mardi 26 juillet 2016

L'unité nationale au service de la censure ?

Plus d'une semaine après les attentats du 14 juillet à Nice, ces terribles évènements occupent toujours une place importante dans l'actualité. Je tenais d'ailleurs à exprimer ici mon total soutien aux victimes et à leurs familles. J'ai également une pensée pour les forces de l'ordre et les équipes de secours qui étaient sur le terrain ce soir là et qui ont fait face à ces scènes d'horreur.

Près de dix jours plus tard, notre pays est encore sous le choc de ce massacre. Comment pourrait-il d'ailleurs en être autrement alors que les attaques terroristes se multiplient ces derniers jours (France, Allemagne, États-Unis, Afghanistan …) ?
Après Paris meurtrie par deux fois en janvier et novembre 2015, c'est cette fois-ci Nice qui se trouve attaquée en ce mois de juillet 2016. Par trois fois notre nation a subi le courroux de terroristes islamistes, conduisant à la mort tragique de plusieurs dizaines de personnes.

Après chacune de ces attaques, notre peuple a su globalement rester digne et a fait preuve de compassion et de résilience. Pour autant, cette capacité de résilience s'amenuise peu à peu et tend à s'ébranler sous les coups des fanatiques en tout genre. L'esprit de communion du 11 janvier 2015 disparaît progressivement pour laisser place à un esprit critique, tout aussi légitime. Et on voit poindre ici et là des demandes d'explications, des demandes d'actions.

Bien évidemment le temps du deuil doit être respecté. Par égard pour les victimes, par respect pour les familles. Bien sûr que notre pays doit rester uni face au terrorisme car nous diviser reviendrait à donner raison à nos assaillants. Et pourtant …
Quoi de plus normal que de s'interroger sur ces attentats ? Comment ne pas questionner les autorités sur les mesures mises en œuvre ou non suite aux précédents massacres ?

Le gouvernement a beau rôle d'invoquer l'unité nationale pour faire taire ses détracteurs. Évidemment que certains membres de l'opposition surfent sur ces évènements de manière totalement électoraliste en perspective de la primaire de novembre. Indéniablement que certains politicards tombent dans la caricature, l'amalgame et la démesure. Nul ne saurait le contester. Et pourtant …
Faudrait-il alors passer sous silence les manquements de ce gouvernement ? Devrait-on cesser toute critique des politiques menées et qui se sont avérées insuffisantes ? Clairement pas. Car ce ne serait pas digne de notre pays, ce ne serait pas le signe d'une démocratie en bonne santé.

L'unité nationale ce n'est pas de fermer les yeux sur ce qui se passe.
L'unité nationale ce n'est pas de donner blanc seing à nos dirigeants.
L'unité nationale ce n'est pas de censurer la parole du peuple.

Tout au contraire !

L'unité nationale c'est de dire la vérité aux Français et de nommer le mal qui nous assaille.
L'unité nationale c'est de lutter ensemble contre le terrorisme islamiste.
L'unité nationale c'est de dépasser les clivages partisans pour œuvrer dans un esprit de concorde.

L'heure est bien trop grave et les enjeux bien trop importants pour perdre du temps avec la politique politicienne. Plus que jamais nos dirigeants doivent prendre la mesure des menaces auxquelles notre pays est confronté. Espérons que François Hollande et son équipe ont bien conscience que l'ère du pédalo est révolue et que c'est bel et bien la tête du navire France qu'ils doivent prendre.

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