samedi 2 août 2008

Un nouveau cas de laxisme pour notre justice

L'ex-militante d'Action Directe (AD), Nathalie Ménigon, a quitté ce matin la prison de Seysses en région toulousaine. En effet, elle s'est vu accorder la libération conditionnelle le 17 juillet dernier par le tribunal de l'application des peines de Paris. Nathalie Ménigon fut condamnée à la réclusion à perpétuité en 1989 et 1994 pour l'assassinat du PDG de Renault, Georges Besse, en 1986, et de l'ingénieur général de l'armement, René Audran, un an plus tôt.

Cette affaire montre, une fois de plus, le laxisme dont fait preuve notre justice. De fait, cette femme est remise en liberté (certes conditionnelle) après seulement une vingtaine d'années de prison alors qu'elle fut condamnée à la perpétuité. Je trouve honteux de remettre en circulation, même contrôlée, des individus qui ont tué ou violé. La justice française doit avoir le courage de prononcer des sanctions à la hauteur des horreurs commises et surtout de ne pas permettre de raccourcissement de ces peines, hormis, éventuellement, en cas de grave maladie. Combien de violeurs ont été incarcérés puis relâché et ont recommencé dès leur sortie ? Beaucoup trop selon moi. Il faut donc lutter contre la récidive, aussi les peines planchers peuvent permettre d'aller dans ce sens.
Alors, bien sûr, on peut me rétorquer que nos prisons sont déjà surpeuplées mais doit-on pour autant libérer de dangereux criminels ? Je ne le crois pas. Je pense au contraire que nos prisons doivent être vidées des personnes condamnées à de petites peines dans le cadre de petites affaires (cela exclut bien évidemment le viol et les crimes de sang). De plus, la multiplication du recours aux bracelets électroniques, comme le souhaite Rachida Dati, me semble être une bonne solution pour désengorger un peu les établissements pénitentiaires.
En outre, au vu des coûts engendrés par ces structures et par "l'entretien" des détenus, il faudrait envisager de mettre à contribution ces personnes pour le bien de la société (travail d'intérêt général ...).

Au risque de paraître extrémiste, un retour de la peine de mort ne me choquerai pas. Effectivement, je trouve aberrant que des malfaiteurs, qui ont détruit des familles, deviennent un poids pour la société dans la mesure où ceux-ci vivent aux frais du contribuable en prison. Il faut toutefois, pour éviter de tuer des innocents, conditionner la peine de mort aux affaires où la culpabilité est avérée (flagrant délit ...).
Enfin, un des problèmes de notre système pénitentiaire est la réinsertion des détenus. De fait, après leur sortie, les ex-prisonniers sont livrés à eux-mêmes. Il faut donc faire des efforts, durant l'incarcération, pour réaliser des formations car les employeurs sont souvent peu enclins à embaucher des personnes ayant un tel passé. Pour être réussie, la sortie doit donc être préparée très tôt.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire