samedi 31 mai 2008

De nouveaux fonds pour l'université

Dix-neuf universités de grandes villes de province, regroupées dans six projets, sont les lauréates de la première vague de l'opération Campus présentée jeudi par Valérie Pécresse, qui veut rénover leur immobilier et les rendre "plus attractives" sur le plan international.
Mercredi soir, la ministre de l'Enseignement Valérie Pécresse a retenu six grands projets, dans le cadre de l'appel d'offres lancé en janvier: il s'agit de ceux de Bordeaux, Toulouse, Lyon, Montpellier, Strasbourg et Grenoble.
Ils impliquent 19 universités, 17 écoles, des organismes de recherche, 340.000 étudiants et 13.000 chercheurs. Quatre autres projets doivent encore être sélectionnés d'ici à juillet dans le cadre de cette opération.
La dotation se montera , à terme, à 5 milliards d'euros dont 3,7 milliards proviennent de la vente, réalisée début décembre 2007, d'actions EDF de l'Etat.
Source : afp.fr

Le déblocage de ces fonds est une bonne initiative du gouvernement puisque l'enseignement supérieur  est aujourd'hui en crise et nécessite, bien évidemment, des fonds mais pas seulement. Il faut se pencher sérieusement sur le cas de l'université en France, en allant plus loin dans la rénovation des infrastructures, certes, mais également en modifiant son fonctionnement en profondeur.
Tout d'abord, je suis plutôt dépité en voyant le nombre d'étudiants étant inscrit à la fac sans réelle volonté de réussite. On pourrait distinguer 4 types d'individus en caricaturant un peu :
 - il y a celui qui veut réussir, qui est assidu au cours et aime ce qu'il fait.
 - on peut aussi remarquer celui qui s'est trompé d'orientation et qui vient en cours mais sans grande conviction.
 - on trouve également celui qui est inscrit pour avoir un certificat de scolarité afin de toucher les aides sociales et qui ne prend même pas la peine d'assister aux cours.
 - il y a enfin celui qui est inscrit en fac pour "profiter de la lumière et du chauffage" et qui est un peu perdu et ne sait pas quoi faire d'autre.

Pour limiter les abus et les pertes de temps,  il faudrait, tout d'abord, revoir l'orientation dans notre pays en arrêtant, dans un premier temps, de stigmatiser la filière professionnelle et de pousser les élèves à faire à tout prix des études poussées. Pourquoi un collégien, aussi brillant soit-il, est encouragé à aller en seconde générale même s'il souhaite faire un métier de bouche ? C'est stupide et contre-productif. Ainsi, il ne faut pas considérer la voie professionnelle et technique comme la poubelle en y orientant seulement les élèves les moins bons.
Ensuite, il me paraît aberrant d'accepter tout le monde en première année de licence. D'ailleurs, combien de fois ai-je entendu dire : "si je ne suis pris nulle part, j'irais à la fac" ? Il faut arrêter de considérer l'université comme une roue de secours, comme un choix par défaut. C'est pourquoi la mise en place d'une sélection, qui ne serait pas forcément très poussée, paraît être une bonne solution pour essayer de limiter le nombre d'étudiants non motivés.
De plus, il me semble nécessaire de revoir le suivi des étudiants en suivant notamment les absences afin de prendre des mesures disciplinaires en cas d'absentéisme trop important.
Un autre point pouvant être améliorer est l'intégration des élèves en mettant en place, par exemple, un système de parrainage en associant un(e) première année avec un(e) deuxième ou troisième année, afin de faciliter la transition du lycée à l'université.
Enfin, et dans un but de plus grande efficacité et donc de réussite, il convient de limiter le nombre de cours en amphithéâtre où les effectifs sont très (trop) importants et où il est donc difficile de travailler dans de bonnes conditions. Ces cours doivent être complétés de séances de travaux dirigés en petits groupes afin de mettre en application de manière concrète les connaissances acquises en amphi.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire