jeudi 27 septembre 2012

Racisme anti-blanc : mythe ou réalité ?

En pleine campagne pour la présidence de l'UMP, Jean-François Copé et François Fillon essaient l'un et l'autre de se démarquer et de faire parler d'eux. Et à ce jeu là, c'est le député-maire de Meaux qui prend le pas sur son adversaire. Pour preuve la dernière polémique suscitée par celui-ci autour du racisme anti-blanc :
 
"Un racisme anti-blanc se développe dans les quartiers de nos villes où des individus - dont certains ont la nationalité française - méprisent des Français qualifiés de "gaulois" au prétexte qu'ils n'ont pas la même religion, la même couleur de peau ou les mêmes origines qu'eux."
"Je sais que je brise un tabou en employant le terme de "racisme anti-blanc" mais je le fais à dessein, parce que c'est la vérité que vivent certains de nos concitoyens et que le silence ne fait qu'aggraver les traumatismes."
"Il est des quartiers où il ne fait pas bon être une femme, où il ne fait pas bon être de couleur blanche. C’est un racisme qui vient de l’ignorance, de l’inculture, de l’absence de structures éducatives suffisantes".
 
Comme souvent dans ce genre de situation, la gauche s'est indignée de ces propos, criant au scandale. A l'inverse, le Front National s'est réjoui que l'UMP reprenne un de ces arguments. Rien de très surprenant en fait au niveau de la politique politicienne dans la mesure où chacun réagit de manière prévisible.
 
Même si cela ne m'étonne plus, je regrette que la gauche n'arrive à se sortir de ses postures morales qui tendent à creuser toujours plus le fossé avec les classes populaires. Car c'est bien là l'un des gros problèmes que connaît actuellement François Hollande et son gouvernement. En effet, les thèmes sociétaux (mariage homosexuel, droit de vote des étrangers ...) sont privilégiés aux questions qui devraient être prioritaires, à savoir l'emploi et le pouvoir d'achat notamment.
 
Mais passons car cela n'est pas le sujet du jour. Ce qui nous intéresse aujourd'hui est bien les propos de Jean-François Copé et non les réactions de vierge effarouchée du PS. Le tout est donc de savoir si ce racisme anti-blanc est un phénomène réel ou s'il s'agit plutôt d'une légende urbaine.
 
Indéniablement le racisme en tant que tel existe bel et bien. Selon toute vraisemblance, cela concerne principalement les personnes étrangères à un milieu donné. En somme, on rejette les personnes qui sont différentes, soit du fait de leur couleur de peau, de leur religion ou de leur origine. Dans la majeure partie des cas, ce sont souvent "les noirs et les arabes", pour faire court, qui sont victimes de ce rejet, notamment en Europe du fait de leur passé migratoire.
 
Pour autant, le racisme est-il exclusif à cette population ? Je ne le crois pas. Comme nous l'avons dit, le racisme conduit à rejeter l'autre en raison de sa différence. Il n'y a donc aucune raison que cela soit limité à une partie de la population. Et chacun peut donc exclure autrui en fonction de ses propres critères. Dans l'absolu donc, rien ne s'oppose à une existence du racisme anti-blanc.
 
Comme le souligne, à juste titre, Jean-François Copé la montée du communautarisme, en particulier dans les quartiers populaires, conduit à un repli sur soi et ses semblables. Concrètement, cela aboutit à un regroupement d'individus ayant des caractéristiques identiques qui favorise alors le rejet de "l'étranger".
Sauf à se voiler la face ou à rester reclus dans les quartiers chics, force est de constater que certains de nos quartiers pourraient très bien être situés dans d'autres pays.
 
Dans ces conditions, effectivement, le fait d'être blanc peut s'avérer difficile. Mais je crois pourtant que ces comportements, légitimement condamnables, sont l'apanage de jeunes délinquants ou d'individus extrémistes. Cela n'est évidemment pas une excuse mais je pense que la majorité des étrangers vivant en France ne prononceront jamais d'insultes telles que "sale Français" ou "jambon-beurre" par exemple.
 
Cela pose alors la question, encore une fois ai-je envie de dire, de l'immigration d'étrangers non intégrés et de la répression de la délinquance dans notre pays. M'étant déjà exprimé à de (très) nombreuses reprises sur ce blog, je ne me répéterai pas une nouvelle fois ici.
En revanche, je réaffirme une fois de plus que ces sujets doivent être traités avec la plus grande fermeté et que, contrairement aux croyances d'une partie de la gauche, la prévention ne fait pas tout. La répression, pour une grande part, permet de rétablir l'ordre public. Et c'est pourquoi il me semble plus que nécessaire d'augmenter sensiblement les budgets des ministères de l'Intérieur et de la Justice.

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