dimanche 28 septembre 2008

Sénateurs, le retour de la noblesse ?

Je croyais que la Révolution de 1789 avait aboli les privilèges dont bénéficiaient le clergé et la noblesse sous l'Ancien Régime. Eh bien, je me trompais. En effet, une semaine après les élections sénatoriales du 21 septembre, une affaire vient entacher la chambre haute du Parlement français. Ce buzz concerne le président actuel du Sénat Christian Poncelet. Il lui est reproché de bénéficier d'un logement (de 200 m²) à vie dans un luxueux quartier parisien. Il  continuera également  à bénéficier d'une voiture avec chauffeur, d'un bureau et d'une secrétaire, ainsi que d'une prime en plus de sa retraite.

Cet événement, qui fait écho au livre intitulé Le sénat , enquête sur les superprivilégiés de la République d'Yvan Stefanovitch et Robert Colonna d'Istria, est l'occasion de revenir sur les avantages des sénateurs.

Ceux-ci perçoivent  :
- une indemnité parlementaire de base (5 423,33 euros brut mensuels), calculée par référence au traitement des fonctionnaires occupant des emplois classés hors échelle
- une indemnité de résidence (environ 3 % de la précédente) 
- une indemnité parlementaire de fonction (1 397,54 euros brut mensuels environ 25 % de l'indemnité de base) 
- une indemnité représentative de frais de mandat (6 567,04 euros brut mensuels pour dépenses classées "frais divers"), versée par les groupes politiques ; familièrement appelée "frais de secrétariat". Les sénateurs peuvent parfaitement garder cette indemnité au fond de leur poche, n'ayant aucune justification à fournir sur son utilisation.

Au total, après avoir déduit les cotisations sociales obligatoires, notamment pour la retraite, chaque sénateur perçoit chaque mois 11 540 euros net d'indemnité, dont la moitié seulement environ est soumise à l'impôt. »
Outre ces "indemnités", nos chers sénateurs peuvent voyager gratuitement sur le réseau SNCF, bénéficient de 40 allers-retours en avion et ont droit à une voiture avec chauffeur. Ils ont également la possibilité d'emprunter à taux préférentiel (2 %).

Sans tomber dans le populisme, je crois qu'il faut admettre que les sénateurs, tout comme les députés, sont extrêmement bien payés. En ces temps de crise où François Fillon appelle à l'unité nationale, il me semble que ces privilèges devraient être revus à la baisse. Ces avantages créent bien évidemment un fossé entre le peuple et ses dirigeants mais ils sont aussi un poids pour le budget de l'Etat (déficitaire de 52,1 milliards en 2009).

Je pense que le rôle de nos parlementaires est, certes, très important mais pas au point de leur adjuger une rémunération si démesurée. Les membres du Parlement sont des Français comme les autres et  ils doivent, de ce fait, contribuer à l'effort de la Nation et ce notamment en période difficile comme c'est le cas actuellement.

(source : l'internaute.com)

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