mercredi 4 juin 2008

Nos politiques

Hier, en regardant deux émissions, j'ai pu voir à quel point des politiques, souvent habiles en rhétorique, pouvaient être à l'opposé du peuple et de ses attentes. Ainsi, j'ai pu comparer, d'une part, le débat entre Luc Chatel (secrétaire d'état à la consommation et à l'industrie et porte-parole du gouvernement) et Henri Emmanuelli (député PS) au sujet de la hausse du prix du pétrole et d'autre part, l'intervention de Fadela Amara (secrétaire d'état chargée de la politique de la ville) sur son plan "espoir banlieues". Je prendrais, ici, seulement en considération la forme des échanges sans prendre en compte le fond de ceux-ci.

J'ai été très déçu du face à face entre les deux hommes que l'on pourrait qualifier de personnages politiques expérimentés. Effectivement, les arguments exposés par les parties revenaient fréquemment, empêchant ainsi une progression du débat. De plus, on pouvait déplorer un très grand nombre d'attaques ad hominem où l'un critiquait le gouvernement et l'autre le parti socialiste, ce qui n'apportait rien et était assez lassant. On pouvait également remarquer que les deux protagonistes utilisaient énormément du vocabulaire technique ou des données économiques qui étaient certes pertinentes mais qui ne rendaient pas l'échange accessible à tous. Enfin, et comme beaucoup de politiques, beaucoup de questions de l'animateur ont été ignorées ou contournées par les invités.

Au contraire, j'ai été très agréablement surpris par les explications de Fadela Amara, qui étaient claires et faciles à comprendre. En effet, j'ai fortement apprécié la rigueur dont elle faisait preuve lors de l'exposition de son projet. Les phrases étaient courtes sans vocabulaire trop complexe, ce qui facilite la compréhension de ces propos. On peut cependant lui reprocher l'utilisation d'un langage parfois trop familier (meufs, tune ...) mais c'est un peu ce qui la différencie des autres. En outre, il est aussi intéressant de voir la franchise de cette femme lors de ses réponses (parfois trop selon certains), qui parle sans langue de bois et répond facilement aux demandes des présentateurs sans trop tourner autour du pot.

Cette femme politique, ancienne présidente de l'association "Ni pute, Ni soumise", représente donc tout ce que j'apprécie chez un politicien. Il faudrait donc que les autres membres de la classe politique française en prennent de la graine (notamment les députés) et qu'ils n'oublient pas ce que je considère être une ligne de conduite pour tout élu mais plus largement pour tout politique : un élu du peuple, par le peuple, pour le peuple.
Ils doivent donc être proche du peuple et en être issu, être élu ou plébiscité par ce même peuple et surtout, être à son service.

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