lundi 14 septembre 2009

Avec la taxe carbone, les Français paient le dogmatisme de leurs dirigeants !

Ne m'étant pas encore exprimé, faute de temps, sur la taxe carbone, je reproduis ici un article issu du blog le vrai débat. Celui-ci traite ce sujet d'une manière différente de celle dont on a l'habitude et qui me semble nettement plus intéressant que de savoir à combien est fixée la tonne de carbone.


Deux raisons principales nous conduisent à repousser la taxe carbone annoncée par le président de la République aujourd'hui.

D'ordre sociale, la première est la plus couramment citée. ll n'est pas juste en effet de mettre en place une nouvelle taxe qui pèsera sur les ménages, alors que Nicolas Sarkozy en a déjà créé 19 depuis son arrivée à la tête de l'Etat, de la franchise médicale à la taxe sur les téléviseurs.
D'un montant évalué à 85 euros, pour commencer, la taxe carbone est censée "monter en puissance" dans les années qui viennent, jusqu'à tripler d'ici 2030 si on se réfère au rapport Rocard qui l'a proposée. Le mécanisme de compensation annoncée par le gouvernement ne rassurera pas, parce qu'il est très complexe (les fumées de cette machine à gaz pourraient en intoxiquer plus d'un...), et parce que l'expérience nous pousse à croire que l'alourdissement de la taxe ne s'accompagnera probablement pas d'une compensation à l'identique.
Dès lors, les premières victimes de la taxe carbone seront les ménages les plus modestes, obligés d'utiliser un véhicule motorisé pour leurs déplacements. L'injustice fiscale, déjà très importante, a toutes les chances d'être la grande gagnante dans cette histoire !

La seconde raison pour laquelle nous rejetons cette taxe est moins souvent mise en avant. Elle découle d'une interrogation toute simple : qui sont les vrais responsables des émissions de gaz à effet de serre dans le monde ? Ne sont-ce pas d'abord les Etats-Unis, la Chine et l'Inde ? La France représente 1,1% des émissions de CO2 au niveau mondial, contre 5% pour l'Inde (en très forte hausse), et 40% pour la Chine et les Etats-Unis réunis.
Dans ce contexte, la seule solution vraiment efficace d'un point de vue écologique réside dans la taxation des importations provenant de pays qui ne respectent pas les principes élémentaires de la protection de l'environnement. Le libre-échange intégral est la première cause de pollution dans le monde. Ce ne sont certainement pas les ménages français qui doivent être montrés du doigt, et considérés une nouvelle fois comme les vaches à lait d'un système périmé. Avec la taxe carbone, ils paient le dogmatisme d'une classe politique, UMP PS MODEM ou Verts, incapable d'envisager la moindre protection aux frontières et une autre perspective que celle du libre-échange généralisé dans lequel la mondialisation et son accélérateur l'Union européenne nous ont plongés.

Répondre à la double angoisse écologique et sociale impose de sortir du modèle du libre-échange et de s'orienter vers un protectionnisme renouvelé. Les protections aux frontières pourraient avoir la double vertu de rendre moins compétitifs les produits fabriqués dans les pays qui jouent de façon particulièrement déloyale sur le niveau des salaires, et de sanctionner les plus gros pollueurs.

Elles seraient une étape vers la relocalisation des activités sur le territoire national, sur la voie, la seule moderne, du produire et du consommer local, source d'activités, d'industrialisation, d'emploi et de pouvoir d'achat.

La taxe carbone s'inscrit dans la philosophie dépassée du libre-échange mondial. En raison de son archaïsme, de sa nocivité sociale et son inutilité écologique, elle doit être repoussée sans hésitation.

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