samedi 16 juin 2012

Demain, donnons une majorité au changement !

Demain, en ce dimanche 17 juin, les Français seront une fois encore appelés aux urnes pour le second tour des élections législatives, une semaine après un premier tour sans réelle surprise. En effet, c'est logiquement le Parti Socialiste qui remporte le scrutin suivi de l'UMP et du FN. On retrouve ensuite le Front de gauche et Europe Ecologie - Les Verts.
En somme, ce premier tour reflète assez fidèlement les résultats de l'élection présidentielle à deux exceptions près. Ainsi, on peut remarquer que l'abstention a atteint des sommets, constituant alors un nouveau record. Par ailleurs, il apparaît que le Modem et plus largement le centre s'est complètement écroulé, souffrant des errements de François Bayrou.
 
Dans la plupart des circonscriptions de France, le second tour se résumera donc à un classique duel PS/UMP. Avec parfois malgré tout un candidat FN qui vient semer la pagaille au milieu. Il apparaît d'ailleurs que ces situations ont donné lieu à d'intenses discussions, notamment en ce qui concerne la position à adopter. Comme de coutume, la gauche a opté pour une stratégie de front républicain avec un appel à voter en faveur de l'UMP, ou plutôt contre le FN. L'UMP, quant à elle, a reconduit cette tactique adoptée récemment du "ni-ni" qui consiste à ne pas choisir formellement  entre le candidat de gauche et le candidat frontiste. 
 
Clairement le choix des partis de gauche n'est pas étonnant et s'inscrit dans la droite lignée des précédentes élections. A l'inverse, l'UMP organise une rupture, certes pas nouvelle en 2012, avec les consignes historiques. Pour autant, ce positionnement est-il si surprenant ? Pas vraiment en réalité puisque celui-ci s'inscrit dans une démarche de rapprochement avec le FN. En fait, ce non choix vise à ne pas se fermer la porte d'une éventuelle alliance dans le futur. En revanche, un tel comportement n'est pas assumé de manière franche dans la mesure où il n'existe pas d'appel clair à voter pour les candidats du FN. En particulier, je crois, pour ne pas faire fuir les électeurs les plus modérés.
 
Habitant dans l'Isère, je me trouve dans la même situation que la plupart de nos concitoyens à savoir dans le cas d'un duel PS/UMP. Mon candidat de premier tour, celui présenté par Debout la République, ayant été éliminé, il me reste donc quatre possibilités. Ou plus exactement trois car l'abstention n'est pas une possibilité pour moi.
Contre toute attente, j'ai envisagé pendant un temps de voter pour l'UMP. Non pas pour soutenir le parti en lui-même mais plus comme une reconnaissance de la qualité de la campagne de la candidate qui a arpenté avec détermination le terrain. J'ai néanmoins abandonné cette option en raison des récentes critiques ad hominem, comportement peu élégant que je condamne, que celle-ci a émises à l'encontre de la députée sortante.
Je pourrais alors voter blanc comme je l'avais fait au second tour de la présidentielle. En effet, j'avais alors refusé d'accorder mon soutien à François Hollande en raison de forts doutes sur ses futures mesures. Je dois toutefois reconnaître que son début de mandat ne m'a pas révulsé et pour tout dire, m'a plutôt séduit.
En conséquence, et justement afin de laisser une chance au nouveau président de mettre en oeuvre son programme, je voterai donc demain pour la candidate socialiste.
 
Comme je l'ai déjà exprimé ici, je considère qu'une cohabitation n'est pas une solution envisageable. Pire, je suis convaincu que cela aboutirait à un blocage qui nuirait grandement à notre pays. Pour le bien de tous, j'appelle donc sans équivoque à voter pour les candidats de gauche afin de donner une réelle majorité au changement.

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