mardi 6 juillet 2010

La République atteinte dans ses symboles

Après la suppression de la Garden Party par le président, voilà que les verts souhaitent la disparition du traditionnel défilé du 14 juillet, jugé trop coûteux et trop polluant.
 
Evidemment, je suis totalement opposé à ces annulations.
Ces deux évènements constituent une tradition républicaine et font partie intégrante de notre histoire, et ce depuis des dizaines d'années. Une fois de plus on peut remarquer que nos dirigeants, ou ceux qui aspirent à nous diriger, s'inscrivent dans une négation et un détricotage des particularités de notre pays, de ce qui fait que la France est la France.
 
Sans surprise, l'argument du coût est avancé pour justifier ces positions. Comment, en ces temps de disette budgétaire, pourrait-on s'opposer à la réalisation d'économies ? Et bien moi je m'y oppose, et je pense ne pas être le seul. La Garden Party a coûté environ 700 000 € en 2009. Cela n'est pas insignifiant mais rien n'empêche son maintien, tout en limitant le nombre d'invités et la fastuosité du buffet.
De même, il est tout à fait possible de limiter les dépenses relatives au défilé en restreignant la présence de personnalités, à l'inverse de ce qui est fait par Nicolas Sarkozy.
 
Les écologistes, eux, avancent le côté environnemental. Certes, le défilé du 14 juillet occasionne des rejets de C02 du fait de la circulation de blindés, camions et autres véhicules en tout genre. Pour autant, cela représente une goutte d'eau dans l'océan qui ne change pas grand chose au niveau mondial. Je le répète mais ce n'est pas à la France de se sacrifier car ce n'est pas elle qui pollue le plus. En outre, les Verts me semblent quelque peu hypocrites dans la mesure où ils ne s'opposent pas, et notamment Daniel Cohn Bendit, au libre échange qui lui est responsable de davantage de pollution.
 
Pour moi, les arguments avancés sont fallacieux et démagogiques. Il est vrai que le défilé et la Garden Party ont un coût (environnemental et économique) mais celui-ci est minime comparativement à l'aspect symbolique de ces célébrations.
J'en reviens au côté financier mais que représentent ces frais par rapport aux prix du nouvel avion du président, aux privilèges des politiques ou encore à l'aide de l'Etat aux banques ? Je suis pour la réalisation d'économies mais encore faut-il que celles-ci soient justes et utiles.
 
Au final, je crois que ces décisions relèvent davantage d'une idéologie visant à "dissoudre la France dans l'Union Européenne". Depuis 2007, Nicolas Sarkozy démantèle petit à petit l'ensemble des spécificités de notre pays, héritées du passé. Une étape de plus a été franchie.
Méfions-nous, il reste encore deux ans durant lesquels tout est possible ...

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