samedi 18 décembre 2010

Retour sur l'actualité

Petit retour sur l'actualité de ces derniers jours après une semaine sans article. 

- Marine occupe le terrain médiatique
Depuis jeudi dernier et sa prestation à l'émission A vous de juger sur France 2, Marine Le Pen est partout. Tous les médias se sont brusquement mis à en parler, à quelques jours du choix du président du Front National (FN). Ce phénomène s'est d'ailleurs prolongé suite à la petite phrase de Marine où cette dernière comparait les prières de musulmans dans les rues à l'occupation de la France par les nazis.
J'avoue être quelque peu troublé par cette femme politique dans la mesure où je n'arrive pas vraiment à la cerner. En effet, j'avais été plutôt séduit lors de son passage chez Arlette Chabot dans la mesure où la fille Le Pen a abordé des thèmes qui me sont chers (euro, dette publique, souveraineté nationale ...), bien qu'elle ait parfois fait preuve de mauvaise foi ou de maladresses sur certains sujets. En revanche, je regrette que cette dernière face une fixette sur l'immigration qui semble être pour elle la cause de tous nos problèmes.
Marine Le Pen semble donc avoir deux faces. L'une souverainiste avec un côté social non négligeable qui tend à "normaliser et dédiaboliser le parti". L'autre plus sombre, plus extrême, dans la droite lignée de son père. Il apparaît donc que Marine doit ménager à la fois la chèvre et le chou, c'est à dire séduire les militants frontistes par ses saillies verbales à la limite du dérapage en vue de l'élection interne de janvier prochain, mais aussi ratisser large en mettant en avant ses propositions économiques et sociales afin de préparer 2012. On peut alors penser que l'on pourra y voir plus clair dès la fin du mois de janvier et la prise du parti par la fille du président. Il sera alors temps de se mettre en ordre de bataille pour l'élection présidentielle et d'initier (ou non) un virage, voire même une rupture par rapport à l'époque du père.

- Côte d'Ivoire : un président de trop
Une fois de plus l'Afrique montre son instabilité politique et son incapacité à dépasser ses travers habituels. Après des années de guerres et de tensions ethniques, les élections en Côte d'Ivoire devaient marquer le renouveau démocratique du pays. Malheureusement, et malgré l'engouement des Ivoiriens, rien n'a changé. En effet, Laurent Gbagbo le président sortant refuse obstinément de quitter le pouvoir alors même que les urnes en ont décidé autrement. En conséquence, la Côte d'Ivoire se retrouve avec deux présidents, Laurent Gbagbo et Alassane Ouattara, reconnu par la communauté internationale et une partie du peuple ivoirien.
Clairement cette situation pose problème et doit être résolue au plus vite. Néanmoins, cela pose la question de l'ingérence des autres nations dans les affaires internes de ce pays. A titre personnel, je suis attaché à la souveraineté nationale et n'apprécierait guère que d'autres se mêlent des affaires de la France (c'est d'ailleurs pourquoi je refuse cette europe). Selon cette logique, la Côte d'Ivoire devrait gérer seule ses problèmes. Pour autant, il apparaît de manière évidente que ce pays n'est pas en mesure de s'en sortir sans aide extérieure. Je crois donc que la communauté internationale a le devoir d'agir afin de contribuer à la résolution de cette crise, ne serait-ce que dans l'intérêt de la population ivoirienne qui se trouve prise en otage par des élites qui luttent pour le pouvoir et l'argent. 

- Hortefeux doit démissionner
Nouveaux démêlés judiciaires pour le ministre de l'Intérieur Brice Hortefeux. Ce dernier a été condamné à un euro de dommages et intérêts pour atteinte à la présomption d'innocence de David Sénat, ex-conseiller de Michèle Alliot-Marie au ministère de la Justice. Rappelons que ce même ministre avait été condamné à 750 euros d'amende pour avoir tenu en septembre 2009 des propos jugés "outrageants" envers les personnes d'origine arabe. Brice Hortefeux est donc clairement en situation de récidive, bien que celui-ci ait fait appel des jugements.
Comme le Parti Socialiste (PS) ou le Parti Communiste (PCF), je souhaite la démission de ce monsieur. Il me semble dommageable pour l'image de notre pays qu'un repris de justice fasse partie de notre gouvernement. Cela est d'autant plus dérangeant que notre cher président désirait une République irréprochable. 

- Wikileaks ou le site qui pose problème
C'est la polémique de ces dernières semaines qui a fait trembler, mais pas vaciller, la diplomatie américaine. Deux camps se sont alors affrontés : les pros et les antis. Personnellement, je ne sais pas trop quoi penser de cette histoire et suis plutôt partagé. D'une part, je ne suis pas particulièrement choqué par les révélations qui ont été faites dans la mesure où l'on a, au final, appris que peu de choses puisque la plupart étaient déjà connues. D'autre part, je ne cautionne pas le fait de voler des données confidentielles pour informer les gens. Car il ne faut pas oublier que les informations parues dans la presse, qui au passage n'a fait que son travail et ne doit pas être blâmée pour cela, ont été piratées par Julian Assange et son équipe.
Beaucoup ont vu ces révélations comme une forme de transparence. Je ne suis pas totalement d'accord. Pour moi, toute vérité n'est pas bonne à dire et je crois qu'il est important que certaines données soient cachées à la population, notamment lorsque l'intérêt du pays est en jeu.
Certains journalistes ont utilisé l'expression "dictature de la transparence". Je crois que cette image est tout à fait pertinente puisque Wikileaks nous impose de savoir. Je pense donc que la transparence est à double tranchant. Elle peut être bien sûr bénéfique comme par exemple en politique mais elle peut également nuire lorsqu'elle conduit à supprimer tout secret.
Au final, la dissimulation est nécessaire pour gouverner. Il n'est pas bon de tout révéler aux citoyens car les inconvénients peuvent être plus importants que les avantages. En outre, les mensonges peuvent s'avérer utiles. Les parents seront d'ailleurs les premiers à le confirmer ... 

- Neige : 1 - Automobilistes : 0
Alors pagaille ou pas pagaille ? Les automobilistes et Brice Hortefeux ne semblent pas du même avis ! A chaque nouvel épisode neigeux c'est la même histoire. Quelques centimètres de neige, parfois même moins, et c'est le bazar sur les routes avec des embouteillages toujours plus importants. Alors à qui la faute ?
Météo France ? Pas vraiment car contrairement à ce que dit François Fillon, les météorologues arrivent à prévoir des chutes de neige plusieurs jours à l'avance. Néanmoins, il ne s'agit pas d'une science exacte et les erreurs sont toujours possibles.
Les automobilistes ? On peut éventuellement leur reprocher de ne pas s'équiper avec des pneus adéquats. Pour autant, ce matériel n'est pas la panacée et n'est pas à la portée de toutes les bourses.
Les pouvoirs publics ? Complètement. Pour moi, ce sont nos dirigeants (maires, conseillers généraux ...) qui sont responsables de cette situation. En effet, ce sont eux qui nuisent au déneigement des routes puisqu'ils sont les auteurs de coupes budgétaires croissantes. Comment voulez-vous enlever la neige si personne n'est payé pour cela ou que ces personnes ne disposent pas des équipements appropriés ?
Alors bien sur toutes les villes ne peuvent décemment pas investir dans des chasse-neige, notamment celles où les chutes de neige sont épisodiques. Toutefois, je vis dans un département (l'Isère) où la neige est fréquente. Malgré cela, il se trouve que rien n'est fait, ou tout du moins pas partout et pas assez vite, pour faciliter la vie des automobilistes. Il me semble donc que les zones où les épisodes neigeux sont monnaie courante se doivent d'être équiper correctement et d'allouer des ressources pour le déneigement.
Parallèlement à cela, il me paraît nécessaire de développer l'apprentissage de la conduite sur neige car cela pourrait contribuer de manière certaine à fluidifier la circulation. Peut-être faudrait-il envisager de mettre en place un tel module dans le cadre de l'examen du permis de conduire.
En conclusion, la neige est le problème de tous. Chacun doit alors y mettre du sien, qu'il s'agisse des automobilistes ou des pouvoirs publics. Mais rassurons-nous, il semblerait que le gouvernement ait pris la mesure de la tâche et ait déclaré la guerre à la neige. La preuve, les blindés de la gendarmerie ont été massivement déployés en Ile-de-France !

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