vendredi 8 août 2008

L'UMP ou l'union des mafieux politiques

L'élection du nouveau président des jeunes populaires (jeunes de l'UMP) aura lieu à la fin du mois. On pouvait distinguer plusieurs listes en compétition mais ce sont celles de Benjamin Lancar, (soutenu par les responsables du parti) et celle de l'union d'Aurore Bergé (responsable des jeunes UMP des Yvelines) et Matthieu Guillemin (délégué national) qui sont au coeur des discussions. En effet, après le dépôt officiel des listes lundi soir, ces deux listes ont fusionné pour soit disant ne pas diviser le parti. En réalité, Bergé et Guillemin (soutenus par la base et les militants) ont subi des pressions (promesses puis menaces) de la part de cadres du parti pour qu'ils rejoignent Lancar, le candidat souhaité par l'UMP.

On peut remarquer, au vu de la situation, que l'UMP n'apprend pas de ses erreurs et reproduit les mêmes méthodes que précédemment. Effectivement, des parallèles peuvent  être établis avec différents dossiers :

- avec l'affaire Martinon d'abord. David Martinon était le candidat parachuté par l'Elysée pour les élections municipales de Neuilly-sur-Seine. Celui-ci fut préféré au candidat local (Arnaud Teullé) et soutenu par les militants. C'est exactement la même chose qui se passe chez les "jeunes pop" puisque Lancar est mis en avant aux dépens de Bergé et Guillemin.

- avec l'affaire de la réforme des institutions ensuite. Cette élection est donc entourée de pressions en tout genre afin d'obtenir des candidats leur retrait. Étrangement, l'Elysée et Matignon ont employés les mêmes méthodes, lors de la révision de la Constitution, avec les parlementaires qui souhaitaient s'y opposer.

L'UMP (Union pour un Mouvement Populaire) qui se veut rassembleur fait donc tout pour faire fuir les  potentiels. Alors certains diront que le parti doit être uni et soutenir sans broncher le président. Ce n'est pourtant pas mon avis. Un parti politique se doit d'être démocratique dans son fonctionnement (le PS en est un assez bon exemple) et doit être une force de propositions pour le bien du pays. Il ne doit pas être un marche-pied pour les carriéristes en tout genre et approuver sans réflexion les projets du gouvernement.
Il ne faut toutefois pas mettre dans un même sac les militants et les dirigeants. La politique est gangrenée par des hommes et des femmes qui sont prêt à renier leurs convictions pour le pouvoir. Il reste, je l'espère, des gens impliqués en politique qui luttent pour leurs idées dans le respect des autres et de la démocratie pour le bien de la nation.

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