jeudi 9 mai 2013

Mon projet pour Pont de Claix - Démocratie participative

Dans la continuité des articles sur mon projet pour Pont de Claix, voici donc un nouveau thème après l'éducation. Et j'ai choisi aujourd'hui de vous parler de démocratie participative.
 
Comme l'éducation, ce sujet compte beaucoup pour moi d'où sa place dans la série. Indéniablement il existe un fossé entre les citoyens et ses représentants. Fossé qui tend d'ailleurs à se creuser de plus en plus, notamment en raison des affaires qui défraient la chronique (Cahuzac, DSK, Bettencourt …). On voit apparaître alors un sentiment de défiance croissant vis-à-vis de la classe politique.
 
Et la première et principale conséquence de cela est bien évidemment l'augmentation constante de l'abstention lors des élections, hormis la présidentielle et les municipales qui sont relativement épargnées. Cela s'explique en particulier par l'importance donnée à ces scrutins mais également par la proximité, réelle ou ressentie, des élus de ces deux échelons.
 
Cela étant, ce n'est pas parce que les gens votent qu'ils s'intéressent à la chose publique et encore moins à la politique. Combien de personnes mettent un bulletin dans l'urne de manière aléatoire, en se basant sur des critères irrationnels voire déraisonnables ? Beaucoup trop à mon sens. Et je crois donc que c'est justement aux élus et autres acteurs publics de prendre ce problème à bras le corps afin de chercher à en inverser la tendance.
 
Et quoi de mieux pour réintéresser les citoyens à la vie publique que de les impliquer dans celle-ci ? Voila pourquoi il me semble nécessaire que ce projet comporte une partie relative à la participation citoyenne. Alors bien sûr on peut entendre bien des choses par "démocratie participative". A mon sens, cela ne doit pas consister à faire faire le travail du politique par la population (élaboration du projet, construction du budget …).
 
Concrètement de quoi s'agit-il ? Indéniablement les habitants sont au cœur de la ville et contribuent à son développement. En conséquence, il est clair que ceux-ci ont une bonne connaissance des problématiques locales. Et c'est donc sur cette connaissance qu'il faut s'appuyer par le biais de contacts directs et réguliers afin de faire remonter les problèmes et attentes aux élus. En ce sens, les visites de quartier et les réunions avec les habitants doivent être maintenues et développées. Car c'est généralement à l'occasion de ce type d'évènements, qui permettent un dialogue sans intermédiaire, que ressortent les informations les plus constructives.
 
Si ce pas en direction de la population est nécessaire voire indispensable, il apparait toutefois que cela ne touche pas l'ensemble des habitants, en particulier ceux qui ne fréquentent pas ce genre de réunions. Voila pourquoi, à l'heure du tout numérique, je crois qu'il est impératif de développer une web TV permettant la diffusion de ces évènements. Dans un premier temps, il s'agira de filmer les débats du conseil municipal et des commissions afin de permettre un accès en différé. Puis, par la suite, il pourrait être intéressant d'étendre cela à l'intégralité des réunions et débats publics. Enfin, en fonction des possibilités techniques, de la pertinence, de la demande mais également des coûts, il faudra envisager une diffusion en direct.
L'objectif est clairement de toucher, par ce nouveau média, une population qui ne s'intéresse  pas a priori à la vie de la commune, et en particulier les jeunes.
 
Puisqu'il est question de jeunes, force est de constater que leur intérêt pour la politique est, pour la plupart d'entre eux, assez limité, pour ne pas dire inexistant. Toujours dans cette optique de réappropriation de la chose publique, il me semble donc intéressant de réfléchir à la mise en place d'un conseil municipal des jeunes comme cela existe ailleurs. Celui-ci, composé de collégiens volontaires et élus, permettrait ainsi d'avoir un regard neuf sur la ville tout en développant l'esprit citoyen de ces conseillers municipaux en herbe.
 
Pour finir, j'évoquerai simplement un point qui me paraît fondamental lorsqu'il est question de démocratie participative. Je pense bien évidemment à la consultation directe de la population. Tous les six ans, les citoyens votent pour élire leurs conseillers municipaux sur la base d'un programme normalement connu de tous. Toutefois chacun sait que beaucoup d'élus prennent des libertés plus ou moins grandes avec celui-ci. Et cela peut se révéler très problématique lorsqu'il s'agit de mettre en œuvre une mesure d'ampleur qui n'était pas prévue. De même, la victoire aux élections ne signifie pas forcément l'adhésion de tous les électeurs à l'ensemble des propositions du candidat.
En conséquence, je crois que le recours au référendum local doit être sérieusement envisagé lorsqu'il s'agit de trancher des décisions structurantes et/ou qui engagent la commune sur le long terme (questions d'urbanisme, délégation à l'intercommunalité …). Il ne s'agit évidemment pas de solliciter la population sur tous les sujets mais bien de consulter les habitants sur les questions les plus stratégiques.
 
Si la démocratie participative peut être utilisée pour détourner l'attention, je crois au contraire que celle-ci constitue un enjeu de taille pour la politique locale dans la mesure où elle vise à impliquer davantage les citoyens dans la vie de leur commune. Si la gestion d'une ville ne doit pas se faire du haut d'une tour d'ivoire, il ne s'agit pas non plus de discuter toutes les décisions et les élus doivent conserver leurs prérogatives.
A mon sens la démocratie participative doit donc être un outil d'échange entre élus et citoyens visant à défendre au mieux l'intérêt général dans le respect des intérêts particuliers.

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