vendredi 7 octobre 2011

Mon choix pour la primaire socialiste

Comme je le dis depuis un certain temps, j'ai décidé de participer à la primaire organisée par le PS. A priori, cela peut paraître étrange dans la mesure où je ne suis ni socialiste, ni de gauche ou en tout cas je ne me définis pas comme tel.
En réalité, je crois qu'il est important que je prenne part à ce processus pré-électoral puisqu'il consiste, normalement, en la désignation du futur président de la République. En outre, les conditions requises (être inscrit sur les listes électorales, payer un euro et signer une charte de valeurs) ne me semblent pas insurmontables et encore moins rédhibitoires. D'ailleurs, je dois même avouer que je me reconnais de plus en plus dans des propositions de la gauche et de moins en moins dans celles de la droite ou tout du moins dans celles exprimées par l'UMP.
 
Ma décision quant à ma participation étant prise, il me fallait donc faire un choix entre les différents candidats. Pour cela, je me suis appuyé sur les trois débats télévisés mais aussi sur les différentes interventions médiatiques de chacun. Avant de vous dévoiler mon vote, et même si ma préférence est connue de tous, j'aimerais tout d'abord revenir sur les six personnalités qui s'affronteront dimanche.
 
- Martine Aubry
Je suis assez dubitatif concernant Martine Aubry tant elle reste un mystère pour moi. En réalité, je n'arrive pas vraiment à savoir ce que "vaut" la dame des 35 heures. D'un côté, elle est soutenue par l'aile gauche du parti (Hamon, Emmanuelli ...) mais de l'autre elle semble idéologiquement proche de François Hollande et reste malgré tout la fille de Jacques Delors, européiste parmi les européistes.  
En fait, deux éléments me font douter : une certaine sympathie somme toute subjective et le soutien de la gauche du PS. Sans ces deux paramètres, je crois bien que mon raisonnement en serait grandement simplifié.
 
- Jean-Michel Baylet
Illustre inconnu il y a quelques mois, le président des radicaux de gauche est sûrement le grand vainqueur de ces primaires. En effet, les différents débats lui ont permis de gagner en notoriété et de médiatiser ses idées. Il est clair que ce dernier n'a aucune chance de victoire mais il est probable que le PS saura remercier son allié.
S'agissant du candidat en lui-même, on a pu constater une plus grande aisance et une prise de confiance au fur et à mesure du temps. En revanche, la volonté d'instaurer un fédéralisme européen ne me semble guère pertinente.
 
- François Hollande
Pour moi, il est clair que François Hollande incarne tout à fait le style présidentiel et son régime a été une chose positive en ce sens. De plus, l'ancien premier secrétaire s'intègre parfaitement parmi les sociaux-démocrates européens. En somme, Hollande serait un excellent gestionnaire du système actuel avec la mise en oeuvre de réformes à la marge. Mais est-ce vraiment cela que nous voulons après le mandat de Nicolas Sarkozy ? Est-ce vraiment une gauche molle que nous souhaitons après dix-sept années passées sous des présidents de droite ?
 
- Arnaud Montebourg
Cela faisait déjà quelques temps que je suivais Arnaud Montebourg, et la lecture de son dernier livre  m'a conforté dans mon opinion. S'agissant des débats, j'ai découvert un candidat pugnace qui portait des idées fortes. Idées qui d'ailleurs me séduisent grandement. Pour autant, j'ai été particulièrement déçu par la charge contre la TVA sociale qui m'a semblé plus démagogique que réfléchie. De même, je regrette qu'Arnaud Montebourg n'aille pas au bout de sa logique concernant l'euro et l'UE notamment. 

- Ségolène Royal
L'ancienne candidate à l'élection présidentielle dit avoir changé depuis 2007. Je n'en suis pas totalement convaincu. S'il est vrai que le corpus idéologique s'est quelque peu épaissi, la forme n'en reste pas moins douteuse. Certains de ses propos ressemblent encore à des phrases de gourou et son côté bisounours n'a pas complètement disparu. Enfin, je ne supporte toujours pas son intonation et son débit trop lent. 

- Manuel Valls
Le cas du maire d'Evry me pose problème tant je suis partagé. En fait, je suis totalement d'accord avec certaines de ses idées, notamment sur les thèmes dits de droite (sécurité, immigration ...) mais je suis en contradiction, voire même à l'opposé, sur les questions économiques. Certes j'apprécie sa volonté de "parler vrai", de "dire la vérité" mais cela ne doit pas conduire à renoncer à tout espoir de changement.
 
A la vue de ces différents commentaires, il n'existe aucun prétendant avec lequel je sois totalement d'accord. Mais est-ce réellement possible, sauf à être soi-même candidat ? Je ne le crois pas. Il faut donc alors sélectionner la personne avec laquelle on se sent le plus en phase et qui ne revêt pas d'élément rédhibitoire.
En ce qui me concerne cette personne est Arnaud Montebourg. C'est donc le nom du député de Saône-et-Loire que je glisserais dans l'urne dimanche.

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