vendredi 14 octobre 2011

Faire un choix ou choisir de ne pas choisir ?

Dimanche prochain aura donc lieu le second tour de la primaire socialiste entre François Hollande (39 %) et Martine Aubry (30 %). Ayant pris part au premier tour en faveur d'Arnaud Montebourg, il me semble donc logique de m'interroger sur le comportement à adopter face à ce duel.
 
Concrètement quatre possibilités s'offrent à moi : voter François Hollande, voter Martine Aubry, ne pas aller voter ou voter blanc. Pour moi, le vote blanc n'est pas envisageable car je crois qu'il ne représente rien dans ce genre de scrutin. En outre, je n'ai pas envie de dépenser un euro pour un tel vote.
 
Il me reste donc à choisir entre les trois autres alternatives. Pour me décider, j'ai utilisé trois éléments différents : les ralliements post premier tour, la réponse à la lettre d'Arnaud Montebourg et bien sûr le débat de mercredi soir.
 
Commençons par les différents ralliements. Le phénomène est simple tous les candidats se sont rangés derrière Hollande. Cela n'est évidemment pas une surprise concernant Valls et Baylet qui sont sur la même ligne politique.
En revanche, le ralliement de Royal est plus étonnant dans la mesure où il existe des divergences de fond entre les deux candidats. Pour autant, il était peu probable que Royal soutienne Aubry, notamment en raison des évènements liés au congrès de Reims. Il en est de même pour d'Arnaud Montebourg, bien que celui-ci se soit exprimé seulement à titre personnel.
 
Passons maintenant aux réponses des deux protagonistes à la missive envoyée par le député de Saône-et-Loire. Pour rappel, celle-ci interrogeait les deux finalistes sur leurs positions vis-à-vis des mesures prônées par Montebourg. Après lecture, il apparaît que les deux réponses sont assez similaires. En clair les thèmes portés sont importants pour eux et ils n'ont pas attendu le troisième homme pour en tenir compte.
Mais quoi de plus logique lorsque l'on sait que les 17 % d'électeurs de la démondialisation sont une manne plus que nécessaire pour la victoire ?
 
Intéressons-nous enfin au débat entre Aubry et Hollande diffusé mercredi soir sur France 2. Celui-ci avait bien entendu pour objectif de confronter les deux candidats afin d'éclairer les téléspectateurs sur leurs convergences et surtout leurs divergences.
Et bien pour moi cette émission fut plutôt ennuyeuse. En effet, les intervenants ont déroulé une fois de plus leur programme sans aller au fond des choses. Pire, on a pu constater que les deux étaient d'accord sur quasiment tout. On peut alors s'interroger sur la pertinence de leur candidature.
 
Alors au final quelle est ma décision ?
Concernant François Hollande, je dois reconnaître que celui-ci fait tout à fait présidentiable. Pour autant, je le trouve un peu trop frileux dans ces prises de position. Surtout, il me semble être davantage un (bon) gestionnaire qu'un transformateur. Avec lui l'alternance est probable mais il n'incarne pas l'alternative qu'il nous faut.
S'agissant de Martine Aubry, je la perçois, peut-être à tort, comme plus à gauche avec une politique plus volontariste et interventionniste. De plus, le fait d'être une femme me paraît être une bonne chose en termes de changement. Je rajoute également que le soutien de l'aile gauche du parti est séduisant. Pour autant, je n'oublie pas qu'Aubry avait conclu un pacte avec Strauss-Kahn, ce qui induit donc une certaine proximité idéologique ou un opportunisme indécent. Dans un cas comme dans l'autre, je le désapprouve fortement.
 
Qu'il s'agisse d'Aubry ou d'Hollande, j'ai donc des éléments qui me poussent à voter pour l'un d'entre eux mais également d'autres qui m'en empêchent. Comme on peut le constater, les deux candidats n'ont pas de divergences de fond insurmontables. De même, ces derniers sont issus du même courant de pensée, le Delorisme. Comme dirait Arnaud Montebourg, Martine et François sont les deux faces d'une même pièce.
 
En conséquence, et en mon âme et conscience, j'ai donc décidé de ne pas aller voter au second tour de la primaire. Mon choix, car c'en est un, est donc de ne pas choisir entre les deux finalistes afin de conserver une certaine fidélité à mes idées et à ma ligne idéologique.

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