vendredi 18 juin 2010

70ème anniversaire de l'appel du 18 juin


Comme vous le savez sûrement, le 18 juin est un jour particulier pour la France. En effet, il s'agit de la date anniversaire de l'appel lancé depuis Londres par Charles De Gaulle. Et aujourd'hui, le vendredi 18 juin 2010, nous fêtons le 70ème anniversaire de cet appel à la résistance contre la trahison de Pétain.
 
Alors pourquoi parler chaque année de cet appel prononcé il y a 70 ans, me direz-vous ?
Et bien tout simplement car il est, selon moi, toujours d'actualité. Certes nous ne sommes plus en guerre mais ce discours diffusé sur la BBC est un appel à la résistance. Un appel à dire non, à refuser un état de fait. Un appel à se battre et à lutter contre un ennemi commun et pour un idéal à atteindre.
Aujourd'hui, ce ne sont évidemment plus les Allemands qui nous menacent avec leurs panzers ou leurs MG42. Pour autant, d'autres dangers planent sur la nation. Je pense notamment à cette armée de financiers, d'oligarques et de technocrates qui font peser sur les peuples d'importantes pressions. L'OMC et le FMI, tous deux présidés par des socialistes français, ou encore la Commission de Bruxelles sont le parfait exemple de ces oppressions. Mais rien n'est perdu. Bien que notre classe politique, dans sa grande majorité, sacrifie notre pays sur l'autel de la mondialisation, il ne faut pas se résigner. Au contraire, tels les résistants durant la seconde guerre mondiale, le peuple français et au-delà tous les peuples d'Europe doivent lutter pour leur salut.
 
Pour cela, je crois que le gaullisme constitue un magnifique fil conducteur. Ne riez pas, je ne suis pas le seul à penser cela puisque De Gaulle reste la figure politique préférée des Français. Pour autant, je ne pense pas être un fanatique du personnage qui vit dans le passé et  se nourrit de nostalgie. Malgré tout, je crois que le général est une personnalité importante de notre histoire. Il a contribué à faire de notre pays ce qu'il est aujourd'hui et ce dans différents domaines, tant au niveau social (sécurité sociale), que militaire (force de frappe nucléaire) ou diplomatique (réconciliation franco-allemande).
Pour moi, le gaullisme n'est pas un dogme auquel on doit se conformer à tout prix. Il s'agit au contraire de respecter quelques grands principes qui me semblent fondamentaux. Je pense notamment à l'indépendance et la souveraineté nationales, au lien avec le peuple notamment à travers sa consultation par référendum, à l'association capital-travail et en particulier par le biais de la participation ou encore à la volonté d'un exécutif fort. En fait, le gaullisme est une certaine idée de la France incarnée par un volontarisme fort, un engagement total pour la défense de l'intérêt général et, bien sûr, un esprit de résistance absolu.
 
Vous l'aurez compris, je possède de fortes accointances avec cette tendance politique. Malheureusement, je regrette que certaines personnes se revendiquent de l'héritage du général De Gaulle uniquement pour des raisons électorales mais sans réelles convictions. Ainsi, comment peut-on se dire gaulliste dans les mots et contrevenir sans cesse à ses principes dans les actes ? Notre cher président et ses sbires de l'UMP illustrent à merveille cela. Quelques exemples parmi tant d'autres : le retour de la France dans le commandement intégré de l'OTAN, l'adoption du traité de Lisbonne par voie parlementaire après le non au référendum de 2005, la multiplication de réformes visant une clientèle électorale en particulier, l'intensification des scandales politico-financiers, l'augmentation de dépenses somptuaires  ... Pour rappel, De Gaulle payait lui-même ses repas et ses factures.
 
Pour conclure, terminons sur une célèbre phrase du général qui disait : "Tout le monde a été, est ou sera gaulliste".
Je le suis, et vous, c'est pour quand ?

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