samedi 7 février 2009

Face à la crise, le président s'explique

Jeudi soir, soit une semaine après la grève du 29 janvier, le président de la République s'est exprimé sur la crise. Bien que des annonces ont été faites, les Français restent dubitatifs (plus de 50 % ne l'ont pas trouvé convaincant).
Parmi ces déclarations, certaines sont prometteuses alors que d'autres m'ont paru plus futiles.

Au niveau fiscal tout d'abord. Nicolas Sarkozy souhaite supprimer la taxe professionnelle en 2010. Il a également  annoncé une éventuelle suppression de la première tranche de l'impôt sur le revenu. Deux mesures fiscales donc, l'une pour les entreprises, l'autre pour les particuliers. Bien que ces mesures puissent paraître bénéfiques, il ne faut pas oublier le manque à gagner concomitant. En effet, ces suppressions constitueront une baisse substantielle des recettes de l'Etat et des collectivités territoriales. En outre, on voit que l'hypothèse de l'instauration d'une nouvelle taxe, et notamment la taxe carbone, afin de compenser ces pertes n'est pas de bonne augure car on risque d'aboutir  à un impôt de plus sur les consommateurs.
Durant son interview, le président a rappelé que l'argent accordé aux banques était un prêt, qui rapportera 1,4 milliard d'euros d'intérêts. Pourtant, cela n'est pas tout à fait exact car la France ne disposait pas de l'argent qu'elle a prêté. Il lui a donc fallu emprunter cette somme. Le bénéfice pour l'Etat sera finalement égal à la différence entre les intérêts reçus et ceux payés soit un montant estimé à 400 millions d'euros.
Outre ces éléments, une déclaration a particulièrement retenu mon attention. Il s'agit bien évidemment des propos sur le partage des profits. En effet, Nicolas Sarkozy souhaite que les bénéfices soient répartis de manière égale entre les salariés, les actionnaires et l'entreprise elle-même pour ses investissements. Je crois que cette nouvelle répartition, si elle est mise en place, sera une réelle avancée, et notamment pour les salariés. Je souhaite donc de tout coeur que le président tienne sa promesse.
Enfin, une rencontre avec les syndicats aura lieu le 18 février. Ce rendez-vous était prévu depuis longtemps mais le président l'a réaffirmé jeudi soir.  Je souhaite que cette réunion aboutisse à de réelles avancées pour notre pays en matière de social. Mais j'espère surtout que si un accord est trouvé, celui-ci sera respecté et qu'aucune des parties ne fera marche arrière au dernier moment.

Durant toute son intervention, le président a répondu aux questions de journalistes pas forcément toujours incisifs. A cette occasion, plusieurs propositions ont été faites. Il s'agit maintenant de voir si elles seront suivies d'effets car depuis 2007, de belles paroles ont été dites, sans pour autant se traduire par des actes concrets.

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