samedi 14 novembre 2009

Là où l'europe passe, les nations trépassent !

Le 4 novembre dernier, la cour européenne des droits de l'Homme, basée à Strasbourg, a interdit la présence de crucifix dans les écoles italiennes invoquant le droit des parents d'éduquer leurs enfants selon leurs convictions et le droit des enfants à la liberté de religion.
Cette décision a toutefois soulevé de vives critiques de la part du gouvernement italien. Celui-ci a d'ailleurs reçu le soutien du Vatican ainsi que des orthodoxes russes. En outre, selon un sondage, 84 % des Italiens sont favorables à la présence de crucifix dans les salles de classe.
Il faut savoir que "le crucifix a fait son apparition dans les écoles du pays avec l'unité de l'Italie, en 1861. En 1924 et en 1928, deux décrets royaux ont confirmé son droit d'exister dans les établissements scolaires. Droit réaffirmé en février 2006 par décision du Conseil d'État."

Pour un citoyen Français, la polémique peut sembler étrange dans la mesure où la laïcité, bien que de plus en plus remise en cause, est une chose acquise. Toutefois, il n'en ait pas de même en Italie. Comme la plupart des pays latins et notamment l'Espagne et le Portugal, la religion a une place particulière. Ainsi, elle fait partie intégrante de l'histoire, de la culture de ces pays. Pour aller plus loin et coller avec notre actualité franco-française, la religion est un morceau de leur identité nationale.
On peut donc interpréter cette décision comme une atteinte profonde à la souveraineté nationale puisqu'il n'est plus possible d'être le maître chez soi. Par ce choix, la cour ampute l'Italie d'une part d'elle même, elle nie ses spécificités.

Pourtant, ce n'est pas la première fois qu'un organisme européen supranational va à l'encontre de la volonté d'une nation. En effet, la France a déjà dû, à plusieurs reprises, renoncer à ses singularités.
Plusieurs exemples me viennent à l'esprit. La commission européenne nous a ainsi obligés à accepter la  mise en vente du Red Bull sur le marché. De plus, certaines aides aux agriculteurs ont été remises en cause sous prétexte d'une concurrence libre et non faussée. Enfin, et ce n'est pas le moindre exemple, les citoyens Français, Hollandais et Irlandais ont été contraints de revoter suite à leur refus du traité par référendum.

Aujourd'hui, nous en sommes arrivés à un point où les intérêts nationaux sont sans cesse relégués au second plan au profit d'un soi disant intérêt général européen. Ces organes supranationaux à la légitimité discutable oeuvrent donc,  même si certains pensent le contraire, à la destruction, ou tout au moins à l'affaiblissement progressif des nations. D'ailleurs, certains appellent de leur voeu l'émergence des états-unis d'europe où la France ne serait qu'une partie d'un tout, sans identité propre.
Je crois que nous n'avons rien à gagner dans cette histoire. Il me semble donc important de lutter pour préserver intacte l'intégralité de nos prérogatives. Je dirais même plus, que dans l'idéal, il faudrait se réapproprier les pouvoirs que nous avons perdus.


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