samedi 6 juin 2009

Posons la question de l'élargissement

Pour ces élections européennes, des clivages existent entre les différentes listes. Bien évidemment, une césure  demeure entre les partisans du Oui et du Non au Traité Constitutionnel Européen (TCE) et, par extension, au traité de Lisbonne.
On peut également constater qu'une rupture a lieu entre les partis favorables à l'entrée de la Turquie dans l'Union Européenne et ceux qui y sont opposés. Toutefois, outre le cas de la Turquie, cette opposition pose la question de l'élargissement (sans fin ?) de l'UE.

Initialement, le projet européen était basé sur des accords à 6 pays (la France, l'Italie, l'Allemagne, la Belgique, les Pays bas et le Luxembourg dans le cadre de la CEE). Pourtant, au fil du temps, la construction européenne s'est accélérée pour aboutir finalement à une union à 27 pays depuis 2007 avec l'entrée de la Roumanie et la Bulgarie.
Il apparaît cependant que les frontières de l'UE ne sont toujours pas définitives dans la mesure où de nombreux pays souhaitent s'y engager. C'est notamment le cas de la Turquie, de la Croatie ou encore une partie de la population islandaise.
Je crois que l'Union Européenne, en l'état actuel des choses, ne peut fonctionner. En effet, il me semble que de trop grandes disparités subsistent entre les différentes nations, que ce soit en termes économiques ou culturels par exemple. Il conviendrait donc d'arrêter immédiatement toute négociation visant à intégrer de nouveaux pays.

Alors bien sûr, il n'est pas possible de revenir en arrière. Néanmoins, je crois que l'Union Européenne aurait dû se limiter à 15 pays. En effet, je pense que cela aurait  permis à ce noyau dur de rivaliser réellement avec les grandes puissances actuelles et surtout de ne pas subir la concurrence fiscale et sociale des pays d'Europe centrale et orientale (PECO).

Je crois donc que la stratégie d'élargissement menée depuis une dizaine d'années est vouée à l'échec. De fait, cela se traduit par l'entrée de pays au développement, économique notamment, inférieur à ceux des nations déjà membres. Il se créé ainsi un décalage entre les régions qui se révèle handicapant pour les pays d'Europe de l'Ouest.
En fait, l'Union Européenne est un tel un pont qui s'appuie sur deux berges : l'une robuste, solide et l'autre plus fragile plus instable.

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