jeudi 29 octobre 2009

A quand la fin du gaspillage ?

Quand y'en a marre, y'a Malabar disait la pub de mon enfance. Alors je ne sais pas si un chewing-gum permettra de résoudre les problèmes mais enfin, au point ou nous en sommes, je suis sûr que cela n'aggravera pas la situation.

Il y en marre donc mais de quoi s'agit-il ? Cela concerne énormément de choses mais je traiterai ici des dépenses somptuaires réalisées à l'occasion de la présidence française de l'Union Européenne. Ainsi, pour 6 mois de présidence, les frais se sont élevés à 175 millions d'euros. Pour comparaison, le coût moyen des autres présidences s'élève à 70 millions d'euros, hormis celle de l'Allemagne qui plafonnait à 180 millions d'euros.
Pour mieux comprendre l'aberration de l'opération, voici quelques détails :
- environ 1 million d'euros pour la réception de 200 convives soit 5000 € par personne (61 000 € alloués au dîner + aménagements divers)
- 245 000 € pour l'aménagement de la zone du président de la République (douches + 8 salles d'entretiens bilatéraux)
- 16 millions d'euros uniquement consacrés au sommet de l'Union Pour la Méditerranée (UPM) du 13 juillet 2008

Philippe Séguin, président de la Cour des comptes, a expliqué que l'importance de ces sommes étaient dues à des "opérations mal programmées", une absence "de véritable stratégie" et des "décisions souvent tardives". "On a improvisé et les fournisseurs s'en sont par exemple donné à coeur joie", a-t-il critiqué, estimant qu'on aurait pu avoir des prestations pour un tiers moins cher".

Alors que le taux de chômage explose et que les Français les plus modestes doivent se serrer davantage la ceinture, nos élites n'hésitent pas dépenser allègrement l'argent du contribuable.
N'était-ce pas Nicolas Sarkozy qui prônait la réduction du train de vie de l'Etat ? Une fois de plus, nous nous sommes fait rouler dans la farine. Ce n'est pas la première fois et ce ne sera malheureusement pas la dernière.

Rien ne sert de se lamenter sur notre sort. Je crois au contraire qu'il est nécessaire de mettre un coup de pied dans la fourmilière afin de bousculer l'ordre établi et de faire changer réellement les choses.
Il semble ainsi fondamental de diminuer drastiquement les dépenses publiques. Toutefois, cela ne doit pas se faire n'importe comment comme le fait notre cher président. Les fonctionnaires sont nécessaires au bon fonctionnement de l'Etat et ne doivent donc pas être accusés de tous les maux.
Au contraire, il faudrait peut-être mieux creuser du côté de nos élus et de nos dirigeants. La chasse au gaspillage et aux abus doit être lancée. Couper dans les frais de réception serait une première étape.

Comment faire me direz-vous ?
Un palier à franchir serait de donner un pouvoir de sanction à la Cour des comptes. Cela contraindrait alors les administrations publiques à faire des efforts budgétaires.
Je ne suis pourtant pas naïf. Je ne crois pas que nos politiques auront le courage de prendre les décisions qui s'imposent. Seuls une vindicte populaire et un soulèvement pacifique des Français pourraient provoquer le changement nécessaire à notre pays.

Encore faut-il que le peuple ait assez d'espoir et de foi en la République pour espérer un tel mouvement. Mais ne nous décourageons pas, ne doutons pas de la France, pensons à 1789 ...

Sources : lci.fr; lesechos.fr; leparisien.fr

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