lundi 6 décembre 2010

Opulence pour les commissaires européens, indigence pour les peuplesd'Europe

Les fonctionnaires des institutions européennes toucheront bien l'intégralité de la revalorisation annuelle de leur salaire, contrairement à ce que voulaient les gouvernements de l'UE. La Cour de justice de Luxembourg a donné raison mercredi 24 novembre à la Commission européenne, en statuant que les gouvernements n'avaient pas de marge de manœuvre d'appréciation et auraient dû appliquer la règle mathématique en vigueur qui aboutissait à une hausse de 3,7%. En décembre 2009, les gouvernements avaient opté pour une hausse de 1,85% pour les quelque 46.000 fonctionnaires des institutions européennes. La Commission européenne avait proposé une hausse de 3,7%, en vertu d'un mode de calcul fixé dans les traités, et avait contesté la décision devant la Cour de justice de Luxembourg. Cette revalorisation relève d'un calcul fait à partir de l'évolution des salaires des fonctionnaires nationaux d'un échantillon de 8 pays européens représentant 76% de PIB de l'UE (Allemagne, France, Royaume-Uni, Italie, Espagne, Pays-Bas, Belgique et Luxembourg).
Source : challenges.fr
 
Plus les jours passent et plus je suis satisfait de cette Union Européenne ! Ne vous inquiétez pas, je n'ai évidemment pas retourné ma veste et mon opinion concernant cette europe supranationale n'a pas changé d'un iota.
La nouvelle n'est évidemment pas bonne mais je m'en ravi car je pense, ou tout du moins j'espère, que toutes ces casseroles venant de Bruxelles vont permettre à nos concitoyens de prendre conscience que l'UE est un leurre composé de technocrates complètement déconnectés des réalités.
 
Une fois de plus, on peut voir que cette europe va à l'encontre des peuples. En effet, cette hausse substantielle des salaires me paraît être une aberration. Bien sur, on ne peut blâmer les fonctionnaires concernés qui cherchent seulement à défendre leurs intérêts, ce que, au passage, notre pays semble avoir renié faire.
 
En réalité, ce qui me choque est le contraste saisissant qu'il existe entre le microcosme bruxellois et le quotidien des peuples d'Europe. Effectivement, n'oublions pas que l'UE, en partenariat avec le FMI, imposent une rigueur drastique à la Grèce mais aussi à l'Irlande qui se traduit notamment par une baisse des salaires, des pensions de retraite, des prestations sociales. Et tout cela pour quoi ? Uniquement pour renflouer des établissements financiers qui contribuent ou ont contribué, de manière plus ou moins directe, à la situation dans laquelle nous nous trouvons.
 
Comment peut-on donc accepter que d'un côté on affame les peuples pour payer les pots cassés et que de l'autre on serve de l'argent public à des banques fautives dont les bénéfices atteignent des records ? Personnellement, cela me dégoûte au plus haut point. Mais cela suit une certaine logique puisque l'adage ne dit-il pas que l'on privatise les pertes et que l'on socialise les profits ?
 
Alors j'entends déjà poindre les accusations : que de démagogie, que de populisme ! Pourquoi pas. Je peux l'accepter. D'ailleurs, je ne serais pas le premier puisque Jean-Luc Mélenchon en a déjà fait les frais. Et il semblerait qu'il ne s'en porte pas plus mal.  Au demeurant, et comme le dit le célèbre proverbe, "quand on veut noyer son chien, on dit qu'il a la rage". La déstabilisation par la calomnie n'est donc pas nouvelle.
En outre, il me semble bon de rappeler que le populisme consiste à défendre les intérêts du peuple. Aujourd'hui, ce terme a pris une connotation négative mais il est parfois nécessaire de revenir au sens premier des mots afin de mieux en saisir la teneur.
 
Mais passons, ces histoires de sémantique ne sont pas les plus importantes et ne servent qu'à nous détourner des vrais problèmes. Car rappelons-nous qu'au moment où l'on parle les crises perdurent : crise de l'euro, crise de l'UE, crise du système. A l'heure actuelle, les mesures prises sont soit homéopathiques (quelques milliards d'aides) soit contre-productives (les plans de rigueur ajoutant la crise à la crise et mettant à mal les perspectives de croissance).
Qu'attendent donc nos élites pour proposer de vraies solutions sur le long terme ? Enfin, encore faut-il que celles-ci en soient capables car n'oublions pas que ce sont elles qui nous ont entraînés dans ce marasme économique. Il semble en effet difficile de croire trouver le salut dans les instances consanguines que sont l'UE, le FMI ou l'OMC.
S'en affranchir pourrait alors être davantage bénéfique que de rester sous leur contrainte ...

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