, apportés par les clients.

N'était-il pas possible d'éviter cette nouvelle augmentation ? Je pense que si, et que l'on dispose de plusieurs solutions :


- il faut savoir que les salariés d'EDF et GDF ne payent que 10 % de leur facture d'énergie, ce qui constitue un avantage en nature non négligeable. Je ne souhaite pas stigmatiser, ni blâmer ces personnes mais je crois que faire payer une plus grande partie de leur consommation à ces salariés (50 % par exemple) serait un premier pas limitant la taxation de tous.

- les entreprises énergétiques françaises sont majoritairement privées, ce qui induit donc une rémunération des actionnaires. Peut-être qu'une meilleure utilisation des bénéfices permettrait de juguler ces hausses.

- une solution un peu plus radicale (efficace ?) serait la nationalisation partielle, voire complète de ces entreprises qui étaient à l'origine publiques. En effet, le secteur énergétique est un secteur clé de notre économie qui, selon moi, devrait être contrôlé par l'Etat. Cela permettrait ainsi de contrôler les tarifs, de ne plus laisser notre indépendance énergétique aux mains de quelques uns mais également d'assurer à l'Etat des revenus grâce aux dividendes reversés.

On voit donc que des solutions existent, et pas seulement pour ce cas-là. On ne peut donc que se désoler que nos dirigeants ne prennent pas les mesures qui s'imposent pour relever le pays.

jeudi 14 août 2008

Conflit dans le Caucase : des relents de guerre froide

Le conflit entre la Russie et la Géorgie dure depuis plusieurs jours mais il semble que les heures les plus graves soient derrière nous.

Petit résumé de la situation : A la suite de l'éclatement de l'URSS, de nombreux petits états ont été créés. Pour simplifier, la Géorgie a hérité de l'Ossétie du sud et de l'Abkhazie alors que l'Ossétie du nord est revenu à la Russie. Le problème est que la majorité de la population de ces régions est russe et souhaite obtenir leur indépendance dans le but de se rattacher plus tard à la Russie.
Ce conflit a débuté lorsque l'armée géorgienne a tenté une incursion en Ossétie afin de rétablir l'ordre sur son territoire. Suite à cela, les troupes russes sont entrées en Géorgie et ce fut le début des affrontements directs.

Alors à qui la faute ? Qui est le responsable ?
Pour moi, ce problème a des airs de guerre froide dans la mesure où il oppose la Géorgie, pro-occidental et soutenu par les Etats-Unis à la Russie, pays communiste de l'est.
Je crois cependant que chaque nation a sa part de responsabilité et de légitimité dans ce conflit :

- la Géorgie a tout d'abord voulu rétablir l'ordre chez elle, ce qui est compréhensible. On peut cependant noter que le gouvernement géorgien a attisé les tensions ethniques en persécutant les populations ossètes et abkhazes (interdiction de la langue ...).

- la Russie, elle, a mobilisé ses troupes pour défendre ses compatriotes de langue, ce qui est également concevable.
Pourtant, la Russie, par son action militaire, cherche à conserver une influence sur les pays de l'ex-URSS.

Quelle solution ?
Une des options est de donner l'indépendance à l'Ossétie et à l'Abkhazie. Il apparaît toutefois qu'un tel choix pourrait avoir des conséquences considérables car cela conforterait tous les groupes indépendantistes dans leurs convictions. En outre, je trouve anormal que la Géorgie soit amputée d'une partie de son territoire.

Une autre alternative est  de donner plus d'autonomie à ces régions tout en conservant leur rattachement à la Géorgie.
Cette dernière solution me semble la meilleure car elle permet d'apaiser les tensions dans le respect de tous.  

samedi 9 août 2008

JO en Chine : une erreur du CIO ?

Hier, le vendredi 08/08/08 à 08:08, a eu lieu la cérémonie d'ouverture des 29e Jeux Olympiques. Ces jeux seront toutefois différents des autres en raison du pays organisateur : la Chine.
En effet, ce pays est critiqué depuis plusieurs années déjà pour ses méthodes peu démocratiques et ses atteintes aux droits de l'Homme. Aussi, de nombreuses manifestations ont eu lieu afin de contester les actions de la Chine et notamment contre celles vis-à-vis du Tibet.  En outre, plusieurs associations (dont Reporters Sans Frontière par exemple) ont appelé au boycott des jeux.

Il apparaît cependant que ces contestations sont un peu trop tardives dans la mesure où elles auraient dû intervenir en 2001, année où le CIO a accordé les jeux à la Chine. C'était à cette époque qu'il fallait se battre pour éviter cette décision assez incompréhensible et lourde de conséquences.
En ce qui concerne le boycott des épreuves, je suis contre car je pense qu'il ne faut mélanger le sport et la politique. En effet, concourir aux jeux olympiques est une chose très importante pour tous les sportifs qui ont préparé cet évènement. En revanche, ne pas aller se rendre à la cérémonie d'ouverture (comme l'ont fait  Angela Merkel, Silvio Berlusconi et Gordon Brown) est un signe fort adressé au gouvernement. Aussi, je trouve que Nicolas Sarkozy aurait dû s'abstenir de faire le déplacement.
Je crois pourtant que le dialogue ne doit pas être rompu avec ce pays car cela n'est pas possible vu son importance démographique et, quoi qu'on en dise, économique. Ce n'est pas pour autant qu'il faut faire passer les contrats de vente avant le respect des droits de l'Homme car une vie humaine vaut plus que n'importe quelle installation nucléaire.

vendredi 8 août 2008

L'UMP ou l'union des mafieux politiques

L'élection du nouveau président des jeunes populaires (jeunes de l'UMP) aura lieu à la fin du mois. On pouvait distinguer plusieurs listes en compétition mais ce sont celles de Benjamin Lancar, (soutenu par les responsables du parti) et celle de l'union d'Aurore Bergé (responsable des jeunes UMP des Yvelines) et Matthieu Guillemin (délégué national) qui sont au coeur des discussions. En effet, après le dépôt officiel des listes lundi soir, ces deux listes ont fusionné pour soit disant ne pas diviser le parti. En réalité, Bergé et Guillemin (soutenus par la base et les militants) ont subi des pressions (promesses puis menaces) de la part de cadres du parti pour qu'ils rejoignent Lancar, le candidat souhaité par l'UMP.

On peut remarquer, au vu de la situation, que l'UMP n'apprend pas de ses erreurs et reproduit les mêmes méthodes que précédemment. Effectivement, des parallèles peuvent  être établis avec différents dossiers :

- avec l'affaire Martinon d'abord. David Martinon était le candidat parachuté par l'Elysée pour les élections municipales de Neuilly-sur-Seine. Celui-ci fut préféré au candidat local (Arnaud Teullé) et soutenu par les militants. C'est exactement la même chose qui se passe chez les "jeunes pop" puisque Lancar est mis en avant aux dépens de Bergé et Guillemin.

- avec l'affaire de la réforme des institutions ensuite. Cette élection est donc entourée de pressions en tout genre afin d'obtenir des candidats leur retrait. Étrangement, l'Elysée et Matignon ont employés les mêmes méthodes, lors de la révision de la Constitution, avec les parlementaires qui souhaitaient s'y opposer.

L'UMP (Union pour un Mouvement Populaire) qui se veut rassembleur fait donc tout pour faire fuir les  potentiels. Alors certains diront que le parti doit être uni et soutenir sans broncher le président. Ce n'est pourtant pas mon avis. Un parti politique se doit d'être démocratique dans son fonctionnement (le PS en est un assez bon exemple) et doit être une force de propositions pour le bien du pays. Il ne doit pas être un marche-pied pour les carriéristes en tout genre et approuver sans réflexion les projets du gouvernement.
Il ne faut toutefois pas mettre dans un même sac les militants et les dirigeants. La politique est gangrenée par des hommes et des femmes qui sont prêt à renier leurs convictions pour le pouvoir. Il reste, je l'espère, des gens impliqués en politique qui luttent pour leurs idées dans le respect des autres et de la démocratie pour le bien de la nation.

lundi 4 août 2008

Une nouvelle conséquence de l'immigration clandestine

Un nouvel incident a eu lieu au centre de rétention du Mesnil-Amelot (Seine-et-Marne). Un incendie s'est déclaré dans deux chambres du centre alors qu'une quarantaine de militants de SOS Soutien aux sans papiers manifestaient devant les grilles d'entrée. On se souvient également qu'un événement du même genre avait conduit à la destruction partielle du centre de rétention administrative de Vincennes durant le mois de juin.

Il s'agit donc du deuxième incident, en quelques semaines, dans un centre de rétention. Au delà des conséquences judiciaires, ces accrocs posent la question de la rétention des clandestins et plus largement de l'immigration.
Effectivement, il apparaît que les conditions de vie dans ces camps sont inacceptables et sont à l'origine de nombreuses contestations qui sont parfois violentes.
Ces centres de rétention sont cependant la conséquence directe de l'immigration. En effet, bien que l'immigration ait permis de reconstruire la France après la guerre, elle est, aujourd'hui, un phénomène lourd de conséquence pour notre pays. Comme l'a dit Michel Rocard : "La France n'a pas vocation à accueillir toute la misère du monde". En effet, il n'est plus possible de recevoir sur notre territoire un flux continuel et fourni d'immigrés. Les raisons en sont simples. Tout d'abord, la France ne possède pas les ressources (logements, emplois ...) pour faire face à ces venues. De plus, on peut s'apercevoir que les politiques d'intégration des nouveaux arrivants sont peu efficaces ce qui entraîne un fossé culturel. Ainsi, les immigrés ont été "parqués" dans des cités et on a pu en voir, notamment en 2005, les conséquences. En outre, on peut remarquer que ces flux migratoires contribuent à creuser le déficit dans la mesure où les aides sociales sont accordées à de plus en plus d'individus.

L'immigration a donc été nécessaire à une période donnée mais est , aujourd'hui, problématique. L'immigration zéro, tout comme l'immigration choisie, n'est ni faisable, ni souhaitable. Il faut toutefois chercher à limiter ces flux migratoires, dans l'intérêt du pays d'arrivée mais également dans celui du pays de départ. En effet, un individu arrivant en France a forcément quitté sa région. Cet exode implique donc une perte pour le pays ce qui empêchera sa croissance. Les pays européens doivent donc tenter d'endiguer cette fuite en mettant en place une politique de co-développement. Ce processus me semble, sur le long terme, assez efficace puisqu'il agit sur les causes et non sur les conséquences de ce phénomène.
Ce mécanisme de co-développement doit être complété, tout du moins dans un premier temps, par des mesures plus "classiques" telles que les reconduites à la frontière. Mais le moyen le plus efficace pour lutter contre ce phénomène me semble être, quoique l'on dise, le rétablissement des contrôles aux frontières. Cela permettrait, en outre, de limiter toutes sortes de trafic.

samedi 2 août 2008

Un nouveau cas de laxisme pour notre justice

L'ex-militante d'Action Directe (AD), Nathalie Ménigon, a quitté ce matin la prison de Seysses en région toulousaine. En effet, elle s'est vu accorder la libération conditionnelle le 17 juillet dernier par le tribunal de l'application des peines de Paris. Nathalie Ménigon fut condamnée à la réclusion à perpétuité en 1989 et 1994 pour l'assassinat du PDG de Renault, Georges Besse, en 1986, et de l'ingénieur général de l'armement, René Audran, un an plus tôt.

Cette affaire montre, une fois de plus, le laxisme dont fait preuve notre justice. De fait, cette femme est remise en liberté (certes conditionnelle) après seulement une vingtaine d'années de prison alors qu'elle fut condamnée à la perpétuité. Je trouve honteux de remettre en circulation, même contrôlée, des individus qui ont tué ou violé. La justice française doit avoir le courage de prononcer des sanctions à la hauteur des horreurs commises et surtout de ne pas permettre de raccourcissement de ces peines, hormis, éventuellement, en cas de grave maladie. Combien de violeurs ont été incarcérés puis relâché et ont recommencé dès leur sortie ? Beaucoup trop selon moi. Il faut donc lutter contre la récidive, aussi les peines planchers peuvent permettre d'aller dans ce sens.
Alors, bien sûr, on peut me rétorquer que nos prisons sont déjà surpeuplées mais doit-on pour autant libérer de dangereux criminels ? Je ne le crois pas. Je pense au contraire que nos prisons doivent être vidées des personnes condamnées à de petites peines dans le cadre de petites affaires (cela exclut bien évidemment le viol et les crimes de sang). De plus, la multiplication du recours aux bracelets électroniques, comme le souhaite Rachida Dati, me semble être une bonne solution pour désengorger un peu les établissements pénitentiaires.
En outre, au vu des coûts engendrés par ces structures et par "l'entretien" des détenus, il faudrait envisager de mettre à contribution ces personnes pour le bien de la société (travail d'intérêt général ...).

Au risque de paraître extrémiste, un retour de la peine de mort ne me choquerai pas. Effectivement, je trouve aberrant que des malfaiteurs, qui ont détruit des familles, deviennent un poids pour la société dans la mesure où ceux-ci vivent aux frais du contribuable en prison. Il faut toutefois, pour éviter de tuer des innocents, conditionner la peine de mort aux affaires où la culpabilité est avérée (flagrant délit ...).
Enfin, un des problèmes de notre système pénitentiaire est la réinsertion des détenus. De fait, après leur sortie, les ex-prisonniers sont livrés à eux-mêmes. Il faut donc faire des efforts, durant l'incarcération, pour réaliser des formations car les employeurs sont souvent peu enclins à embaucher des personnes ayant un tel passé. Pour être réussie, la sortie doit donc être préparée très tôt.