dimanche 11 décembre 2011

Là où Merkozye passe la démocratie trépasse

S'il est un mot à la mode en ce moment, c'est bien celui de "sommet", terme auquel on adjoint souvent le qualificatif "européen". Bref depuis quelques mois maintenant, les sommets européens se suivent et se ressemblent : on se réunit, on discute, on ne décide rien et on reporte le tout au prochain sommet en disant que des avancées ont été obtenues.
Une fois n'est pas coutume, cette semaine a vu se réunir une nouvelle fois les dirigeants européens qui, au terme d'un suspense haletant, a accouché d'un énième accord.
 
Que peut-on retenir de tout cela ?
Tout d'abord que l'europe est un navire fantôme qui erre au gré du vent. Seules deux nations, la France et l'Allemagne, s'accordent pour imposer aux autres leur volonté. On peut certes se réjouir de l'entente franco-allemande (déséquilibrée  et de façade selon moi) mais cela pose la question de la souveraineté des autres Etats qui se révèlent être de simples suiveurs sans réelle influence. D'ailleurs, cela fut bien visible avec l'opposition de David Cameron qui a vu son pays être mis un peu plus en marge de l'UE.
 
Ensuite, il apparaît de manière indéniable que la démocratie n'est pas une priorité de l'UE. Pire, celle-ci ne fait même pas partie de ses pratiques dans la mesure où les décisions seront imposées aux peuples, sans que ceux-ci aient le moindre mot à dire, ni assentiment ni réprobation.
Pour autant, cela est-il vraiment surprenant de la part de ceux qui sont passés outre le NON français, hollandais et irlandais ? Bien sûr que non. On nous rétorquera alors que des mesures courageuses et responsables doivent être rapidement prises pour faire face à l'urgence de la crise. De là à y voir un parallèle avec le "moi ou le chaos" de certains dictateurs, il n'y a qu'un pas que l'on pourrait aisément franchir.
 
Enfin, on peut constater que ce nouveau sommet n'aura que peu d'impact dans la mesure où il ne propose pas les bonnes solutions. De fait, celui-ci conduit à continuer dans la même direction que sont la rigueur et l'austérité. En bref, on prend les mêmes et on recommence ! En revanche, et sous la volonté (le diktat ?) de l'Allemagne, des mesures de rétorsion seront mises en place à l'égard des Etats qui ne suivraient pas la ligne directrice fixée au niveau européen.
A l'inverse, aucune proposition concernant la relance de la croissance, la régulation de la finance ou encore la gestion de la monnaie n'a été évoquée alors même qu'il s'agit de points essentiels quant à notre avenir.
 
Une fois encore nos dirigeants nous ont prouvé qu'ils n'étaient décidément pas à la hauteur des enjeux auxquels notre pays est confronté. Plutôt que de se remettre en question et de reconsidérer les politiques menées ces dernières années, Nicolas Sarkozy et ses acolytes continuent à foncer tête baissée droit dans le mur.
 
Ce n'est pas davantage d'austérité et de rigueur dont la France a besoin. Au contraire, notre pays souffre de son asservissement. Servitude à l'égard de l'europe, servitude à l'égard de la finance mais aussi servitude à l'égard de toutes ces instances supranationales qui nous dictent notre comportement (FMI, OMC ...).
 
Cette situation de soumission ne peut décemment plus durer. Notre pays doit redevenir une nation libre et souveraine afin de reprendre son destin en main.
Et cela ne se fera clairement pas avec Nicolas Sarkozy et François Hollande.
 

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