vendredi 10 avril 2009

Mais où sont-ils passés ?

Hier, le projet de loi création et internet a été rejeté par 21 voix contre et 15 voix pour. Je suis bien évidemment très content de ce rejet. Néanmoins, ce n'est pas sur ce point que je souhaite m'exprimer.

Hier donc, le texte a été voté par 36 députés. Oui, je dis bien 36 députés, sur un total de 577 élus soit environ un taux de présence de 6 %. Incroyable, non ? Et bien pas tant que cela car l'absentéisme est une chose commune voire normale au Parlement.
On pourrait donc s'interroger sur l'utilité d'élire tant de députés alors qu'un grand nombre de lois est voté par moins de cent personnes. La réponse est simple. La place est trop bonne. En effet, la fonction de député est largement avantageuse pour ceux qui l'exerce, et ce notamment en termes de rémunérations et d'avantages en nature (voiture  et logement de fonction, transports gratuits ...). Il est donc assez logique que beaucoup se pressent pour accomplir ce travail.
Pour mettre un terme à tous ces abus, je crois que deux corrections doivent être apportées au fonctionnement actuel du Parlement :

- Tout d'abord, il me semble impératif de limiter le cumul des mandats. Effectivement, je pense qu'un "cumulard" n'a  pas le temps, ni les moyens de remplir correctement toutes ces fonctions. Il apparaît donc que certains de ses postes seront sacrifiés. Je crois donc que, dans l'intérêt de tous, le cumul d'un mandat local et national devrait être interdit. Nos politiques devraient donc choisir entre l'échelle locale (commune, conseil général, conseil régional) et nationale (député, sénateur, ministre) afin de se consacrer pleinement à sa fonction mais également afin d'éviter tout conflit d'intérêts.

- Ensuite, je crois qu'il est nécessaire de conditionner les indemnités des Parlementaires, et plus largement des politiques, à leur présence lors des séances de débat et de vote. Il paraît inimaginable que l'intégralité des rémunérations soit versé alors que son bénéficiaire n'a pas fait preuve d'assiduité dans son travail.
Pour aller plus loin, je suis donc favorable à ce que leurs responsabilités puissent être retirées aux politiques les plus négligents dans leur fonction car trop d'absentéisme  peut être assimilé à une faute grave.
Il est possible de faire un parallèle avec le monde de l'entreprise : si un salarié est souvent absent alors son employeur ne le paiera pas pour les jours non travaillés et risque même, en cas d'absences répétées, de le licencier.

Je crois que les politiques devraient se rappeler qu'ils sont les représentants du peuple et doivent donc lui rendre des comptes. Je pense également que les élus les plus déméritants devraient être sanctionnés afin de ne pas considérer la politique comme un jeu et/ou une source facile de revenus.

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