dimanche 27 novembre 2011

Nucléaire : de l'Iran d'Ahmadinejad à l'accord PS-EELV

Vendredi, alors que nous assistions avec mes camarades à un court inintéressant au possible, nous avons abouti, au fil des mots, à un débat sur l'arme nucléaire. Ainsi, se basant sur le bombardement d'Hiroshima par les américains durant la seconde guerre mondiale, une de mes camarades, qui jugeait cet agissement horrible alors qu'il s'agissait d'un acte de guerre ayant contribué à la victoire finale, était favorable au désarmement nucléaire des Etats-Unis comme sanction.
 
Petit à petit, nous avons dévié sur l'opportunité pour un pays d'avoir l'arme nucléaire et nous avons abordé, de manière assez logique, le cas de l'Iran. Selon une autre de mes camarades, qui raisonne parfois de manière binaire, la possession du nucléaire devrait être possible soit pour tout le monde, soit pour personne. En fait, elle ne comprenait pas pourquoi l'Iran ne pourrait posséder une "technologie" détenue par d'autres nations.
 
A première vue, ce raisonnement n'est pas idiot en soi et pourrait être acceptable. Pour autant, celui-ci s'avère beaucoup trop simpliste, notamment lorsqu'il s'agit de géopolitique. En effet, ces questions à forte teneur diplomatique se révèlent être hautement stratégiques et extrêmement plus complexes qu'il n'y paraît.
 
S'agissant de l'Iran et du nucléaire, la question est très sensible tant elle peut avoir des conséquences importantes au niveau militaire, en particulier avec Israël.
Aujourd'hui il semble que le refus de laisser l'Iran mener à bien son programme nucléaire fasse consensus au niveau international. Le problème n'est pas tant que l'Iran ait ou non le nucléaire mais cela pose la question de son utilisation future. En effet, ce pays n'est pas connu pour son pacifisme et son caractère démocratique. De plus, chacun sait que son président, Mahmoud Ahmadinejad, souhaite la destruction de l'Etat d'Israël.
Au vu de tous ces éléments, il ne me semble pas illogique que la communauté internationale fasse preuve de fermeté vis-à-vis de ce pays dictatorial. De fait, comment pourrait-on confier l'arme nucléaire à un individu qui n'hésite pas à faire tirer sur son peuple ?
 
On pourrait alors me rétorquer que le mieux serait alors de dénucléariser tous les pays au niveau militaire. C'est bien évidemment une possibilité qui pourrait être envisagée chez les bisounours où tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil. Je m'explique.
Un tel processus repose bien évidemment sur la confiance. En effet, il faut que les différents protagonistes s'engagent à faire des efforts en ce sens en toute transparence. Cela implique donc que chacun respecte cet accord. Or rien n'est moins sur que cela. Qu'est-ce qui empêcherait un Etat de mener un double discours en continuant à développer sa puissance nucléaire ? Rien bien sûr. Les grands perdants seraient alors, comme bien souvent d'ailleurs, ceux qui joueraient effectivement le jeu.
Imaginons maintenant que les membres de l'UE, les Etats-Unis et d'autres nations acceptent bien de renoncer. Imaginons ensuite que des pays moins démocratiques ne suivent pas le mouvement et nous adressent une fin de non recevoir. Nous nous retrouverions alors dans une posture somme toute inconfortable, pour ne pas dire hautement périlleuse.
Une telle chose n'est clairement pas acceptable. Voila maintenant plusieurs décennies que le général de Gaulle nous a doté de la dissuasion nucléaire qui contribue à faire de la France une grande nation. Y renoncer reviendrait alors à mettre notre tête à prix et à sacrifier un élément de notre puissance.
 
Mais outre l'aspect militaire, l'énergie nucléaire est également utilisée dans le domaine civil. Or depuis l'accident de Fukushima, qui je le rappelle n'est que la conséquence d'une catastrophe naturelle, la production d'énergie d'origine nucléaire est sérieusement remise en cause.
Cela n'est évidemment pas nouveau mais l'approche de la présidentielle de 2012 donne un nouveau souffle à cette hérésie. Le dernier acte en date étant l'accord signé entre les socialistes et les écologistes. Clairement cette alliance entre le PS et EELV n'est pas une bonne chose. Pire, elle n'était que peu utile au vu du faible poids des Verts. Malheureusement, le PS, qui était pourtant en position de force, a malgré tout cédé du terrain face aux pressions de Cécile Duflot et de son équipe.
 
Je le dis, le redis et le redirait encore et encore, les écologistes sont un mal pour notre pays et veulent nous imposer une politique rétrograde. Nous avons affaire à une bande de schizophrènes européistes et libre-échangistes qui veulent l'effacement de notre nation. Il est donc urgent de combattre ces bobos qui pour certains mangent bios et roulent en 4x4.
J'ajoute également que le nucléaire, quoi qu'en disent certains, est notre avenir. Pas dans sa forme actuelle bien sûr mais des progrès sont possibles dès lors que la recherche en direction de la fusion sera encouragée. C'est notamment l'ambition du projet ITER développé en France.
 
Par cet accord, François Hollande montre alors toute l'étendue de son leadership. S'il lui est impossible de tenir tête à un parti minoritaire, je ne vois donc pas comment celui-ci arrivera à représenter notre pays et à défendre ses intérêts au niveau international. Flamby le roi du consensus mou n'est donc finalement pas bien loin ...

lundi 21 novembre 2011

Retour sur l'actualité

Nouvel article aujourd'hui afin de revenir sur quelques évènements de l'actualité de ces derniers jours. 

- Espagne : une alternance pour quoi faire ?
Hier avait lieu en Espagne des élections législatives anticipées qui ont vu la victoire de Mariano Rajoy et de la droite ibérique. Pour autant, cela n'est en rien une surprise dans la mesure où la victoire était prévue de longue date, en particulier depuis l'annonce de l'actuel premier ministre José Luis Zapatero de ne pas se représenter.
Mais après tout, quelles différences entre le PSOE (parti socialiste ouvrier espagnol, gauche) et le PP (parti populaire, droite) ? Car il est clair que la politique menée ne changera que de manière marginale puisque les gouvernements européens, dans leur quasi -totalité, mettent en oeuvre les mesures imposées par l'Union Européenne et les agences de notation.
De même que ce sera probablement le cas en France en 2012, l'Espagne connaît une nouvelle alternance qui se réduit en fait à un simple jeu de chaises musicales. En revanche, nous sommes loin de la mise en place d'une réelle alternative politique dont nos économies ont grandement besoin. 

- Joly s'est fait la belle
Alors même qu'un accord vient d'être signé entre le Parti Socialiste et Europe Ecologie - Les Verts (EELV), Eva Joly semble avoir disparu de la circulation tant au niveau de sa campagne que de son mouvement politique. En effet, la seule intervention de la candidate relative aux négociations du fameux accord s'est résumée à une sortie médiatique anti-nucléaire de type ultimatum posé à François Hollande. Cela est d'autant plus triste/pathétique/comique (rayer les mentions inutiles s'il y en a) que l'engouement pro-écolo s'est essoufflé, ramenant EELV à des niveaux faibles dans les sondages. Il est donc déconcertant de voir un groupe (groupuscule) vouloir faire pression sur la principale force politique à gauche.
Bien que je ne sois pas un fervent défenseur de François Hollande, je dois reconnaître que j'ai apprécié la détermination dont il a fait preuve face au chantage fait par les écolos. Malgré tout, certaines concessions importantes ont été faites alors même que le PS n'a pas nécessairement besoin d'EELV, alors que le contraire est tout à fait faux.
Selon les annonces venant du parti, Eva Joly devrait revenir sur le devant de la scène demain, notamment par une interview au journal de 20h et dans Libération, suite à une cure de silence finement organisée. Nous verrons alors ce que nous proposera l'ex juge d'instruction. Car s'il est un pari à remporter à court terme, c'est bien celui de prouver que sa candidature apporte quelque chose et qu'elle n'est pas seulement un moyen de pression pour peser dans la suite des évènements. 

- Noah devrait prendre des cachets contre la connerie
Dans une tribune parue samedi dans le Monde Yannick Noah, que l'on ne présente plus, s'est exprimé en faveur du dopage. Pour résumer sa pensée assez simple, voire simpliste, on pourrait dire que puisque certains sportifs se dopent et gagnent grâce à cela, il faudrait alors autoriser le dopage pour tous afin de rééquilibrer la balance.
Si le raisonnement peut être entendu, je crois que celui-ci n'est pas approprié tant il est dangereux. De fait, je ne pense pas que la solution au dopage se trouve dans plus de dopage. Au contraire, il me semble nécessaire de le combattre et de sanctionner sévèrement les contrevenants dans la mesure où cela va à l'encontre même de l'esprit et des valeurs du sport.
En outre, l'application d'une telle logique à d'autres domaines pourrait s'avérer catastrophique. Par exemple, on pourrait autoriser les drogues car certains en consomment ou encore admettre les excès de vitesse. Cela est tout simplement idiot et contreproductif.
Pour autant, cela n'est pas vraiment surprenant et on peut même dire que cela s'inscrit dans l'ère du temps. Effectivement, on voit de plus en plus l'affirmation des libertés individuelles aux dépens de l'intérêt général, privilégiant alors le bien-être de l'individu à celui de la collectivité. Si cela peut paraître séduisant à court terme, il faut mesurer les conséquences d'un tel système sur le long terme qui aboutirait à une certaine forme d'anarchie.
S'il existe des règles, c'est bien pour qu'elles soient respectées. Aussi, leur violation doit être suivie de sanction afin de réaffirmer leur prééminence. Or aujourd'hui notre société semble prendre le chemin inverse en cherchant de plus en plus à nous affranchir des contraintes. Et c'est bien là une des raisons des problèmes que rencontre notre pays.

dimanche 13 novembre 2011

Après Papandréou, les marchés obtiennent la tête de Berlusconi

S'il est ici des fans de l'émission Koh-Lanta diffusée sur TF1, je leur recommande vivement de suivre avec attention la crise de l'euro tant elle présente de grandes similitudes avec ce programme de téléréalité :
- 17 candidats réunis dans une zone hostile
- un manque cruel de croissance et de démocratie
- des évènements extérieurs aggravant la survie : crise financière, spéculation dégradation par les agences de notation
- des épreuves toujours plus complexes : plans de sauvetage, sommets européens
- des stratégies abjectes visant à sauver leur peau
 
Bref, tous les ingrédients assurant à coup sûr une audience de folie. Sans oublier, évidemment, les éliminations qui ponctuent chaque semaine la fameuse émission. Et bien au niveau européen c'est la même chose puisque deux candidats sont déjà passés à la trappe : Georges Papandréou et Silvio Berlusconi.
 
Plus sérieusement, et même si la comparaison peut prêter à rire, il ne faut pas oublier que la situation est effectivement grave. Je ne parle pas tant de notre situation économique que de cette destitution de dirigeants politiques européens. En effet, je trouve cet état de fait tout simplement honteux et indigne de la part de soi-disant démocraties modernes.
 
Quelle était la situation ? Pour résumer, la Grèce et l'Italie (entre autres) se trouvaient confronter à des problèmes d'endettement et de déficit importants. Face à cela, leur dirigeant respectif ne semblait pas forcément apte à gérer et surmonter la crise. En tout cas, c'est ce qu'estimaient les marchés financiers et les agences de notation. En conséquence, les taux d'intérêt proposés à ces deux pays ont considérablement augmenté, rendant les emprunts hors de prix. S'en est alors suivi l'intervention de la Troïka  (BCE, FMI, UE) qui a imposé un véritable diktat en obligeant ces nations souveraines à adopter sous la pression des plans d'austérité de grande ampleur.
 
Malheureusement cela ne suffit pas et la pression des financiers fut de plus en plus forte, demandant toujours plus d'économies. Juste pour rappel, l'austérité n'est pas une solution car elle ajoute de la crise à la crise en cassant la croissance. Nous sommes alors tombés dans un cercle vicieux sans fin qui a conduit à un affrontement parfois violent entre les peuples d'une part et les institutions financières d'autre part.
 
Ainsi, au lieu de choisir son camp, l'Union Européenne a préféré accélérer à toute allure vers un fossé pointant le bout de son nez. De fait, plutôt que de prendre des mesures radicales permettant de mettre au pas la finance, les institutions européennes ont choisi, en bon soldat ultralibéral, de plier et de se soumettre à la bonne volonté de marchés. Concrètement, cela s'est traduit par la démission contrainte et forcée des premiers ministres grec et italien. Le pire étant que ces derniers ont été ou vont être remplacés par des technocrates dogmatiques issus des entités ayant contribuées à la crise (BCE, commission européenne, banques).
 
Après tous ces évènements, j'ai de plus en plus de mal à comprendre comment nos concitoyens peuvent accepter cette situation et continuer à soutenir cette europe et ces dirigeants vendus à la finance. Pire, je conçois mal que l'on peut persister à soutenir des candidats, de gauche comme de droite, qui appuient ce système. Hollande comme Sarkozy sont prisonniers de ce cadre dont ils ont été les architectes. Pour le futur, ce n'est pas d'une alternance dont la France a besoin mais bel et bien d'une réelle alternative.

jeudi 10 novembre 2011

Intouchables ou comment rire d'un sujet grave

Hier soir je suis allé voir le film Intouchables avec François Cluzet et Omar Sy. Celui-ci, basé sur des faits réels, raconte la rencontre et la cohabitation entre deux individus que tout oppose, l'un garçon des cités sans emploi et l'autre homme tétraplégique des beaux quartiers.
 
Revenons d'abord sur l'aspect cinématographique du film. Clairement, je le recommande vivement pour ses qualités intrinsèques. Bien que le sujet touche au handicap, cette comédie remplit pleinement son rôle puisqu'elle nous pousse à rire du début à la fin. En outre, il faut noter l'excellente prestation des deux acteurs principaux qui réussissent à nous séduire par leur jeu finement ciselé. Le duo Cluzet-Sy fonctionne alors à merveille et l'on se prend rapidement au jeu.
 
Mais parallèlement à son côté purement artistique, ce film est également d'un point de vue sociologique. Ainsi, celui-ci aborde de front le thème du handicap. Bien que d'autres sujets soient quelque peu évoqués, en particulier la question des cités d'où vient le personnage joué par Omar Sy, il n'en reste pas moins que le handicap reste le fil conducteur et même plus le coeur même du scénario.
 
Comme je l'ai dit, François Cluzet interprète le rôle d'un homme devenu tétraplégique à la suite d'un accident de parapente. Celui-ci est donc totalement paralysé et doit alors être assisté pour toutes les tâches du quotidien. D'où l'irruption d'Omar Sy dans sa vie en tant qu'aide ou plus exactement de remède. Grâce à lui, un renouveau intervient et permet de dépasser le handicap pour retrouver une vie presque normale.
 
Et c'est bien là le point d'orgue du film. Cluzet a choisi Omar car "dans les cités, ils sont sans pitié". Par ce choix délibéré, notre tétraplégique nous fait part de sa souffrance psychologique : outre la douleur physique, il faut supporter le regard et la miséricorde des autres, ce qui ajoute du mal au mal. En effet, alors même que ces derniers cherchent à gagner en autonomie et revendiquent une certaine indépendance, les handicapés sont toujours renvoyés à leur condition et à leur affection.
 
Par ailleurs, il est intéressant de noter la multitude de soins nécessaires au quotidien, soins nécessitant bien évidemment du personnel compétent, qualifié et en nombre suffisant. Dans le film, le personnage principal est très aisé et peut donc s'offrir des traitements de qualité.
Or, à l'image de notre société, toutes les personnes handicapés ne roulent pas sur l'or et n'ont donc pas les moyens de prendre soin d'eux correctement. Ceux-ci ont alors pour unique ressource l'allocation adulte handicapé (AAH) qui s'élève au maximum à 743,62 € (jusqu'au 31/03/12). Ce montant, inférieur au seuil de pauvreté (954 €), est donc clairement insuffisant pour subvenir à ses besoins.
 
Plus largement, et bien que la France soit jugée comme pays généreuse en aides sociales, on peut observer qu'un grand nombre de minima sociaux servent non pas à vivre mais bien à survivre. Alors certes la dette est importante en France et l'assistanat n'est pas une solution. Pour autant, il me semble légitime de privilégier l'humain à l'économie donc de fournir à tous nos concitoyens un niveau de ressources décent.
 
Concrètement, il me semble impératif d'augmenter dans un premier temps l'ensemble des minima sociaux sur le seuil de pauvreté à très court terme tout en cherchant à les aligner sur le SMIC à moyen terme. Bien sûr cela aura un coût pour la nation et donc un impact sur les finances publiques. Néanmoins, je crois que cela est une nécessité, tant d'un point de vue moral et éthique qu'au niveau économique afin de relancer la consommation.
 
Aujourd'hui, et du fait de la crise économique et financière, je crois que nous sommes à un tournant de notre histoire. En effet, il paraît clair qu'il existe une réelle opposition voire même un conflit ouvert entre les peuples et les institutions financières et acteurs de marché en tout genre.
Or dans cette lutte pour la démocratie et la souveraineté nationale et populaire, chacun doit prendre position et choisir son camp. Certains l'ont déjà fait alors que d'autres dissimulent leur préférence jusqu'à ce que les choses s'éclaircissent. Il faudra alors s'en souvenir pour 2012 et sanctionner les suppôts et autres vassaux des marchés financiers.
Personnellement, mon choix est fait depuis longtemps et je l'ai clairement exprimé à maintes reprises sur ce blog. Il est bien évident que je me place du côté des peuples malmenés par la crise qui subissent le courroux de leurs dirigeants aux ordres des agences de notation.
 
En ce lendemain du 41ème anniversaire de la disparition du général de Gaulle et en cette veille de la célébration de l'armistice de 1918, il me semblait alors de circonstance de louer l'esprit de résistance de ces hommes et de ces femmes de par le monde qui s'élèvent contre la dictature de la finance.
Oui le combat de ces personnes est juste et légitime.
Oui nous devons être solidaires de ces luttes pour la démocratie.
Oui nous avons le devoir reprendre le pouvoir à ceux qui nous l'ont confisqué.

samedi 5 novembre 2011

Retour sur l'actualité

Après quelques jours sans article, il me semble nécessaire de revenir sur cette semaine riche en évènements. 

- Née en Grèce, la démocratie disparaît 26 siècles plus tard
Il s'agit là de l'actualité de ces derniers jours, voire même de ces dernières semaines. Dans ce nouvel épisode, et suite au dernier sommet européen, le premier ministre grec a décidé de soumettre cet énième plan d'austérité à l'avis de son peuple. Immédiatement les dirigeants européens, et en particulier la quasi-totalité de la classe politique française se sont évertués à condamner ce référendum. Au final, Georges Papandréou a finalement retiré son projet et devrait passer prochainement la main à un gouvernement d'union nationale.
Bien que je n'apprécie guère Papandréou, et ce pour l'ensemble de son oeuvre, je dois reconnaître que j'ai été agréablement surpris par sa décision. A l'inverse, je crois que le comportement de la troïka (FMI, UE, BCE) est inacceptable. En effet, comment expliquer que ces institutions osent dicter le comportement à une nation libre ? Est-il normal que le peuple grec ne puisse s'exprimer sur un sujet qui le concerne directement ? La réponse est bien évidemment non.
Pour autant, est-ce vraiment surprenant ? Évidemment non. Car cette europe est clairement antidémocratique comme elle l'a bien prouvé avec les référendums français et hollandais de 2005 puis celui de l'Irlande en 2008. Il me semble donc légitime que le peuple grec se soulève et se révolte contre ce système à la fois violent et indécent.
Aujourd'hui la situation est bloquée et ne semble pas en voie de s'améliorer. Comme je le souhaite pour la France, il me semble impératif que le peuple de Grèce reprenne le pouvoir et recouvre sa souveraineté en envoyant paître cette europe et même cette monnaie unique qui gangrène nos économies.
Certains prédisent la fin du monde à la Grèce si elle décide de sortir de l'euro : inflation, récession, chômage ... Mais n'est-ce déjà pas le cas ? Bien sûr que si ! Alors pourquoi ne pas essayer une voie alternative, si ce n'est pas pur dogmatisme ? 

- La Palestine adhère à l'Unesco
En attendant le prochain vote au conseil de sécurité de l'ONU, la Palestine a réussi son pari d'adhérer à l'Unesco et ce avec une large majorité. Outre l'adhésion en tant que telle, il s'agit bien évidemment d'une nouvelle étape vers la reconnaissance d'un état palestinien, état que j'appelle de mes voeux. Est-il question d'être pro-palestinien ou pro-israélien ? Je ne crois pas que la question se pose en ces termes. De fait, je n'ai pas, dans l'absolu, de préférence pour un de ces deux pays.
En revanche, j'observe leurs actions respectives, leurs lignes de conduite ... afin de me forger ma propre opinion. Le premier point qu'il est important de remarquer est qu'il ne faut pas assimiler un peuple à ses dirigeants, et notamment dans le cas des Israéliens. Ensuite, je trouve que la position de Benyamin Netanyahou est d'une affligeante bêtise. En effet, plutôt que d'oeuvrer dans le sens de la paix, celui-ci fait tout pour attiser les tensions en particulier par le biais de la colonisation.
Enfin, je dois reconnaître avoir beaucoup de mal avec le dogmatisme américain sur le sujet. Effectivement, il apparaît distinctement que les Etats-Unis soutiennent Israël et son gouvernement de manière inconditionnelle et systématique. C'est une nouvelle fois le cas puisque ces derniers viennent de couper leur subvention alors même que celle-ci représente 22 % du budget de l'Unesco. Par cette action, ce seront évidemment l'éducation et la culture qui en seront les premières victimes.
Mais au delà cela pose la question de la volonté de la diplomatie américaine. En effet, je ne crois pas que le soutien sans faille des Etats-Unis soit une bonne chose pour son ami Israël. Le rôle d'un ami n'est-il pas d'être certes un appui mais également de prévenir en cas de dérapage ? Par son silence Barack Obama apporte donc de l'eau au moulin du statu quo dans le conflit israélo-palestinien alors qu'il devrait au contraire contribuer à sa résolution. 

- Charlie Hebdo met le feu dans l'opinion
Suite aux élections en Tunisie, l'hebdomadaire satirique Charlie Hebdo a décidé de se renommer  "Charia hebdo" à l'occasion de son dernier numéro. Et le moins que l'on puisse dire est que cela a créé la polémique. Pire le journal a été victime d'un acte terroriste puisque son local a été incendié volontairement, probablement par des intégristes musulmans en représailles.
Personnellement je ne suis pas forcément friand des attaques sur la religion et notamment en ce qui concerne ses "personnages". Pour autant, et même si je peux comprendre que ce numéro spécial ait choqué, je condamne fermement cet acte odieux contre la liberté d'expression. Ce n'est pas parce que l'on n'est pas d'accord avec une personne qu'il faut la faire taire. Bien au contraire, c'est la divergence d'opinion qui est enrichissante pour l'Homme.
Malheureusement aujourd'hui on voit se développer de plus en plus une certaine intolérance venant essentiellement de fanatiques en tout genre, et ce quelle que soit la religion. Outre cet incident, il faut également noter des manifestations à Paris de la part d'intégristes catholiques demandant l'interdiction d'une pièce de théâtre.
La situation est donc inquiétante et il me semble donc impératif de réaffirmer certains principes et valeurs qui doivent être respectés par tous, sous peine de sanction. Je pense bien évidemment à la laïcité mais aussi à la tolérance ou encore à la liberté. L'Etat ne doit pas capituler devant les revendications religieuses au risque de devoir reculer encore et encore jusqu'à être dépassé.
 
- Après Jean-Claude, c'est au tour de Mario Draghi de tricher
Le mandat de Jean-Claude Trichet à la tête de la Banque Centrale Européenne (BCE) touchant à sa fin, il est donc temps pour l'ex-gouverneur de la banque de France de passer la main. Après moult négociations et autres tractations, un remplaçant a finalement était trouvé en la personne de Mario Draghi, homologue italien de Trichet.
Mais pourquoi parler de cet homme me direz-vous ? Outre le fait qu'il s'agisse d'une des personnalités les plus puissantes d'europe, voire du monde, ce qui m'intéresse est le passé de M. Draghi. En effet, ce dernier fut vice-président  de la banque Goldman Sachs de 2002 à 2005. Pour rappel, il s'agit de la banque qui a aidé la Grèce à maquiller ses comptes. Manipulations qui ont conduit à la situation actuelle. En clair, on demande donc de sauver l'europe à l'homme qui a mis le désordre dans la zone euro. En somme, cela revient à faire entrer le loup dans la bergerie.
Alors que la situation est morose et que la crise fait rage, on peut alors remercier l'Union Européenne et ses dirigeants pour nous proposer toujours plus de blagues et d'évènements comiques. Une petite pensée néanmoins pour nos amis grecs qui vont se faire sermonner par celui qui les a mis dans la merde. Courage, l'europe veille sur vous !