jeudi 11 juin 2009

Indépendance énergétique et réchauffement climatique

A l'occasion de la journée mondiale de l'environnement du 5 juin dernier, le film-documentaire de Yann Arthus Bertrand, "Home", a été diffusé dans plusieurs dizaines de pays. Celui-ci mettait à l'honneur la planète afin de traiter du thème du réchauffement climatique.
Outre ce film, et le succès des listes écologistes aux élections européennes du week-end dernier, on peut voir que les questions environnementales prennent une place prépondérante dans le débat public. Les politiques se sont ainsi emparés de ce sujet qui reste néanmoins sensible.

Certains écologistes extrémistes prônent la décroissance, c'est à dire le rejet de la consommation de masse afin de réduire l'impact humain sur l'environnement. Il me semble toutefois qu'il s'agit d'une utopie irréalisable dans la mesure où cela consisterait en un retour en arrière de notre société.
Parallèlement à ce phénomène, les gouvernements essayent de développer de nouvelles énergies. En effet, on voit apparaître une volonté de promouvoir les énergies propres (éolien, photovoltaïque, hydraulique ...) afin de constituer une alternative aux énergies actuelles (nucléaire, pétrole, gaz ...) qui disparaîtront à terme.

Pourtant, je ne suis pas convaincu que la direction que l'on prend soit la plus efficace.
* Concernant l'éolien, je crois que son développement devrait être mesuré. Effectivement, son efficacité est limitée comparé aux nuisances que ces moulins géants engendrent. Ainsi, ceux-ci sont à l'origine d'une pollution sonore et visuelle non négligeable.
* Aujourd'hui, de grands espoirs sont fondés sur l'énergie solaire. Toutefois, l'idée de créer d'énormes surfaces de cellules photovoltaïques me semble mauvaise. De fait, cela a pour conséquence de restreindre les surfaces disponibles pour la culture et/ou la construction immobilière. Je crois qu'il serait préférable d'installer de tels équipements sur les toits des bâtiments existants et également d'en équiper toutes les nouvelles constructions.
* Ensuite, on peut remarquer que la question du carburant est de plus en plus posée en raison de la disparition programmée du pétrole. Pour contourner cette difficulté, une solution peut-être l'utilisation de bio-carburants. Toutefois, ceux-ci sont pour le moment fabriquer à partir de produits agricoles (maïs, colza ...). Cela est donc fâcheux dans la mesure où cela risque de conduire à des problèmes alimentaires et notamment de faim dans le monde.

Alors bien évidemment toutes ces pistes permettent d'améliorer la situation actuelle. Cependant, je pense que, sur le long terme, d'autres solutions doivent être envisagées. Il s'agit de la fusion nucléaire et de la fabrication d'énergie à partir d'algues.
* A ce jour, l'énergie nucléaire est produite grâce à un phénomène appelé fission nucléaire. Il s'agit de la division du noyau d'un atome en deux noyaux plus légers qui s'accompagne d'un dégagement d'énergie. Le problème de ce type de réaction est qu'elle dégage également des déchets radioactifs dont le traitement et problématique.
Pourtant, je crois que l'énergie nucléaire constitue une chance pour l'avenir. Je ne parle pas de la fission nucléaire mais de la fusion nucléaire. Il s'agit d'une réaction qui a lieu de manière naturelle dans le soleil et les étoiles et qui consiste en la fusion de deux noyaux atomiques pour former un noyau plus lourd. Cette réaction s'accompagne, tout comme la fission, d'un dégagement important d'énergie mais dans des proportions trois à quatre fois plus importantes. De plus, les matières premières nécessaires à la fusion (deutérium et tritium, des dérivés de l'hydrogène) sont présentes de manière quasi illimitée dans les océans. La fusion nucléaire est donc un moyen propre, car sans dégagement de déchets radioactifs, de créer de l'énergie pour les centaines de milliers d'années à venir.
* En complément de l'énergie nucléaire, il est possible de créer de l'énergie, et notamment du carburant, grâce aux algues. Les avantages d'un tel procédé sont multiples. Tout d'abord, le rendement est supérieur à celui des plantes agricoles. Ensuite, il apparaît que ces algues se développent de manière très rapide et dans des environnements assez variés. Enfin, le végétal est utilisé à 100 %, sans aucune perte.

Finalement, on se rend bien compte que le réchauffement climatique n'est pas une fatalité en soi. En effet, de nombreuses solutions existent afin de lutter contre ce phénomène. En outre, ces mêmes solutions permettent de faire face à une raréfaction des énergies fossiles et en premier lieu duquel le pétrole.
A l'heure actuelle des réponses existent et doivent être développées. Toutefois, je crois que des fonds doivent être investis dans la recherche sur la transformation des algues et l'exploitation industrielle de la fusion nucléaire afin que la France conserve son indépendance énergétique.

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