vendredi 5 juin 2009

Etre petit c'est dur ...

Dans la vie de tous les jours, le fait d'être petit peut parfois être ressenti comme un handicap. Cela est d'autant plus vrai en politique. En effet, quoi de plus difficile pour un petit parti de se faire connaître ?

Les petits et/ou nouveaux partis ont donc énormément de mal à exister. Effectivement, les médias parlent peu de ces mouvements et se justifient en invoquant leur manque de visibilité. Hallucinant ! Comment veulent-ils qu'un parti gagne en visibilité s'il n'a pas accès aux interviews et reportages ?
Alors bien sûr, il existe toujours le tractage mais la diffusion d'affiches a un coût et sans élection, pas de financement public. Or sans renommée médiatique pas d'élection et si pas de reconnaissance publique, pas de médias. Il s'agit donc d'un cercle vicieux qui empêche un renouvellement de notre paysage politique.

Pour en revenir aux élections européennes, les autorités attestent de la présence de 161 listes en France. Toutefois, la plupart d'entre elles n'ont aucune chance d'obtenir des élus. Je mets de côté les listes folkloriques qui existent seulement dans 1 région électorale, ce qui élimine un certain nombre de candidats.
Il reste toutefois des partis nationaux qui présentent des listes dans toutes les régions de métropole. Ceux-ci en raison de leur "petite taille" ont peu accès aux médias et sont souvent, pour des raisons financières, très présents sur internet.
Ces listes ont pourtant  peu de chance d'envoyer des députés au Parlement  européen du fait d'un mode de scrutin aberrant. En effet, depuis 2003, la France est divisée en 8 grandes circonscriptions  (Est, Ile-de-France, Massif central  -Centre, Nord-Ouest, Ouest, Outre-mer, Sud-Est et Sud-Ouest). Le but de cette réforme du mode de scrutin était de rapprocher les électeurs de leurs élus mais cela a plutôt eu pour conséquence de multiplier le nombre de candidats pour un même parti. Ainsi, les frais de campagne ont été multipliés ce qui favorise énormément les grands partis.    En outre, les sièges disponibles sont répartis entre les listes ayant obtenus plus de 5 % des suffrages exprimés. Cela limite donc considérablement l'émergence de nouvelles forces politiques.

Finalement, on se rend bien compte que la vie politique française tend à devenir bipartite sur le modèle américain. Effectivement, la mise à l'écart, notamment médiatique, des petites formations profite grandement aux deux principaux partis de notre pays que sont l'UMP et le PS.
Je crois donc qu'il est important de faire des efforts afin de maintenir un pluralisme politique en France. Cela peut se traduire, par exemple, par des modes de financement différents ou encore par un plus grand recours au scrutin proportionnel.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire