lundi 19 novembre 2012

Bande de Gaza : encore et toujours la même histoire

Près de quatre ans après l'opération Plomb durci, une nouvelle opération militaire est donc actuellement menée dans la bande de Gaza par l'armée israélienne. Comme toujours lorsqu'il est question du conflit israélo-palestinien, le monde est en émoi et d'importantes manifestations de soutien sont organisées.
 
Comme d'habitude, les manifestants mettent en cause les grands méchants Israéliens qui attaquent et tuent sans raison les pauvres Palestiniens sans défense. Nous nous trouvons ici, bien évidemment, devant une situation caricaturale qui faut savoir dépasser. Comme je l'avais fait dans deux précédents articles, à l'occasion de l'opération Plomb durci ou de l'attaque de la flottille humanitaire, il convient de nuancer ses prises de position tant l'affaire est complexe.
 
Personnellement, je considère que les choses ne sont jamais totalement noires ou totalement blanches. Généralement, celles-ci sont nettement plus grises que l'on veut bien nous le dire. Et le conflit larvé qui dure depuis des décennies entre Israël et Palestine n'échappe pas à la règle. Adopter un point de vue manichéen sur cette guerre me paraît donc être une hérésie ... ou la preuve d'une terrible mauvaise foi. 
 
En toute logique, j'adopte donc le même raisonnement à cette nouvelle attaque israélienne. Cela me conduit alors à trouver des torts aux deux parties en présence, et donc à ne pas en condamner une sans réserve.
Commençons tout d'abord par le camp israélien. Je réaffirme ici mes prises de positions antérieures, à savoir que cet Etat de droit possède tout légitimité pour mener des opérations militaires visant à défendre son territoire et sa population. En ce sens, je trouve tout à fait normal qu'Israël cherche à faire cesser les tirs de roquette qui menace ses habitants. En revanche, et je me répète là encore, il apparaît que Tsahal fait preuve d'une particulière démesure dans ses ripostes avec des bombardements massifs aux dommages collatéraux importants et aux graves conséquences pour les populations civiles.
Du point de vue Palestinien, il semblerait donc que ceux-ci sont les victimes d'un conflit qui les dépasse. S'arrêter à ce constat serait, selon moi, malhonnête et tout à fait partial. En effet les répliques d'Israël, et il ne faut pas l'oublier, surviennent à la suite d'attaques venant de la bande de Gaza. Par ailleurs, sur le terrain politique, ce sont bien ces mêmes personnes, aujourd'hui en difficulté, qui ont mis le Hamas au pouvoir. Or cette organisation terroriste constitue, au moins partiellement, l'une des causes de ce conflit sans fin et ne fait clairement aucun effort pour apaiser la situation.
 
Au vu de tous ces éléments, et après réflexion, il me semble donc trop facile de blâmer sans cesse le gouvernement israélien et de porter aux nues la population palestinienne. Les torts sont clairement partagés et les solutions à ce conflit devront provenir à coup sûr des deux parties. Sans une reprise apaisée des négociations, point de salut pour l'ensemble des populations civiles, d'un côté comme de l'autre, qui souffrent durement de la situation.
 
Comme dans beaucoup d'autres pays par delà le monde, des millions de personnes souffrent du même mal : le dogmatisme et l'absolutisme de leurs dirigeants. Les circonstances sont certes différentes mais les conséquences se ressemblent : peur, précarité, désolation ...
Je profite donc de cet article pour exprimer ma solidarité à tous ces peuples en souffrance, qu'ils se trouvent en Europe, en Orient et où que ce soit d'autre dans le monde.

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