lundi 26 septembre 2011

Retour sur l'actualité

Après une semaine chargée, revenons quelques instants sur les deux principaux évènements de ces derniers jours. 

- Israël/Palestine : un Etat sinon rien
Vendredi dernier, Mahmoud Abbas a présenté devant l'ONU une demande de reconnaissance d'un Etat palestinien. De son côté, Israël s'est  "logiquement" opposé à cette requête. Cela fut également le cas des Etats-Unis qui utiliseront très probablement leur veto. Cela confirme donc que les américains sont les grands amis d'Israël, soutenant ses dirigeants de manière quasi aveugle.
Côté français, Nicolas Sarkozy a adopté une position intermédiaire en étant partisan du statut d'Etat observateur à l'instar du Vatican. Une fois de plus notre président essaye de ménager la chèvre et le chou par un numéro d'équilibriste de haut vol, ce qui me semble tout à fait dommage. En effet, après avoir joué les héros et les défenseurs de la liberté et de la démocratie en Lybie, on aurait pu s'attendre à une nouvelle prise de position forte au sujet du conflit israélo-palestinien. Cela d'autant plus que Barack Obama semble de plus en plus dépassé voire même hors-jeu sur la question.
Depuis des décennies les combats entre Israéliens et Palestiniens font rage. A chaque nouvelle période de négociations les choses avancent quelque peu avant de reculer par la suite. Je crois que cela s'explique notamment par le fait que les deux entités ne se trouvent pas sur le même pied d'égalité puisqu'Israël se trouve, quoi que l'on en dise, en position de force vis-à-vis de son voisin.
Alors que faire pour en finir avec ce conflit qui n'a que trop duré ? Les choses ne sont évidemment pas simples mais il me paraît grand temps de s'atteler réellement à la tâche. Pour cela il me semble impératif que la communauté internationale s'engage totalement dans un processus de résolution. Si les Etats-Unis ne sont pas en mesure de prendre la tête des opérations, je crois que la France aurait une certaine légitimité à prendre ce rôle.
S'agissant des mesures concrètes, la reconnaissance d'un Etat palestinien, c'est à dire la reconnaissance du droit d'exister au niveau international, serait un premier pas. Le Kosovo a bien eu cette faveur, pourquoi pas la Palestine ? Par la suite, il faudra mettre Israël devant ses responsabilités et la contraindre à prendre réellement et activement part aux négociations. En pratique, cela revient à cesser le processus de colonisation et les différentes mesures de rétorsion envers la population. En cas de mauvaise volonté, des sanctions politiques et économiques devraient alors être envisagées.
Certes ce conflit ne se résoudra pas en un jour. Néanmoins il est important que nos dirigeants fassent preuve de courage politique et mettent enfin les mains dans le cambouis. Cela semble d'autant plus important que les révolutions arabes conduisent à davantage de sévérité envers Israël. Une telle résolution aboutirait alors à amener une certaine stabilité dans une région aussi sensible que stratégique.
 
- Basculement historique au Sénat
Depuis hier soir la gauche en général, et le Parti Socialiste en particulier, est sur un petit nuage. En effet, en ce dimanche 25 septembre 2011, le Sénat est pour la première fois de l'Histoire passé à gauche. La droite, majoritaire jusque là, perd donc une nouvelle élection. En réalité, il s'avère que la gauche a remporté tous les scrutins depuis 2007. Il faut toutefois relativiser cette victoire dans la mesure où, quoi qu'il arrive, l'Assemblée Nationale, majoritairement de droite, aura toujours le dernier mot. L'opposition pourra donc poser des problèmes au gouvernement et lui compliquer la tâche mais ce de manière mesurée.
Pourtant, ce basculement du Sénat pose plus de questions qu'il n'apporte de réponses. De fait, l'analyse de ce résultat est compliquée par le recours aux grands électeurs et la portée même de l'élection. Pour autant, il apparaît que la défaite est une nouvelle fois au rendez-vous pour le pouvoir en place. Cela peut alors être interprété comme le rejet d'une politique (celle du gouvernement) ou d'une personne voire d'une personnalité (celle du président).
Quelle qu'en soit la vraie raison, la perte, hautement symbolique, du Sénat est très inquiétante pour nos dirigeants puisqu'elle vient sanctionner une action menée depuis 2007. Cette situation est d'autant plus préoccupante que l'échéance présidentielle approche à grand pas.
Alors justement, le passage du Sénat à gauche serait-il un premier pas vers une alternance en 2012 ? Avant 2007 j'aurais eu tendance à dire oui. Néanmoins depuis l'échec du PS après 12 ans de Chirac, je préfère me garder de tout pronostic. Malgré tout, il est clair que toutes les conditions sont réunies pour un retour de la gauche au pouvoir. Pourtant, une telle victoire n'est pas certaine tant les Français doutent des capacités de l'opposition à faire mieux. Je ne peux d'ailleurs pas leur en vouloir dans la mesure où je fais un constat assez similaire.
Au delà de l'alternance, c'est d'une réelle alternative dont la France a besoin. Malheureusement, je ne suis pas sûr que la population en ait conscience et, peut-être plus grave, qu'elle en ait le courage ...

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