jeudi 30 juin 2011

Retour à l'actualité

Après une longue absence du fait de contraintes professionnelles, voici donc un nouvel article revenant sur certains évènements majeurs de ces derniers jours.
 
 - Martine à la campagne
Mardi dernier, Martine Aubry a finalement annoncé sa candidature à la primaire socialiste dans son fief de Lille. Même si cela ne faisait aucun doute, cette officialisation marque un pas dans cette primaire puisque la première secrétaire est une candidate de poids.
DSK étant hors-jeu, on peut légitimement s'attendre à un duel Aubry-Hollande. Toute la question étant de savoir quel rôle jouera Ségolène Royal dans la campagne. En effet, et bien que les sondages ne soient pour le moment pas au rendez-vous, il serait abusif de miser sur un retrait. Pour autant, cette option ne doit pas non plus être écartée et dépendra probablement des évènements à venir.
Pour en revenir à Martine Aubry, je dois reconnaître que celle-ci m'est plutôt sympathique. Alors bien sur il existe de nombreux points de désaccord mais à choisir, je la préfère à François Hollande. Même si le candidat le plus proche de mes idées au PS est Arnaud Montebourg, je crois que la dame des 35 heures constitue un bon compromis au sein du parti, arrivant à concilier au mieux tous les courants. En outre, le soutien de la gauche du PS (Hamon, Emmanuelli …) me semble être un gage de crédibilité. A l'inverse, François Hollande me paraît plus libéral et souhaite davantage être dans la gestion que la transformation. Pour autant, il y a fort à parier que, quel que soit le candidat, les réformes engagées ne différeront que légèrement et que le fond du programme sera le même.
 
- Après Dominique, voilà Christine
C'est maintenant officiel, Christine Lagarde a pris la succession de Dominique Strauss-Kahn à la tête du Fonds Monétaire International (FMI). Le suspens était toutefois limité dans la mesure où l'usage veut que ce poste revienne à un européen et la direction de la Banque Mondiale à un américain.
Mais le choix de Christine Lagarde est-il approprié ? Disons le tout de suite, l'ancienne ministre de l'économie a incontestablement les compétences requises. De plus, cela permet de maintenir la présidence dans le giron de la France, ce qui n'est pas négligeable. Malgré tout, les choses ne sont pas complètement roses. En effet, il ne faut pas oublier que Mme Lagarde est empêtrée dans des ennuis judiciaires en raison de l'affaire Tapie.
Enfin, outre cet aspect purement pratique voire même déontologique, la nomination/élection de Christine Lagarde n'est pas forcément une bonne chose pour les peuples. Effectivement, la nouvelle directrice s'inscrira complètement dans la continuité de la direction sortante et prônera donc cures d'austérité et de rigueur contre "plans d'aide et de sauvetage". En somme, ce choix est donc une nouvelle victoire de la sphère économico-financière sur les petites-gens du monde entier.
 
- Journalistes de FR3 : un nouvel épisode Ingrid Betancourt ?
La nouvelle est tombée hier. Après 547 jours de détention, Stéphane Taponier et Hervé Ghesquière ont finalement été libérés par leurs ravisseurs et arriveront en France dans la journée. Logiquement, cet évènement a fait la une de tous les journaux qui y ont consacré moult reportages.
Bien évidemment, il s'agit là d'une excellente nouvelle, en particulier pour les familles des victimes. Pour autant, est-il nécessaire de faire un aussi gros tapage médiatique ? En effet, durant toute leur détention, les présentateurs de journaux avaient une pensée pour leurs confrères. Et maintenant que ces derniers sont libres, les mêmes couvrent cela comme un évènement majeur de l'actualité.
Au risque de passer pour un salop, je crois que l'on en fait trop pour cette affaire. Ok, les journalistes sont libres. C'est très bien mais cela n'est pas d'une importance fondamentale, hormis pour les proches. Concrètement, je ne supporte plus que les médias exploitent jusqu'à la moelle un fait qui ne le mérite pas forcément.
Cela me rappelle notamment le cas d'Ingrid Betancourt. Durant des mois voire des années, on nous a littéralement soulé pour soi-disant ne pas l'oublier. Puis tout un pataquès a été fait au moment de sa libération avec réception en grandes pompes par le président de la République.
Pour moi, il existe réellement une différence de traitement, un deux poids deux mesures. De fait, d'autres otages sont actuellement détenus en Afrique, or personne n'en parle car il ne s'agit de M. et Mme tout le monde. Etrange non ? De là à dire comme Jean-Luc Mélenchon que les journalistes forment une caste, il n'y a qu'un pas que l'on peut aisément franchir.
Enfin, il me semble également important de signaler qu'il existe d'autres problèmes nettement plus importants et qui ont davantage trait à l'intérêt général (chômage, crise de l'euro …).
 
- Obama ordonne, Sarkozy exécute
Qui a dit que le président de la République était le chef des armées ? Apparemment cela n'est plus forcément vrai. Ou alors il aurait fallu préciser de quel président on parlait.
Mais trêve de plaisanteries. Le début du retrait de nos troupes en Afghanistan et évidemment une bonne chose. Il serait donc malhonnête de ma part de m'y opposer aujourd'hui alors que je l'appelais de mes vœux hier.
En réalité, la question n'est pas là. Il ne s'agit pas du fond de la décision mais de sa forme, et surtout de l'image que l'on envoie de notre pays. Sur ce sujet, Nicolas Sarkozy a changé un grand nombre de fois d'avis. En effet, durant la campagne de 2007, celui-ci nous expliquait que notre "présence à cet endroit du monde n'était pas décisive". Par la suite, et en particulier après chaque décès, le président argumentait sur l'impérative nécessité de maintenir nos troupes, décidant même d'augmenter notre contingent. Et finalement, contre toute attente, il a été décidé d'entamer un retrait progressif.
Indéniablement, l'élément déclencheur a été l'annonce du président Obama. Nicolas Sarkozy en a donc profité pour s'infiltrer dans la brèche et faire un coup politique. Cela pose toutefois la question de notre indépendance. Clairement, cet enchaînement des évènements revient à se mettre en position de faiblesse par rapport aux Etats-Unis. De là à y voir un lien avec le récent retour dans le commandement intégré de l'OTAN …

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