lundi 12 avril 2010

L'insécurité revient sur le devant de la scène

Un jeune homme de 23 ans a été "lynché gratuitement" vendredi soir dans le centre-ville de Grenoble par un groupe d'une quinzaine de jeunes en fuite et transporté dans un état critique à l'hôpital de Grenoble.
La victime, qui revenait d'une soirée avec trois amis, a été très violemment frappée à coups de pieds au visage, avant de recevoir deux coups de couteau au bras et dans le dos.
Source : lefigaro.fr
 
Une fois de plus, il faut un drame pour que les pouvoirs publics daignent réagir. En effet, suite à cette agression, Brice Hortefeux, le ministre de l'Intérieur, se rendra sur place pour faire un point sur la situation et, parions le, effectuer quelques annonces qui resteront probablement lettre morte.
Bien que ce lynchage, car c'est bien de cela qu'il s'agit, soit d'une extrême violence, il n'en reste pas moins d'une triste "banalité". Effectivement, il est indéniable que les violences aux personnes connaissent une croissance inquiétante, tant au niveau de leur nombre que de leur intensité. En outre, il apparaît qu'un grand nombre d'attaques sont commises de manière complètement gratuite, ce qui est d'autant plus préoccupant.
 
Même si la situation n'est pas facile, il ne faut pas tomber dans la paranoïa. Pour autant, la question de la sécurité doit rester un élément primordial dans l'action de nos dirigeants. Malheureusement, cela ne semble pas être le cas. Alors bien sûr, le discours présidentiel semble volontariste mais ce ne sont que des mots. Au contraire, les actes, eux, vont à l'encontre du bon sens. Pour preuve, les effectifs de police et de gendarmerie sont en constante baisse et les moyens de la Justice restent limités.
 
Il paraît donc indispensable de réagir rapidement afin d'envoyer un signe fort en direction des citoyens mais aussi des délinquants. En effet, on ne peut plus continuer à tolérer la hausse de la criminalité, la persistance d'un sentiment d'insécurité ainsi que le maintien d'un laxisme ambiant.
Pour lutter contre ce phénomène, je crois que des efforts budgétaires sont nécessaires. Concrètement, il me semble nécessaire de donner davantage de moyens à la Justice et aux forces de l'ordre, que ce soit en termes de personnel, d'infrastructures ou encore d'équipements. Cela permettrait ainsi d'accroître la présence policière dans les rues, de diminuer l'attente pour être juger donc, pour résumer, d'agir sur l'efficacité de ces institutions.
En parallèle, je crois que la généralisation de la vidéo-surveillance dans les lieux sensibles et stratégiques constituerait une avancée non négligeable pour le travail d'enquête.
Enfin, la construction et la rénovation de prisons doit également être entrepris afin que les peines soient effectuées de manière décente.
 
Malgré tout, le côté répressif ne se suffit pas à lui seul. Il me paraît nécessaire de mettre en place un volet préventif dans les politiques de sécurité afin d'agir en amont et d'éviter les drames. Cela passe notamment par le biais de l'éducation au travers de l'école mais également, et surtout, du travail des parents qui sont, dans ces cas là, trop souvent démissionnaires.
 
De tout temps, la violence a été un problème pour les pouvoirs en place qui ont cherché à assurer la sécurité de la population. Néanmoins, on voit depuis quelques années que les agressions se multiplient et ce jusque dans les établissements scolaires.
Quelles que soient les solutions mises en place, l'extermination de la délinquance reste une utopie. Pour autant, rien ne serait pire que la résignation. L'Etat doit donc jouer son rôle tant dans la prévention de la violence que dans le suivi et l'accompagnement des victimes, en passant par la sanction des infractions.
Une question, à laquelle je n'ai pas de réponse, reste cependant en suspens. Qu'est-ce qui pousse un individu à en attaquer un autre ? Qu'est-ce qui pousse cette personne à faire le mal et non le bien ? Mais peut-être que Thomas Hobbes (philosophe anglais) nous apporte la solution :"l'homme est un loup pour l'homme" ...

4 commentaires:


  1. n'en avez vous pas marre cher monsieur de faire des copiers collés de vos articles sur Libération, un journal pûrement de droite qui plus est?


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  2. Je ne comprends pas vos propos. La quasi-totalité des articles postés sur ce blog sont écrits par moi-même. Certains sont repris d'autres blogs mais dans ce cas, je cite toujours mes sources.


    Concernant les copier-coller sur le site de Libération, je tiens à préciser que je ne suis pas responsable de ces agissements. Je n'en étais d'ailleurs pas au courant avant votre commentaire.
    Si vous avez un lien renvoyant vers ce copier-coller, je suis preneur.


     



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  3. Lol, vive l'Etat Leviathan alors...
    Fonctionera fonctionera pas/plus...???


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  4. Personnellement, je crois à un Etat fort. D'ailleurs, la crise a montré la nécessité de l'intervention publique.


    Après, il est vrai que l'Etat doit être réformé mais son action ne doit en aucun cas être diminuée. Au contraire !



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