dimanche 4 septembre 2011

Retour sur l'actualité

Après quelques semaines d'absence, me voila de retour pour de nouvelles aventures. Dans cet article, je reviendrais sur certains faits marquants de l'actualité qui m'ont interpellé.
 
- Plan de "rigueur" : Fillon se moque du monde
Comme de nombreux pays européens, la France n'est pas épargnée par ces fameux plans de rigueur. Ainsi, François Fillon a récemment décliné l'ensemble des mesures visant à économiser 11 milliards d'euros.  
Disons le tout de suite, ce plan n'est pas à la hauteur et n'est pas adapté à la situation. De fait, son montant est d'une faiblesse effarante alors que l'on nous rebat les oreilles avec le soi-disant problème de la dette. Pour information, la baisse de TVA dans la restauration coûte près de 3 milliards par an et l'exonération de cotisations sociales sur les heures supplémentaires environ 4,5 milliards.
Pire, les mesures proposées sont injustes et petit-bras ! Une fois de plus ce sont les classes moyennes qui payent pour les autres. Par ailleurs, il faut noter que c'est aujourd'hui au contribuable français de payer l'addition de la crise alors même que les principaux responsables en sont dispensés. En outre, il ne faut pas oublier que le "plan de sauvetage des banques" a considérablement accru notre déficit et notre dette.
Une fois n'est pas coutume, notre gouvernement parle beaucoup mais agit peu. Ce dernier fait mine de se creuser la tête pour trouver 11 milliards alors que des marges de manoeuvre plus importantes pourraient et devraient être dégagées. Il suffirait simplement de vraiment le vouloir et de laisser toute considération dogmatique au placard. Pour preuve, la suppression des deux mesures citées plus haut (TVA à 5,5 % et exonération de cotisations) rapporterait déjà plus de la moitié du plan Fillon. Ajoutons à cela un grand coup de balai dans les niches fiscales et sociales (plusieurs dizaines de milliards par an) ainsi qu'une augmentation d'impôts pour certains et le tour serait joué.
Je ne parle même pas des mesures structurelles qui me semblent indispensables (TVA sociale, protectionnisme, réforme de la fiscalité, financement par la banque de France ...) et qui permettraient de se défaire de manière pérenne de nos soucis de dette.
 
- Taxons les riches, ce sont eux qui le demandent
Après Warren Buffet et ses acolytes, voilà maintenant que 16 contribuables français parmi les plus riches ont signé une tribune demandant à payer une contribution exceptionnelle raisonnable.
A priori, il s'agit là d'une avancée majeure qui témoigne d'une prise de conscience de la part de nos élites. A priori seulement car, avec le recul, il s'avère que ce texte relève davantage de la communication et du coup de pub que d'une conversion à l'équité et la justice sociale. Je m'explique.
Tout d'abord, seuls 16 personnes ont signé cet appel alors même que les ultra-riches sont bien plus nombreux dans notre pays. Ensuite, ces derniers souhaitent une contribution exceptionnelle qui sera alors temporaire et donc appelée à disparaître rapidement. Enfin, celle-ci doit être raisonnable ou autrement dit faible.
En somme, ces bonnes âmes nous disent qu'ils sont prêts à verser une petite obole en temps de crise après s'être largement gavés et avoir amplement bénéficié de cadeaux fiscaux. Comme disait Jean-Luc Mélenchon, nous ne demandons pas l'aumône au CAC 40 !
Clairement les inégalités se sont accrues dans notre pays depuis quelques années. La faute à la crise bien évidemment mais pas seulement. N'oublions pas que les "gros de notre pays" tant particuliers qu'entreprises ont profité de largesses fiscales de la part de nos dirigeants (bouclier fiscal, niches fiscales ...).
Il me semble que ce temps est révolu. Aussi, il me semble normal que ces individus, qui ont bénéficié des services de l'Etat (éducation, infrastructures ...), passent à la caisse comme le font le reste des contribuables français. Et cela doit être fait de manière pérenne. Pour cela, la meilleure solution est de réviser l'ensemble des niches fiscales et sociales mais également de rétablir la progressivité de l'impôt sur le revenu et de taxer davantage le capital.
Seul une réforme juste et audacieuse de notre système fiscal permettra de retrouver une certaine égalité devant l'impôt et de restaurer une certaine justice sociale.
 
 
- Prime de rentrée des classes : stop à l'hypocrisie
 Comme chaque année, à la période de la rentrée des classes, les associations des parents d'élèves et des familles viennent pleureur au journal de 20 heures pour nous expliquer que le coût de la rentrée augmente et que la prime gouvernementale n'est pas adaptée ni assez élevée.

Clairement je m'inscris en faux contre ces allégations. Je peux admettre que la ventilation entre catégories d'âge n'est pas optimale (284,97 € de 6 à 10 ans; 300, de 300,66 €  de 11 à 14 ans et de 311,11 € de 15 à 18 ans) mais la mise en cause des montants alloués ne me semble pas pertinente. Il est vrai que le coût des fournitures scolaires est amené à évoluer d'année en année. C'est un fait. Pour autant, le montant de l'allocation est également réévalué périodiquement.
A mon sens, le principal problème de vient pas tant du coût des produits mais plutôt de la tendance de consommation excessive des foyers. Concrètement, est-il réellement nécessaire d'acheter un nouveau cartable à chaque rentrée ? Doit-on forcément avoir les derniers produits à la mode ? La réponse est bien évidemment non.
En fait, je crois que cela pose la question de la place de l'enfant au sein de la famille et de son pouvoir d'influence lors de la prise de décision. Ainsi, le règne de l'enfant-roi est loin d'être fini.
Pour résumer, il faut arrêter de critiquer le montant des aides gouvernementales. A l'inverse, il serait intéressant de remettre en question nos modes de consommation et d'inculquer à nos enfants la valeur de l'argent.

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