samedi 6 septembre 2008

L'affaire corse

Petit vent de polémique sur l'île de beauté. Le 30 août dernier, une cinquantaine de militants indépendantistes corses ont occupé pendant une heure le jardin de la villa de l'acteur. A la suite de cette action, le patron des services de sécurité intérieure en Corse, Dominique Rossi, à qui il est reproché de ne pas avoir "empêché l'envahissement d'une propriété privée", a été relevé de ses fonctions et muté à Paris. Il faut pourtant noter qu'aucune détérioration n'est à déplorer.
Cette mutation-sanction a provoqué un tollé dans la classe politique et chacun y est allé de son petit commentaire. Je trouve celui de François Bayrou magnifique : «Autrefois, nous connaissions le crime de lèse-majesté. Aujourd'hui, nous avons le crime de lèse copain de majesté».
Je rejoins tout à fait François Bayrou sur ce point. En effet, il apparaît, malgré des démentis, que Dominique Rossi a été démis de ses fonctions car il s'agissait de la propriété de Christian Clavier, grand ami de Nicolas Sarkozy. Cela se confirme d'autant plus qu'aucune sanction n'avait été prise suite aux actes terroristes sur l'île. Mais cela s'explique par le fait que ces villas appartenaient à des citoyens lambdas.

On peut donc remarquer, une fois de plus, une différence de traitement entre les Français.

Parallèlement à cela, cette affaire a entraîné une médiatisation inespérée aux actions des indépendantistes, ce qui les conforte dans leurs actes. Il ne faut toutefois pas oublier que ces personnes sont une minorité et que la majorité subie en silence. Je pense que la Corse ne doit pas obtenir son indépendance car la  Corse, c'est la France. En outre, la Corse ne pourra pas survivre seule car elle dispose seulement de peu de ressources.
Ces aspirations indépendantistes me semblent ridicules et on voit au travers du conflit entre la Géorgie et la Russie jusqu'où ces histoires peuvent dégénérer. Aussi, je crois que ces actes de terrorisme doivent être fermement condamnés afin que la Corse ne devienne pas une poudrière.
Il est pourtant clair que la Corse a une culture et une historie qui lui est propre et qui ne doivent pas être passés sous silence.
Peut-être que l'organisation de tables rondes pour comprendre les souhaits de chacun permettrait de calmer les esprits.

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