jeudi 23 décembre 2010

Les écolos sont un des problèmes de la France

Hier, alors que j'écoutais de manière distraite le journal télévisé, mon attention a subitement été captée par une information tout bonnement démentielle.
En effet, le ministère de l'écologie et du développement durable a choisi six agglomérations tests (ville de Paris, Grand Lyon, Grenoble-Alpes Métropole, Clermont Communauté, Pays d'Aix, Plaine Commune) afin d'expérimenter début 2012 une interdiction de circulation dans une zone délimitée dénommée la Zapa, (zone d'actions prioritaires pour l'air) pour les véhicules les plus polluants, de type vieux véhicules Diesel ou 4x4.
 
Au début, je croyais qu'il s'agissait d'une blague mais nous étions bien loin du 1er avril. Il s'agit en réalité d'une expérience à grande échelle visant à pourrir la vie des gens lutter contre la pollution de l'air. Belle initiative n'est ce pas ?
Qui n'a jamais rêvé d'une ville sans voiture où chacun peut respirer de l'air pur ? Et bien moi. Car je crois que les voitures sont indispensables au bon fonctionnement de notre économie. Mais j'y reviendrai.
 
Détaillons quelque peu les conditions de cette expérimentation.
Tout d'abord, il devra être mis en place des comités de pilotage début 2011 afin de définir les solutions les plus adéquates à mettre en œuvre dans chaque agglomération (coût et modalités d'identification des véhicules autorisés à circuler dans la Zapa, méthodes de filtrage ...). Il faut également noter que l'idée d'un système de vidéosurveillance a déjà été avancée.
 
Après les faits, passons aux critiques.
Tout le monde sait aujourd'hui que les finances publiques ne sont pas au beau fixe. D'ailleurs, d'importantes coupes budgétaires ont été réalisées, notamment dans le domaine social. Il me semble donc plutôt déplacé voire même inapproprié d'allouer des fonds dans des comités qui sentent bon la collusion et la coaptation.
De plus, il est question de vidéosurveillance. J'y vois là le comble de l'hypocrisie. En effet, ce sont les mêmes, au premier rang desquels les écologistes, qui souhaitent instaurer ce système alors même qu'ils le refusent pour assurer la sécurité et la tranquillité des citoyens.
 
Cette expérimentation n'est qu'un épiphénomène mais je trouve qu'il traduit à merveille le gouffre qu'il existe entre les élites et le peuple. Effectivement, il faut vraiment être un bobo parisien (ou des grandes villes) pour s'inquiéter à ce point de la qualité de l'air en milieu urbain. A l'inverse, les classes moyenne et ouvrière sont davantage préoccupées par les vrais sujets. Je pense évidemment à l'emploi et au pouvoir d'achat mais ce ne sont que des exemples parmi tant d'autres.
 
Attention, je ne dis pas que la préservation de l'environnement n'est pas importante. Je crois simplement que ce sujet ne doit pas être une fin en soi mais au contraire une partie, et une partie seulement, d'un programme politique.
Malheureusement, à l'heure actuelle, le lobby écolo gagne du terrain. Je vois d'ailleurs son empreinte derrière cette expérience.
 
Villepin disait il y a quelques semaines : "Nicolas Sarkozy est aujourd'hui un des problèmes de la France". Cela est possible mais ce n'est pas le sujet. En revanche, cette phrase garde tout son sens si l'on remplace "Nicolas Sarkozy" par "les écologistes".
Je m'explique. Depuis des années, les verts se battent contre la prolifération des automobiles, les accusant de tous les maux. Alors certes les voitures polluent, c'est un fait. Néanmoins, celles-ci sont indispensables à des millions de personnes, leur domicile étant très éloigné de leur lieu de travail.
 
On peut alors me rétorquer que les transports en commun existent. Je suis d'accord mais ces derniers sont loin d'être la panacée. Je laisse de côté les joies que procurent un voyage en bus ou en tram aux heures de pointe, lorsque que l'on ne peut pas bouger sans écraser son voisin, que l'air frais se fait rare au profit d'odeurs nauséabondes. On va dire que cela fait partie du jeu. Le problème est qu'un trajet en transport en commun est souvent peu optimal, obligeant à de nombreux détours et autres correspondances pour aller d'un point à un autre alors que, comme chacun le sait, la ligne droite est le plus court chemin.
 
Pour continuer sur la question des voitures, il faut remarquer que le flux de véhicules a considérablement augmenté ces dernières années. Or, on peut constater que les infrastructures routières ont peu évolué, justement par l'opposition quasi systématique des verts. Cela a alors conduit à davantage de pollution dans la mesure où les embouteillages se sont multipliés. Il aurait donc été préférable de construire davantage de routes afin de fluidifier la circulation. Cela n'étant évidemment pas incompatible avec le développement de l'offre de transports publics.
 
Le cas des transports n'est pas isolé car il en est de même concernant l'énergie ou le mode de développement. Les écolos sont souvent anti et leurs propositions la plupart du temps déconnectées des réalités du plus grand nombre.
Je crois donc qu'il faut refuser la dictature écologique. Il est évidemment nécessaire de prendre en compte la protection de l'environnement mais cela ne doit pas conduire à refuser le progrès et les avancées technologiques.
 
Au final, je crois qu'il existe toute une palette de possibilités entre le cheval et le hummer, entre le chemin de terre et l'autoroute deux fois trois voies. Il suffit seulement de savoir mettre de côté son dogmatisme afin de tenir compte des réalités. Il me semble impératif d'arrêter de culpabiliser les gens ou de les submerger de taxes en tout genre. L'écologie ne doit pas être vue comme un retour en arrière ou un système répressif mais plutôt comme un moyen permettant de concilier environnement et développement.

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