dimanche 27 novembre 2011

Nucléaire : de l'Iran d'Ahmadinejad à l'accord PS-EELV

Vendredi, alors que nous assistions avec mes camarades à un court inintéressant au possible, nous avons abouti, au fil des mots, à un débat sur l'arme nucléaire. Ainsi, se basant sur le bombardement d'Hiroshima par les américains durant la seconde guerre mondiale, une de mes camarades, qui jugeait cet agissement horrible alors qu'il s'agissait d'un acte de guerre ayant contribué à la victoire finale, était favorable au désarmement nucléaire des Etats-Unis comme sanction.
 
Petit à petit, nous avons dévié sur l'opportunité pour un pays d'avoir l'arme nucléaire et nous avons abordé, de manière assez logique, le cas de l'Iran. Selon une autre de mes camarades, qui raisonne parfois de manière binaire, la possession du nucléaire devrait être possible soit pour tout le monde, soit pour personne. En fait, elle ne comprenait pas pourquoi l'Iran ne pourrait posséder une "technologie" détenue par d'autres nations.
 
A première vue, ce raisonnement n'est pas idiot en soi et pourrait être acceptable. Pour autant, celui-ci s'avère beaucoup trop simpliste, notamment lorsqu'il s'agit de géopolitique. En effet, ces questions à forte teneur diplomatique se révèlent être hautement stratégiques et extrêmement plus complexes qu'il n'y paraît.
 
S'agissant de l'Iran et du nucléaire, la question est très sensible tant elle peut avoir des conséquences importantes au niveau militaire, en particulier avec Israël.
Aujourd'hui il semble que le refus de laisser l'Iran mener à bien son programme nucléaire fasse consensus au niveau international. Le problème n'est pas tant que l'Iran ait ou non le nucléaire mais cela pose la question de son utilisation future. En effet, ce pays n'est pas connu pour son pacifisme et son caractère démocratique. De plus, chacun sait que son président, Mahmoud Ahmadinejad, souhaite la destruction de l'Etat d'Israël.
Au vu de tous ces éléments, il ne me semble pas illogique que la communauté internationale fasse preuve de fermeté vis-à-vis de ce pays dictatorial. De fait, comment pourrait-on confier l'arme nucléaire à un individu qui n'hésite pas à faire tirer sur son peuple ?
 
On pourrait alors me rétorquer que le mieux serait alors de dénucléariser tous les pays au niveau militaire. C'est bien évidemment une possibilité qui pourrait être envisagée chez les bisounours où tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil. Je m'explique.
Un tel processus repose bien évidemment sur la confiance. En effet, il faut que les différents protagonistes s'engagent à faire des efforts en ce sens en toute transparence. Cela implique donc que chacun respecte cet accord. Or rien n'est moins sur que cela. Qu'est-ce qui empêcherait un Etat de mener un double discours en continuant à développer sa puissance nucléaire ? Rien bien sûr. Les grands perdants seraient alors, comme bien souvent d'ailleurs, ceux qui joueraient effectivement le jeu.
Imaginons maintenant que les membres de l'UE, les Etats-Unis et d'autres nations acceptent bien de renoncer. Imaginons ensuite que des pays moins démocratiques ne suivent pas le mouvement et nous adressent une fin de non recevoir. Nous nous retrouverions alors dans une posture somme toute inconfortable, pour ne pas dire hautement périlleuse.
Une telle chose n'est clairement pas acceptable. Voila maintenant plusieurs décennies que le général de Gaulle nous a doté de la dissuasion nucléaire qui contribue à faire de la France une grande nation. Y renoncer reviendrait alors à mettre notre tête à prix et à sacrifier un élément de notre puissance.
 
Mais outre l'aspect militaire, l'énergie nucléaire est également utilisée dans le domaine civil. Or depuis l'accident de Fukushima, qui je le rappelle n'est que la conséquence d'une catastrophe naturelle, la production d'énergie d'origine nucléaire est sérieusement remise en cause.
Cela n'est évidemment pas nouveau mais l'approche de la présidentielle de 2012 donne un nouveau souffle à cette hérésie. Le dernier acte en date étant l'accord signé entre les socialistes et les écologistes. Clairement cette alliance entre le PS et EELV n'est pas une bonne chose. Pire, elle n'était que peu utile au vu du faible poids des Verts. Malheureusement, le PS, qui était pourtant en position de force, a malgré tout cédé du terrain face aux pressions de Cécile Duflot et de son équipe.
 
Je le dis, le redis et le redirait encore et encore, les écologistes sont un mal pour notre pays et veulent nous imposer une politique rétrograde. Nous avons affaire à une bande de schizophrènes européistes et libre-échangistes qui veulent l'effacement de notre nation. Il est donc urgent de combattre ces bobos qui pour certains mangent bios et roulent en 4x4.
J'ajoute également que le nucléaire, quoi qu'en disent certains, est notre avenir. Pas dans sa forme actuelle bien sûr mais des progrès sont possibles dès lors que la recherche en direction de la fusion sera encouragée. C'est notamment l'ambition du projet ITER développé en France.
 
Par cet accord, François Hollande montre alors toute l'étendue de son leadership. S'il lui est impossible de tenir tête à un parti minoritaire, je ne vois donc pas comment celui-ci arrivera à représenter notre pays et à défendre ses intérêts au niveau international. Flamby le roi du consensus mou n'est donc finalement pas bien loin ...

2 commentaires:


  1. Sujet très intéressant !
    On a justement eu un débat la dessus il y a quelque jours avec des collègues.


    j'ai adoré: " Nous avons affaire à une bande de schizophrènes européistes et libre-échangistes qui veulent l'effacement de notre nation.";)


     


     

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  2. Sur l'Iran ou sur l'accord avec les verts ?


    Et pour la citation, ce n'est que la strict vérité. Regarde Daniel Cohn-Bendit !



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