mercredi 2 septembre 2009

C'est la rentrée ...

Ça y est, après quelques semaines de vacances, c'est la rentrée scolaire pour 12 millions d'élèves. C'est donc en ce jour que j'ai choisi de faire mon retour sur ce blog.

Rentrée des classes oblige, j'ai décidé de consacrer mon article à l'allocation de rentrée scolaire (ARS).
Petit rappel : L'allocation de rentrée scolaire (ARS) est versée, sous condition de ressources, aux familles aux revenus modestes qui ont des enfants scolarisés de 6 à 18 ans. Son montant par enfant est modulé en fonction de l'âge de l'enfant.
En 2009, ce montant est de 280,76 euros pour les enfants de 6 à 10 ans, de 296,22 euros pour ceux de 11 à 14 ans et enfin de 306,51 euros pour ceux de 15 à 18 ans.
Source : vosdroits.service-public.fr
Cette allocation est donc indissociable de la rentrée pour un grand nombre de familles scolaires.


A première vue, tout devrait aller pour le mieux. En effet, les montants alloués couvrent largement les achats de fournitures scolaires. Néanmoins, certains problèmes se posent.
Tout d'abord, on peut voir que cette allocation est relativement importante pour les plus petits. En outre, son montant est assez peu différent de celui des 15-18 ans (25,75 euros), là où les frais sont plus conséquents. Il pourrait donc être intéressant de mettre en place une plus grande progressivité de cette allocation en fonction de l'âge de l'élève et donc de ses besoins.
Ensuite, il apparaît que les étudiants de plus de 18 ans sont exclus de cette aide. Or cette allocation ne serait pas forcément de trop afin d'aider ces étudiants. Effectivement, on s'aperçoit que beaucoup de ces jeunes travaillent afin de financer leurs études car leurs parents n'ont pas forcément les moyens de les aider. Il faudrait donc peut-être prolonger l'attribution de cette aide aux jeunes (jusqu'à l'âge de 25 ans) qui poursuivent leur scolarité.
Enfin, comme je l'ai souligné précédemment, le montant de l'ARS est suffisant afin de permettre d'acheter les fournitures scolaires demandées par les professeurs (cahiers, stylos, classeurs ...) mais également de prendre en charge tout ou partie des frais annexes (cantine, transport ...). Pourtant, pour certaines personnes, cette allocation est trop faible pour couvrir toutes les dépenses relatives à la rentrée scolaire. Cela peut s'expliquer par la multiplication d'achats superflus ou encore l'achat de produits de marques plus chers. En effet, les enfants privilégient souvent l'aspect du produit aux dépens de la qualité et de la praticité.

Outre le cas de l'allocation de rentrée scolaire, le dernier point est, je trouve, assez symptomatique de notre société. De fait, on peut remarquer deux phénomènes : l'avènement de la surconsommation, la résignation des adultes face à l'enfant roi et l'assistanat à outrance.
Premièrement, on note que les gens ont tendance à consommer de plus en plus. Cela a bien évidemment des conséquences sur le budget des familles mais également sur l'environnement. De plus, on peut voir que la consommation est devenue pour certains un moyen d'expression et d'existence qui a complètement pris l'ascendant sur d'autres valeurs moins mercantiles et superficielles.
Deuxièmement, il est indéniable qu'aujourd'hui les enfants ont de plus en plus d'influence sur leurs parents et ça les entreprises l'ont bien compris. D'ailleurs qui n'a jamais vu un enfant faire un caprice dans un supermarché car il voulait le produit A et que ces parents souhaitaient acheter le produit B ? Généralement, le conflit se termine par une capitulation des parents devant leur enfant pour mettre un terme au scandale. Le problème est que cette capitulation des adultes devient de plus en plus fréquente et pas seulement entre parents et enfants mais aussi entre enseignants et élèves ... . Il semble donc impératif que les adultes rendossent leur rôle d'éducateurs et tiennent de nouveau tête à la jeunesse. Cela doit bien évidemment commencer à la maison afin d'être perpétué à l'école.
Troisièmement, on se rend clairement compte que l'Etat-providence a des limites. En effet, il est tout à fait normal que l'Etat vienne en aide aux plus démunis. Toutefois, cette aide ne doit pas se transformer en assistanat, c'est à dire que l'Etat doit accompagner les gens et non pas les porter  à bout de bras. Ainsi, il  ne faut pas tout attendre de l'Etat. Dans l'exemple de l'ARS, l'Etat alloue à chaque famille qui y a droit une somme conséquente qui lui permet d'acheter les différentes fournitures requises. En aucun cas, ce n'est à l'Etat, donc aux contribuables de financer le surcoût lié à l'achat des derniers produits à la mode.

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