lundi 13 mai 2013

Mon projet pour Pont de Claix - Solidarité

Après l'éducation et la démocratie participative, c'est avec le thème de la solidarité que j'ai décidé de continuer à détailler mon projet pour Pont de Claix.
 
En cette période de crise économique où le pouvoir d'achat recule et le moral des ménages est au plus bas, il existe un risque réel de repli individuel qui conduirait à l'avènement du chacun pour soi. Or, à mon sens, c'est justement dans ce type de situation qu'il convient de se serrer les coudes afin de traverser au mieux cette épreuve.
 
Dans cette optique, un certain nombre d'acteurs ont un rôle à jouer. L'Etat évidemment, les associations également mais aussi les collectivités territoriales et en l'occurrence les communes puisque c'est de cela dont il s'agit aujourd'hui. Clairement les communes, certes avec d'autres, doivent mener une politique de solidarité à destination de leur population.
 
Alors bien sûr la notion de politique de solidarité recouvre tout un tas de réalités parfois très différentes les unes des autres, que ce soit en termes de moyens d'action ou de cibles. Afin d'être le plus efficace possible, je pense qu'il convient d'éviter de (trop) se disperser en se concentrant justement sur les populations qui en ont le plus besoin. Selon moi, les efforts doivent être concentrés sur les personnes âgées, les personnes handicapées et  les jeunes.
 
Commençons tout d'abord par les personnes âgées. Indéniablement la médecine a fait d'importants progrès ces dernières années, nous permettant ainsi de vivre plus longtemps et en meilleure santé. Pour autant, il est un fléau que l'on n'arrive toujours pas à éradiquer : l'isolement de nos anciens. Clairement je crois qu'il s'agit là d'un réel problème qui en induit, directement ou non, d'autres. Et c'est donc cet aspect là de la vieillesse qu'il faut chercher à améliorer. Pour ce faire, une des possibilités qu'il me semble intéressant de développer est le logement intergénérationnel qui consiste à réunir sous un même toit un senior et un jeune (actif ou étudiant). Outre l'aspect lutte contre l'isolement, cela peut s'inscrire également dans des politiques économique et d'urbanisme.
Dans la même idée, je crois qu'il est nécessaire, dans l'intérêt des personnes âgées en particulier, de favoriser au maximum le maintien à domicile tant que cela est possible. Afin de répondre à cet objectif, et outre le portage des repas qu'il faut conforter, il me semble pertinent de réfléchir à la mise en place de logements dédiés et adaptés (médicalisés ou non selon les cas) permettant de retarder l'entrée en maison de retraite qui constitue pour certains le début de la fin.
 
Si les personnes âgées sont confrontées à des problèmes de dépendance, il en est parfois de même, à des degrés et dans des domaines certes différents, pour les personnes handicapées. Pour moi, un des objectifs des communes en termes de solidarité doit être de chercher à limiter cette dépendance, en particulier au niveau de l'accessibilité. Ainsi, il parait impératif de rendre accessible aux personnes à mobilité réduite 100 % des infrastructures publiques afin que chacun puisse bénéficier de l'ensemble des services proposés par la commune. De même, et pour le cas où cela ne serait pas encore mis en place, il faut ouvrir le service de portage de repas aux personnes handicapées. Enfin, l'école constituant une des clés de développement, il faut chercher à faciliter, dans la mesure du possible, l'intégration de ces enfants dans un environnement scolaire classique en l'adaptant si besoin (présence d'auxiliaires de vie …).
 
Bien que je n'aime généralement pas séparer la jeunesse du reste de la population, il faut bien reconnaître que celle-ci rencontre des problèmes qui peuvent lui être propres. Je pense notamment au chômage qui, sans toucher spécifiquement les jeunes, les concerne au premier plan avec des taux largement supérieurs à la moyenne. Un grand nombre de facteurs peuvent expliquer ce phénomène à la fois structurel et conjoncturel mais là n'est pas le sujet. En revanche, il est  deux aspects qui me paraissent essentiels malgré tout.
En premier lieu la question de l'expérience. Qui lors de sa recherche d'emploi ne s'est jamais vu reprocher un manque d'expérience ? Moi le premier d'ailleurs. Si la commune ne peut clairement pas embaucher à tour de bras, elle peut toutefois accueillir en son sein, selon ses besoins évidemment, quelques stagiaires de différents niveaux, de la 3ème au master. De même, le recours au service civique peut être vu comme un partenariat gagnant-gagnant.
Ensuite, un autre point fondamental est le permis de conduire. Si sa détention ne garantit pas un emploi, sa non-possession est très souvent rédhibitoire pour les employeurs, notamment en cas d'horaires décalés ou de la distance au domicile. Or trop souvent l'aspect financier constitue un frein pour les jeunes qui n'ont pas les moyens de s'inscrire dans une auto-école. Voila pourquoi l'opportunité d'un financement partiel de cette inscription par la commune en échange d'un engagement pour la ville doit être étudiée.
 
S'il me semble important de venir en aide aux personnes âgées, aux personnes handicapées et aux jeunes, il est clair que la solidarité de tous doit s'exprimer envers chacun et tout le monde doit pouvoir bénéficier de l'effort collectif en fonction de ses besoins et de ses moyens. Et l'un des possibilités offrant cela, outre le levier fiscal, est le soutien aux associations. Pont de Claix bénéficie aujourd'hui d'un tissu associatif à la fois fort et varié qui constitue l'une des forces de notre ville. Il faut donc veiller à le maintenir tout en cherchant à le développer. Et cela passe évidemment par l'octroi de subventions publiques.
Mais si l'argent est indispensable, il ne s'agit, heureusement, pas du seul appui possible. Étant moi-même président d'une association, je ne connais que trop bien les problèmes auxquels peut être confrontée une telle structure, en particulier au moment de sa création et lors de ses premiers pas.  Si les formalités de création ont grandement été simplifiées, il n'en reste pas moins qu'elles constituent un véritable parcours du combattant pour les non-initiés. Un accompagnement, notamment par des responsables d'associations plus expérimentés, permettrait ainsi d'appréhender plus sereinement ces démarches auprès des divers interlocuteurs (services de la préfecture, banques, assurances …).  Par ailleurs, si la création est une première étape de taille, le plus dur n'est pas forcément passé puisque la gestion au quotidien (conseil d'administration, organisation de manifestations, demandes de subvention …) n'est pas toujours une sinécure. Là encore l'expérience d'autres associations peut se révéler utile. De même qu'un soutien logistique est plus qu'appréciable pour le prêt de matériel (tables, chaises …). En ce sens, la création d'une maison des associations, dans laquelle pourraient tout à fait s'inscrire ces propositions, me parait être une très bonne chose pour la ville et ses associations.
 
Pour finir, il est un point sur lequel je voulais revenir. Il s'agit du système de micro-crédit développé sur la commune. Concrètement cela revient à accorder à une personne un prêt de faible valeur et pour une courte durée (jusqu'à 3 000 € sur 36 mois) afin de mener à bien un projet précis (achat d'une voiture, financement d'une formation …). Développé et démocratisé par Muhammad Yunus, ce système se révèle être un outil puissant qui redonne à l'argent sa fonction de moyen et non de fin. Mieux, il permet de permettre l'accès au crédit à des personnes jusque là laissées de côté par les banques. Bien que celui-ci ne soit pas parfait, je crois que le développement du micro-crédit ouvre, d'une certaine façon, le chemin d'un nouveau modèle de développement et doit donc, à ce titre, être soutenu à la fois au niveau local mais également national.
 
Bref pour conclure, je citerai simplement le slogan de la publicité pour la Macif qui m'apparaît clairement être de circonstance : "la solidarité est une force".

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire