dimanche 29 janvier 2012

Les Etats généraux du Renouveau - Partie 1

Ce week-end, comme depuis plusieurs années maintenant, avait lieu à la maison de la culture de Grenoble (MC2) les Etats généraux du Renouveau organisés par Marianne et Libération. Coutumier de cet évènement, je ne voulais en aucun cas manquer ces trois jours de débat.
Avant de commenter, dans les prochains jours, plus longuement chacun des débats auxquels j'ai assisté, je souhaitais tout d'abord faire quelques remarques d'ordre général sur ce forum.
 
En premier lieu, je me réjouis que Marianne et Libération aient à nouveau organisé ces débats. Il s'agit là d'une excellente chose pour le débat d'idées et la promotion de la politique. D'ailleurs, je trouve très enthousiasmant et même assez réconfortant qu'un tel évènement réussisse à réunir 27 000 participants lors d'un week-end.
J'ai également apprécié le souci de pluralisme des partis, des idées mais aussi des personnes (politiques, économistes, sociologues ...). On peut toutefois regretter un certain nombre d'annulations, en particulier de la part des membres du gouvernement (Pécresse, Bachelot, Bertrand) qui, étrangement, ont tous rencontrés des problèmes d'emploi du temps au dernier moment.
 
Ajoutons à cela la volonté des organisateurs d'impliquer le public par des échanges systématiques avec la salle. Pour autant, la mise en oeuvre pratique était quelque peu problématique du fait du manque de coopération des spectateurs. Concrètement, les gens, au lieu d'aller droit au but, se perdaient en longs propos introductifs souvent stériles qui nuisaient à la fluidité des échanges. Cela a donc conduit à limiter les possibilités de questions et à instaurer une certaine tension dans la salle. Et ce d'autant plus que certaines questions étaient complètement hors-sujet et donc sans rapport avec le thème des discussions.
 
Mais tous ces éléments ne sont qu'anecdotiques en comparaison avec un phénomène qui m'a choqué au plus haut point. Alors certes on peut considérer que je suis trop naïf mais j'ai trouvé que certaines personnes présentes avaient fait preuve d'un manque de respect inouï. Je passe rapidement sur le grand nombre de téléphones qui ont sonné durant les débats car il s'agit là d'un fléau somme toute contemporain.
En revanche, il est certains comportements que je trouve honteux de la part de personnes normalement civilisées. Je pense notamment aux innombrables bousculades dans les files d'attente et aux incivilités afférentes. A titre d'illustration, on peut comparer ces mouvements de foules aux hordes d'individus se précipitant dans les magasins à l'occasion des soldes. Cela est d'autant plus stupide que le système de réservation par tickets permettait à chacun d'avoir une place dans la salle.
Le pire étant pour moi la manière dont certains spectateurs, par ailleurs souvent âgés, se sont comportés avec les hôtesses. Je tiens d'ailleurs à saluer leur calme et leur professionnalisme car celles-ci ont su conserver leur sang-froid alors même qu'elles se faisaient allègrement chahuter tant verbalement que physiquement. Et je ne parle même pas d'un quelconque bonjour (et encore moins d'un sourire) qui devait très certainement écorcher la bouche de ces personnes.
 
"L'Homme est un loup pour l'Homme" disait le philosophe anglais Thomas Hobbes. Et je ne peux qu'abonder en ce sens tant les personnes que j'ai vues se sont comportées comme des animaux. Au risque de tomber dans le pathos, je réaffirme avoir été profondément sidéré par ce manque de respect voire même d'humanité. On ne peut certes pas généraliser ces comportements à l'ensemble des participants, et heureusement d'ailleurs, mais je ne l'ai vu que trop de fois au cours de ces trois jours. Cela étant d'autant plus paradoxal que ces individus venaient assister à des débats ayant pour fil conducteur, pour intitulé général "vivre la République".

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