mercredi 4 mars 2009

Malgré la crise, l'UE ne se remet pas en question

Dimanche 1er mars, les chefs d'Etat et de gouvernement de l'union Européenne se sont réunis à Bruxelles pour un sommet préparatoire à celui du G20. Lors de cette réunion, les dirigeants européens ont rejeté toute idée de recours à des mesures protectionnistes pour affronter la crise. Ils affirment aussi leur volonté de faire "une utilité maximale du marché unique européen", qui garantit la libre circulation pour "garantir la croissance et l'emploi".
Source : Ouest-france.fr


Surprenantes ! Les décisions prises lors de ce sommet européen me semblent surprenantes. Enfin, on savait que l'UE était prise dans un dogmatisme puissant mais à ce point là, cela relève de la bêtise. En effet, on voit que cette crise est gigantesque, de par sa durée et ses conséquences sur tous les pans de notre économie. Pour autant, l'UE ne daigne pas modifier son comportement puisqu'elle vient de réaffirmer ce week-end la primauté du libre échange et de l'ultralibéralisme. Doctrine, qui je le rappelle, est à l'origine ou tout du moins a contribué à la crise financière que nous subissons.

Parallèlement à cela, les mesures protectionnistes sont complètement écartées, sans prendre le temps de réfléchir à leur éventuelle efficacité. Toutefois, cela n'est pas étonnant puisque le protectionnisme nécessite l'intervention des Etats, ce qui n'est pas vu d'un très bon oeil des libéraux.
Néanmoins, je crois que cette crise a au moins eu le mérite de nous montrer, si besoin en était, que la toute puissance des marchés et la théorie de la main invisible d'Adam Smith étaient une utopie. C'est pourquoi je pense qu'une intervention de l'Etat est nécessaire afin de réguler l'économie, en utilisant par exemple des mesures protectionnistes.
Je crois qu'un tel système devrait être mis en place à l'échelle européenne et ce afin de rééquilibrer nos échanges avec le reste du monde. En effet, à l'heure actuelle, notre balance commerciale est fortement déficitaire car nos exportations sont pénalisées et nos importations explosent. Ce phénomène est principalement dû à des disparités économiques, financières, sociales ou encore environnementales entre les différents pays. Ainsi, les produits chinois sont bon marché en raison, notamment, des bas salaires pratiqués. Le protectionnisme permettrait donc, par le biais de taxes de mettre sur un même pied d'égalité les produits européens et extra-européens.
De telles mesures auraient des effets bénéfiques importants. Cela pourrait permettre, par exemple, la relocalisation d'entreprises en Europe car il n'y aurait plus d'intérêts à délocaliser la production. De plus, cela obligerait les pays à en développement à faire des efforts en matière de social et de respect des normes environnementales.

Aujourd'hui, on se rend compte que le mot "protectionnisme" est dans toutes les bouches, que ce soit pour l'encourager ou le bannir. D'ailleurs, l'idée d'un protectionnisme à l'échelle européenne commence à faire parler d'elle. Pourtant, il apparaît que des disparités subsistent au sein même de l'UE, ce qui pose la question de l'efficacité optimale de telles mesures au niveau européen.

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