jeudi 29 mai 2008

Du rififi à l'Assemblée

Hier, en allumant ma télé, je suis tombé sur les questions des députés au gouvernement. J'ai cependant été rapidement déçu de la tournure que prenaient les événements, et ce pour plusieurs raisons.

Tout d'abord, j'ai été interpellé par le manque flagrant de respect au sein de l'hémicycle. Effectivement, on pouvait remarquer que ministres et députés ne se gênaient pas pour papoter entre eux, que ce soit durant la question ou la réponse. On a même pu assister à des cris et hurlements de la part de certains députés qui huaient leurs homologues ou les membres du gouvernement. La scène était digne d'une cour de récréation dans une école primaire.
Ensuite, et à mon plus grand regret, on ne pouvait que constater le fort taux d'absence au sein des parlementaires. En effet, sur 577 députés que compte la France, seul un tiers était présent. Certes, certains pouvaient invoquer un quelconque rendez-vous mais il me semble aberrant que les représentants du peuple ne respectent pas les obligations que les français leur ont confiées en ne siégeant pas à l'assemblée.

Etant en pleine réforme constitutionnelle, ces problèmes devraient être évoqués et des solutions proposées mais puisque cela touche aux privilèges de nos parlementaires, il paraît inimaginable que ceux-ci se tirent une balle dans le pied en lançant le débat.
Il y a pourtant des réponses simples et de bon sens à apporter. La première et la plus rapide à mettre en oeuvre est de conditionner leur rémunération (6 000 € au bas mot, sans compter les avantages en nature) à leur temps de présence, comme cela se fait dans la plupart des entreprises. En outre, il faudrait interdire le cumul des mandats dans le but de leur libérer des créneaux horaires et de leur permettre de se consacrer pleinement à leurs dossiers. Enfin, afin de réduire les inégalités entre le français et leurs représentants que sont les députés, il faudrait limiter les privilèges dont ils disposent (gratuité des taxis et des billets de train, voiture avec chauffeur ...) mais surtout il conviendrait de les empêcher de voter leurs propres augmentations de salaire.

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