mardi 21 avril 2009

Le Parti Socialiste ne sera pas au second tour en 2012

Voici un très bon article trouvé sur le blog gaulliste-villepiniste.hautetfort.com.
Il traite de façon très intéressante des  perspectives d'avenir du parti socialiste, et ce notamment en vue de l'élection présidentielle de 2012.

Bien sûr, il est beaucoup trop tôt pour faire des pronostics. Bien sûr, rien n’est jamais écrit ni joué. Bien sûr, on peut penser que de telles prévisions sont partisanes. Malgré tout, jour après jour, interventions après interventions, le piège semble se refermer sur le Parti Socialiste…

Le piège de la crise
On pourrait croire que la crise économique actuelle est le meilleur contexte possible pour un parti de gauche. Après tout, les excès du capitalisme dérégulé ont été démontrés de manière assez incroyable. La hausse spectaculaire du chômage et la stagnation du pouvoir d’achat contrastent de manière choquante avec les rémunérations, bonus et parachutes dorés des grands patrons. Enfin, les plans de sauvetage des banques ont provoqué une légitime colère devant cette collectivisation des pertes et cette privatisation des profits.
En fait, ce contexte est peut-être le pire pour la gauche gouvernementale, qui a accompagné le mouvement de déréglementation économique depuis un quart de siècle en France. En effet, les Français n’ont pas l’impression que le logiciel économique du PS diffère tant que cela de celui de la droite. D’ailleurs le plan de relance alternatif de Martine Aubry se différencie surtout par une volonté de dépenser plus. Aujourd’hui, le PS n’arrive pas à se distinguer concrètement de la droite sur l’économie.

Le piège de l’UMP
Pire, la pratique des débauchages de Nicolas Sarkozy efface encore plus les frontières entre ce que l’on appelle la gauche et la droite. Comment croire à une véritable différence idéologique quand l’ancien responsable du programme économique du Parti Socialiste, également en charge d’un manifeste contre le candidat Sarkozy rejoint son adversaire d’hier avec armes et bagages ? Comment se convaincre qu’il y a une véritable différence quand Bernard Kouchner devient ministre d’une majorité UMP ?
Le débauchage de mercenaires a un deuxième effet délétère sur l’image du Parti Socialiste. Finalement, il le renvoie à ce qu’il est en grande partie devenu (du moins au niveau de ses dirigeants), une franchise électorale au service d’ambitieux. Pire, ces mercenaires s’encombrent tellement peu de convictions qu’ils sont prêts à passer du jour au lendemain à l’ennemi pour une blessure d’ego, même après avoir dit des horreurs sur les gens qu’ils servent aujourd’hui (Besson, Kouchner toujours).

Le piège de la division
Pire, cette absence de projet commun pour la France et les Français transparaît dans les guerres intestines qui n’en finissent plus d’agiter le Parti Socialiste. Ses dirigeants sont tellement recroquevillés sur leur nombril qu’ils sont incapables d’arrêter de dire du mal les uns des autres. L’UMP n’a quasiment pas besoin d’attaquer le PS tant les socialistes sont parfois encore plus durs les uns avec les autres que les saillies de Frédéric Lefebvre.
Et cette dureté est bien illustrée par les critiques à l’encontre de Ségolène Royal. Il faut dire que la candidate de 2007 les cherche assez souvent mais aucune camaraderie ne vient à son secours. Résultat, le fossé entre ses partisans et ses opposants sera un gouffre si profond dans trois ans qu’il est fort probable que le camp perdant lors des primaires n’acceptera qu’avec très mauvaise grâce le verdict. Et en attendant 2011, les socialistes sont en train de commettre un véritable suicide politique.
En tombant dans ce triple piège, il est peu probable que le Parti Socialiste puisse atteindre le second tour en 2012, même si Nicolas Sarkozy est au zénith de l’impopularité. Du côté de Pau, un député doit bien sourire : le président agité et le parti suicidaire font tout le travail pour lui….

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